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Arrivée trébuchante

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Message par Invité Mar 10 Aoû - 21:11

Mais qu'est-ce que... Sa pensée fut interrompue par une pulsation sourde, juste derrière ses yeux, pendant un instant, Irène craignit même qu'ils ne soient, par elle ne savait quel procédé biologique, expulsés de leurs orbites. Comme pour s'assurer qu'ils ne bougeraient pas, elle les frotta, un long moment. Quelque chose n'allait pas, elle aurait bien été en peine de dire quoi. Elle avait envie de... Elle n'en savait rien.

Ses mains fines lui semblaient appartenir à quelqu'un d'autre. En les regardant, elle eut l'impression que les ongles malmenés auraient du être faits. Qu'est-ce que ça voulait dire au juste?
Elle toussa, comme si tousser pouvait dissiper la brume de doutes et d'hésitations qui l'envahissait de plus en plus nettement. Et se raidit soudainement. Il y avait quelque chose qui avait toussé, non? Juste derrière. Les yeux écarquillés, braqués droit devant elle sans vraiment voir quoi que ce soit, elle s'absorba dans une réflexion paniquée.
Est-ce qu'elle avait plus intérêt à se retourner pour voir ce qu'il y avait derrière? Ou est-ce qu'il valait mieux pour elle faire comme si rien ne s'était passé?

La sensation glaçante de sentir un regard insistant posé sur sa nuque s'insinua petit à petit dans le tourbillon mal maîtrisé de ses émotions. Au bout d'un certain temps, elle acquit la certitude absolue qu'il y avait quelqu'un, là, juste derrière. Et que c'était certainement ce quelqu'un en question qui avait toussé. Les mains légèrement tremblantes, elle lissa nerveusement le devant d'une salopette beige un peu trop grande pour elle, couverte de ces taches propres qui rangent un vêtement dans la catégorie des tenues de travail. Nerveusement, elle remonta ses manches, violet foncé, elle ne l'avait pas remarqué. Puis ses doigts allèrent ébouriffer un peu plus ses cheveux déjà en bataille, frottèrent sa joue.
Elle ne savait pas quoi faire, absolument pas.

L'inspiration qu'elle prit fut au mieux tremblotante, et, tandis qu'elle se demandait une énième fois si elle allait se retourner ou non, elle tordit le cou, lentement, avec un tel luxe de précaution qu'elle eut presque l'impression d'entendre ses vertèbres grincer.
Quelqu'un approchait, en face, mais toute à sa panique, Irène n'avait strictement rien vu. A présent, s'efforçant de rester toute entière tournée vers l'intérieur mais de jeter un oeil dans son dos, elle donnait l'impression de vouloir s'adonner à un étrange exercice de contorsionniste.

Quand elle vit cet homme sans visage qui la surplombait de toute sa taille, sa conscience prit la fuite avec un piaulement étranglé, elle recula précipitamment. La panique s'accentua d'ailleurs lorsqu'elle réalisa qu'il y en avait un autre, puis encore un autre. Beaucoup en fait. Des rangées entières.
Et c'est le cœur battant la chamade, reculant toujours, qu'elle marcha sur un pied et se cogna contre la personne qui se tenait là et qu'elle n'avait pas remarquée encore.
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Message par Anna Heidelberg Ven 13 Aoû - 0:06

Marraine. Pour la énième fois dans sa vie, Anna était marraine d’un nouvel oublié, et elle ne savait pas trop comment elle devait prendre cette nouvelle : bien, mal ou indifféremment ? Les expériences passées et son côté scientifique s’accordaient sur une chose, à savoir que tout dépendait de l’oublié en question, de ses réactions, de sa ténacité. Et au vu des cadeaux auxquels elle avait eu droit les années précédentes, parfois, elle pouvait se poser des questions… bien que les jeunots en question soient maintenant devenus de bons Guildiens (et quelques rebelles, mais ça, on n’en parle pas trop, par précaution !) adaptés à leur nouvel, ou plus si nouvel que ça, univers. Une chose était sûre en tout cas, c’était qu’en général, son expérience de docteur ne lui était pas véritablement inutile en matière d’arrivée d’Oublié : on avait parfois droit à de jolies réactions, syncopes, crises de panique, de rage, acharnement à se jeter contre l’enceinte, bref, la totale ! En conséquence, elle se demandait bien à quel genre de lascar elle aurait affaire cette fois-ci.

