Concerto En bras C.
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Concerto En bras C.
1111 mots (si ça c'est pas la class' !)
Le silence était lourd, dans le laboratoire. Il fallait dire que quand Ambre était d’une humeur si sombre, personne n’avait plus le courage de supporter les noirs regards qu’elle envoyait au moindre bruit. Ainsi, même s’ils étaient plusieurs – c’était un gros projet que les exosquelettes ! – on n’entendait nul autre bruit que celui des écrous, des vis et des tournevis, parfois une demande, furtive, pour avoir tel ou tel outil, et personne ne parlait. Il y en avait un qui faisait souvent la navette entre les machines et l’ordinateur, notant tout ce qu’il y avait à noter, programmant un peu aussi. Le bras était un endroit sensible, et si les résultats sur Roy étaient plutôt satisfaisants, ils étaient loin de la perfection à laquelle la douce Belham tendait.
Elle-même s’occupait d’un doigt, la partie la plus petite, mais aussi la plus complexe. Les terminaisons nerveuses y étaient nombreuses, les « muscles » multiples et, à l’aide d’un croquis de doigt fait par Van Berghen, elle devait créer un vaste réseau électrique, qui réagirait correctement aux informations que le cerveau enverrait. Elle rêvait de pouvoir même faire le chemin inverse, de sorte que le possesseur d’un exosquelette puisse avoir des sensations, mais cette possibilité n’était pour le moment qu’une hypothèse, et il fallait que l’aller soit parfait pour espérer concevoir le retour. Alors elle travaillait sur la perfection, s’acharnant sur chaque minuscule détail, cette toute petite torsion qui, l’air de rien, faisait capoter tout un projet.
Quand on travaillait sur de si petites choses – on pouvait même parler de microscopie, puisqu’il faudrait que le bras fonctionne comme un bras humain présent, et qu’un bras humain présent contenait beaucoup de choses microscopiques – il fallait une dextérité hors pair. Peu nombreux étaient ceux qui possédaient une telle agilité, mais ils étaient tous réunis là, dans une même pièce, à supporter l’aura froide d’Ambre Belham. Tous ceux qui avaient la capacité de travailler sur un projet aussi complexe que les exosquelettes. A bien y penser, le corps humain est l’une des plus belles machines de ce monde. Si complexe, si parfaitement complexe que la demoiselle aurait pu l’apprécier, s’il n’avait pas été si chaud, et si plein de sentiments, et de ressentiments… Elle n’avait d’yeux que pour la douce caresse du fer et la minutie dont tous ici devaient faire preuve, pour atteindre la perfection qu’ils attendaient, qu’ils désiraient.
D’une main, elle attrapa un fer à souder, l’un de ses outils favoris. Elle adorait voir les minuscules flammes qui en ressortaient, à l’air faible, dont la couleur bleu orangée ne laissait personne indifférent. Cette toute petite flamme produisait tant de chaleur qu’elle faisait fondre le métal, l’amollissant au moins assez pour qu’on puisse le travailler. En fait, c’était là la plus grande faiblesse de ces êtres mi-hommes, mi-robots. La chaleur. S’ils venaient à être exposés à une trop grande chaleur, certaines parties de leurs exosquelettes, les plus fragiles, celles faites avec les métaux dont la liquéfaction se faisait à une température plus modérée, risquaient de… Fondre. Et la moindre petite fonte pouvait engendrer l’impossibilité d’utiliser la totalité du bras. Voyez plutôt : imaginez qu’une petite, minuscule pièce fonde dans l’épaule. Sa disparition entrainerait l’arrêt des stimulations électriques envoyées par le cerveau, et l’incapacité de bouger l’exosquelette, qui ne deviendrait alors qu’un bout de fer pathétique, pendu à un bout de chair tout aussi pathétique.
Les autres risques étaient nombreux. La rouille, d’abord, inquiétait beaucoup les spécialistes : on avait utilisé des alliages de métaux, mais tous n’étaient pas en immense quantité, et on ne pouvait pas priver tout Nosco de cuivre juste pour éviter que les bras de ces hommes robots ne se brisent. Il fallait donc mélanger les alliages, en veillant à ne pas empêcher la circulation des impacts électriques, très faibles. Il fallait aussi prendre garde à ce que toutes ces « terminaisons nerveuses » électroniques ne se touchent pas, et ne transmettent pas l’information en tous sens, de sorte que l’électricité, bien que faible, ne se propage pas partout. Imaginez un peu le pauvre type qui se prend de petits chocs dès qu’il veut bouger son bras ! Et il pourrait même avoir des spasmes ! Pour éviter cela, il fallait donc bien isoler tous les fils de cuivre – car si le tour des exosquelettes était un alliage à base de fer, le réseau nerveux était lui fait de cuivre. Ensuite, il s’agissait d’attacher les fils à des circuits plus petits encore, qui faisaient tourner des rouages et activaient les différents « muscles ». Un travail minutieux, passionnant ! Et les porteurs d’exosquelettes devaient fréquemment subir des visites de réglage, histoire de vérifier que les multiples pièces fonctionnaient toujours, qu’aucune ne se brisait ou…
« Flûte. »
Par Joshi, Ambre parlait encore ! Tous sursautèrent dans la pièce, et la regardèrent en biais, incapable de supporter la froideur de ses yeux ambrés, dans lesquels flottait un nuage de mauvaise humeur. Elle leur lança un regard noir, se leva et, sans un mot, alla mettre son doigt sous l’eau. Elle avait trop laissé ses pensées dériver, et son doigt était passé sous la flamme, brûlante. C’était douloureux. Et elle n’en avait rien à curer. L’eau s’écoulait dessus, caressante, d’une agréable fraicheur, et elle la regardait sans mot dire, les yeux perdus dans le vague. Elle pensait toujours à ses exos squelettes… Ils n’étaient pas encore totalement imperméables, elle était sûre qu’on pouvait trouver des interstices… Et tout le monde sait qu’eau et électricité ne faisaient pas bon ménage… Même si c’étaient, je le répète, de très faibles doses électriques, simplement transmises par les nerfs humains, qui eux-même vivaient constamment dans le liquide que leur offrait leur corps. Isolés dans leurs gaines. Comme des fils électriques.
