Un orage cervical
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Un orage cervical
Cernes, poches sous les yeux, profondes irritation, fatigue habituelle. Tobias n’avait même pas pensé une seule infime seconde que le moindre symptôme qu’il pouvait présenté à ce jour n’était pas lié à son épuisement constant, les subissant plutôt régulièrement, en général. Il se massait frénétiquement les tempes à deux mains, jetant un regard assassin à quiconque daignait simplement oser lui poser une question ou respirer trop près de lui. Et lorsqu’un des frères s’approcha dans la pièce d’étude, lisant à voix haute, perdu dans ses pensée et dans sa bulle, Tobi’ se leva, sans plus de cérémonie, s’avança vers lui et lui arracha brutalement le bouquin que l’autre avait entre les mains avant de lui en assener un grand coup sur la tête pour se vengeance purement de son impertinence. Le petit blond lui hurla dessus sans prendre en considération que ça ne ferait que le déranger davantage et retourna s’asseoir, pris de tournis horripilant qui auraient très bien pu risquer de lui faire perdre pied. Un soupire, il appuya sa tête contre le bureau et ferma les paupières quelques instants pour calmer le tout. Bon, peut-être était-il juste plus fatigué que d’habitude et c’était pourquoi il s’en sentait si déranger. Une migraine par-ci, une migraine par-là, ça n’a jamais tué personne jusqu’à présent, n’est-ce pas ? Bien sûr que non, par Joshi ! Bon... Peut-être devrait-il se procurer un bon cachet surpuissant pour faire passer tout ça et pouvoir se remettre au travail comme il se doit, non ? Pourquoi pas...
Aussi, tant bien que mal, aussi pénible cette situation pouvait soudainement lui paraitre, il se leva pour quitter la salle d’étude qu’il ne laissait généralement que rarement derrière lui, oubliant même de fermer son ordinateur par la même occasion, vaguement distrait par la lancinante douleur qui lui martelait le crâne en cet instant. Il prit sagement la direction de la sortie, sans toutefois omettre de crier sur celui qui laissa trainer un crayon au sol sur lequel il glissa, sans crier gare, le vide le laissant se débrouiller tout seul pour récupérer son équilibre déjà précaire. Après quoi il pu enfin sortir pour se diriger d’un pas d’éternel frustré de son existence en ce monde, vers le Sapianta, quittant ainsi le confort et la sécurité évidente du Sanctuaire, ce qui n’arrivait pas très souvent, en vérité.
Non, en fait, rares étaient les occasions où on le voyait trainasser dans les rues de la ville de l’Oubli. Ce n’était qu’il s’y sentait particulièrement perdu, connaissant les moindres recoins de la cité comme le fond de sa poche pour l’avoir parcouru éternellement lors de ses premières jeunes années à travers elle. Mais maintenant qu’il avait tout vu, il avait vaguement perdu cette envie de la regarder et se contentait de rester simplement cloitrer entre les murs du Sanctuaire, un air parfois rêveur sur les traits lorsqu’il fixait l’extérieur d’une des fenêtres de la salle d’étude.
Il arriva finalement, à travers ses pensées, face au bâtiment, grognant comme s’il ne s’était pas attendu à le voir arriver si tôt, l’air libre lui faisant un bien fou en vérité. Lorsqu’il se présenta, demanda rendez-vous avec le regard le plus agressif qu’il pu donner en ce jour pathétique, il pu entendre par inadvertance une légère discussion en rapport avec tous les malades qu’ils recevaient depuis quelque temps et songea que sa propre personne était peut-être justement entrain de se rajouter à leur longue liste ? Nah ! Impossible ! Il n’était jamais malade ! Franchement, ho... Il ne fallait pas faire toute une histoire avec une grippe qui court ! Ce n’était pas la mer à boire, quand même !
Il pu finalement prendre la direction d’une des salles de consultation, dans laquelle il se dirigea d’abord vers la fenêtre pour en tirer les rideaux avec raideurs. Marre du soleil, de la lumière et tout ce qui pouvait l’horripiler en ce bas monde. Qu’on en finisse qu’il puisse s’en retourner... Une migraine, juste ça. Un cachet et hop... C’était ce qu’il voulait se faire croire, du moins.
Aussi, tant bien que mal, aussi pénible cette situation pouvait soudainement lui paraitre, il se leva pour quitter la salle d’étude qu’il ne laissait généralement que rarement derrière lui, oubliant même de fermer son ordinateur par la même occasion, vaguement distrait par la lancinante douleur qui lui martelait le crâne en cet instant. Il prit sagement la direction de la sortie, sans toutefois omettre de crier sur celui qui laissa trainer un crayon au sol sur lequel il glissa, sans crier gare, le vide le laissant se débrouiller tout seul pour récupérer son équilibre déjà précaire. Après quoi il pu enfin sortir pour se diriger d’un pas d’éternel frustré de son existence en ce monde, vers le Sapianta, quittant ainsi le confort et la sécurité évidente du Sanctuaire, ce qui n’arrivait pas très souvent, en vérité.
Non, en fait, rares étaient les occasions où on le voyait trainasser dans les rues de la ville de l’Oubli. Ce n’était qu’il s’y sentait particulièrement perdu, connaissant les moindres recoins de la cité comme le fond de sa poche pour l’avoir parcouru éternellement lors de ses premières jeunes années à travers elle. Mais maintenant qu’il avait tout vu, il avait vaguement perdu cette envie de la regarder et se contentait de rester simplement cloitrer entre les murs du Sanctuaire, un air parfois rêveur sur les traits lorsqu’il fixait l’extérieur d’une des fenêtres de la salle d’étude.
Il arriva finalement, à travers ses pensées, face au bâtiment, grognant comme s’il ne s’était pas attendu à le voir arriver si tôt, l’air libre lui faisant un bien fou en vérité. Lorsqu’il se présenta, demanda rendez-vous avec le regard le plus agressif qu’il pu donner en ce jour pathétique, il pu entendre par inadvertance une légère discussion en rapport avec tous les malades qu’ils recevaient depuis quelque temps et songea que sa propre personne était peut-être justement entrain de se rajouter à leur longue liste ? Nah ! Impossible ! Il n’était jamais malade ! Franchement, ho... Il ne fallait pas faire toute une histoire avec une grippe qui court ! Ce n’était pas la mer à boire, quand même !
Il pu finalement prendre la direction d’une des salles de consultation, dans laquelle il se dirigea d’abord vers la fenêtre pour en tirer les rideaux avec raideurs. Marre du soleil, de la lumière et tout ce qui pouvait l’horripiler en ce bas monde. Qu’on en finisse qu’il puisse s’en retourner... Une migraine, juste ça. Un cachet et hop... C’était ce qu’il voulait se faire croire, du moins.
Tobias Horvath~ Frère de la Congrégation ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Frère de la Congrégation
Âge réel : 53 ans
Âge d'apparence : 14 ans
Compétences
Mémoire:
(5000/10000)
Compétence principale: Monde de Nosco
Niveau de Compétence: Maître
Re: Un orage cervical
hj: j'ai fais une longue réponse car j'avais commencé le sujet depuis un petit bout de temps, ne vous sentez pas dans l'obligation de faire de même
Un peu de gris dans le ciel ce matin, gris peu… Grippe qui le surplombait menaçant de contaminer toutes les personnes un peu fragilisées. Il était si facile de tomber malade, il suffisait d’un éternuement pour être touché, d’une poignée de main pas assez lavée, ou d’un baiser. Voilà pourquoi l’hygiène physique et alimentaire était si importante, il fallait bien se laver les mains, pas trop souvent non plus, mais assez pour avoir ces ustensiles si usités en bon état. Et manger des choses saines en quantité raisonnable et suffisante permettait aussi de pouvoir lutter plus facilement contre une infection. Désinfecter la moindre égratignure, dormir suffisamment pour ne pas mettre son corps à rude épreuve, bien se couvrir pour échapper à la pluie ou au vent d’automne qui pouvait fragiliser l’organisme. Si possible se blottir dans des bras réconfortant et s’enfermer dans une bulle de bonheur. Bonheur éphémère mais si important. Pour certains, cela pouvaient passer par le travail. Kim van Berghen n’était pas vraiment le genre à se lancer à corps perdu dans son travail à moins d’y avoir un intérêt assez poussé, comme pour la recherche sur quelque chose qui serait utile et positif aux nosciens en général.
En ce moment la meilleure façon d’aider ses concitoyens était de les soigner, on avait pu compter sur les doigts d’une main les habitants s’étant présentés avec des symptômes assez banals mais qui bout à bout pouvaient faire penser au début d’une petite épidémie de grippe. Kim avait eu deux patients, tandis qu’Isaac s’était débrouillé avec au moins un grand gaillard qui allait mal, de même pour Anna. Rien d’inquiétant jusque là, mais les médecins en avaient parlé lors d’une pause autour d’un café, il fallait surveiller la situation pour qu’elle n’empire pas. Oh, ils avaient bien assez de médicaments contre la grippe ! Le mal de crâne passerait à coups de cachets, quand à la fièvre, elle tomberait après quelques jours au lit à bien se reposer. En plus, on avait même le droit de se faire chouchouter si l’on était en couple, enfin la moitié pouvait prendre soin du malade, mais en faisant attention à ne pas se faire contaminer non plus. Rester au lit, avoir la possibilité de ne pas travailler… Tout du moins pour ceux ayant un travail physique qui demandait d’être dans un lieu précis pour l’exercer, les informaticiens pouvaient toujours continuer leurs travaux en cours dès qu’ils avaient retrouvés assez de force et que leur mal de crâne ne leur perçait plus la tête… Et oui, il y avait aussi parfois quelques désavantages à rester à l’abri. A Nosco il était impossible de se faire passer pour malade quand on ne l’était pas, personne ne pouvait imaginer prétendre se sentir mal pour finalement aller s’amuser ou rien que profiter d’une journée de repos chez lui en plus, tout simplement à cause des caméras. Bien sur certains petits malins pouvaient se dire malade pour dormir un jour de plus, cependant il était quasiment impossible de faire une quelconque autre activité, à moins de s’isoler dans sa chambre.
Une matinée normale dans un monde des plus banals, après tout qu’est ce qui pouvait bien bousculer réellement l’univers Noscien ? Une attaque rebelle, l’arrivée massive de nouveaux arrivés, la découverte d’une nouvelle protéine, un orage ? Non tout cela n’était que banalités vues et revues plusieurs fois. Quand à une épidémie ce n’était que monnaie courante, dans une ville où chacun se côtoyait personne ne pouvait être épargné, même pas les congrégationnistes qui se croyaient à l’abri entre leurs quatre murs. Personne n’était épargné lors qu’une maladie décidait de se propager de mains en mains, comme dans l’espoir d’atterrir un jour dans l’organisme de la non moins aussi superbe que son nom, Joséphine de Nosco. Oh quel bonheur et joie ce serait pour un petit virus ou une petite bactérie de réussir à s’installer dans le corps de notre impératrice chérie. Pourtant la tâche était ardue, il faudrait d’abord s’infiltrer au Capitole, réussir à se faire complice d’un Haut Conseiller pour essayer d’approcher la tête couronnée de Nosco. Non, on n’approchait pas ainsi celle qui gouvernait la ville, il fallait montrer patte blanche ! A défaut de pouvoir toucher sa cible favorite, les épidémies se rependaient parmi la population lambda.