Se hâtant de planter son cabinet médical là où il pouvait en être, c’est-à-dire, toujours un petit peu en avance sur le programme, laissant tomber sa cigarette biologique dans le cendrier et ne l’écrasant que très légèrement, puis prenant son manteau noir et le jetant sur ses épaules, elle sortit du Sapientia. Le temps était plutôt beau, ce qui ne manqua pas de lui faire regretter le choix d’un manteau de cuir, mais elle passa vite outre et regarda sur son portable le lieu de l’arrivée de l’Oublié. A l’autre bout de Nosco. Ô joie ! Voilà qui promettait une petite trotte ! Rien de nature à l’effrayer, cependant. Elle avait juste hâte d’en finir avec cette petite formalité de routine avant de s’en retourner à ses chères analyses, éprouvettes et autres affaires médicales plutôt que de jauger les capacités générales et les connaissances d’un tiers. Ca, c’étaient l’affaire des infirmiers, mais les connaissant (et se connaissant elle-même aussi), ce serait évidemment à elle de s’y coller ! Magnifique !

Avec ça, il ne faudrait tout de même pas penser qu’elle haïssait cette charge à laquelle tout bon Oublié est astreint à un moment ou à un autre de sa vie. Après tout, elle avait eu de bons moments avec eux, aussi ! Jessica faisait partie des dernières en date, et avec elle, ça n’avait été (presque) que du bonheur ! Leurs tempéraments étaient si opposés qu’elle avait eu droit à toutes les réactions auxquelles elle ne s’attendait pas, et le tout avait fini en bonne camaraderie que leurs différences empêchaient de se transformer en amitié véritable. Après tout, ça valait peut-être mieux, vu le tour que ses amitiés précédentes avaient pris autrefois… A savoir des départs, des départs, et encore des départs, les cinq trop rares personnes auxquelles elle ait autrefois accordé sa confiance ayant toutes disparu de Nosco après un certain temps. Et après tout, ce serait bientôt au tour d’Anna de partir… Enfin, bientôt… on verrait bien ce qu’en déciderait le destin, autrement dit !

D’un pas raide et régulier, le visage toujours un peu crispé dans une expression glaciale (ce n’était pas pour rien qu’elle était surnommée le Chevalier de Glace dans son dos, en hommage à son ancien nom de Déborah Chevalier), Anna arriva en vue de l’endroit où était censé être l’oublié en question. Elle regarda quelque peu autour d’elle, lorsqu’un cri attira son attention. Et enfin, elle la vit : une jeune fille, possiblement âgée de 16 ou 17 ans, peut-être un peu plus, d’une stature frêle, reculait, effrayée, devant…. L’enceinte. A se demander ce qu’elle pouvait bien voir en sa place. Mais ça, c’était une question qu’elle poserait plus tard. Avant que la donzelle ne tombe définitivement dans les pommes, Anna se hâta de rejoindre l’endroit où elle était. Ses escarpins ne faisaient presqu’aucun bruit sur l’herbe, et elle atteignit bientôt son but. L’autre, toujours effarée et cherchant en vain une issue face à un obstacle visiblement des plus terrorisants, se carapatait avec toute la dignité dont était capable quelqu’un de complètement paniqué. Et inutile de préciser que ce toute n’englobait pas grand-chose.

La jeune fille recula encore plus, heurtant Anna de plein fouet. Elle ne put s’empêcher de penser que si l’Oublié avait été un homme de trente ans pesant un bon quintal, il aurait été bon pour porter sa marraine jusqu’au Sapientia et à la mettre aux soins intensifs. En même temps, un type de trente ans et de cent bons kilos ne reculerait pas effrayé comme un chiot devant un mur d’enceinte. Il serait plutôt du genre à foncer dedans la tête baissée et à faire le bélier, quitte à se retrouver (ô cruelle ironie) au sapientia et à faire les examens momifié dans des pansements. Ce qui n’était pas pratique, d’ailleurs.

Anna posa une main sur l’épaule de la nouvelle, la regarda droit dans les yeux. Vraiment, il ne fallait pas espérer non plus qu’elle la prenne dans ses bras et qu’elle lui chuchote des mots tendres en attendant que l’autre se calme, puis qu’elle lui explique que la vision de cauchemar qu’elle avait eue auparavant n’était autre que le mur d’enceinte, qu’il faudrait qu’elle s’habitue à ce genre de choses parce que la vision de l’enceinte, elle l’aurait encore pour un très long moment (des années, voire un bon siècle, même) sous les yeux, et qu’au fait, bienvenue à Nosco, la cité où tout le monde a perdu la mémoire. Excepté ça, tout va bien, aurait-elle même pu ajouter dans un summum d’hypocrisie : bien sûr que non, que tout n’allait pas bien ! Elle arrivait dans un monde où elle aurait des difficultés monstrueuses au vu de la panique qui l’avait saisie à la simple vue de l’enceinte, qu’en serait-il une fois qu’elle serait face à des Créatures ? Anna préférait ne pas l’imaginer.