Enfin bref, alors qu’elle réfléchissait aux différentes solutions à ces multiples problèmes, histoire de donner à Roy la possibilité de se doucher sans risquer de mourir à chaque instant, de lui permettre de reprendre des bains et d’éviter de fastidieuses visites au Sapientia, la porte pivota, laissant entrer une fragrance qu’elle aurait reconnu entre mille. Kim Van Berghen. Elle lui laissa le temps d’entrer, son doigt toujours sous l’eau, malgré la vilaine cloque qui commençait à se former au bout, et se retourna enfin, après avoir lentement refermé le robinet. Elle jeta toute sa mauvaise humeur dans la haine qu’elle avait pour Kim, lui offrit un sinistre sourire et déclara froidement :
« C’est gentil de passer nous voir, Ratounet. Mais on avance très bien sans toi, et je sais qu’avec cette épidémie qui court, tu as beaucoup de travail, je ne voudrais pas te déranger. »
Façon polie de le prévenir qu’il n’avait aucun intérêt à rester.
Le silence était lourd, dans le laboratoire. Il fallait dire que quand Ambre était d’une humeur si sombre, personne n’avait plus le courage de supporter les noirs regards qu’elle envoyait au moindre bruit. Ainsi, même s’ils étaient plusieurs – c’était un gros projet que les exosquelettes ! – on n’entendait nul autre bruit que celui des écrous, des vis et des tournevis, parfois une demande, furtive, pour avoir tel ou tel outil, et personne ne parlait. Il y en avait un qui faisait souvent la navette entre les machines et l’ordinateur, notant tout ce qu’il y avait à noter, programmant un peu aussi. Le bras était un endroit sensible, et si les résultats sur Roy étaient plutôt satisfaisants, ils étaient loin de la perfection à laquelle la douce Belham tendait.
Elle-même s’occupait d’un doigt, la partie la plus petite, mais aussi la plus complexe. Les terminaisons nerveuses y étaient nombreuses, les « muscles » multiples et, à l’aide d’un croquis de doigt fait par Van Berghen, elle devait créer un vaste réseau électrique, qui réagirait correctement aux informations que le cerveau enverrait. Elle rêvait de pouvoir même faire le chemin inverse, de sorte que le possesseur d’un exosquelette puisse avoir des sensations, mais cette possibilité n’était pour le moment qu’une hypothèse, et il fallait que l’aller soit parfait pour espérer concevoir le retour. Alors elle travaillait sur la perfection, s’acharnant sur chaque minuscule détail, cette toute petite torsion qui, l’air de rien, faisait capoter tout un projet.
Quand on travaillait sur de si petites choses – on pouvait même parler de microscopie, puisqu’il faudrait que le bras fonctionne comme un bras humain présent, et qu’un bras humain présent contenait beaucoup de choses microscopiques – il fallait une dextérité hors pair. Peu nombreux étaient ceux qui possédaient une telle agilité, mais ils étaient tous réunis là, dans une même pièce, à supporter l’aura froide d’Ambre Belham. Tous ceux qui avaient la capacité de travailler sur un projet aussi complexe que les exosquelettes. A bien y penser, le corps humain est l’une des plus belles machines de ce monde. Si complexe, si parfaitement complexe que la demoiselle aurait pu l’apprécier, s’il n’avait pas été si chaud, et si plein de sentiments, et de ressentiments… Elle n’avait d’yeux que pour la douce caresse du fer et la minutie dont tous ici devaient faire preuve, pour atteindre la perfection qu’ils attendaient, qu’ils désiraient.
D’une main, elle attrapa un fer à souder, l’un de ses outils favoris. Elle adorait voir les minuscules flammes qui en ressortaient, à l’air faible, dont la couleur bleu orangée ne laissait personne indifférent. Cette toute petite flamme produisait tant de chaleur qu’elle faisait fondre le métal, l’amollissant au moins assez pour qu’on puisse le travailler. En fait, c’était là la plus grande faiblesse de ces êtres mi-hommes, mi-robots. La chaleur. S’ils venaient à être exposés à une trop grande chaleur, certaines parties de leurs exosquelettes, les plus fragiles, celles faites avec les métaux dont la liquéfaction se faisait à une température plus modérée, risquaient de… Fondre. Et la moindre petite fonte pouvait engendrer l’impossibilité d’utiliser la totalité du bras. Voyez plutôt : imaginez qu’une petite, minuscule pièce fonde dans l’épaule. Sa disparition entrainerait l’arrêt des stimulations électriques envoyées par le cerveau, et l’incapacité de bouger l’exosquelette, qui ne deviendrait alors qu’un bout de fer pathétique, pendu à un bout de chair tout aussi pathétique.
