codAbsinthe

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C'est étrange mais ce soir j'ai compris. Combien d'années a-t-il fallu ? combien de cris ? combien de larmes ? Mon corps s'est tari, mon âme s'est asséchée, maintenant je suis vide. C'est drôle comme on n'est incapable d'écrire ce que l'on ressent au plus profond de soi, la peine mais aussi les passions les plus fortes n'ont pas les mots qui leur conviennent, elles se taisent et s'éprouvent en silence. Jamais il ne me sera possible de les retranscrire, ce serait dérisoire et vaniteux de vouloir le faire.

Aujourd'hui il est trop tard pour ça et plus rien n'existe. Je ne suis ni vivant ni mort, je ne suis ni triste ni heureux, je suis entre deux mondes. L'égalité est parfaite et plus rien n'a d'importance.
























Ma tête est lourde, mes yeux sont étranges, j'ai envie de vomir.

Voilà tout ce que je suis. Un déchet, un monstre dont le seul lambeau d'humanité reste ma capacité à penser. J'ai arrêté de manger, j'ai arrêté de boire. Même la nourriture de là-bas aurait eu un goût de sable dans ma bouche, elle crisserait entre mes dents comme un corps étranger qui ne sera jamais accepté et finira par être rejeté.

J'ai froid, je tremble. Toutes les couvertures n'y feront rien.
Mon corps vit encore, mon âme est morte. Il suffirait de coller une arme contre ma tempe, de presser la détente. Il suffirait d'un adieu, de fermer yeux.

Le bateau a sombré dans les abîmes éternelles, jamais il ne pourra remonter à la surface, les choses sont ainsi. Sous l'eau soudain tout est calme, tout est silencieux. Les passions sont parties, les causes de mon malheur ou de ma joie n'existent plus. Je suis bien. Enfin... tout ce vers quoi je tendais...
Mais non, c'est trop tard, l'éternelle sensation fugace est partie, je pleure, c'est fini. Le malheur le plus profond qui me soit jamais donné est celui de perdre si rapidement ce fragment de bonheur que j'ai cru apercevoir et surtout celui de ne jamais savoir s'il reviendra un jour. Qui peut savoir ?

Il n'y a pas de mots, je ne sais plus quoi dire. Si seulement il y avait quelqu'un là pour m'aider... mais non, les gens je ne les comprends pas. Pourquoi est-ce que j'écris encore ? J'ai des programmes à finir, j'ai du travail, de quoi me changer les idées. Ne plus penser, c'est peut-être ça dont j'ai besoin pour l'instant... Je... oui, c'est ça, il faut arrêter d'écrire, ce que je pense en tout cas. Les codes n'expriment pas les sentiments, c'est sûrement pour ça qu'ils sont plus clairs, plus faciles à comprendre, à déchiffrer et à écrire. Je n'ai besoin de rien d'autre ce soir, je dormirai plus tard.

De : orange-juice@absi.nv
A : louis-zeldir@cod-a.nv
Objet : La nuit tous les chats sont gris

Mon cher Louis,

Je sais ce que tu vas me dire, toi tu es le chat noir, comme dans tes songes, mais j'ai aimé ce proverbe à l'instant où je l'ai lu et je suis sûr que tu comprends pourquoi. Je te rassure tout de même, je ne te tire pas de ton ardent désir de trouver le sommeil et de peupler le monde des rêves à ta manière pour de simples mots que j'ai trouvé dans mon dictionnaire préféré. Sans doute même dors-tu déjà. Tu sais que tu ressembles à un ange quand tes yeux sont fermés, que ton visage soudain paraît si calme et que tes beaux cheveux pâles sont retombés presque par hasard ça et là autour de toi ? Je me tais, le lyrisme ne convient que trop mal à ton esprit si rationnel et carré, tu vas encore maugréer mais, pardonne-moi, tu sais bien que j'aime ça. Ah... qu'est-ce que je ne donnerais pas pour t'entendre soupirer... Qu'importe ! Je tiens ma petite vengeance, tu verras cela demain si nous ne discutons pas jusqu'au bout de la nuit et qu'à cause de ton travail auquel tu voue tant de ferveur on n'ait pas le temps de se voir parce que tu te seras encore levé trop tard. La brigade te tuera et tu ne m'écouteras donc jamais, moi qui suit pourtant ton mentor !