Une petite réunion improvisée s’était déroulée ce matin lorsque tous les médecins ou presque s’étaient regroupés, dont Anna Heidelberg et Isaac Lawrence. Le temps de faire le point sur les plus de cinquante patients qu’ils avaient reçu avec tous plus ou moins les mêmes symptômes : grippe. Autant dire que les prochains jours seraient du même acabit, même plus besoin de lever les yeux de leurs notes ou de leur ordinateur pour diagnostiquer. Bon, en réalité ce n’était pas si simple, car certaines personnes étaient plus fragiles face à ce type de maladie, Artèmîa Elisian par exemple, à qui il avait envoyé un courriel pour la prévenir du risque qui courrait et lui demander d’être prudente. Mieux valait qu’elle évite d’être en contact avec des malades, ou de se rendre au Sapientia et d’en rencontrer, car sinon aucun doute qu’elle tomberait rapidement dans les même troubles et développerait les même symptômes. Etrangement, lorsque la ville de nosco bouillait d’activité le centre de soin restait vide et désert, et au contraire lorsque la cité perdait de sa vigueur tous se précipitaient au même endroit avant d’aller s’enfermer chez eux à l’Aedes. Heureusement il n’y avait pas un nombre trop important de colocation et les menus à commander étaient facilement livrés, ce qui devait grandement aider la vie des malades et réduire la contamination.
Sa collègue Anna avait tout d’abord semblée charmée par l’annonce, puis finalement déçue, il semblait que son air affichait une expression de tristesse qui pouvait se résumer par un ironique : « Oh les beaux jours… promis par cette annonce ». Ce qui ne l’avait pas empêché de lui offrir un gâteau pour le petit déjeuner, remercié par un grand sourire et quelques mots du médecin. Il avait ensuite fallu nourrir Steve, dont l’éternel air angélique empêchait quiconque de lui refuser de quoi manger. Pourtant le rongeur n’était pas si gros que cela, faisant heureusement pas mal d’exercice. Il avait emporté son rat avec lui aujourd’hui et pourquoi ? Ah qui sait… petite folie du jour. Bon d’accord, la vraie raison avait été de le présenter à Arsène et de vérifier que celui-ci n’avait pas peur de petites créatures. S’il n’avait pas peur du sang, des patients parfois de très mauvaise humeur ou fuyant, alors sans doute ferait il un bon médecin. Certes il avait pour l’instant un problème d’expressivité mais au moins aucune peur qu’un patient ne détecte la peur dans ses expressions. Il saurait parfaitement rester neutre en toute circonstance, mais peut être un peu trop pour des malades qui demandaient de a compréhension et de l’empathie ? Il faudrait voir et tester, savoir comment il s’adaptait et si ses mots réussissait à insuffler assez de paroles rassurantes à ceux qui venaient dans l’espoir d’avoir des réponses. On venait au Sapientia pour avoir de l’espoir, et s’il était brisé, on partait se réfugier à la chapelle de Joshi, prier avec un prêtre.
Beaucoup de choses à faire donc ce matin, ils avaient déjà transmis un dossier à leurs supérieurs hiérarchiques concernant l’avancée de la grippe, jour par jour, voir heure par heure, ils devraient tenir informés ceux qui prenaient les décisions importantes. L’heure était loin d’être à l’alarme, pourtant il suffisait d’une petite attaque venue des sous-sols pour provoquer la panique au Sapientia. Cauchemars des peurs venues des souterrains, peur constante d’une mauvaise surprise. Etait ce pour cela que les hauts conseillers vivaient dans la tour la plus haute ? Pour s’éloigner le plus possible de ceux venu d’en bas ? Du bas peuple et des traitres ? Regarderaient ils de leurs fenêtres les malades affluer vers leur diagnostiques et les quelques médicaments qu’on leur prescrirait ? Kim avait passé le début de journée à s’occuper de derniers dossiers à boucler en tentant de ne pas penser à son ami disparu, enlevé. Combien de semaines s’étaient écoulées ? Bien trop à son gout, presque un mois et aucun nouvelles réelles, ou alors celles reçues n’étaient pas réjouissantes. Au moins cette épidémie lui permettrait de penser à autre chose, alors même que Shane Lewis semblait aller un peu mieux, il allait se retrouver avec encore plus de patients sur les bras. Heureusement il n’était pas seul loin de là, et d’autres de ses collègues prenaient encore plus de cas.
Lawrence faisait toujours un travail remarquable lorsqu’il était question d’arrivée massive de patient, de stress et de hurlements. Il avait un sang froid à toute épreuve et savait calmer par son attitude posée. Sans doute serait il aussi un bon modèle pour Arsène. Depuis combien de temps Kim van Berghen parrainait des nouveaux arrivés ? Presque soixante ans maintenant… Et combien avaient éprouvés le désir de devenir médecin ? Très peu, ils pouvaient se compter sur les doigts d’une main et encore… Certes à ses débuts il ne s’était pas orienté vers les deux métiers scientifiques qu’il exerçait désormais. Et pourtant peu étaient ceux qui se disaient ou pensaient intéressés par la science délicate de la médecine. Applegate avait une bonne raison pour avoir fait ce choix, et pourtant il fallait tout faire pour le pousser à ne pas abandonner et capituler, il verrait petit à petit si cela lui convenait vraiment. Et si tel était le cas, il faudrait le supporter du mieux possible. Ce n’était pas la branche la plus facile, mais si c’était celle qui lui plaisait c’était d’autant plus un plaisir ! Il aurait au minimum cinq ans d’apprentissage pour connaître toutes les bases du métier et ses ficelles, et peut être ensuite serait il un peu plus autonome et pourrait il choisir une spécialisation dans tel ou tel domaine. Il avait été décidé qu’Anna accompagné d’Isaac et d’Arsène, qui suivrait le médecin comme son ombre, prendraient les premiers patients du matin. Peu étaient ceux se pressant dès l’ouverture du Sapientia, mais cela arrivait parfois. Kim viendrait ensuite leur prêter main forte un peu plus tard dans la matinée.
Il avait reçu un peu plus tôt un message qui l’avait un peu inquiété tout en le faisant rire. Aaron Smith, un de ses filleuls était passé et il ne se sentait pas bien, le pauvre avait apparemment très mauvaise humeur et s’était retrouvé confronté à Anna. La scène avait dû être joyeuse, et il était certainement de bonne augure qu’elle ait eu lieu devant deux esprits calmes tels qu’Isaac et Arsène, qui avaient pourtant dû bien s’amuser intérieurement des déboires du jeune homme. Bon, on pouvait donc ajouter l’informaticien à la liste des malades. Mauvaise nouvelle sachant que c’était lui qui s’occupait le plus de Shane, il faudrait donc veiller un peu sur les deux, en espérant que Lewis ne fasse pas l’erreur d’aller visiter celui qui était devenu son apprenti. Aaron serait capable de lui éternuer au museau et alors là… Ah, mais Silvio aussi avait été malade il y a quelques jours, allait il mieux ? Kim n’avait pas eu de nouvelles du brigadier, peut être faudrait il le relancer pour savoir ? Avec de la chance la morphologie combative du jeune homme lui avait permit de se remettre sur pied rapidement avant de contaminer son colocataire.
Oh déjà près de dix heures trente ? Il serait sans doute temps qu’il passe à la vitesse supérieure et se décide à aller prendre les malades qui devaient affluer à présent dans la salle d’attente. Peut être pourrait il même espérer de l’aide d’Isaac et d’Arsène. En parlant des deux compères les voilà qui arrivaient.
Alors quelles sont les nouvelles ?
Il adressa un sourire chaleureux aux deux hommes, et les invita à aller cherche un nouveau patient dans la salle d’attente. Mais avant d’avoir pu faire trois pas, ils tombèrent sur un congrégationniste ç l’air grognon. S’il était là ce n’était pas pour rien, et vu son air, il avait soit de nombreux reproches à faire à la pourtant si merveilleuse et accueillante Sapientia, ou alors il souffrait d’un horrible mal de crâne comme la plupart de ceux qui s’étaient présentés ici depuis peu. Il fallu quelques secondes de réflexion à Kim pour retrouver le nom de celui qui leur faisait face. Mais si c’était pourtant évidant ! L’un des seuls triplés à Nosco, ça ne s’oubliait pas loin de là ! Filleul d’une congrégationniste aussi… bien sur Artèmîa. Mince, l’envoyait-elle pour signaler qu’elle n’allait pas bien ?
Bonjour sieur Horvath. Que puis-je faire pour vous aider ? Cela concerne-t-il Artèmîa Elisian ?
Il lui désigna la porte d’une salle de consultation qui était vide, si ce dernier voulait parler en privé ce serait plus simple. Pourquoi avait-il l’impression que l’expression de son interlocuteur ne présageait rien de bon ? Y aurait-il de hauts cris ?
Un peu de gris dans le ciel ce matin, gris peu… Grippe qui le surplombait menaçant de contaminer toutes les personnes un peu fragilisées. Il était si facile de tomber malade, il suffisait d’un éternuement pour être touché, d’une poignée de main pas assez lavée, ou d’un baiser. Voilà pourquoi l’hygiène physique et alimentaire était si importante, il fallait bien se laver les mains, pas trop souvent non plus, mais assez pour avoir ces ustensiles si usités en bon état. Et manger des choses saines en quantité raisonnable et suffisante permettait aussi de pouvoir lutter plus facilement contre une infection. Désinfecter la moindre égratignure, dormir suffisamment pour ne pas mettre son corps à rude épreuve, bien se couvrir pour échapper à la pluie ou au vent d’automne qui pouvait fragiliser l’organisme. Si possible se blottir dans des bras réconfortant et s’enfermer dans une bulle de bonheur. Bonheur éphémère mais si important. Pour certains, cela pouvaient passer par le travail. Kim van Berghen n’était pas vraiment le genre à se lancer à corps perdu dans son travail à moins d’y avoir un intérêt assez poussé, comme pour la recherche sur quelque chose qui serait utile et positif aux nosciens en général.