Les autres risques étaient nombreux. La rouille, d’abord, inquiétait beaucoup les spécialistes : on avait utilisé des alliages de métaux, mais tous n’étaient pas en immense quantité, et on ne pouvait pas priver tout Nosco de cuivre juste pour éviter que les bras de ces hommes robots ne se brisent. Il fallait donc mélanger les alliages, en veillant à ne pas empêcher la circulation des impacts électriques, très faibles. Il fallait aussi prendre garde à ce que toutes ces « terminaisons nerveuses » électroniques ne se touchent pas, et ne transmettent pas l’information en tous sens, de sorte que l’électricité, bien que faible, ne se propage pas partout. Imaginez un peu le pauvre type qui se prend de petits chocs dès qu’il veut bouger son bras ! Et il pourrait même avoir des spasmes ! Pour éviter cela, il fallait donc bien isoler tous les fils de cuivre – car si le tour des exosquelettes était un alliage à base de fer, le réseau nerveux était lui fait de cuivre. Ensuite, il s’agissait d’attacher les fils à des circuits plus petits encore, qui faisaient tourner des rouages et activaient les différents « muscles ». Un travail minutieux, passionnant ! Et les porteurs d’exosquelettes devaient fréquemment subir des visites de réglage, histoire de vérifier que les multiples pièces fonctionnaient toujours, qu’aucune ne se brisait ou…
« Flûte. »
Par Joshi, Ambre parlait encore ! Tous sursautèrent dans la pièce, et la regardèrent en biais, incapable de supporter la froideur de ses yeux ambrés, dans lesquels flottait un nuage de mauvaise humeur. Elle leur lança un regard noir, se leva et, sans un mot, alla mettre son doigt sous l’eau. Elle avait trop laissé ses pensées dériver, et son doigt était passé sous la flamme, brûlante. C’était douloureux. Et elle n’en avait rien à curer. L’eau s’écoulait dessus, caressante, d’une agréable fraicheur, et elle la regardait sans mot dire, les yeux perdus dans le vague. Elle pensait toujours à ses exos squelettes… Ils n’étaient pas encore totalement imperméables, elle était sûre qu’on pouvait trouver des interstices… Et tout le monde sait qu’eau et électricité ne faisaient pas bon ménage… Même si c’étaient, je le répète, de très faibles doses électriques, simplement transmises par les nerfs humains, qui eux-même vivaient constamment dans le liquide que leur offrait leur corps. Isolés dans leurs gaines. Comme des fils électriques.
Enfin bref, alors qu’elle réfléchissait aux différentes solutions à ces multiples problèmes, histoire de donner à Roy la possibilité de se doucher sans risquer de mourir à chaque instant, de lui permettre de reprendre des bains et d’éviter de fastidieuses visites au Sapientia, la porte pivota, laissant entrer une fragrance qu’elle aurait reconnu entre mille. Kim Van Berghen. Elle lui laissa le temps d’entrer, son doigt toujours sous l’eau, malgré la vilaine cloque qui commençait à se former au bout, et se retourna enfin, après avoir lentement refermé le robinet. Elle jeta toute sa mauvaise humeur dans la haine qu’elle avait pour Kim, lui offrit un sinistre sourire et déclara froidement :
« C’est gentil de passer nous voir, Ratounet. Mais on avance très bien sans toi, et je sais qu’avec cette épidémie qui court, tu as beaucoup de travail, je ne voudrais pas te déranger. »
Façon polie de le prévenir qu’il n’avait aucun intérêt à rester.
Ambre Belham~ Brigadier d'Elite ~
Cybernétique- Camp : Guilde Impériale
Profession : Brigadière d'élite dans la traque, créatrice de robots à ses heures perdues
Âge réel : 57 ans
Âge d'apparence : 18 ans
Compétences
Mémoire:
(4000/10000)
Compétence principale: Armes blanches
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
La grippe, toujours présente toujours plus féroce, et les résultats n’étaient pas bons pour les prélèvements qu’ils avaient faits, les médecins se montraient inquiets tout en essayant d’alerter personne sur l’état des choses. Non définitivement les murmures qu’ils s’échangeaient parfois, leurs airs graves, rien de cela n’était vraiment rassurant. Si on avait pu leur arracher des aveux, les faire parler un peu plus, peut être aurait on comprit l’ampleur de la situation. Mais Anna Heidelberg était célibataire endurcie, et si elle partageait volontiers une cigarette sur le pas d’une porte, elle se montrait froide comme une porte de prison. Quand à Isaac Lawrence, il était bien influençable mais évitait les contacts humains, préférant rester avec ses légumes et ses théories sur l’épidémie, après tout c’était lui le spécialiste en microbiologie et virologie, il se sentait sans doute capable de mieux comprendre la grippe que les autres, de pouvoir appréhender sa mutation et de créer un vaccin efficace. Tant mieux pour lui et pour les nosciens, car Kim n’avait pas vraiment la tête à cela. Entre Karlovy dont il devait et voulait s’occuper et Tristan qui semblait aller mieux mais pour combien de temps encore ? Il laissait donc à Isaac le soin de se pencher matin et soir sur le problème, tout en tentant de suivre ses résultats, de l’aider, de l’aiguiller et de lui apporter ses théories. Il ne pourrait pas faire grand-chose de plus, ce n’était pas sa spécialité. S’il fallait vraiment se pencher sur le problème, il le ferait mais pour le moment… On avait une équipe à remotiver. Sachant qu’Ambre travaillait avec eux, et que supporter la jeune femme lorsqu’elle était en mode peste était des plus difficiles. Pour la plupart des gens en tout cas. Mieux valait donc vérifier que personne ne tenterait de l’étriper de colère avant la fin de ce qu’ils devaient effectuer. A moins que ce soit Belham qui ait déjà enterré dans le silence l’un des assistants ? C’était tout aussi probable.