- Calme toi, ce n’est que l’enceinte. Bienvenue à Nosco, je m’appelle Anna Heidelberg, je serai ta marraine ici. Ne t’en fais pas si tu ne te souviens de rien, c’est parfaitement normal. Est-ce que tu veux prendre deux minutes pour récupérer ton souffle, ton énergie et ta dignité, ou tu préfères qu’on aille directement aux bureaux de l’administration déclarer ton arrivée ?

Avec un petit sourire, elle la laissa décider. Peut-être qu’au fond, une bonne gorgée d’eau lui ferait du bien, aussi… enfin, ça, on réglerait ce problème dans les bureaux de l’administration. De toute façon, ce genre de procédure promettait souvent une bonne demi-heure d’attente. Vive les bureaux du gouvernement, comme perte de temps, y’a pas mieux… Mais on s’en occuperait une fois que la demoiselle aurait récupéré sa superbe.
Anna Heidelberg
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Message par Invité Ven 13 Aoû - 14:38

Irène se mordit durement la lèvre pour s'empêcher de crier, elle avait cogné quelque chose, quelqu'un. Quelqu'un qui lui posait la main sur l'épaule. Sortie de nulle part, la certitude qu'elle serait punie, engueulée ou qu'elle le payerait d'une manière ou d'une autre. Le regard froid qui se planta dans ses yeux vint lui confirmer cette certitude.
Alors, bien qu'elle ne le sache pas encore, elle eut une réaction parfaitement naturelle, elle baissa les yeux et se mit à tripoter piteusement un passant de sa salopette, attendant la tempête parfaitement justifiée qui ne tarderait certainement pas à venir. Elle l'avait bousculée, elle lui avait marché sur le pied, si ça se trouve, elle lui avait même fait mal. Elle méritait les remontrances qui viendraient certainement.

- Calme toi, ce n’est que l’enceinte. Bienvenue à Nosco, je m’appelle Anna Heidelberg, je serai ta marraine ici. Ne t’en fais pas si tu ne te souviens de rien, c’est parfaitement normal. Est-ce que tu veux prendre deux minutes pour récupérer ton souffle, ton énergie et ta dignité, ou tu préfères qu’on aille directement aux bureaux de l’administration déclarer ton arrivée ?

La surprise fut telle -et double, puisque non content de lui parler posément et sans le moindre reproche, elle lui parlait de choses qui lui étaient totalement inconnues comme si elle aurait dû tout savoir déjà - qu'Irène, durant quelques instants, en oublia sa timidité pour relever le nez et regarder Anna-Heidelberg-sa-marraine - quoi que cela puisse signifier - les yeux écarquillés. Elle faisait un effort presque douloureux pour comprendre ce qui lui était dit malgré la brume qui semblait prendre un malin plaisir à tout recouvrir dans sa tête.

L'enceinte... marraine... administration, elle comprenait tous ces mots séparément, mais se trouvait incapable de les remettre dans un contexte qui lui permettrait de donner un sens aux dires de la femme qui se tenait devant elle.
Tout ce qu'elle parvint à dire fut :

- ...Nosco?

L'inquiétude revenait et se lisait sans peine dans ses yeux, c'était normal qu'elle ne se souvienne de rien. Mais se souvenir de quoi au juste? Elle aurait dû se rappeler de quelque chose? Elle... Cet instant de flottement dans l'esprit de la jeune fille prit fin, elle baissa soudainement le regard alors que les évènements des dernières minutes s'imposaient de nouveau à elle. On lui avait posé une question, il fallait y répondre.

- Je.. euh... ne sais pas ce que je préfère, Madame. Je... Et je suis désolée de vous avoir bousculée, dit-elle d'une petite voix, espérant que cela irait, que cela suffirait et qu'elle n'aurait pas d'ennuis. Elle ajouta d'ailleurs : Pardon. Au cas où.

Tandis que les mots de sa... marraine? prenaient enfin forme dans son esprit, elle réalisa qu'une multitude de questions se dévoilait dans sa tête, et durant un instant, espéra qu'elle pourrait les poser.
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Message par Anna Heidelberg Ven 27 Aoû - 0:05

D’accord. En d’autres termes, plus abordables, la demoiselle n’allait pas s’avérer le cas le plus facile auquel elle ait eu affaire, mais pas le plus difficile non plus. Un cas normal, quoi. Au moins, elle n’était pas encore assez choquée pour tomber dans les pommes, ou du moins (Anna osait l’espérer) elle allait lui faire le plaisir de tomber en pâmoison une fois les formalités de base achevées et la miss confortablement installée dans ses appartements quelque part dans un des deux premiers étages de l’Aedes. Certes, la demoiselle n’était pas très volumineuse, mais sa marraine non plus, et s’il lui prenait l’envie de faire une syncope, Anna n’allait pas pouvoir la soulever : elle ne possédait pas encore les moyens de faire léviter les gens, quand bien même parfois ça lui serait bien utile.