En ce moment la meilleure façon d’aider ses concitoyens était de les soigner, on avait pu compter sur les doigts d’une main les habitants s’étant présentés avec des symptômes assez banals mais qui bout à bout pouvaient faire penser au début d’une petite épidémie de grippe. Kim avait eu deux patients, tandis qu’Isaac s’était débrouillé avec au moins un grand gaillard qui allait mal, de même pour Anna. Rien d’inquiétant jusque là, mais les médecins en avaient parlé lors d’une pause autour d’un café, il fallait surveiller la situation pour qu’elle n’empire pas. Oh, ils avaient bien assez de médicaments contre la grippe ! Le mal de crâne passerait à coups de cachets, quand à la fièvre, elle tomberait après quelques jours au lit à bien se reposer. En plus, on avait même le droit de se faire chouchouter si l’on était en couple, enfin la moitié pouvait prendre soin du malade, mais en faisant attention à ne pas se faire contaminer non plus. Rester au lit, avoir la possibilité de ne pas travailler… Tout du moins pour ceux ayant un travail physique qui demandait d’être dans un lieu précis pour l’exercer, les informaticiens pouvaient toujours continuer leurs travaux en cours dès qu’ils avaient retrouvés assez de force et que leur mal de crâne ne leur perçait plus la tête… Et oui, il y avait aussi parfois quelques désavantages à rester à l’abri. A Nosco il était impossible de se faire passer pour malade quand on ne l’était pas, personne ne pouvait imaginer prétendre se sentir mal pour finalement aller s’amuser ou rien que profiter d’une journée de repos chez lui en plus, tout simplement à cause des caméras. Bien sur certains petits malins pouvaient se dire malade pour dormir un jour de plus, cependant il était quasiment impossible de faire une quelconque autre activité, à moins de s’isoler dans sa chambre.
Une matinée normale dans un monde des plus banals, après tout qu’est ce qui pouvait bien bousculer réellement l’univers Noscien ? Une attaque rebelle, l’arrivée massive de nouveaux arrivés, la découverte d’une nouvelle protéine, un orage ? Non tout cela n’était que banalités vues et revues plusieurs fois. Quand à une épidémie ce n’était que monnaie courante, dans une ville où chacun se côtoyait personne ne pouvait être épargné, même pas les congrégationnistes qui se croyaient à l’abri entre leurs quatre murs. Personne n’était épargné lors qu’une maladie décidait de se propager de mains en mains, comme dans l’espoir d’atterrir un jour dans l’organisme de la non moins aussi superbe que son nom, Joséphine de Nosco. Oh quel bonheur et joie ce serait pour un petit virus ou une petite bactérie de réussir à s’installer dans le corps de notre impératrice chérie. Pourtant la tâche était ardue, il faudrait d’abord s’infiltrer au Capitole, réussir à se faire complice d’un Haut Conseiller pour essayer d’approcher la tête couronnée de Nosco. Non, on n’approchait pas ainsi celle qui gouvernait la ville, il fallait montrer patte blanche ! A défaut de pouvoir toucher sa cible favorite, les épidémies se rependaient parmi la population lambda.
Une petite réunion improvisée s’était déroulée ce matin lorsque tous les médecins ou presque s’étaient regroupés, dont Anna Heidelberg et Isaac Lawrence. Le temps de faire le point sur les plus de cinquante patients qu’ils avaient reçu avec tous plus ou moins les mêmes symptômes : grippe. Autant dire que les prochains jours seraient du même acabit, même plus besoin de lever les yeux de leurs notes ou de leur ordinateur pour diagnostiquer. Bon, en réalité ce n’était pas si simple, car certaines personnes étaient plus fragiles face à ce type de maladie, Artèmîa Elisian par exemple, à qui il avait envoyé un courriel pour la prévenir du risque qui courrait et lui demander d’être prudente. Mieux valait qu’elle évite d’être en contact avec des malades, ou de se rendre au Sapientia et d’en rencontrer, car sinon aucun doute qu’elle tomberait rapidement dans les même troubles et développerait les même symptômes. Etrangement, lorsque la ville de nosco bouillait d’activité le centre de soin restait vide et désert, et au contraire lorsque la cité perdait de sa vigueur tous se précipitaient au même endroit avant d’aller s’enfermer chez eux à l’Aedes. Heureusement il n’y avait pas un nombre trop important de colocation et les menus à commander étaient facilement livrés, ce qui devait grandement aider la vie des malades et réduire la contamination.
Sa collègue Anna avait tout d’abord semblée charmée par l’annonce, puis finalement déçue, il semblait que son air affichait une expression de tristesse qui pouvait se résumer par un ironique : « Oh les beaux jours… promis par cette annonce ». Ce qui ne l’avait pas empêché de lui offrir un gâteau pour le petit déjeuner, remercié par un grand sourire et quelques mots du médecin. Il avait ensuite fallu nourrir Steve, dont l’éternel air angélique empêchait quiconque de lui refuser de quoi manger. Pourtant le rongeur n’était pas si gros que cela, faisant heureusement pas mal d’exercice. Il avait emporté son rat avec lui aujourd’hui et pourquoi ? Ah qui sait… petite folie du jour. Bon d’accord, la vraie raison avait été de le présenter à Arsène et de vérifier que celui-ci n’avait pas peur de petites créatures. S’il n’avait pas peur du sang, des patients parfois de très mauvaise humeur ou fuyant, alors sans doute ferait il un bon médecin. Certes il avait pour l’instant un problème d’expressivité mais au moins aucune peur qu’un patient ne détecte la peur dans ses expressions. Il saurait parfaitement rester neutre en toute circonstance, mais peut être un peu trop pour des malades qui demandaient de a compréhension et de l’empathie ? Il faudrait voir et tester, savoir comment il s’adaptait et si ses mots réussissait à insuffler assez de paroles rassurantes à ceux qui venaient dans l’espoir d’avoir des réponses. On venait au Sapientia pour avoir de l’espoir, et s’il était brisé, on partait se réfugier à la chapelle de Joshi, prier avec un prêtre.
Beaucoup de choses à faire donc ce matin, ils avaient déjà transmis un dossier à leurs supérieurs hiérarchiques concernant l’avancée de la grippe, jour par jour, voir heure par heure, ils devraient tenir informés ceux qui prenaient les décisions importantes. L’heure était loin d’être à l’alarme, pourtant il suffisait d’une petite attaque venue des sous-sols pour provoquer la panique au Sapientia. Cauchemars des peurs venues des souterrains, peur constante d’une mauvaise surprise. Etait ce pour cela que les hauts conseillers vivaient dans la tour la plus haute ? Pour s’éloigner le plus possible de ceux venu d’en bas ? Du bas peuple et des traitres ? Regarderaient ils de leurs fenêtres les malades affluer vers leur diagnostiques et les quelques médicaments qu’on leur prescrirait ? Kim avait passé le début de journée à s’occuper de derniers dossiers à boucler en tentant de ne pas penser à son ami disparu, enlevé. Combien de semaines s’étaient écoulées ? Bien trop à son gout, presque un mois et aucun nouvelles réelles, ou alors celles reçues n’étaient pas réjouissantes. Au moins cette épidémie lui permettrait de penser à autre chose, alors même que Shane Lewis semblait aller un peu mieux, il allait se retrouver avec encore plus de patients sur les bras. Heureusement il n’était pas seul loin de là, et d’autres de ses collègues prenaient encore plus de cas.
Lawrence faisait toujours un travail remarquable lorsqu’il était question d’arrivée massive de patient, de stress et de hurlements. Il avait un sang froid à toute épreuve et savait calmer par son attitude posée. Sans doute serait il aussi un bon modèle pour Arsène. Depuis combien de temps Kim van Berghen parrainait des nouveaux arrivés ? Presque soixante ans maintenant… Et combien avaient éprouvés le désir de devenir médecin ? Très peu, ils pouvaient se compter sur les doigts d’une main et encore… Certes à ses débuts il ne s’était pas orienté vers les deux métiers scientifiques qu’il exerçait désormais. Et pourtant peu étaient ceux qui se disaient ou pensaient intéressés par la science délicate de la médecine. Applegate avait une bonne raison pour avoir fait ce choix, et pourtant il fallait tout faire pour le pousser à ne pas abandonner et capituler, il verrait petit à petit si cela lui convenait vraiment. Et si tel était le cas, il faudrait le supporter du mieux possible. Ce n’était pas la branche la plus facile, mais si c’était celle qui lui plaisait c’était d’autant plus un plaisir ! Il aurait au minimum cinq ans d’apprentissage pour connaître toutes les bases du métier et ses ficelles, et peut être ensuite serait il un peu plus autonome et pourrait il choisir une spécialisation dans tel ou tel domaine. Il avait été décidé qu’Anna accompagné d’Isaac et d’Arsène, qui suivrait le médecin comme son ombre, prendraient les premiers patients du matin. Peu étaient ceux se pressant dès l’ouverture du Sapientia, mais cela arrivait parfois. Kim viendrait ensuite leur prêter main forte un peu plus tard dans la matinée.
Il avait reçu un peu plus tôt un message qui l’avait un peu inquiété tout en le faisant rire. Aaron Smith, un de ses filleuls était passé et il ne se sentait pas bien, le pauvre avait apparemment très mauvaise humeur et s’était retrouvé confronté à Anna. La scène avait dû être joyeuse, et il était certainement de bonne augure qu’elle ait eu lieu devant deux esprits calmes tels qu’Isaac et Arsène, qui avaient pourtant dû bien s’amuser intérieurement des déboires du jeune homme. Bon, on pouvait donc ajouter l’informaticien à la liste des malades. Mauvaise nouvelle sachant que c’était lui qui s’occupait le plus de Shane, il faudrait donc veiller un peu sur les deux, en espérant que Lewis ne fasse pas l’erreur d’aller visiter celui qui était devenu son apprenti. Aaron serait capable de lui éternuer au museau et alors là… Ah, mais Silvio aussi avait été malade il y a quelques jours, allait il mieux ? Kim n’avait pas eu de nouvelles du brigadier, peut être faudrait il le relancer pour savoir ? Avec de la chance la morphologie combative du jeune homme lui avait permit de se remettre sur pied rapidement avant de contaminer son colocataire.
Oh déjà près de dix heures trente ? Il serait sans doute temps qu’il passe à la vitesse supérieure et se décide à aller prendre les malades qui devaient affluer à présent dans la salle d’attente. Peut être pourrait il même espérer de l’aide d’Isaac et d’Arsène. En parlant des deux compères les voilà qui arrivaient.
Alors quelles sont les nouvelles ?
Il adressa un sourire chaleureux aux deux hommes, et les invita à aller cherche un nouveau patient dans la salle d’attente. Mais avant d’avoir pu faire trois pas, ils tombèrent sur un congrégationniste ç l’air grognon. S’il était là ce n’était pas pour rien, et vu son air, il avait soit de nombreux reproches à faire à la pourtant si merveilleuse et accueillante Sapientia, ou alors il souffrait d’un horrible mal de crâne comme la plupart de ceux qui s’étaient présentés ici depuis peu. Il fallu quelques secondes de réflexion à Kim pour retrouver le nom de celui qui leur faisait face. Mais si c’était pourtant évidant ! L’un des seuls triplés à Nosco, ça ne s’oubliait pas loin de là ! Filleul d’une congrégationniste aussi… bien sur Artèmîa. Mince, l’envoyait-elle pour signaler qu’elle n’allait pas bien ?
Bonjour sieur Horvath. Que puis-je faire pour vous aider ? Cela concerne-t-il Artèmîa Elisian ?
Il lui désigna la porte d’une salle de consultation qui était vide, si ce dernier voulait parler en privé ce serait plus simple. Pourquoi avait-il l’impression que l’expression de son interlocuteur ne présageait rien de bon ? Y aurait-il de hauts cris ?