Il passa par la case salle de repos, en profitant pour avaler un café et pour en préparer un bien serré qu’il emportant dans les sous-sols du Sapientia. Il prit quelques secondes avant d’entrer, sachant qu’une fois la porte passée il serait comme sur un ring face à Ambre et avec en prime nombre de spectateur pour observer la scène. Etrangement, au moins quand elle avait ce côté fort de sa personnalité qui ressortait, et faisait reculer tout le monde, il était sur d’avoir plus de supporters qu’elle n’en aurait. Ce qui n’aidait pourtant pas forcement. Car la lutte serait certainement verbale et l’un contre l’autre, après tout qui oserait élever la voix pour parler ? Il passa sa main sur le détecteur pour faire ouvrir la porte qui réagit automatique. Kim vit que son raisonnement n’était pas erroné, l’ambiance était lourde et personne n’échangeait un mot. Pas l’ambiance de travail la plus agréable, il fallait du calme et du silence certes, mais pas cette chape de plomb qui semblait tous les couvrir, les étouffer petit à petit.
Il adressa des bonjours poli à ceux qui travaillaient et avaient relevé la tête un instant, pourtant c’est vers Ambre qu’il se dirigea. Elle était en train de passer sa main droite sous l’eau, et ce n’est qu’une fois l’opération terminé qu’elle se tourna enfin vers lui pour cracher sa haine avec un sourire sinistre et son ton le plus froid. Presque de quoi faire sourire Kim. Au moins elle ne changerait pas, toujours aussi « agréable ». Au moins préférait il qu’elle lui adresse la parole, plutôt qu’une sentence qu’il aurait jugé plus cruelle, celle qui aurait consisté à l’ignorer définitivement. Qu’il était ironique et amusant de constater qu’elle savait toujours où appuyer pour lui faire du mal. Non définitivement elle devait être celle qui le connaissait le mieux à Nosco. Si on voulait un jour comprendre le mystère Kim, il n’y aurait qu’à s’adresser à Ambre, faire le tri dans ce qu’elle raconterait de mensonges et de calomnies, y ajouter une dose d’analyse et de recul et on aurait sans doute un assez bon portrait de qui était van Berghen. Ce n’était pourtant pas étonnant puisqu’ils avaient vécu près de trois ans ensemble. Se déchirant et s’aimant passionnément, trop surement.
Il lui tendit ostensiblement le café serré, le préféré d’Ambre, qu’il lui avait préparé, tout en étudiant ses bras à découverts qui révélait d’affreuses croutes comme toujours lorsqu’elle était dans cet état maladif, ne pouvant s’empêcher de gratter encore et encore, à la plus grand irritation de Kim. Il n’avait jamais été vraiment capable de calmer les peurs d’Ambre, cette angoisse qui la faisait se faire du mal, gratter ses bras, laisser ses mains se couvrir d’eczéma. Il avait ajouté pour lui répondre.
Merci pour l’accueil, je t’ai apporté un café, mon Trésor.
Ah qu’ils étaient mignon tout les deux à se taper dessus verbalement. Même s’il n’y avait aucune intention de blesser dans les propos de Kim. Ambre serait et resterait son Trésor, car il l’avait aimé, vraiment aimé. Lorsqu’elle tendit sa dextre pour attraper le café, il reposa celui-ci sur la surface lisse constitué par le meuble de l’évier. Dans le même temps il saisit le bras de celle qui n’était plus si éloigné de lui, et une fois le café déposé il en profita pour poser son pouce droit dans la paume de la jeune femme et lui faire ouvrir la main tout en interrogeant.
Tu t’es brûlé ?
Il avait agit rapidement, sachant que les réflexes d’Ambre étaient supérieurs aux siens, mais il avait l’avantage de la surprise et de la proximité physique. Il la maintenant fermement mais sans que cela ne lui fasse mal. Il n’ajouta aucun commentaire sur ses bras, elle savait à quel point cela le rendait de mauvaise humeur à son tour lorsqu’elle allait mal à ce point. Cependant encore une fois, elle refuserait certainement son aide, repoussant sa volonté de l’aider à guérir. Cela aurait été n’importe qui d’autre, il lui aurait dit qu’avec un doigt brulé, il devait rentrer chez lui ou se contenter d’activités un peu plus basiques pour quelques jours. Mais pas pour Ambre, tout simplement car ce ne serait pas simplement un regard noir ou une fournée d’injures qu’elle lui lancerait en retour mais bien plus, et peut être en prime un coup de poing bien placé. Et Diantre, il n’avait pas besoin d’être abimé plus qu’il n’était, alors qu’il finissait juste de cicatriser de son passage dans les prisons de la Brigade anti-terroriste. Son petit robot avait décidé de se mettre en mode attaque et elle lançait des éclairs avec ses yeux. Il fallait faire attention, car l’électricité n’était pas que figuré dans l’air, elle semblait parfois capable d’asséner de sacré choc. Tout comme elle était arrivé à lui faire avoir le coup de foudre tant d’années auparavant.