En tout cas, vu le premier mot que la demoiselle laissa échapper, il était sûr et certain qu’il lui faudrait un bon gros bout de temps avant qu’elle ne percute l’entièreté de la situation dans laquelle elle était. Normal, dans un sens : si vous annonciez au commun des mortels qu’il venait de débarquer dans un monde inconnu, qu’il avait perdu les données du disque dur interne intrinsèque à sa boîte crânienne, nul doute qu’il vous regarderait comme un merlan frit à l’huile d’olive avant de percuter qu’au fond, non, vous ne vouliez pas le faire tourner en bourrique.

Néanmoins, Anna pressentait qu’elle en aurait pour longtemps avant que la demoiselle ne comprenne complètement ce qu’était Nosco. En d’autres termes, ça promettait une discussion des plus longues et certainement pas des plus intéressantes avec la miss. Anna allait selon toute probabilité se sentir l’âme d’un mode d’emploi, ce qu’elle n’était pas et ce qui lui déplaisait, mais bon, dura lex sed lex, la loi est dure mais c’est la loi, et les lois de Nosco stipulaient justement qu’il fallait accueillir les nouveaux quand ils débarquaient. Dixit.

- Oui, Nosco, la Cité de l’Oubli, comme certains l’appellent. Personne ne sait exactement où elle se situe, ni comment on y est arrivé… Ce qui ne l’empêche pas d’être une très jolie ville, par ailleurs.

Mais il fallait sans plus tarder passer aux formalités principales, à savoir, lui trouver un nom, puis aller l’inscrire sur les registres informatiques de la Guilde en tant que nouvelle arrivée, lui procurer des vêtements et une arme alpha ainsi qu’un appartement. Enfin il faudrait passer à la visite médicale avant de l’emmener s’installer chez elle, lui faire faire le tour du quartier (ça, au moins, ce n’était pas trop long), et enfin voir ce qui semblait la tenter en matière de boulot. Ensuite, il faudrait encore lui trouver un maître d’apprentissage, et la laisser voler de ses propres ailes par la suite, tout en restant disponible si besoin. En d’autres termes, la charge serait encore longue.

Un simple regard sur la demoiselle avait déjà suffi à convaincre Anna qu’il était inutile de proposer à la demoiselle une carrière dans les sections musclées de la Brigade : elle était tellement frêle qu’un coup de patte d’une Créature suffirait à la transpercer de part en part. Donc, adieu l’Anti-Terrorisme, la Proximité et le Nettoyage. Il restait néanmoins l’Informatique et le Judiciaire, mais là aussi, comme qui dirait, Anna avait un gros doute. En outre, la tenue que la demoiselle sans nom portait évoquait plutôt une profession axée sur la mécanique que sur le droit civil… Anna commencerait donc par lui proposer les métiers scientifiques : informatique, cybernétique, mécanique, et autres technologies de pointe qui formaient le quotidien de la Cité.

- Au fait… Comment désires-tu t’appeler ? Tu as une idée ? Ou tu préfères que je choisisse ? Je sais bien que cette question est un peu étrange… mais tu ne vas pas rester la demoiselle inconnue au bataillon, si ? De toute façon, il te faut bien une identité pour t’inscrire sur le registre de la ville…

La taquinant un tout petit peu, Anna osait prendre ce risque de la choquer encore un peu. De toute manière, la demoiselle ne semblait pas si retournée que ça par son arrivée, finalement. Juste interdite et à court de paroles raisonnables pour expliquer son état d’esprit, ce qui au fond était parfaitement normal et prévisible. Et puis, de toute façon, elle préférait y aller en douceur et lui laisser le choix de tout (ou presque), à commencer par son identité. C’était la moindre des choses, après tout.

Suite aux hésitations de la demoiselle toujours sans nom, mais plus pour longtemps, Anna chercha dans la poche de sa chemise une barre protéinée : rien de mieux qu’un peu de glucides, de lipides et d’autres acides aminés divers et tous aussi synthétiques les autres que les autres pour remettre quelqu’un en état de marche, n’est-ce pas ? Avec un léger, ô combien léger sourire, elle lui tendit la nourriture (qui devait paraître des plus étranges à la nouvelle arrivée) tandis que la demoiselle s’excusait de l’avoir bousculée. Comme si c’était grave ! Anna avait l’habitude, et en plus, elle ne lui avait presque pas fait mal.