Tu sais où me trouver tout au long de la journée et sinon nous ferons comme d'habitude ou alors tu m'enverras un mail. Je ne sais pas pourquoi je ne peux pas m'empêcher de le préciser à chaque fois alors que tu le sais très bien depuis le temps...

Cette fois j'arrête de bavarder et j'en viens au vif du sujet. J'ai bien examiné les fragments de notre – enfin de ton car c'est plus le tien que le mien – code que tu m'avais envoyé et j'ai effectivement, comme je l'avais pressenti, retrouvé des similitudes avec 0f5 et 3fj. En revanche, il y a quelque chose qui m'intrigue, j'y ai passé trois bonnes heures et comme tu l'auras sans doute vu et déjà lu, je t'ai envoyé mes recherches [le ou les fichiers joints n'ont pas encore été déterminés]. C'est vraiment très subtil mais plus j'y pense, plus je suis convaincu que ce code est en lien avec les langages que nous utilisons depuis bien longtemps maintenant. Peut-être qu'il s'agit comme tu le penses d'un code et d'après ce que je vois, ce serait peut-être un ou plusieurs de nos langages en version chiffrée (mais là ce serait vraiment décevant) soit, beaucoup plus intéressant et j'y crois de plus en plus, ce serait un langage originel ou un langage qui rassemble tous nos langages ou un langage parfait... Tu te rends comptes ?! Tout ce que nous pourrions faire avec pareil langage ! Ah je n'ai jamais été aussi excité et curieux de toute ma vie ! Il faut que nous y retournions encore, nous n'avons vraiment pas assez d'éléments ! Bon bien sûr, à deux nous n'allons pas bien loin et dans des siècles nous y seront peut-être encore... non évidemment que dis-je, toi tu ne seras déjà plus là et je ne pourrais sans doute plus le percer une fois seul... mais à qui faire confiance ? Non, nous ne pouvons vraiment pas travailler avec la brigade sur ce sujet et puis je ne veux pas qu'ils me connaissent, ce n'est absolument pas négociable. J'ai testé quelques uns de tes compagnons et ils ne valent pas le détour. Je ne sais plus ce que je dis et j'ignore bien pourquoi je me plains. Nous nous satisfaisons bien tous les deux de partager A juste entre nous.

Voilà ce que je te propose pour la suite des événements (cela ne devrait pas être trop long si nous parvenons à faire marcher correctement ce maudit programme) :

[On n'a pas encore réussi à déchiffrer cette partie-là]

Je clos enfin ce long e-mail, voilà qui te fera de la lecture pour passer ta douce nuit, j'espère vraiment que tu me répondras et que nous pourrons discuter un peu, cela fait déjà quelques jours que nous ne nous sommes ni vus ni beaucoup parlés et je me lasse de ces trop longs monologues quand il n'y a plus que les harassantes semaines et ce temps qui passe si lentement pour nous permettre de les briser en échange d'un peu plus de légèreté. Dis de manière plus simple et que tu comprendras sans doute mieux, tu me manques.

Ton dévoué Juice.

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De : louis-zeldir@cod-a.nv
A : orange-juice@absi.nv
Objet : re : La nuit tous les chats sont gris

Mon Juice,

Pourquoi est-ce que tu me ressors toujours ta foutue crainte de m'énerver ? Non mais franchement si tes phrases bien tournées et tes sujets de conversation m'ennuyaient, ça se saurait depuis belle lurette et je ne te parlerais plus ! Oui bon je sais, je ne dis rien, je suis trop sérieux gnagnagna mais tu le sais que j'aime tes mots. Je suis vraiment crevé là, j'aurais pourtant donné n'importe quoi pour qu'on discute un peu mais si je ne m'endors pas avant de t'avoir répondu tu pourras t'estimer heureux. En fait je tiens juste parce que je sais que tu as autant envie que moi qu'on discute ne serait-ce que cinq minutes. La vache, si tu étais vraiment avec moi je serais déjà tombé dans tes bras et je dormirais comme un bébé. Le pire c'est qu'en ce moment je ne songe rien mais rien, foutre ! En tout cas, promis, demain on se voit et pour une fois tu ne pourras pas dire qu'ils me prennent pour leur boniche, normalement je ne loupe pas une xième fois mon réveil et je sors tôt. Et puis on pourras passer toute la soirée ensemble. J'ai tout lu ce que tu m'as envoyé et dit mais là je suis trop mort pour réfléchir correctement, on en parle bientôt, c'est déjà dans quelques heures à peine. (trop longues pour toi, je sais, c'est pareil pour moi)

Bonne nuit mon Juice, pense à dormir un peu quand même.
Ton Louis.