Please, calm down… [S’il te plait, calme-toi]
Il passa par la case salle de repos, en profitant pour avaler un café et pour en préparer un bien serré qu’il emportant dans les sous-sols du Sapientia. Il prit quelques secondes avant d’entrer, sachant qu’une fois la porte passée il serait comme sur un ring face à Ambre et avec en prime nombre de spectateur pour observer la scène. Etrangement, au moins quand elle avait ce côté fort de sa personnalité qui ressortait, et faisait reculer tout le monde, il était sur d’avoir plus de supporters qu’elle n’en aurait. Ce qui n’aidait pourtant pas forcement. Car la lutte serait certainement verbale et l’un contre l’autre, après tout qui oserait élever la voix pour parler ? Il passa sa main sur le détecteur pour faire ouvrir la porte qui réagit automatique. Kim vit que son raisonnement n’était pas erroné, l’ambiance était lourde et personne n’échangeait un mot. Pas l’ambiance de travail la plus agréable, il fallait du calme et du silence certes, mais pas cette chape de plomb qui semblait tous les couvrir, les étouffer petit à petit.
Il adressa des bonjours poli à ceux qui travaillaient et avaient relevé la tête un instant, pourtant c’est vers Ambre qu’il se dirigea. Elle était en train de passer sa main droite sous l’eau, et ce n’est qu’une fois l’opération terminé qu’elle se tourna enfin vers lui pour cracher sa haine avec un sourire sinistre et son ton le plus froid. Presque de quoi faire sourire Kim. Au moins elle ne changerait pas, toujours aussi « agréable ». Au moins préférait il qu’elle lui adresse la parole, plutôt qu’une sentence qu’il aurait jugé plus cruelle, celle qui aurait consisté à l’ignorer définitivement. Qu’il était ironique et amusant de constater qu’elle savait toujours où appuyer pour lui faire du mal. Non définitivement elle devait être celle qui le connaissait le mieux à Nosco. Si on voulait un jour comprendre le mystère Kim, il n’y aurait qu’à s’adresser à Ambre, faire le tri dans ce qu’elle raconterait de mensonges et de calomnies, y ajouter une dose d’analyse et de recul et on aurait sans doute un assez bon portrait de qui était van Berghen. Ce n’était pourtant pas étonnant puisqu’ils avaient vécu près de trois ans ensemble. Se déchirant et s’aimant passionnément, trop surement.
Il lui tendit ostensiblement le café serré, le préféré d’Ambre, qu’il lui avait préparé, tout en étudiant ses bras à découverts qui révélait d’affreuses croutes comme toujours lorsqu’elle était dans cet état maladif, ne pouvant s’empêcher de gratter encore et encore, à la plus grand irritation de Kim. Il n’avait jamais été vraiment capable de calmer les peurs d’Ambre, cette angoisse qui la faisait se faire du mal, gratter ses bras, laisser ses mains se couvrir d’eczéma. Il avait ajouté pour lui répondre.
Merci pour l’accueil, je t’ai apporté un café, mon Trésor.
Ah qu’ils étaient mignon tout les deux à se taper dessus verbalement. Même s’il n’y avait aucune intention de blesser dans les propos de Kim. Ambre serait et resterait son Trésor, car il l’avait aimé, vraiment aimé. Lorsqu’elle tendit sa dextre pour attraper le café, il reposa celui-ci sur la surface lisse constitué par le meuble de l’évier. Dans le même temps il saisit le bras de celle qui n’était plus si éloigné de lui, et une fois le café déposé il en profita pour poser son pouce droit dans la paume de la jeune femme et lui faire ouvrir la main tout en interrogeant.
Tu t’es brûlé ?
Il avait agit rapidement, sachant que les réflexes d’Ambre étaient supérieurs aux siens, mais il avait l’avantage de la surprise et de la proximité physique. Il la maintenant fermement mais sans que cela ne lui fasse mal. Il n’ajouta aucun commentaire sur ses bras, elle savait à quel point cela le rendait de mauvaise humeur à son tour lorsqu’elle allait mal à ce point. Cependant encore une fois, elle refuserait certainement son aide, repoussant sa volonté de l’aider à guérir. Cela aurait été n’importe qui d’autre, il lui aurait dit qu’avec un doigt brulé, il devait rentrer chez lui ou se contenter d’activités un peu plus basiques pour quelques jours. Mais pas pour Ambre, tout simplement car ce ne serait pas simplement un regard noir ou une fournée d’injures qu’elle lui lancerait en retour mais bien plus, et peut être en prime un coup de poing bien placé. Et Diantre, il n’avait pas besoin d’être abimé plus qu’il n’était, alors qu’il finissait juste de cicatriser de son passage dans les prisons de la Brigade anti-terroriste. Son petit robot avait décidé de se mettre en mode attaque et elle lançait des éclairs avec ses yeux. Il fallait faire attention, car l’électricité n’était pas que figuré dans l’air, elle semblait parfois capable d’asséner de sacré choc. Tout comme elle était arrivé à lui faire avoir le coup de foudre tant d’années auparavant.
Please, calm down… [S’il te plait, calme-toi]
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
1086 mots
Oh, comme il était mignon, le petit Ratounet. Il lui avait même apporté un café, espérant que quelques gouttes de ce breuvage amer qu'elle appréciait tant, quand elle était de cette humeur, suffisent à calmer ses ardeurs. L'idiot. Il n'avait jamais réussi à la comprendre dans sa globalité, à appréhender ses phases de mauvaise humeur. Oh, bien sûr, il connaissait ses goûts, mais il ne pouvait prévoir ses gestes... Alors que lui était si prévisible ! Elle avait toujours su qu'il n'était pas fait pour elle, et ne comprenait pas comment elle avait pu l'aimer autant... Il était gentil, adorable, responsable, attentif, toujours souriant, apaisant, doué en cybernétique (mais pas autant qu'elle !), plutôt sexy, médecin agréable, sympathique et... Eh, mais elle dressait un portrait mélioratif de lui ! Mais elle pouvait aussi le dire trompeur, fourbe, colérique parfois, soumis (fu fu fu :p), et surtout tellement prévisible ! Quel manque de surprise, quel manque d'intérêt ! Et ce romantisme cucul et mièvre qu'elle avait fini par ne plus supporter !