- Ce n’est pas grave. Mange ça, ça va te remettre les sens en place. Je sais bien que ça a l’air un peu étrange, mais c’est efficace. Une fois que tu l’auras mangée, nous irons à l’Intendo, le centre d’administration de Nosco, pour signaler ton arrivée et te fournir le nécessaire. Tu recevras quelques vêtements, un peu d’argent, et également un appartement dans un grand immeuble qu’on appelle l’Aedes et où logent la plupart des habitants de la ville. Ensuite, nous irons au Sapientia, le centre de recherches et l’hôpital de la ville, pour un examen médical de routine. Je suis médecin, je vais donc le faire. Et finalement, je te ferai visiter le reste de Nosco. Ca te va ?

Lourd programme en perspective, mais il fallait bien ça, n’est-ce pas ? Après tout, c’était ça, les arrivées à Nosco ! Anna attendit patiemment que la demoiselle ait terminé et répondu à ses questions avant de se mettre en route avec elle. Et chemin faisant, elle lui posa une dernière question.

- Tu as des questions ? Je suis là pour y répondre dans la mesure du possible.
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Message par Invité Ven 27 Aoû - 20:05

La froideur de sa "marraine" la décontenançait totalement. Non pas qu'elle s'attendit à quelque chose d'autre, elle ne savait même pas si elle était susceptible de s'attendre à quoi que ce soit, mais le peu d'intérêt que la petite femme portait à sa tâche était tout à fait perceptible et poussait Irène à se renfermer et tenter d'éviter tout pas de travers.

- Oui, Nosco, la Cité de l’Oubli, comme certains l’appellent. Personne ne sait exactement où elle se situe, ni comment on y est arrivé… Ce qui ne l’empêche pas d’être une très jolie ville, par ailleurs.

Irène se contenta d'un hochement de tête docile. Elle n'avait ni l'énergie ni le courage de poser la nuée de questions qui lui venaient puis repartaient tout aussi rapidement. Elle n'avait pas la force d'imposer ne serait-ce que son petit orteil face à cette femme là. La solution était simple, elle allait faire de son mieux pour répondre à ce qu'on lui demandait, obéir à ce qu'on lui disait de faire, et espérer que ça passerait vite.

- Au fait… Comment désires-tu t’appeler ? Tu as une idée ? Ou tu préfères que je choisisse ? Je sais bien que cette question est un peu étrange… mais tu ne vas pas rester la demoiselle inconnue au bataillon, si ? De toute façon, il te faut bien une identité pour t’inscrire sur le registre de la ville…

- Je...euh... murmura-t-elle, trop bas pour être entendue, essayant vainement de trouver un quelconque prénom qui ferait l'affaire. Euh... Irène?

La blague avait fait un bide total, un flop monumental, Irène ne la percevant pas même en tant que telle, n'y répondant pas donc autrement que par un autre hochement de tête qui signifiait tout et rien à la fois. Yeux rivés à ses chaussures, cherchant quelque peu désespérément un moyen pour calmer le léger tremblement de ses mains. Elle ne suivit absolument rien des gestes de sa marraine après s'être excusée, ne relevant légèrement la tête que lorsque sa voix s'éleva à nouveau.

- Ce n’est pas grave. Mange ça, ça va te remettre les sens en place. Je sais bien que ça a l’air un peu étrange, mais c’est efficace. Une fois que tu l’auras mangée, nous irons à l’Intendo, le centre d’administration de Nosco, pour signaler ton arrivée et te fournir le nécessaire. Tu recevras quelques vêtements, un peu d’argent, et également un appartement dans un grand immeuble qu’on appelle l’Aedes et où logent la plupart des habitants de la ville. Ensuite, nous irons au Sapientia, le centre de recherches et l’hôpital de la ville, pour un examen médical de routine. Je suis médecin, je vais donc le faire. Et finalement, je te ferai visiter le reste de Nosco. Ca te va ?

- Oui, madame, fit-elle comme réponse, petite fille sage comme une image, qui faisait semblant d'être calme et avait l'air d'une gamine prise en faute pour elle ne savait quelle bêtise.

Elle prit la barre qui lui était tendue, réprimant une grimace en ouvrant le papier. L'odeur qui s'en élevait était synthétique, atroce mélange d'acide et de sucré, qui donnait envie de tout sauf de la manger. Elle se força, sa marraine avait clairement dit qu'elles ne bougeraient pas d'ici avant qu'elle ai mangé ce truc infâme. Mais d'une, elle n'avait absolument pas faim, de deux, la texture et le goût de cette chose la dégoûtaient et de trois, elle n'avait vraiment pas faim. C'est donc après un temps infini qu'elle parvint à avaler la dernière miette, presque les larmes aux yeux, une vague envie de se retourner et de tout vomir en tête. Est-ce que ça allait être comme ça tout le temps? Est-ce qu'on la forcerait encore à manger de ce truc? Elle espéra que non, se jurant que si elle avait le choix, elle ne toucherait plus jamais à ce genre de nourriture et ce jusqu'à la fin de ses jours.