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Un orage cervical
Ses premiers jours en ville lui avaient semblé irréalistes. Encore maintenant, il les regardait du coin de l’œil, comme s’il s’était agi d’une routine suspecte qui avait prétendu s’installer, l’air de rien, en lui révélant par chants adoucissants la somme des vérités impossibles à entendre. L’éternité envisageable, songeait-il ; sans qu’il n’eût su pourquoi, l’idée – qui dut être un jour une improbabilité – l’avait viscéralement bouleversé. Alors, comme sans doute beaucoup de gens avant lui, Arsène s’était réfugié dans l’étude, le temps de ressembler au monde qui, d’apparence, bâtissait en existant une normalité sociale. Quelquefois, assis dans le parc, il avait levé le nez de sa machine pour les observer, tous, si rassurants de loin, si curieux de près. Mais très vite, il s’était de nouveau enfoui dans une distraction studieuse, avait interdit à ses lèvres de remuer parce que lui-même ne s’était pas senti le courage de leur demander, à eux, s’ils y croyaient, s’ils y avaient un jour cru, s’ils pensaient y croire toujours.
Enfin il ne s’était plus vraiment aventuré dehors, sauf pour se rendre sur son lieu de travail. On lui avait fourni un masque. Il pensait désormais appartenir au camp des invincibles. Non pas qu’il se fût cru à l’abri de la contagion, mais ce masque, aussi blanc et assassin émotionnel fût-il, lui permettait de rire et de sourire à sa fantaisie – le porter apparaissait ainsi d’un ridicule moindre : invincible, donc, ou insolent qui, contre les malheurs et les fauteurs de troubles, savait trouver aux choses leur bon côté. Au reste, il n’éprouvait pas encore l’urgence et ne s’était en conséquence présenté au Sapienta qu’assez tard dans la matinée, muni d’un petit appareil pour prendre des notes. Il jouait de mieux en mieux des pouces.
Sur place, il avait mis en œuvre les règles d’hygiène, enfilé une blouse blanche – c’était sa préférence – et glissé dans ses larges poches le preneur de notes électronique, ainsi qu’une boite pratique à outils médicaux dont il avait promptement appris l’usage. Il put enfin saluer ses nouveaux collègues avec la bienséance particulière du plaisantin ; ce qu’il se permettait parce qu’il avait déjà reconnu, en Isaac notamment, un compagnon de quiétude et de mansuétude toute médicale – mais qui pouvait peut-être passer aux yeux de certains pour une attitude décalée malvenue. Arsène y avait trouvé son compte, même si par décence il s’était abstenu à de nombreuses reprises de poursuivre la farce – qui finalement n’en était pas une puisque seule l’insouciance d’Isaac en était le vecteur – en indiquant qu’il préférait pour sa part le thermomètre auriculaire – ce qui n’était pas nécessairement vrai, sans mauvaises pensées.
— Plus je me plonge dans les archives, répondit-il à Kim en souriant derrière son masque, plus j’aimerais m’attaquer à quelque chose de plus complexe qu’une « simple grippe »… Il se dirigeait avec ses deux confrères vers la salle d’attente. Et justement, je me demandais ce que tu penserais d’une d…
Mais se tut en apercevant un patient qui venait au-devant d’eux. Après l’avoir observé, il eut un regard sceptique à l’adresse de son parrain :
— Quelque chose me dit qu’il vient plutôt pour recevoir des soins. Je vais préparer la salle de consultation.
Il s’en alla sur un hochement de tête et se dirigea vers l’une des pièces pour en recouvrir la table médicale d’un film hygiénique et rassembler quelques outils sur un plateau. Le patient s’était lui-même chargé de mettre le « soleil » à la porte. Arsène était naturellement prêt à prendre congé de même s'il désirait un peu plus d’intimité.
Enfin il ne s’était plus vraiment aventuré dehors, sauf pour se rendre sur son lieu de travail. On lui avait fourni un masque. Il pensait désormais appartenir au camp des invincibles. Non pas qu’il se fût cru à l’abri de la contagion, mais ce masque, aussi blanc et assassin émotionnel fût-il, lui permettait de rire et de sourire à sa fantaisie – le porter apparaissait ainsi d’un ridicule moindre : invincible, donc, ou insolent qui, contre les malheurs et les fauteurs de troubles, savait trouver aux choses leur bon côté. Au reste, il n’éprouvait pas encore l’urgence et ne s’était en conséquence présenté au Sapienta qu’assez tard dans la matinée, muni d’un petit appareil pour prendre des notes. Il jouait de mieux en mieux des pouces.
Sur place, il avait mis en œuvre les règles d’hygiène, enfilé une blouse blanche – c’était sa préférence – et glissé dans ses larges poches le preneur de notes électronique, ainsi qu’une boite pratique à outils médicaux dont il avait promptement appris l’usage. Il put enfin saluer ses nouveaux collègues avec la bienséance particulière du plaisantin ; ce qu’il se permettait parce qu’il avait déjà reconnu, en Isaac notamment, un compagnon de quiétude et de mansuétude toute médicale – mais qui pouvait peut-être passer aux yeux de certains pour une attitude décalée malvenue. Arsène y avait trouvé son compte, même si par décence il s’était abstenu à de nombreuses reprises de poursuivre la farce – qui finalement n’en était pas une puisque seule l’insouciance d’Isaac en était le vecteur – en indiquant qu’il préférait pour sa part le thermomètre auriculaire – ce qui n’était pas nécessairement vrai, sans mauvaises pensées.
— Plus je me plonge dans les archives, répondit-il à Kim en souriant derrière son masque, plus j’aimerais m’attaquer à quelque chose de plus complexe qu’une « simple grippe »… Il se dirigeait avec ses deux confrères vers la salle d’attente. Et justement, je me demandais ce que tu penserais d’une d…
Mais se tut en apercevant un patient qui venait au-devant d’eux. Après l’avoir observé, il eut un regard sceptique à l’adresse de son parrain :
— Quelque chose me dit qu’il vient plutôt pour recevoir des soins. Je vais préparer la salle de consultation.
Il s’en alla sur un hochement de tête et se dirigea vers l’une des pièces pour en recouvrir la table médicale d’un film hygiénique et rassembler quelques outils sur un plateau. Le patient s’était lui-même chargé de mettre le « soleil » à la porte. Arsène était naturellement prêt à prendre congé de même s'il désirait un peu plus d’intimité.
Arsène Applegate~ Médecin ~ - Camp : Guilde Impériale
Âge d'apparence : Le quart de siècle.
Compétences
Mémoire:
(0/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Compagnon
Re: Un orage cervical
Il n’aimait pas spécialement les médecins en général, bien que ces derniers lui offraient parfois les dialogues le plus intéressants. Tobias étant généralement d’humeur très critique et facile à exaspérer, il s’était permis de lancer un regard rempli de méfiance audit apprenti en médecine, comme s’il ne lui faisait pas le moindre ment confiance ou qu’il répugnait à l’idée qu’un incompétent de charlatan ne daigne mettre la main sur lui. Inspiration ! Il se sentait vraiment en feu, à ce jour, par Joshi... S’il n’était pas commode en habituellement, il était vraiment détestable, aujourd’hui. Il devait se calmer... et ce immédiatement avant de se faire détester plus qu’il ne l’était. Pas non plus qu’il se souciait vraiment de se faire apprécier, mais ce n’était pas vraiment le moment de faire un caprice d’enfant gâté. Il ne s’était jusqu’à présent pas gêner le moindre du monde pour prendre sa place dans le Sapianta, laissant un peu à désirer sa réputation, laissant les regards courir sur lui sans l’atteindre plus qu’il ne le faille.
Il se tourna finalement vers Berghen qui avait été le premier à lui adresser mot, l’autre s’étant plutôt abstenu jusqu’à présent à oser prononcer quoi que ce soit vis-à-vis de lui. Ah ? Était-ce de l’indifférence ou autre chose ? Allez savoir... Il balaya le médecin de la tête au pied de son regard d’émeraude, comme s’il s’attendait à lui cracher un venin quelconque dès qu’il ouvrirait la bouche. Pourquoi lui parlait-il d’Artèmia ? Avait-elle un fort lien avec lui qu’il ignorait ? Ce n’était pas non plus qu’il s’intéressait beaucoup à la vie privée de sa marraine, mais tout de même... Il secoua la tête à la négative, massant sa tempe droite d’une main, il fini par cracher le morceau, sur le ton froid et acide qu’il employait à n’importe qui, mieux valait ne pas s’en sentir vexer le moindre du monde.
« Artèmia va très bien, fort heureusement, monsieur Berghen. Comme un rayon de soleil les jours de pluie... » positiva-t-il, face à l’expression du docteur qu’il n’aurait pas su définir, dire s’il s’agissait d’inquiétude vis-à-vis de la prêtresse ou d’autre chose.
Il laissa un peu son côté métaphore et poétique de côté pour plutôt se concentrer sur les êtres à qui il avait à faire, dardant enfin son regard sur le jeune que Kim trainait avec lui comme un chien ou... un esclave, qui sait... Nouvel arrivé ? Il ne se souvenait décidément pas d’avoir déjà vu ce visage... Possibilité, donc, de le considéré comme un simple nouveau jouet à contempler... C’était désespérant. Quand arrêteraient-ils de débarquer ? Quand Nosco fermera-t-il ses portes ? Peut-être ceci résulterait enfin à leur libération à tous. Distrait, la main toujours contre la tempe, il reporta enfin son regard sur le médecin avant de déclarer :
« Non, en vérité, je venais seulement refaire une demande de cachets contre la migraine, plus forts cette fois si c’est possible, pour parvenir à engourdir ce qu’il me reste de bon sens. »
Un humour un peu désagréable, son ton ne se montrait toutefois pas plus sympathique, bien qu’il ne fût encore nullement agressif. Semblait-il qu’il se contrôlerait parfaitement niveau colère tant et aussi longtemps qu’ils ne se mettaient pas à parler trop fort ! Et comme le petit assistant s’obstinait à garder le silence, c’était plutôt parfait. Le ton s’était fait bien plus ironique, cette fois... comme s’il n’avait plus du tout son bon sens, comme s’il lui en restait vraiment... Ça, franchement, il n’était pas certain que ce soit possible, vu son haut niveau de paranoïa et d’obsession...
Dire qu’il ne se doutait pas le moindre de monde que cette dite migraine n’était peut-être pas seulement causée par ses interminable nuit sans sommeille ou son travail trop acharner dans la poussière des livres et l’écran de son ordinateur un peu dinosaure, il devait se l’avouer, mais il n’était pas près à le changer pour un modèle plus performant.
Il se tourna finalement vers Berghen qui avait été le premier à lui adresser mot, l’autre s’étant plutôt abstenu jusqu’à présent à oser prononcer quoi que ce soit vis-à-vis de lui. Ah ? Était-ce de l’indifférence ou autre chose ? Allez savoir... Il balaya le médecin de la tête au pied de son regard d’émeraude, comme s’il s’attendait à lui cracher un venin quelconque dès qu’il ouvrirait la bouche. Pourquoi lui parlait-il d’Artèmia ? Avait-elle un fort lien avec lui qu’il ignorait ? Ce n’était pas non plus qu’il s’intéressait beaucoup à la vie privée de sa marraine, mais tout de même... Il secoua la tête à la négative, massant sa tempe droite d’une main, il fini par cracher le morceau, sur le ton froid et acide qu’il employait à n’importe qui, mieux valait ne pas s’en sentir vexer le moindre du monde.