Elle tenta d'attraper le café, sans le moindre remerciement, voulut le porter à ses lèvres... La fumée, chaude et douce, caresserait son visage. Elle fermerait les yeux, savourant les effluves du breuvage, toute à son plaisir, ignorant la présence agaçante de Kim Van Berghen. Il ne méritait pas son intérêt, de toutes façons. Mais il l'énervait tant que... Elle ne pouvait pas l'ignorer ! Et si son attitude demeurait froide et incisive, elle ne pouvait empêcher qu'un volcan bouillonne en elle. Non, elle se contentait de le contenir, en haïssant le joli coeur toujours plus. Elle rouvrirait ses yeux, ambrés, et les plongerait dans les deux billes noisettes et moqueuses du médecin. Ah, si seulement elle pouvait le frapper, se débarrasser de lui pour de bon... Mais il y avait ce public et ces caméras, et le meurtre d'un être respecté risquait de lui causer quelques soucis. Enfin, il avait intérêt à cesser de s'inquiéter pour elle s'il ne voulait pas finir en rouleaux de printemps. Et à lui donner ce foutu café qu'il avait préféré poser sur la table !
« Lâche-moi Kim. »
Un ordre, sous lequel planait une menace pas le moins du monde dissimulée. Il ne la lâcha pas. Alors, rapidement, elle lança sa main libre vers le verre en plastique de café, s'en saisit et, d'un mouvement du poignet expert et mesuré, balança la totalité du fameux breuvage dans la tronche du médecin. Head Shot ! Elle se sentait beaucoup mieux, maintenant. Beaucoup plus calme et mesurée, et... La tronche de Van Berghen était si jouissive qu'elle devait se retenir d'éclater de rire. Elle envoya un sourire froid mais triomphant aux spectateurs, qui ne semblaient pas partager sa bonne humeur – ils ne comprenaient pas les véritables plaisirs de la vie ! - puis retira sa main de celle de Kim, sous le choc.
Ambre passa un doigt délicat sur la joue de son ex, apporta le breuvage qu'elle avait enlevé à sa joue, et se lécha sensuellement le membre (sous-entendu doigt hein... J'évite les répétitions !). C'était provocant, c'était agaçant, et c'était le but. Elle voulait que Kim explose. Il était si drôle, quand il perdait cet éternel sourire et son horripilante bonne humeur ! Quand il s'énervait, et s'agitait sans raison, tentant vainement de faire éclater la froide femelle châtain, qui se contentait de cette mimique froide et arrogante qu'il semblait tant détester. Justement, puisqu'on en parle, elle façonna son visage de la façon exacte qu'il ne supportait pas avant de dire, d'une voix dans laquelle on pouvait trouver un soupçon de bonne humeur, derrière une froide moquerie :
« Quel gâchis... »
Et puis, elle eut envie de s'approcher, toujours aussi sensuelle et dangereuse, et de lécher carrément la joue de Van Berghen. Tout se passait vite, et elle n'était pas étonnée qu'il n'ait pas le temps de réagir. Il avait toujours était lent et lourdaud. En revanche, elle ne supporta pas l'envie qui la prit de rester tout contre Kim, de promener encore ses lèvres sur son corps, de... Allons donc ! Tout ceci appartenait au passé, et elle n'avait aucune envie de se remettre avec ! Pourtant, son cerveau balançait des hormones à tous va, lui demandant expressément d'agresser sexuellement le médecin, avec ou contre son gré. Encore une fois, elle devrait faire taire ses instincts animaux mais, prudente et peu désireuse de perdre le contrôle de la situation, elle se recula légèrement pour déclarer, d'une voix froide et tranquille, pas loin de son oreille et dans un murmure :
« I won't hurt you, sweat heart... »
Référence à une soirée, il y a fort longtemps, où elle avait éclaté. Une énième fois où il l'avait trompée, sans aucun doute. Cet homme était trop proche des femmes, trop proche des hommes aussi. On ne pouvait pas lui faire confiance. Devait-elle en référer à sa nouvelle proie, la tristement célèbre Karlovy Kinsky ? Une moue dégoûtée naquit sur le visage d'Ambre Belham. Comment Kim pouvait manquer de goût au point de se taper une pro-rebelle. S'il voulait se faire souffrir, il n'avait qu'à lui demander, elle le frapperait bien volontiers ! Elle aurait même pu prendre le rôle de Néko, quand elle l'avait torturée... Ne s'était-elle pas délectée de la scène, de voir Van Berghen ainsi soumis devant tous, son comportement révélé au grand jour ? Elle ne résista pas.