Quand enfin la petite femme se décida à ouvrir la marche vers ce qui, aux yeux d'Irène, avait tous les airs d'une future libération, elle suivit sans rien dire, marmonnant un simple "Non, madame." à sa question. Ce n'était qu'un demi-mensonge. Des questions, elle en avait, mais elle n'avait aucune envie de les poser, pas à elle surtout.

Elles arrivèrent plutôt rapidement à ce qui devait être... comment avait-elle dit, déjà? L'intendo. Et y pénétrèrent, sans qu'Irène n'ait relevé les yeux ni dit le moindre mot, elle ne boudait pas, non, elle se préparait à subir tout ce qui lui avait été annoncé avec autant de bonne grâce que possible, ne souhaitant rien tant que de voir ce moment s'achever au plus vite. Pour faire quoi? Elle n'en savait rien. Pas ça en tout cas, certainement pas.

Elle répondit aux questions sur son identité du bout des lèvres. Quand vint le moment de se donner un nom, tout ce qu'elle fut capable de répondre était :

- Je ne sais pas, je... je suis désolée, je n'en sais rien.

La panique revenait, lui colorant les joue de rouge, et en plus, la barre vitaminée lui pesait sur l'estomac. Elle n'avait plus qu'une envie, se terrer dans un coin et qu'on la laisse enfin tranquille. Et tout le monde arrête de croire qu'elle aurait dû savoir des choses.
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Message par Anna Heidelberg Mer 1 Sep - 4:32

Curieusement, pour la première fois de la journée d’ailleurs, elle se retrouva en accord avec sa nouvelle filleule sur le prénom qu’elle s’était choisi. Irène. La paix. Un rapide regard de l’Allemande sur la miss, euh, Irène, lui confirma que l’idée n’aurait pu être meilleure. Quoi de plus inoffensif que cette gamine ? Vu l’épaisseur de ses muscles, une pichenette la mettrait par terre, et vu la frousse que lui fichait une simple enceinte, il allait sans dire que face aux rebelles ou aux créatures, elle ferait pâle figure du début à la fin. Non, vraiment, aux yeux d’Anna, Irène était un prénom qui lui allait comme un gant. Et puis, la petite avait eu le cran de le décider elle-même. Anna poussa la générosité jusqu’à lui accorder un sourire un peu plus prononcé. A croire qu’elle se sociabilisait.

En voyant la tête que la malheureuse faisait face à la barre de céréales, Anna comprit qu’il y en aurait encore pour longtemps. Bah quoi, qu’espérait-elle, un sachet de réglisse et un verre de citronnade ? Si c’était le cas, elle se fourrait le doigt dans l’œil : on n’avait ni citronnade digne de ce nom, ni réglisse comestible, à Nosco. On n’avait que des barres de céréales comme celle qu’elle avait en main, avec des goûts pas franchement gastronomiques, mais bon, c’était ça ou rien. Et puis si ça ne lui allait pas, elle n’avait plus qu’à passer aux gélules, et basta. A moins qu’elle n’ait envie de se mettre aux fruits reconstitués au goût synthétique et à l’apparence trop séduisante pour être parfaitement honnête.

Une fois qu’elle eut avalé sa jolie petite barre de céréales, Anna eut le loisir de mener la marche jusqu’à l’Intendo. Contrairement à ce à quoi elle s’attendait au départ vu la tête ébahie que faisait la donzelle, Anna n’eut pas droit à la moindre question. Et pour tout dire, elle ne savait pas si ça devait être quelque chose de plaisant ou de vexant. Ayant le choix entre une solution agréable à ses yeux et qui n’ennuierait personne, et une autre solution un peu moins agréable pour elle mais qui aurait au moins le mérite d’embêter son monde, Anna choisit finalement la première. Elle n’allait pas faire sa casse-pieds dès le premier jour, ce serait un peu abuser, quand même…

Mais qu’on n’aille pas croire qu’elle n’allait pas se montrer particulièrement gentille non plus, ce serait exagérer dans l’autre sens ! Et ça, Anna n’y tenait pas vraiment non plus. Certes, elle avait fait des efforts, et pourrait encore en faire si jamais on le lui demandait. Là n’était pas le problème. Le problème, c’était qu’elle avait un don incroyable pour avoir l’air impressionnant alors qu’elle ne l’était pas du tout, surtout face aux gens psychologiquement choqués, dépendants d’elle ou encore tout simplement sans grand caractère. Et là, Irène appartenait aux trois catégories. Pas de chance pour elle, en d’autres termes. Elle allait devoir se farcir à peu près toutes les vilénies dont Anna était (oh, bien involontairement parfois) capable… Comme rendre le rythme de la marche à la limite de l’infernal ou du napoléonien, par exemple. Et ce fut après un long moment de marche, quelques kilomètres mine de rien, qu’elles atteignirent l’Intendo.