« Artèmia va très bien, fort heureusement, monsieur Berghen. Comme un rayon de soleil les jours de pluie... » positiva-t-il, face à l’expression du docteur qu’il n’aurait pas su définir, dire s’il s’agissait d’inquiétude vis-à-vis de la prêtresse ou d’autre chose.
Il laissa un peu son côté métaphore et poétique de côté pour plutôt se concentrer sur les êtres à qui il avait à faire, dardant enfin son regard sur le jeune que Kim trainait avec lui comme un chien ou... un esclave, qui sait... Nouvel arrivé ? Il ne se souvenait décidément pas d’avoir déjà vu ce visage... Possibilité, donc, de le considéré comme un simple nouveau jouet à contempler... C’était désespérant. Quand arrêteraient-ils de débarquer ? Quand Nosco fermera-t-il ses portes ? Peut-être ceci résulterait enfin à leur libération à tous. Distrait, la main toujours contre la tempe, il reporta enfin son regard sur le médecin avant de déclarer :
« Non, en vérité, je venais seulement refaire une demande de cachets contre la migraine, plus forts cette fois si c’est possible, pour parvenir à engourdir ce qu’il me reste de bon sens. »
Un humour un peu désagréable, son ton ne se montrait toutefois pas plus sympathique, bien qu’il ne fût encore nullement agressif. Semblait-il qu’il se contrôlerait parfaitement niveau colère tant et aussi longtemps qu’ils ne se mettaient pas à parler trop fort ! Et comme le petit assistant s’obstinait à garder le silence, c’était plutôt parfait. Le ton s’était fait bien plus ironique, cette fois... comme s’il n’avait plus du tout son bon sens, comme s’il lui en restait vraiment... Ça, franchement, il n’était pas certain que ce soit possible, vu son haut niveau de paranoïa et d’obsession...
Dire qu’il ne se doutait pas le moindre de monde que cette dite migraine n’était peut-être pas seulement causée par ses interminable nuit sans sommeille ou son travail trop acharner dans la poussière des livres et l’écran de son ordinateur un peu dinosaure, il devait se l’avouer, mais il n’était pas près à le changer pour un modèle plus performant.
Tobias Horvath~ Frère de la Congrégation ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Frère de la Congrégation
Âge réel : 53 ans
Âge d'apparence : 14 ans
Compétences
Mémoire:
(5000/10000)
Compétence principale: Monde de Nosco
Niveau de Compétence: Maître
Re: Un orage cervical
Arsène semblait plutôt bien s’acclimater à sa nouvelle vie. Il avait assez vite décidé d’un métier, ce qui était assez rare, surtout lorsqu’on se lançait dans la médecine. Ce qui avait été une grande joie pour Kim. Quel bonheur de pouvoir former le nouvel oublié et de tout lui apprendre, en plus il arrivait « bien » pour découvrir à quel point l’ambiance pouvait être importante, bien qu’explosive, au Sapientia. Son visage ne s’était pas décrispé mais ils trouveraient bien une solution à ce problème qui ne pouvait être que temporaire… Aaron Smith avait aussi souffert d’un problème en arrivant et pourtant ils avaient trouvé comme le résoudre. Arsène s’était plongé dans ses études, posant tout un tas de questions dès qu’il en avait le temps, ce qui m’était Kim de bonne humeur. On lui demandait de parler, encore et encore sans plus s’arrêter sur des sujets tous plus variés. Il avait rapidement apprit à se servir de sa tablette tactile pour y noter tout ce qu’il voulait. Et puis ladite tablette pouvait prendre des photos et enregistrer du son, pour lui permettre ainsi de réécouter plus tard ce qu’il avait entendu. Et il lui suffisait ensuite de la brancher chaque soir à son ordinateur pour la vider des informations de la journée. Il pouvait ainsi faire comme une sorte de journal intime de ses découvertes…
Il semblait avoir très vite adopté l’uniforme blanc hygiénique, blouse, masque pour empêcher la contamination par la grippe. Kim pour l’instant préférait se passer de ce dernier accessoire. Tant qu’il n’était pas malade et que ce n’était pas nécessaire et obligatoire il l’éviterait. De toute façon, avec tous les contacts humains qu’il avait même en dehors du Sapientia, ce serait une précaution inutile, ou alors il devrait le garder vingt-quatre heures sur vingt-quatre et avouons le ce n’aurait sans doute pas été rassurant pour la population lambda de voir un médecin un peu trop inquiet de sa santé. Au pire des grippes il en avait déjà eu, et il n’en était jamais mort… Il suffisait d’un bon traitement de cheval, de rester confortablement au lit et… ça se soignait. Curieux Arsène l’était, grâce à ses nombreuses questions il pouvait apprendre rapidement, et il souhaitait toujours voir de nouvelles choses. Malheureusement la grippe s’était banalisée, en faisant le principal souci lors des consultations. Pas très original comme diagnostiques… Applegate était en tout cas un formidable assistant, qui n’hésitait pas à s’effacer lorsqu’il le fallait et ne brochait pas à faire des tâches que d’autres auraient trouvés trop banales et pas assez importantes. Il n’avait pas d’orgueil mal placé et c’était une grande qualité !
Le problème des patients c’est que lorsqu’ils venaient consulter, ce qui était parfois un exploit et un miracle, ils n’étaient jamais de bonne humeur. La souffrance ou l’inquiétude quelle qu’elle soit rendait les gens irritables et désagréables au possible, mais aussi stressé et pressé. Ce qu’ils voulaient ? C’était simple, un diagnostique rapide, des médicaments efficace et ayant un gout supportable et surtout ressortir du Sapientia le plus rapidement possible pour rentrer chez eux. C’était compréhensible, mais difficile à supporter pour ceux qui devaient les accueillir, leur demander de patienter et pour les docteurs qui devaient les ausculter. Enfin on finissait par s’y faire et ne plus prendre la mouche à chaque remarque ou phrase légèrement agressive. Au moins Tobias avait il eu la gentillesse de répondre à la question. Oui Artèmîa Elisian allait bien. Il fallait donc espérer que cela continue et qu’elle réussisse à éviter tous les malades de la grippe. Ainsi qu’à la mauvaise humeur qui devait gagner ceux qui l’entouraient… une épidémie à Nosco n’était jamais une bonne nouvelle, et en tant que diplomate, elle se devait d’apaiser ces tensions…
Tobias n’était vraiment pas d’humeur des plus agréables, jetant ses phrases comme s’il tirait des balles. Ses mots semblaient hachés, sans doute par la douleur qu’il ressentait. Et s’il les dévisageait du regard il ne semblait vraiment pas dans son assiette. Ne pouvant se retenir de se masser les tempes avec peine. Tentant de calmer le congrégationniste et d’avoir le temps de l’examiner un peu, Kim lui désigna la table d’auscultation avant de demander gentiment.
D’accord, mais pouvez vous vous asseoir un instant ? Nous avons juste besoin de vérifier quelques constantes, température, tension etc…
Le protocole. Rien de très long.
Autant ne pas l’inquiéter et l’énerver encore plus, surtout qu’ils se devaient en effet de l’ausculter avant de le laisser repartir. L’apprenti dans le domaine de la médecine semblait hésiter sur la place à adopter et sur ce qu’il devait faire.
Arsène, tu voudrais bien prendre la température de monsieur Horvath ? Pendant ce temps là je cherche son dossier médical.
Il le laissa faire, confirmant de son regard qu’il lui faisait confiance et qu’il n’avait rien à craindre, si ce n’était la mauvaise humeur du patient. On ne pouvait se tromper pour prendre une température et même si cela arrivait, il n’y avait aucun effet néfaste.
Alors qu’il s’installait derrière l’ordinateur pour retrouver en quelques clics le dossier informatique du patient nommé Tobias Horvath, un prisonnier en profita pour se faire la malle… Ou plutôt profitant d’un moment d’inattention de Kim qui avait rouvert le tiroir contenant la petite cage de son protégé le rat se décida à aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Escaladant les barreaux, il se faufila dans un interstice et couinant qu’il n’était pas encore assez nourrit puisqu’il pouvait se sauver, escalada le dernier rempart qui le séparait de la… liberté ! Voilà il venait de tomber gracieusement sur ses pattes, maintenant quel chemin emprunter ? Après un regard à droite et un regard à gauche il s’élança dans la salle, fonçant vers les chaussures d’un inconnu. Quelle était cette odeur ou plutôt ces odeurs qu’il ne connaissait pas ? Kim ne lui avait jamais présenté ces deux jeunes humains ! Pourquoi ne l’avait on pas introduit auprès d’eux ? C’était une honte qu’il fallait réparer ! Se dressant sur ses deux pattes il lança un petit cri perçant pour qu’on le remarque. Qui avait donc un gâteau à lui donner ?
Il semblait avoir très vite adopté l’uniforme blanc hygiénique, blouse, masque pour empêcher la contamination par la grippe. Kim pour l’instant préférait se passer de ce dernier accessoire. Tant qu’il n’était pas malade et que ce n’était pas nécessaire et obligatoire il l’éviterait. De toute façon, avec tous les contacts humains qu’il avait même en dehors du Sapientia, ce serait une précaution inutile, ou alors il devrait le garder vingt-quatre heures sur vingt-quatre et avouons le ce n’aurait sans doute pas été rassurant pour la population lambda de voir un médecin un peu trop inquiet de sa santé. Au pire des grippes il en avait déjà eu, et il n’en était jamais mort… Il suffisait d’un bon traitement de cheval, de rester confortablement au lit et… ça se soignait. Curieux Arsène l’était, grâce à ses nombreuses questions il pouvait apprendre rapidement, et il souhaitait toujours voir de nouvelles choses. Malheureusement la grippe s’était banalisée, en faisant le principal souci lors des consultations. Pas très original comme diagnostiques… Applegate était en tout cas un formidable assistant, qui n’hésitait pas à s’effacer lorsqu’il le fallait et ne brochait pas à faire des tâches que d’autres auraient trouvés trop banales et pas assez importantes. Il n’avait pas d’orgueil mal placé et c’était une grande qualité !