« Oh, d'ailleurs, j'ai vu l'état de numéro 52. Terrible... Que crois-tu que ça lui ferait, si je lui parlais de tes activités nocturnes ? »
Un sourire froid. Il aurait compris, sans nul doute, qu'elle évoquait cette façon sauvage qu'il avait eu de la tromper de multiples fois. C'était un sans coeur, elle le détestait. Et quel plaisir elle aurait pris à briser son couple, à voir cette garce de rebelle rejoindre le clan qu'elle méritait. Le clan des cafards, ceux qui se terraient sous terre, tant ils avaient peur de se montrer aux yeux de tous, de recevoir la punition qu'ils méritaient. Les plus forts bouffent les plus faibles. Elle les boufferait. Tous. Et elle aurait tellement voulu ramener les yeux de Karlovy Kinsky à son amant, de lui offrir ces deux iris vertes qui semblaient tant le charmer. Et lui dire « Coucou Kim, j'ai tué ta copine ! »... Un rire sarcastique, et un poil machiavélique, lui échappa, tandis qu'elle caressait le couteau pendu à sa ceinture. Mais elle oubliait qu'elle était en public et, lentement, elle releva la tête vers le visage de cet homme qu'elle avait aimé – fichtre, quelle idiote, envoûtée par les manières d'un cruel goujat ! C'était à son tour de frapper maintenant. Et elle attendait ses répliques avec une impatience grandissante...
Oh, comme il était mignon, le petit Ratounet. Il lui avait même apporté un café, espérant que quelques gouttes de ce breuvage amer qu'elle appréciait tant, quand elle était de cette humeur, suffisent à calmer ses ardeurs. L'idiot. Il n'avait jamais réussi à la comprendre dans sa globalité, à appréhender ses phases de mauvaise humeur. Oh, bien sûr, il connaissait ses goûts, mais il ne pouvait prévoir ses gestes... Alors que lui était si prévisible ! Elle avait toujours su qu'il n'était pas fait pour elle, et ne comprenait pas comment elle avait pu l'aimer autant... Il était gentil, adorable, responsable, attentif, toujours souriant, apaisant, doué en cybernétique (mais pas autant qu'elle !), plutôt sexy, médecin agréable, sympathique et... Eh, mais elle dressait un portrait mélioratif de lui ! Mais elle pouvait aussi le dire trompeur, fourbe, colérique parfois, soumis (fu fu fu :p), et surtout tellement prévisible ! Quel manque de surprise, quel manque d'intérêt ! Et ce romantisme cucul et mièvre qu'elle avait fini par ne plus supporter !
Elle tenta d'attraper le café, sans le moindre remerciement, voulut le porter à ses lèvres... La fumée, chaude et douce, caresserait son visage. Elle fermerait les yeux, savourant les effluves du breuvage, toute à son plaisir, ignorant la présence agaçante de Kim Van Berghen. Il ne méritait pas son intérêt, de toutes façons. Mais il l'énervait tant que... Elle ne pouvait pas l'ignorer ! Et si son attitude demeurait froide et incisive, elle ne pouvait empêcher qu'un volcan bouillonne en elle. Non, elle se contentait de le contenir, en haïssant le joli coeur toujours plus. Elle rouvrirait ses yeux, ambrés, et les plongerait dans les deux billes noisettes et moqueuses du médecin. Ah, si seulement elle pouvait le frapper, se débarrasser de lui pour de bon... Mais il y avait ce public et ces caméras, et le meurtre d'un être respecté risquait de lui causer quelques soucis. Enfin, il avait intérêt à cesser de s'inquiéter pour elle s'il ne voulait pas finir en rouleaux de printemps. Et à lui donner ce foutu café qu'il avait préféré poser sur la table !
« Lâche-moi Kim. »
Un ordre, sous lequel planait une menace pas le moins du monde dissimulée. Il ne la lâcha pas. Alors, rapidement, elle lança sa main libre vers le verre en plastique de café, s'en saisit et, d'un mouvement du poignet expert et mesuré, balança la totalité du fameux breuvage dans la tronche du médecin. Head Shot ! Elle se sentait beaucoup mieux, maintenant. Beaucoup plus calme et mesurée, et... La tronche de Van Berghen était si jouissive qu'elle devait se retenir d'éclater de rire. Elle envoya un sourire froid mais triomphant aux spectateurs, qui ne semblaient pas partager sa bonne humeur – ils ne comprenaient pas les véritables plaisirs de la vie ! - puis retira sa main de celle de Kim, sous le choc.
Ambre passa un doigt délicat sur la joue de son ex, apporta le breuvage qu'elle avait enlevé à sa joue, et se lécha sensuellement le membre (sous-entendu doigt hein... J'évite les répétitions !). C'était provocant, c'était agaçant, et c'était le but. Elle voulait que Kim explose. Il était si drôle, quand il perdait cet éternel sourire et son horripilante bonne humeur ! Quand il s'énervait, et s'agitait sans raison, tentant vainement de faire éclater la froide femelle châtain, qui se contentait de cette mimique froide et arrogante qu'il semblait tant détester. Justement, puisqu'on en parle, elle façonna son visage de la façon exacte qu'il ne supportait pas avant de dire, d'une voix dans laquelle on pouvait trouver un soupçon de bonne humeur, derrière une froide moquerie :
« Quel gâchis... »
Et puis, elle eut envie de s'approcher, toujours aussi sensuelle et dangereuse, et de lécher carrément la joue de Van Berghen. Tout se passait vite, et elle n'était pas étonnée qu'il n'ait pas le temps de réagir. Il avait toujours était lent et lourdaud. En revanche, elle ne supporta pas l'envie qui la prit de rester tout contre Kim, de promener encore ses lèvres sur son corps, de... Allons donc ! Tout ceci appartenait au passé, et elle n'avait aucune envie de se remettre avec ! Pourtant, son cerveau balançait des hormones à tous va, lui demandant expressément d'agresser sexuellement le médecin, avec ou contre son gré. Encore une fois, elle devrait faire taire ses instincts animaux mais, prudente et peu désireuse de perdre le contrôle de la situation, elle se recula légèrement pour déclarer, d'une voix froide et tranquille, pas loin de son oreille et dans un murmure :
« I won't hurt you, sweat heart... »
Référence à une soirée, il y a fort longtemps, où elle avait éclaté. Une énième fois où il l'avait trompée, sans aucun doute. Cet homme était trop proche des femmes, trop proche des hommes aussi. On ne pouvait pas lui faire confiance. Devait-elle en référer à sa nouvelle proie, la tristement célèbre Karlovy Kinsky ? Une moue dégoûtée naquit sur le visage d'Ambre Belham. Comment Kim pouvait manquer de goût au point de se taper une pro-rebelle. S'il voulait se faire souffrir, il n'avait qu'à lui demander, elle le frapperait bien volontiers ! Elle aurait même pu prendre le rôle de Néko, quand elle l'avait torturée... Ne s'était-elle pas délectée de la scène, de voir Van Berghen ainsi soumis devant tous, son comportement révélé au grand jour ? Elle ne résista pas.