18/01 – 96 – 18/76

Que seraient les choses sans un commencement ? Notre esprit n'est pas fait pour comprendre une chose qui n'aurait ni commencement ni fin. On ne peut imaginer l'infini, on ne peut réellement le concevoir, on ne peut que l'accepter.
Quel est le commencement d'une vie ? Le moment où l'on est conçu ? Le moment où l'on nait ? Le moment où l'on atterrit dans ce cachot ? La guilde prône l'arrivée à Nosco, la rébellion le contraire, le reste, ce n'est qu'un vaste débat philosophique qui ne m'intéresse pas.

J'ai eu plus de chance que les autres quand je suis arrivé ici. Je n'avais pas le moindre souvenir mais BIIIP me donnaient déjà un indice. BIIIP.


18 janvier

On en revient toujours là, le 18, maudit jour, maudite date que je hais de tout mon corps. Putain pourquoi est-ce que j'ai atterri dans ce trou ? Partir à tout prix, retrouver ma mémoire, c'était tout ce que je voulais, belle connerie, tu parles ! Et maintenant ? Partir, à quoi bon si c'est pour crever, m'étouffer dans mon sang au fin fond des ruelles crasseuses où j'ai construit avec zèle mon propre enfer ? Ah ça pour me construire une vie de M. et détruire celle des autres je sais faire et j'ai pas fait mieux ici. Quelqu'un d'honnête et de bien, moi ? Ah ah laissez-moi rire. Au moins là-bas ils savaient à quel monstre ils avaient affaire, ici on ne sait rien, les anciens sont presque tous morts ou partis, ceux qui pouvaient se vanter de me connaître un peu en tout cas. Ils ignorent tous que j'ai tué, qu'un jour ce sera peut-être leur sang qui coulera sur mes mains et comme d'habitude je serais froid, je m'en ficherai bien. La peine viendra plus tard.
18 janvier, nous y voilà. Et si je n'en parle pas c'est parce que je ne sais même pas si ce jour-là il pleuvait, si le ciel avait toujours cette allure glauque de plaque de verre où l'on s'amuse à y coller des mouches. Faut dire que l'enceinte, ma console, j'en n'avait rien à faire, moi j'étais comme un chien et j'avais tout ce que je méritais, ils auraient dû me laisser crever, ils auraient sauvé des vies.

Combien de fois je l'ai racontée mon arrivée ? Combien de fois je l'ai effacée sans qu'elle disparaisse, comme ces tâches de sang sur ma peau qui ne partiront jamais, même si je frotte jusqu'au sang ? Étonnant qu'on ne parle plus de mon arrivée, comme si on l'avait oubliée.

Ils étaient deux je crois, de toute manière j'étais à peine plus musclé qu'aujourd'hui, pas aussi maigre mais ça c'est une autre histoire. Je me souviens juste BIIIP, je ne veux pas savoir pourquoi BIIIP, ce n'était pas pour le connard que j'étais, il y avait autre chose, je l'ai vu dans leurs yeux. Toute cette rage... Ce que j'ai fait de pire, je n'ose pas l'imaginer. Je ne veux pas, épargnez-moi ça. Par pitié.
Qu'est-ce qu'il s'est passé après ? BIIIP. Je ne sais pas où je suis arrivé, dans ma tête il y avait comme un feu d'artifice, des coups de feu. A ce moment-là il n'y avait que la douleur, j'en hurlais à m'en crever les tympans ou peut-être que j'étais déjà plongé de plein fouet dans mon délire. Combien de temps ? Une minute, dix secondes sans doute ; pour moi c'était les heures les plus longues de toute ma vie. Il n'existera jamais de mot assez fort pour décrire la douleur. Putain pourquoi leur système de parrainage était déjà en place ? Si seulement il y avait eu une attaque, je serais mort et basta. Mais non ils ont trouvé le moyen de calmer tout ça. Deux jours de coma paraît-il, ça aurait pu être six mois, dix ans, je n'aurais pas connu tout ces gens, ils n'auraient pas souffert. Il n'y aurait pas eu ce regard plein de pitié et de mépris. Maudite arrivée. Je la hais. Je la hais. Je la hais.
Pourquoi je ne suis pas mort ? Je suis sûr qu'il existe une loi contre ce que j'ai fait, tuez-moi pour ça, les choses seront mieux ainsi... Enfin... C'est quoi ce monde ? Est-ce qu'on n'est pas tous des rebuts qu'on a jeté comme une mauvaise chose et qu'on a tous enfermé dans la même cage ? Nosco c'est la souffrance.