Le problème des patients c’est que lorsqu’ils venaient consulter, ce qui était parfois un exploit et un miracle, ils n’étaient jamais de bonne humeur. La souffrance ou l’inquiétude quelle qu’elle soit rendait les gens irritables et désagréables au possible, mais aussi stressé et pressé. Ce qu’ils voulaient ? C’était simple, un diagnostique rapide, des médicaments efficace et ayant un gout supportable et surtout ressortir du Sapientia le plus rapidement possible pour rentrer chez eux. C’était compréhensible, mais difficile à supporter pour ceux qui devaient les accueillir, leur demander de patienter et pour les docteurs qui devaient les ausculter. Enfin on finissait par s’y faire et ne plus prendre la mouche à chaque remarque ou phrase légèrement agressive. Au moins Tobias avait il eu la gentillesse de répondre à la question. Oui Artèmîa Elisian allait bien. Il fallait donc espérer que cela continue et qu’elle réussisse à éviter tous les malades de la grippe. Ainsi qu’à la mauvaise humeur qui devait gagner ceux qui l’entouraient… une épidémie à Nosco n’était jamais une bonne nouvelle, et en tant que diplomate, elle se devait d’apaiser ces tensions…
Tobias n’était vraiment pas d’humeur des plus agréables, jetant ses phrases comme s’il tirait des balles. Ses mots semblaient hachés, sans doute par la douleur qu’il ressentait. Et s’il les dévisageait du regard il ne semblait vraiment pas dans son assiette. Ne pouvant se retenir de se masser les tempes avec peine. Tentant de calmer le congrégationniste et d’avoir le temps de l’examiner un peu, Kim lui désigna la table d’auscultation avant de demander gentiment.
D’accord, mais pouvez vous vous asseoir un instant ? Nous avons juste besoin de vérifier quelques constantes, température, tension etc…
Le protocole. Rien de très long.
Autant ne pas l’inquiéter et l’énerver encore plus, surtout qu’ils se devaient en effet de l’ausculter avant de le laisser repartir. L’apprenti dans le domaine de la médecine semblait hésiter sur la place à adopter et sur ce qu’il devait faire.
Arsène, tu voudrais bien prendre la température de monsieur Horvath ? Pendant ce temps là je cherche son dossier médical.
Il le laissa faire, confirmant de son regard qu’il lui faisait confiance et qu’il n’avait rien à craindre, si ce n’était la mauvaise humeur du patient. On ne pouvait se tromper pour prendre une température et même si cela arrivait, il n’y avait aucun effet néfaste.
Alors qu’il s’installait derrière l’ordinateur pour retrouver en quelques clics le dossier informatique du patient nommé Tobias Horvath, un prisonnier en profita pour se faire la malle… Ou plutôt profitant d’un moment d’inattention de Kim qui avait rouvert le tiroir contenant la petite cage de son protégé le rat se décida à aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Escaladant les barreaux, il se faufila dans un interstice et couinant qu’il n’était pas encore assez nourrit puisqu’il pouvait se sauver, escalada le dernier rempart qui le séparait de la… liberté ! Voilà il venait de tomber gracieusement sur ses pattes, maintenant quel chemin emprunter ? Après un regard à droite et un regard à gauche il s’élança dans la salle, fonçant vers les chaussures d’un inconnu. Quelle était cette odeur ou plutôt ces odeurs qu’il ne connaissait pas ? Kim ne lui avait jamais présenté ces deux jeunes humains ! Pourquoi ne l’avait on pas introduit auprès d’eux ? C’était une honte qu’il fallait réparer ! Se dressant sur ses deux pattes il lança un petit cri perçant pour qu’on le remarque. Qui avait donc un gâteau à lui donner ?
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Un orage cervical
Arsène se mentait un peu en songeant qu’il laissait à son masque plus qu’à son inexpressivité le soin de dérober aux regards ses émotions et sentiments. Seul l’éclat de ses yeux dont l’écrin demeurait toutefois immobile pouvait à l’occasion exprimer ce qu’il ressentait : de la joie, de la reconnaissance, de l’indignation, de l’étonnement ; mais quoique le mépris fût ce qui devait l’exaspérer plus que tout autre chose – dans la mesure de ce que l’on pouvait affirmer avec pour seul bagage une poignée de jours d’existence – celui qu’affectait monsieur Horvath ne le troubla pas. Et, indifférence, indulgence ou déférence, il fut impossible de déterminer ce qui sur l’instant motiva sa réserve, ce qui par la suite la lui fit conserver.
Arsène considérait désormais le patient avec calme, sensible sans le montrer à l’ironie un peu acerbe qu’il déployait en parlant. Il cilla lentement, rajusta ses lunettes : la prudence manifeste de son parrain semblait l’avoir touché, aussi ne poursuivit-il pas l’examen ; s’y soumit plutôt lui-même, et avec une complaisance qui, intérieurement, l’amusa beaucoup.
Il cessa de regarder ailleurs lorsque Kim le sollicita. Arsène répondit d’une voix rendue légèrement confuse par l’éveil soudain de sa concentration :
— Euh, oui. Certainement.
Le regard rassurant de son parrain acheva de lui affermir l’âme et le cœur. Arsène s’approcha du patient et tira vers lui le plateau à roulettes où il avait disposé la gamme par défaut d’outils médicaux prêts à l’usage. Mais contre toute attente, il n’eut pas le mauvais goût de poursuivre la bataille de son collègue et n’interrogea pas le patient sur ses préférences ; non, il se désinfecta promptement les mains, saisit le thermomètre auriculaire – oh ! – et, en présentant ses plus plates excuses parce que le gel sentait un peu fort, viola très délicatement l’oreille de monsieur Horvath, sans jamais le toucher autrement que par l’intermédiaire de l’outil.
Il dut bien admettre, maintenant qu’il le voyait de plus près, que monsieur Horvath paraissait très jeune et n’avait justement pas grand-chose de ce que l’on attendait « traditionnellement » d’un monsieur. L’attitude d’Arsène ne varia pas pour autant. Il attendit patiemment le bref avertissement sonore.
Qui coïncida avec un cri qu’il ne se serait sans doute pas attendu à entendre dans une salle du Sapientia. Sans précipitation dans les gestes toutefois, Arsène libéra l’oreille de son patient, consulta sur le cadran la température qui s’y était affichée et la communiqua posément :
— 39, 4°. Vous avez une forte fièvre, monsieur Horvath, et je ne crois pas que cela soit dû à vos migraines habituelles.
Il laissa à Kim le soin d’introduire l’hypothèse de la grippe et se retourna après avoir déposé le thermomètre. Ce qu’il aperçut en inclinant le menton le surprit ; comprenez qu’il y eut à la hauteur de ses sourcils un soubresaut incontrôlé et excessif, comme lorsqu’il souriait et que sa bouche partait dans tous les sens : il eut l’air absolument niais. Fort heureusement, son masque lui permit de conserver un peu de dignité, et tandis que les ravages disparaissaient de sa figure, il se pencha, attrapa le petit animal d’une main ferme mais amicale, sans le moindre égard pour l’hygiène qu’il avait pourtant respectée avec rigueur jusque-là, et s’enquit avec étonnement :
— … Un rongeur ?
Arsène n’aurait su dire comment il était parvenu à nommer la petite créature ; le devait-il à ses longues errances sur le réseau documentaire, à une réminiscence ? Il interrogea son parrain du regard, parce qu’il avait remarqué la docilité particulière de l’animal, et parce qu’avant de se répandre en considérations attendrissantes – quel adorable petit ! – il souhaitait savoir s’il avait bien sa place ici.
Cependant, la politesse voulut qu’il ne tournât plus le dos à monsieur Horvath. Mais s’il prétendit se placer à son côté et à une distance raisonnable, le rongeur l’entendit autrement : il étira son petit corps, remua frénétiquement la truffe et les moustaches, de façon à rendre son intérêt pour le patient on-ne-peut-plus manifeste. Arsène ne sut d’abord pas comment réagir, mais en sentant l’urgence lui échapper des mains, il tendit l’animal à monsieur Horvath, sans omettre le « Permettez. » qu'exigeaient de telles circonstances.
[Et là, Steve attrape la fièvre, et il meurt.] Je plaisanteuh ♥
Arsène considérait désormais le patient avec calme, sensible sans le montrer à l’ironie un peu acerbe qu’il déployait en parlant. Il cilla lentement, rajusta ses lunettes : la prudence manifeste de son parrain semblait l’avoir touché, aussi ne poursuivit-il pas l’examen ; s’y soumit plutôt lui-même, et avec une complaisance qui, intérieurement, l’amusa beaucoup.
Il cessa de regarder ailleurs lorsque Kim le sollicita. Arsène répondit d’une voix rendue légèrement confuse par l’éveil soudain de sa concentration :
— Euh, oui. Certainement.
Le regard rassurant de son parrain acheva de lui affermir l’âme et le cœur. Arsène s’approcha du patient et tira vers lui le plateau à roulettes où il avait disposé la gamme par défaut d’outils médicaux prêts à l’usage. Mais contre toute attente, il n’eut pas le mauvais goût de poursuivre la bataille de son collègue et n’interrogea pas le patient sur ses préférences ; non, il se désinfecta promptement les mains, saisit le thermomètre auriculaire – oh ! – et, en présentant ses plus plates excuses parce que le gel sentait un peu fort, viola très délicatement l’oreille de monsieur Horvath, sans jamais le toucher autrement que par l’intermédiaire de l’outil.
Il dut bien admettre, maintenant qu’il le voyait de plus près, que monsieur Horvath paraissait très jeune et n’avait justement pas grand-chose de ce que l’on attendait « traditionnellement » d’un monsieur. L’attitude d’Arsène ne varia pas pour autant. Il attendit patiemment le bref avertissement sonore.
Qui coïncida avec un cri qu’il ne se serait sans doute pas attendu à entendre dans une salle du Sapientia. Sans précipitation dans les gestes toutefois, Arsène libéra l’oreille de son patient, consulta sur le cadran la température qui s’y était affichée et la communiqua posément :
— 39, 4°. Vous avez une forte fièvre, monsieur Horvath, et je ne crois pas que cela soit dû à vos migraines habituelles.
Il laissa à Kim le soin d’introduire l’hypothèse de la grippe et se retourna après avoir déposé le thermomètre. Ce qu’il aperçut en inclinant le menton le surprit ; comprenez qu’il y eut à la hauteur de ses sourcils un soubresaut incontrôlé et excessif, comme lorsqu’il souriait et que sa bouche partait dans tous les sens : il eut l’air absolument niais. Fort heureusement, son masque lui permit de conserver un peu de dignité, et tandis que les ravages disparaissaient de sa figure, il se pencha, attrapa le petit animal d’une main ferme mais amicale, sans le moindre égard pour l’hygiène qu’il avait pourtant respectée avec rigueur jusque-là, et s’enquit avec étonnement :
— … Un rongeur ?
Arsène n’aurait su dire comment il était parvenu à nommer la petite créature ; le devait-il à ses longues errances sur le réseau documentaire, à une réminiscence ? Il interrogea son parrain du regard, parce qu’il avait remarqué la docilité particulière de l’animal, et parce qu’avant de se répandre en considérations attendrissantes – quel adorable petit ! – il souhaitait savoir s’il avait bien sa place ici.
Cependant, la politesse voulut qu’il ne tournât plus le dos à monsieur Horvath. Mais s’il prétendit se placer à son côté et à une distance raisonnable, le rongeur l’entendit autrement : il étira son petit corps, remua frénétiquement la truffe et les moustaches, de façon à rendre son intérêt pour le patient on-ne-peut-plus manifeste. Arsène ne sut d’abord pas comment réagir, mais en sentant l’urgence lui échapper des mains, il tendit l’animal à monsieur Horvath, sans omettre le « Permettez. » qu'exigeaient de telles circonstances.