Dès l’arrivée, Anna sut au premier regard que son ego et son aura allaient en prendre un solide coup. Non, ce n’étaient pas les fonctionnaires du genre de la petite Abby (qui ne devait pas avoir plus de seize ou dix-sept ans, mais qui travaillait agréablement bien et était une demoiselle tout à fait charmante au demeurant), non, c’était l’autre colosse de Rhodes, un ancien de Nosco, et même très ancien, qui accueillit les deux dames avec un sourire jusqu’aux oreilles fendant en deux sa peau noire d’Africain. Un grand rire accueillit la mine que tirait Irène, il ne lui en fallut pas plus pour comprendre ce dont la nouvelle arrivée avait bien pu être victime. Il lança un regard moqueur et réprobateur à Anna, qui le soutint de ses grands yeux sans sourciller une seule fois.

- Hé, Anna, faut pas les traumatiser comme ça, les nouveaux arrivés ! Tu vas mener tout Nosco à la mort par suicide, avec ta fichue froideur ! Sois cool, enfin !

- Docteur Heidelberg, je vous prie, monsieur Joseph Mbadinga. Cessez donc les farces, et faites votre travail.

Anna Heidelberg, la Muraille de Glace, avait à nouveau frappé. Le dénommé Joseph n’en prit pourtant pas du tout ombrage et continua à rire comme si de rien n’était, accordant un regard complice à Irène, ce qui ne manqua pas d’agacer au plus haut point notre médecin, ce à quoi, à vrai dire, le Jamaïcain ne fit pas plus attention qu’au reste.

- Il ne faut pas t’inquiéter. Le Glaçon de Souabe, comme on appelle le docteur Heidelberg (il insista avec une emphase toute ironique sur le titre dont elle se parait avec légitimité pourtant), il est toujours comme ça. Intimidante, mais pas méchante. Bon, nous disions ? Ton nom ?

Si la filleule d’Anna parvint à énoncer correctement son prénom, elle cala au niveau du nom assez longtemps pour que le docteur, légèrement énervée et toujours aussi mauvaise langue qu’à l’ordinaire, puisse faire une anagramme rapide. Irène aurait pour nom de famille Cray. Crétine Rapidement Achevée Ici. En changeant le i en y pour que ça fasse plus classe. Elle prit la parole sans hésiter une seule seconde.

- Cray. Son nom sera Irène Cray. C, R, A, Y.

Bien évidemment, Anna ne précisa pas l’origine de son coup d’inspiration, pas plus qu’elle ne demanda son avis à sa filleule. En quatre coups de clavier, le nom fut encodé dans l’ordinateur à la suite du prénom, et le docteur Heidelberg eut la satisfaction de voir le Jamaïcain, une de ses bêtes noires les plus volumineuses à l’exception des Créatures, fermer un instant son clapet pour se concentrer sur son ordinateur. La pièce lui sembla tout d’un coup beaucoup plus vivable. Mais ce n’était pas fait pour durer, n’est-ce pas ? Quelques minutes plus tard, Joseph Mbadinga encoda les derniers chiffres, fit un rapide tour de programme ordinateur et se retourna vers Irène.

- Je t’ai installée dans un appartement au premier étage de l’Aedes, avec vue sur le parc. Si ça ne te convient pas, tu reviens m’en parler, d’accord ? On pourra toujours changer ça. Anna ira avec toi te choisir des vêtements à ta taille pour que tu aies de quoi t’habiller un peu plus convenablement. Tu auras également du matériel de base, et elle te montrera le reste de la cité. Bienvenue à Nosco, Irène Cray !

Inutile de préciser que durant tout l’entretien, Anna n’avait eu d’autre choix que de la boucler à son tour. Une fois que l’autre colosse eut fini sa diatribe, elle s’apprêta à quitter les lieux avec sa filleule maintenant inscrite officiellement parmi les membres de la Guilde, et prête à emménager dans son appartement à l’Aedes. Il faudrait donc commencer par ceci… ou par la visite médicale ? Anna opta pour rester dans l’Intendo et choisir quelques vêtements parmi les tenues de base proposées ici. De toute façon, au départ, tout le monde était logé à la même enseigne… alors, un peu plus ou un peu moins…

Après un rapide signe de tête à l’égard du Jamaïcain qui lui rendit un regard malicieux dont elle se serait très volontiers passée, Anna eut enfin le loisir de se retrouver avec des gens plus respectueux. Le rouge ne lui était heureusement pas monté aux joues, comme elle put le remarquer en croisant son reflet dans une vitre. Ouf. Au moins, à ce niveau là, son honneur était sauf. Et si elle enrageait qu’un tel goujat puisse la traiter d’une manière aussi peu respectueuse, elle qui après tout avait droit au respect par ses actes à défaut d’autre chose ou de sa position dans la Guilde, elle n’en montrait rien.