Détruisez Nosco. Laissez les créatures rétablir leur empire à la surface, elle valent mieux que vous. Putain d'instinct de survie. Je suis comme une bête.

Est-ce que j'ai un jour eu un tant soit peu de morale, de respect ? Je ne crois pas, on ne me l'a jamais appris, maintenant c'est trop tard. Je ne devrais pas être ici, ils se sont trompés.

18 janvier. Une fin qui amène à un commencement, non un recommencement, sinon j'aurais su qu'il ne fallait pas creuser, j'aurais changé. Je ne serais ni Louis ni Tristan, je serais un homme meilleur.


Extrait du fichier concernant l'oublié Tristan Darek – Archives de la Guilde Impériale.

« Arrivé le 18 janvier 96.

[…]
Tristan Darek a été retrouvé allongé au bord de l'enceinte sur le point de succomber à ses blessures, une lame quelconque ayant traversé son torse et son ventre à plusieurs reprises. D'autres blessures et cicatrices ont été retrouvées sur tout son corps : traces de torture. Son parrain *** l'a ramené au centre de soins à l'aide de l'un de ses compagnons brigadiers. Il est resté deux jours dans le coma avant de se réveiller. Les médecins ont pu le soigner intégralement sans conserver de trop graves séquelles, la plupart de ses cicatrices ont pu disparaître. […] »

Merci de prendre connaissance du dossier médical des patients régulièrement, toutes les informations nécessaires à la bonne prise en charge du patient y sont inscrites.

ATTENTION ! Niveau de vigilance du patient élevé. Cause(s) : Dépression – Santé fragile – Commandor – Multiples raisons.
Degré de violence faible : patient facilement maîtrisable.
Patient non à jour. Cause(s) : Ne se rend pas aux visites.

Suivi notamment par : médecin généraliste, psychologue, psychiatre.

Nom : Darek
Prénom : Tristan
Sexe : Masculin
Date d’arrivée : 18 janvier 96
Age (moyenne) : 30 ans

Etat civil : Célibataire
Fonction(s) : Brigadier – Commandor – Informaticien

Taille : 191,5cm
Poids : 72 kg

Historique général des visites au centre de soins :

• Dès son arrivée : opération pour blessures à l’arme blanche au niveau du torse et du ventre. Multiples contusions, blessures et cicatrices sur le reste du corps. Torture ? Deux jours de coma. Tentative de fuite à son réveil : phobie des hôpitaux et / ou des médecins.


• Foulure de la cheville suite à un test concernant les compétences physiques de Darek. Toujours le même sentiment de peur et de panique. Mis sous calmant pour deux semaines.


• […]


• Amené au centre de soin pour chute de tension. Cure de vitamines, alimentation équilibrée conseillée.


• Amené diverses fois pour électrocutions récurrentes, multiples coupures et autres blessures dues à l’apprentissage du métier d’informaticien / mécanicien.


• Retrouvé évanoui chez lui. Cause : manque de sommeil. Gardé en observation pendant un jour et demi. Mis sous calmants et somnifères.


• […]


• Amené ivre mort plusieurs fois. Darek est alcoolique. Tout type d’alcool proscrit. Poursuite des somnifères et calmants mais sans doute jamais pris depuis le début.


• Multiplication des évanouissements. Mis sous perfusion trois jours + calmants et somnifères car trop agité (phobie de la médecine). Sommé de se rendre matin et soir au centre de soin puis obligation d’aller au réfectoire : accompagné par quelqu’un car refus catégorique d’obéir. Suivi par un psychologue semble nécessaire.