Arsène Applegate~ Médecin ~ - Camp : Guilde Impériale
Âge d'apparence : Le quart de siècle.
Compétences
Mémoire:
(0/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Compagnon
Re: Un orage cervical
Il ne se souvenait pas d’une véritable rencontre avec ces fous de la médecine qui fut des plus plaisantes. Ils étaient humaines, évidemment, mais leur manies consistant à le frigorifié n’était pas pour lui faire plaisir, ni à lui, ni à qui que ce soit d’autre, en vérité. Le blond, lorsqu’il se montrait en public, était ainsi : le plus acide possible. C’était une habitude. Et, en vérité, il n’y avait sans doute que la douce Artèmia pour faire tomber ce masque de mensonge de personnalités. Elle, la prêtresse, et ses frères qui le perçaient continuellement à jour sans la moindre petite difficulté. Kim sembla satisfait de sa réponse première car il n’insista pas… Le médecin un peu trop bavard habituellement ne semblait pas enclin cette fois à lui faire part de sa voix agressante pour l’instant, ce qui n’était pas pour lui déplaire, au fond. Le petit Frère opina du chef, tranquillement, et s’asseye, sagement, sans dire mot de plus. Malgré sa mauvaise humeur, il fallait dire qu’il se montrait, mine de rien, plus coopératif dans cet état que lorsqu’il était en meilleure forme. Peut-être était-ce cette faiblesse qu’il subissait qui le rendait un tant soit peu sympathique. Plus que normalement, tout du moins. Le protocole, donc. Il ne releva pas l’inutilité de cette chose, ne servant strictement à rien puisqu’il insistait pour croire qu’il ne s’agissait là que d’une simple migraine. Rien de plus, rien de moins. Mais ces deux là maintenait vouloir en penser le contraire.
Plutôt court sur patte, le Congrégationniste balançait vainement ses pieds dans le vide, ne touchant pas le sol par sa petitesse un peu trop évidente. C’était agaçant arriver à Nosco avec ce corps si jeune, trop jeune qu’il n’en vieillit pas, qu’il n’en grandit pas, qu’il n’en change pas malgré toutes ces années passées dans la ville, parmi ces gens, à les côtoyer au quotidien. Il releva donc son regard émeraude sur l’autre qui était resté, qui trainait sa table roulante vers lui, lui lançant un regard voulant dire qu’il était mieux de faire gaffe à ce qu’il faisait. Il ne lui dit rien et ça semblait réciproque puisque le jeune apprenti de Kim se contenta seulement du… protocole. Le brun glissa le froid instrument à son oreille alors que son semblable l’observait d’un air méfiant. Calme ? Jamais. Il était impossible de demander à Tobi’ de se relaxer un peu. Impossible. Il était la nervosité incarné. La paranoïa… L’obsession à ne plus en finir. Il entendit plus fort que prévu le son à son oreille et grinça des dents. Lorsque la voix plus tranquille que la sienne, qui ne semblait étrangement que sans rancune face à la sienne, déclara la fièvre, il soupira, perturbé. Ça ne pouvait pas aller plus mal. Bon. Quelques cachets et ça irait, non ? Ce n’était quand même pas la mer à boire, ça n’allait quand même pas le retenir ni l’empêcher de faire quoi que ce soit, n’est-ce pas ?
« Vékony… » murmura-t-il d’une voix agacée, mais faible et brisée. Ceci provenait d’un de ses rares souvenirs où il entendait et comprenait sa langue. Langue qu’il ne connaissait pas encore mais dont il parvenait à repérer certains mots très précis et dont il avait pris l’habitude de se servir. Sur ce mot, il se maudissait. L’Hongrois d’origine, car c’était bien ça sans qu’il ne le comprenne vraiment encore, jurait pour lui-même en se disant que le destin faisait en sorte de lui porter malheur. Il n’y pouvait rien, mais ne si plaisait pas le moindre du monde.
Il tourna la tête dans une autre direction, sans remarquer le petit animal qui gambadait innocemment au sol, loin de son attention. Mais apparemment, ce n’était pas le cas de l’autre qui prononça un mot qu’il n’écouta pas sur le moment. Il dû toutefois se forcer à le regarder lorsque les mains lui tendirent le rongeur avec insistance, le forçant, mine de rien, à poser ses iris vert sur le petit animal. Un rat, plus précisément. Curieux, assoiffé de savoir, il ouvrit de grands yeux, un énorme point d’interrogation dansant dans ses prunelles alors qu’il allait du rat au garçon en les questions tous deux silencieusement. Et il se montra surprenant envers le jeune homme… Un sourire, simple, fragile… vrai, se glissa sur son visage d’adolescent alors qu’il se décidait enfin à tendre les mains vers la petite créature qui semblait le fasciner plus que les êtres humains. Il prit la peine de gratter le rat derrière les oreilles avant de fouiller dans ses poches pour voir s’il n’avait pas quelque chose pour lui, des graines de biscuits, par exemple, qu’il trainait souvent avec lui lorsqu’il avait un petit creux en après-midi, ce qui arrivait relativement souvent.
« Les rats sont des créatures intelligentes et particulièrement débrouillardes… Ils mangent de tout… un peu comme nous. »
S’il tentait de faire la conversation ? Ce n’était pas non plus dans ses habitudes et il parlait probablement plus pour lui-même que pour l’autre, dans la même pièce que lui.
Plutôt court sur patte, le Congrégationniste balançait vainement ses pieds dans le vide, ne touchant pas le sol par sa petitesse un peu trop évidente. C’était agaçant arriver à Nosco avec ce corps si jeune, trop jeune qu’il n’en vieillit pas, qu’il n’en grandit pas, qu’il n’en change pas malgré toutes ces années passées dans la ville, parmi ces gens, à les côtoyer au quotidien. Il releva donc son regard émeraude sur l’autre qui était resté, qui trainait sa table roulante vers lui, lui lançant un regard voulant dire qu’il était mieux de faire gaffe à ce qu’il faisait. Il ne lui dit rien et ça semblait réciproque puisque le jeune apprenti de Kim se contenta seulement du… protocole. Le brun glissa le froid instrument à son oreille alors que son semblable l’observait d’un air méfiant. Calme ? Jamais. Il était impossible de demander à Tobi’ de se relaxer un peu. Impossible. Il était la nervosité incarné. La paranoïa… L’obsession à ne plus en finir. Il entendit plus fort que prévu le son à son oreille et grinça des dents. Lorsque la voix plus tranquille que la sienne, qui ne semblait étrangement que sans rancune face à la sienne, déclara la fièvre, il soupira, perturbé. Ça ne pouvait pas aller plus mal. Bon. Quelques cachets et ça irait, non ? Ce n’était quand même pas la mer à boire, ça n’allait quand même pas le retenir ni l’empêcher de faire quoi que ce soit, n’est-ce pas ?
« Vékony… » murmura-t-il d’une voix agacée, mais faible et brisée. Ceci provenait d’un de ses rares souvenirs où il entendait et comprenait sa langue. Langue qu’il ne connaissait pas encore mais dont il parvenait à repérer certains mots très précis et dont il avait pris l’habitude de se servir. Sur ce mot, il se maudissait. L’Hongrois d’origine, car c’était bien ça sans qu’il ne le comprenne vraiment encore, jurait pour lui-même en se disant que le destin faisait en sorte de lui porter malheur. Il n’y pouvait rien, mais ne si plaisait pas le moindre du monde.
Il tourna la tête dans une autre direction, sans remarquer le petit animal qui gambadait innocemment au sol, loin de son attention. Mais apparemment, ce n’était pas le cas de l’autre qui prononça un mot qu’il n’écouta pas sur le moment. Il dû toutefois se forcer à le regarder lorsque les mains lui tendirent le rongeur avec insistance, le forçant, mine de rien, à poser ses iris vert sur le petit animal. Un rat, plus précisément. Curieux, assoiffé de savoir, il ouvrit de grands yeux, un énorme point d’interrogation dansant dans ses prunelles alors qu’il allait du rat au garçon en les questions tous deux silencieusement. Et il se montra surprenant envers le jeune homme… Un sourire, simple, fragile… vrai, se glissa sur son visage d’adolescent alors qu’il se décidait enfin à tendre les mains vers la petite créature qui semblait le fasciner plus que les êtres humains. Il prit la peine de gratter le rat derrière les oreilles avant de fouiller dans ses poches pour voir s’il n’avait pas quelque chose pour lui, des graines de biscuits, par exemple, qu’il trainait souvent avec lui lorsqu’il avait un petit creux en après-midi, ce qui arrivait relativement souvent.
« Les rats sont des créatures intelligentes et particulièrement débrouillardes… Ils mangent de tout… un peu comme nous. »
S’il tentait de faire la conversation ? Ce n’était pas non plus dans ses habitudes et il parlait probablement plus pour lui-même que pour l’autre, dans la même pièce que lui.
Tobias Horvath~ Frère de la Congrégation ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Frère de la Congrégation
Âge réel : 53 ans
Âge d'apparence : 14 ans
Compétences
Mémoire:
(5000/10000)
Compétence principale: Monde de Nosco
Niveau de Compétence: Maître
Re: Un orage cervical
hj: désolé c'est pas top
dj:
Il arriva assez rapidement sur les antécédents de Tobias, le jeune homme ne venait pas très souvent au Sapientia, enfin assez souvent qu’il était tolérable pour un congrégationniste, soit le moins possible. Le filleul d’Artèmîa avait une santé moins fragile que cette dernière et c’était une bonne chose. Le blondinet avait beau avoir passé plus de cinquante ans à Nosco, il semblait toujours en avoir quatorze. C’était certainement loin d’être amusant, être considéré toujours comme un adolescent, alors même qu’on aurait pu prétendre au titre d’adulte raisonné et raisonnable. De plus le jeune homme avait eu la chance d’arrivé avec ses deux frères. Des triplés, on en voyait si rarement dans la ville… Mais il n’y avait rien de notable, ni pour lui, ni pour ses frères, si ce n’était la myopie d’Horvath, et si celle-ci pouvait influencer son mal de crâne, elle ne pouvait pas lui causer de fièvre. 39.4° ? Oui, mauvais présage… Il faudrait donc interroger le grognon jeune homme sur d’autres symptômes. A condition que celui-ci accepte de répondre et de se soumettre aux questions. On pourrait certes lui redonner des médicaments contre le mal qui le rongeait habituellement, cependant autant que le diagnostique soit juste, sinon il serait forcé de revenir sous peu.
Vékony ? Ce n’était pas la langue utilisée à Nosco… Ca sonnait… Européen, mais il pouvait toujours se tromper. Il serait intéressant de lui poser la question subtilement. Enfin il n’était pas sur que le jeune homme veuille y répondre, toutefois il ne risquait pas grand-chose puisqu’il était sous la protection de la congrégation. Chercher son passé devait sans doute être plus facile. Tobias semblait si jeune, son passé ne devait pas être si long, n’est ce pas ? Avait-il été le plus heureux de sa vie vers ses quinze ans ? Il semblait maintenant si sérieux. Il était possible qu’il ai déjà tous ses souvenirs, et dans ce cas là il pouvait maitriser totalement une langue qu’on aurait sans doute pas du, pas pu utiliser à Nosco. L’utilisait il avec ses frères ? C’était très probable. Ils étaient arrivés en même temps, et s’ils n’étaient pas tous à la congrégation… Ils devaient bien avoir suivit plus ou moins l’exemple de leur frère… Il serait certainement amusant d’explorer le fait que les triplés avaient aussi un langage bien à eux qui restait incompréhensible pour les autres… Peut être que le mot Vékony n’était qu’un de ces mots qu’il utilisait avec ceux de sa fratrie ?