Poussant une porte de l’Intendo, elle fit passer Irène devant elle pour la laisser admirer le choix des vêtements. Une autre Noscoienne, la quarantaine bien sonnée et plutôt effacée, la salua correctement (bonjour docteur ; bienvenue à Nosco, mademoiselle) et entreprit de trouver des vêtements au gabarit d’Irène pendant qu’Anna, toujours plus muette qu’une carpe, méditait tranquillement sur la suite en trouvant heureux qu’Irène ne soit pas logée dans un appartement donnant sur l’enceinte… Elle qui avait déjà eu un solide choc la fois précédente…

Lorsqu’Irène reparut, et que la noscoienne se chargeait d’expédier les vêtements directement à l’Aedes, on put continuer les formalités d’une manière des plus ordinaires, à savoir passer ensuite à la visite médicale au Sapientia. Toujours en silence, Anna entraîna Irène dans les couloirs de son royaume à elle, et la fit finalement s’installer dans un cabinet médical sophistiqué. Elle retira d’un geste ample son manteau, se désinfecta les mains par précaution, mit une blouse plus pratique à la noscoienne, et changea de faciès pour passer de la femme désagréable au médecin tout ce qu’il y a de plus professionnel.

- Eh bien, Irène… Très joli choix de prénom, au fait. Nous allons passer à l’examen…
Anna Heidelberg
Anna Heidelberg
~ Médecin ~


Camp : Guilde Impériale
Profession : Médecin
Âge réel : 62 ans
Âge d'apparence : 24 ans

Compétences
Mémoire:
Arrivée trébuchante Left_bar_bleue2000/10000Arrivée trébuchante Empty_bar_bleue  (2000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître

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Message par Invité Mer 1 Sep - 21:33

Tout juste esquissa-t-elle sourire et regarda-t-elle l'immense homme qui s'occupait de l'enregistrer officiellement. Il avait l'air plutôt gentil, ou tout du moins sympathique, mais à vrai dire, ce qu'il lui racontait n'était pas fait pour la rassurer, bien au contraire.
Elle hocha la tête quand on lui demanda de répondre, suivit lorsqu'il fallut suivre.

Irène persistait à se demander pourquoi cette femme là, le docteur Heidelberg donc, avait décidé de se charger d'elle alors que ça l'ennuyait aussi visiblement. Lorsqu'on lui proposa des vêtements, elle désigna les plus pratiques, les plus basiques, se demandant si elle pourrait tout de même garder ceux qu'elle portait sur elle. Elle les aimait bien, se sentait bien dedans. Ils avaient un petit quelque chose d'illogiquement rassurant.

Et sa marraine repartit au pas de charge. Irène faisait de son mieux pour suivre le mouvement, se demandant pourquoi elle cherchait tant à la semer. Elle n'avait rien demandé après tout, elle était apparue là, sans savoir pourquoi, rien du tout et on croirait presque que la petite femme cherchait à le lui faire payer. Durant un instant, elle caressa l'idée de se laisser effectivement distancer. Elle serait tranquille, comme ça, débarrassée. Et l'endroit, Nosco, n'avait pas l'air si grand que ça, elle finirait bien par se repérer et se débrouiller. Mais, de peur des remontrances qui auraient certainement suivi, elle continua à marcher aussi vite que possible, courant parfois pour arriver à peu près à la hauteur du docteur Heidelberg.

Plantée debout au milieu du cabinet médical, elle attendait la suite, la redoutait.

- Euh.... l'examen? murmura-t-elle en se décomposant de l'intérieur. Elle n'aurait su dire pourquoi, ni comment elle le savait, mais elle détestait l'idée. Surtout si elle devait se déshabiller.

- Mais je... je vais bien, madame, ajouta-t-elle en une vaine tentative d'esquiver l'épreuve à venir. Elle avait de nouveau envie de pleurer. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter tout ça? Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour que le docteur Heidelberg semble tellement lui en vouloir? Rien, rien du tout. Elle avait sagement obéi, elle avait mangé cette barre immonde, elle avait suivi sans rien dire, sans poser une seule des questions qui menaçaient de la faire exploser. Alors quoi? Elle ne pouvait pas être un peu tranquille maintenant? En désespoir de cause, elle tenta de nouveau.

- Je voudrais juste... rentrer chez moi. S'il vous plait. Dans cet appartement si... si vous voulez. Dont il a parlé. Je voudrais juste.... Et puis vous devez avoir.... du travail.
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