• Refus de parler tout comme d’obtempérer pour quoi que ce soit concernant sa santé. Mal être récurrent. Le dévouement pour son travail relève de l’obsession cf bilan psy. Mis sous antidépresseurs légers + vitamines et somnifères (tendances de plus en plus insomniaques).


• […]


• Toujours le même refus d’être pris en charge. Début de dépression selon le psychiatre.


• […] Bilans médicaux évités, blessures moins récurrentes mais davantage de problèmes psychologiques et dérivés.


• Dépression de plus en plus forte. Mal être certain. Cf bilan psy.


• Stade le plus fort de la dépression (mélancolie) : culpabilité, tristesse, mal être, aboulie, anorexie, insomnie, tendances suicidaires. Refus de la maladie et par conséquent de se faire soigner. Les médicaments ne sont pas pris.


• […]

Bilan psychologique résumé :

1. Arrivée de Tristan Darek – 18 janvier 96
   Assez choqué par la violence de son arrivée, le patient nécessite d’être encadré par un soutien psychologique dans un but préventif. De plus il fait preuve d’une peur violente envers tout ce qui concerne la médecine, sans doute un ancien traumatisme du passé. A surveiller.
   Darek malgré sa taille est assez fragile physiquement (cf cheville foulée et multiples blessures) mais sa corpulence n’est pas alarmante, il se porte plutôt bien, dans la norme d’un nouvel arrivé.



2. Intégration dans la brigade
   Constat de progrès et résultats spectaculaires de la part de Darek. Après test avec un psychologue, le sujet a effectivement un QI beaucoup plus élevé que la moyenne. Il se porte beaucoup mieux qu’à son arrivée et même s’il ne se montre pas très enjoué c’est sans doute dû à son caractère assez introverti et calme. Seuls quelques problèmes de santé persistent mais rien de très alarmant.



3. Début de la dépression
   Changement assez brusque dans le comportement de Darek sans doute dû à des souvenirs retrouvés bien qu’il nie totalement avoir retrouvé ne serait-ce qu’un souvenir. Le patient est beaucoup moins émotif, plus sujet à un certain mal être mais il peut être lunatique : certains sujets sensibles ont tendance à le mettre dans une colère folle même s’ils sont très rares.



4. Arrestation puis exécution d’Xxcel
   Le début de dépression qui s’était installée chez Darek semblait s’être stabilisée mais ellel s’est dangereusement aggravée depuis ces deux derniers événements qui doivent donc être en rapport avec son état psychologique.
   La manie récurrente de Darek à éviter les visites médicales pour une raison x ou y ne permet pas un suivi très complet de son état mental. De plus son refus de se soigner n’arrange pas les choses. On soupçonne le patient d’avoir développé une forte culpabilité pour ce qu’il aurait fait de « mal » mais il s’agit peut-être d’autre chose. Les traces sur ses bras sont sans doute des scarifications, marques d’un refus de lui-même et peut-être d’un traumatisme beaucoup plus profond. Il nie se faire du mal et il est malheureusement impossible de l’en empêcher et de l’obliger à se faire soigner.



5. Passage au rang de commandor
   Malgré tous les efforts des médecins compétents, la promotion et l’éloge fait par le haut conseil, le cas de Darek s’est empiré. Il semble avoir atteint le stade le plus élevé de la dépression (mélancolie) et il n’est toujours pas prêt à se faire aider pour retrouver une vie normale. Le sujet n’est presque pas émotif, il se montre désormais indifférent à tout et semble même se désintéresser de son travail qui l’obsédait tant bien qu’il continue toujours à faire autant d’heures avec presque le même acharnement.
   Il serait recommandé qu’il prenne des vacances, change d’air, se repose car il dort toujours très peu. De plus ses nombreuses carences alimentaires sont très inquiétantes même s’il a jusqu’à maintenant évité le pire de ce côté-là.

A noter et prendre en compte : Santé fragile – Phobie de la médecine (+ refus d’être soigné et de se rendre aux visites) – Insomnie – Mélancolie (dépression) – Aboulie – Anorexie – Alcoolisme – Obsession (notamment pour tout ce qui touche à l’informatique) – Scarifications – Plusieurs hospitalisations et internements.