Kim était toujours pensif devant l’écran, lisant en diagonale le peu d’information qui avait été référence, lorsqu’une parole d’Arsène lui fit relever le nez. Un rongeur ? Comment pourrait-il y avoir… ? Il posa les yeux sur Steve qui passait maintenant des mains d’Arsène à celle de Tobias, comme si le jeune médecin souhaitait se débarrasser d’un bébé un peu grincheux mais mignon en tentant de le confier à quelqu’un d’autre pour qu’il arrête de pleurer. Et en effet Tobias semblait s’y connaître. Il afficha un mince sourire avant d’attraper l’animal à quatre pattes, de le gratouiller derrière les oreilles au plus grand bonheur de Steve et finalement de chercher dans ses poches certainement de quoi grignoter pour le rongeur. Il était tellement rare de voir des animaux vivant à Nosco que lorsqu’on en apercevait un celui-ci semblait immédiatement recevoir nombre d’affection de tous ceux qu’il croisait. Ah Steve ne pouvait certainement pas se plaindre de sa petite vie, bien au contraire, il était chouchouté. Et on voyait bien que Tobias était un vrai petit rat de bibliothèque, dès l’animal en main, il expliqua calmement ce qu’il savait des rats et ses connaissances n’était pas si mauvaises au contraire. Bien sur tout était résumé en quelques phrases, pourtant cela donnait un bon aperçu. Au moins n’avait il pas bondit au plafond de terreur en hurlant.
Oui, les rats sont omnivores… Celui-ci s’appelle Steve et… il m’appartient et malheureusement, je crois qu’il est bien plus futé que moi. Ou que je le sous-estime un peu trop parfois. Je vous prie de m’excuser, il n’aurait pas du être là…
La présence du rongeur ne semblait pas déranger réellement Tobias. D’ailleurs ne disait on pas que la présence d’un animal arrivait parfois à calmer certaines personnes ? Peut être était ce le cas pour le jeune homme ? En tout cas la présence de Steve avait réussit à ramener un vague sourire sur ses lèvres, ce qui était déjà une première étape. Surtout s’il fallait passer par la désagréable prise de sang obligatoire pour ces patients atteint de la « grippe ». Il fallait qu’ils trouvent la souche et la comprenne et pour cela ils auraient besoin de prélèvements… Ce que la plupart des patients redoutait ou en tout cas détestait. Rien que le mot seringue en aurait fait frissonner plus d’un. Kim avait délaissé son ordinateur pour s’approcher du patient et de son animal de compagnie.
Ne vous inquiétez pas, il ne mord pas et est très bien élevé. Cependant vous préférez sans doute que je le récupère ou bien…
Profitant qu’Horvath s’occupe plus du rat que ce qui l’entourait il enchaina finalement sur des questions plus médicales.
Vous toussez ? Vous avez des courbatures ?
Il passa la question concernant l’alimentation, il était évident que Tobias préférait picorer que de réellement manger. C’était le cas de beaucoup d’habitants, que le gout de la nourriture rebutait au point qu’ils ne se penchent sur leurs repas qu’en cas d’absolue nécessité. Certes manger ne l’aurait pas aidé à grandir, toutefois il aurait sans doute semblé moins frêle physiquement. Lui poser ce genre de question n’apporterait donc aucune réponse concrète, si ce n’est de nouveaux grognements de la part du congrégationniste. Et le problème avec les membres de la congrégation c’est que dans quatre vingt dix pour cent des cas, ils refusaient de se faire hospitaliser et de rester dormir au Sapientia, à moins que ce soit une question de vie ou de mort, car ils ne se sentaient pas en sécurité hors des murs de leur demeure. Ce qui était explicable mais bien regrettable dans certains cas… Ah, cette guerre tripartie qui n’en finissait pas…
C’est la première fois que tu en vois un rat Arsène, non ? A vrai dire on en a quelques dizaines dans les sous-sols du Sapientia… Il est en effet tout de même préférable de faire certains tests médicamenteux sur des animaux avant de tenter sur les humains.
dj:
Il arriva assez rapidement sur les antécédents de Tobias, le jeune homme ne venait pas très souvent au Sapientia, enfin assez souvent qu’il était tolérable pour un congrégationniste, soit le moins possible. Le filleul d’Artèmîa avait une santé moins fragile que cette dernière et c’était une bonne chose. Le blondinet avait beau avoir passé plus de cinquante ans à Nosco, il semblait toujours en avoir quatorze. C’était certainement loin d’être amusant, être considéré toujours comme un adolescent, alors même qu’on aurait pu prétendre au titre d’adulte raisonné et raisonnable. De plus le jeune homme avait eu la chance d’arrivé avec ses deux frères. Des triplés, on en voyait si rarement dans la ville… Mais il n’y avait rien de notable, ni pour lui, ni pour ses frères, si ce n’était la myopie d’Horvath, et si celle-ci pouvait influencer son mal de crâne, elle ne pouvait pas lui causer de fièvre. 39.4° ? Oui, mauvais présage… Il faudrait donc interroger le grognon jeune homme sur d’autres symptômes. A condition que celui-ci accepte de répondre et de se soumettre aux questions. On pourrait certes lui redonner des médicaments contre le mal qui le rongeait habituellement, cependant autant que le diagnostique soit juste, sinon il serait forcé de revenir sous peu.
Vékony ? Ce n’était pas la langue utilisée à Nosco… Ca sonnait… Européen, mais il pouvait toujours se tromper. Il serait intéressant de lui poser la question subtilement. Enfin il n’était pas sur que le jeune homme veuille y répondre, toutefois il ne risquait pas grand-chose puisqu’il était sous la protection de la congrégation. Chercher son passé devait sans doute être plus facile. Tobias semblait si jeune, son passé ne devait pas être si long, n’est ce pas ? Avait-il été le plus heureux de sa vie vers ses quinze ans ? Il semblait maintenant si sérieux. Il était possible qu’il ai déjà tous ses souvenirs, et dans ce cas là il pouvait maitriser totalement une langue qu’on aurait sans doute pas du, pas pu utiliser à Nosco. L’utilisait il avec ses frères ? C’était très probable. Ils étaient arrivés en même temps, et s’ils n’étaient pas tous à la congrégation… Ils devaient bien avoir suivit plus ou moins l’exemple de leur frère… Il serait certainement amusant d’explorer le fait que les triplés avaient aussi un langage bien à eux qui restait incompréhensible pour les autres… Peut être que le mot Vékony n’était qu’un de ces mots qu’il utilisait avec ceux de sa fratrie ?
Kim était toujours pensif devant l’écran, lisant en diagonale le peu d’information qui avait été référence, lorsqu’une parole d’Arsène lui fit relever le nez. Un rongeur ? Comment pourrait-il y avoir… ? Il posa les yeux sur Steve qui passait maintenant des mains d’Arsène à celle de Tobias, comme si le jeune médecin souhaitait se débarrasser d’un bébé un peu grincheux mais mignon en tentant de le confier à quelqu’un d’autre pour qu’il arrête de pleurer. Et en effet Tobias semblait s’y connaître. Il afficha un mince sourire avant d’attraper l’animal à quatre pattes, de le gratouiller derrière les oreilles au plus grand bonheur de Steve et finalement de chercher dans ses poches certainement de quoi grignoter pour le rongeur. Il était tellement rare de voir des animaux vivant à Nosco que lorsqu’on en apercevait un celui-ci semblait immédiatement recevoir nombre d’affection de tous ceux qu’il croisait. Ah Steve ne pouvait certainement pas se plaindre de sa petite vie, bien au contraire, il était chouchouté. Et on voyait bien que Tobias était un vrai petit rat de bibliothèque, dès l’animal en main, il expliqua calmement ce qu’il savait des rats et ses connaissances n’était pas si mauvaises au contraire. Bien sur tout était résumé en quelques phrases, pourtant cela donnait un bon aperçu. Au moins n’avait il pas bondit au plafond de terreur en hurlant.
Oui, les rats sont omnivores… Celui-ci s’appelle Steve et… il m’appartient et malheureusement, je crois qu’il est bien plus futé que moi. Ou que je le sous-estime un peu trop parfois. Je vous prie de m’excuser, il n’aurait pas du être là…
La présence du rongeur ne semblait pas déranger réellement Tobias. D’ailleurs ne disait on pas que la présence d’un animal arrivait parfois à calmer certaines personnes ? Peut être était ce le cas pour le jeune homme ? En tout cas la présence de Steve avait réussit à ramener un vague sourire sur ses lèvres, ce qui était déjà une première étape. Surtout s’il fallait passer par la désagréable prise de sang obligatoire pour ces patients atteint de la « grippe ». Il fallait qu’ils trouvent la souche et la comprenne et pour cela ils auraient besoin de prélèvements… Ce que la plupart des patients redoutait ou en tout cas détestait. Rien que le mot seringue en aurait fait frissonner plus d’un. Kim avait délaissé son ordinateur pour s’approcher du patient et de son animal de compagnie.
Ne vous inquiétez pas, il ne mord pas et est très bien élevé. Cependant vous préférez sans doute que je le récupère ou bien…
Profitant qu’Horvath s’occupe plus du rat que ce qui l’entourait il enchaina finalement sur des questions plus médicales.
Vous toussez ? Vous avez des courbatures ?
Il passa la question concernant l’alimentation, il était évident que Tobias préférait picorer que de réellement manger. C’était le cas de beaucoup d’habitants, que le gout de la nourriture rebutait au point qu’ils ne se penchent sur leurs repas qu’en cas d’absolue nécessité. Certes manger ne l’aurait pas aidé à grandir, toutefois il aurait sans doute semblé moins frêle physiquement. Lui poser ce genre de question n’apporterait donc aucune réponse concrète, si ce n’est de nouveaux grognements de la part du congrégationniste. Et le problème avec les membres de la congrégation c’est que dans quatre vingt dix pour cent des cas, ils refusaient de se faire hospitaliser et de rester dormir au Sapientia, à moins que ce soit une question de vie ou de mort, car ils ne se sentaient pas en sécurité hors des murs de leur demeure. Ce qui était explicable mais bien regrettable dans certains cas… Ah, cette guerre tripartie qui n’en finissait pas…
C’est la première fois que tu en vois un rat Arsène, non ? A vrai dire on en a quelques dizaines dans les sous-sols du Sapientia… Il est en effet tout de même préférable de faire certains tests médicamenteux sur des animaux avant de tenter sur les humains.
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Nescio Vos :: A vous l'Aventure... - RP - :: Complexe de Nosco, la cité de l'oubli :: Sapientia :: Centre de Soins :: Salles de Consultation
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