« Oh, d'ailleurs, j'ai vu l'état de numéro 52. Terrible... Que crois-tu que ça lui ferait, si je lui parlais de tes activités nocturnes ? »
Un sourire froid. Il aurait compris, sans nul doute, qu'elle évoquait cette façon sauvage qu'il avait eu de la tromper de multiples fois. C'était un sans coeur, elle le détestait. Et quel plaisir elle aurait pris à briser son couple, à voir cette garce de rebelle rejoindre le clan qu'elle méritait. Le clan des cafards, ceux qui se terraient sous terre, tant ils avaient peur de se montrer aux yeux de tous, de recevoir la punition qu'ils méritaient. Les plus forts bouffent les plus faibles. Elle les boufferait. Tous. Et elle aurait tellement voulu ramener les yeux de Karlovy Kinsky à son amant, de lui offrir ces deux iris vertes qui semblaient tant le charmer. Et lui dire « Coucou Kim, j'ai tué ta copine ! »... Un rire sarcastique, et un poil machiavélique, lui échappa, tandis qu'elle caressait le couteau pendu à sa ceinture. Mais elle oubliait qu'elle était en public et, lentement, elle releva la tête vers le visage de cet homme qu'elle avait aimé – fichtre, quelle idiote, envoûtée par les manières d'un cruel goujat ! C'était à son tour de frapper maintenant. Et elle attendait ses répliques avec une impatience grandissante...
Ambre Belham~ Brigadier d'Elite ~
Cybernétique- Camp : Guilde Impériale
Profession : Brigadière d'élite dans la traque, créatrice de robots à ses heures perdues
Âge réel : 57 ans
Âge d'apparence : 18 ans
Compétences
Mémoire:
(4000/10000)
Compétence principale: Armes blanches
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
Le café est loin d’être une boisson apaisante, au contraire, il réveille l’esprit, voir peut l’irriter en trop grande quantité, surtout lorsqu’il était bu serré et non pas en capuccino par exemple. Seulement c’était un geste d’amitié, qui marchait souvent sur Heidelberg, malheureusement Ambre interprétait un peu trop souvent les choses à sa manière. Paranoïaque la petite ? Oui légèrement, lorsqu’elle croyait que le monde entier était contre elle. Le monde entier l’avait abandonné lorsqu’elle avait perdu Jade après tout, non ? Le monde entier aurait donc mérité de périr, de souffrir milles tortures et de s’excusez jusqu’à ne plus avoir de voix. Sans aucun doute on pouvait affirmer que le nombre de rebelles n’était pas suffisant pour calmer sa colère, même si elle les tuait tous de sa propre main et se baignait dans leur sang frais, elle serait toujours en manque de ce calme intérieur. Elle ne pouvait plus vivre sans cette amie qui l’accompagnait partout, qui lui murmurait à l’oreille, la vengeance. C’était comme une ombre qui pesait sur ses épaules, un nuage presque visible puisqu’il faisait se vouter ses épaules. On voyait presque le mal s’installer sur son dos, un diable s’asseoir au creux de son tympan, soufflant et brulant les flammes de l’enfer. Le trésor se faisait alors acide, lorsque son moral tel un pH passait sous la barre du sept. Ses paroles se faisaient venin de serpent, ses gestes morsures de félins, et ses pensées brumes ténébreuses. On pouvait alors rarement l’atteindre, la réconforter, car elle se complaignait dans son propre malheur, se réfugiant dans la réflexion logique du métal plutôt que dans le contact humain.
S’ils s’étaient aimés, alors aujourd’hui rien n’était plus possible entre eux. Parce qu’elle le détestait, et qu’il n’était plus prêt à faire les concessions qu’il avait faites dans le passé. Au moins s’il y avait une chose sur laquelle ils étaient d’accord tous deux, c’est qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, ils étaient deux opposés qui jamais ne pourraient réussir à rester accrocher l’un à l’autre. Cela restait un comble qu’ils aient pu s’aimer autant, tout en sachant qu’ils n’avaient rien de vraiment en commun. Et pourtant c’était ainsi, ils ne pouvaient arrêter de se chercher, de se tourner autour, comme pour ne jamais refermer la blessure qu’ils avaient laissé ouvertes il y a de nombreuses années. Un petit jeu de « je t’aime, moi non plus » qui ne semblait pas encore s’être arrêté, parce qu’aucun des deux n’y avait mit un terme définitif. Parce qu’ils travaillaient encore ensemble et que se voir, se parler c’était certainement déjà trop. Alors être là l’un en face de l’autre… Ah, elle pensait qu’il était trop prévisible, et pourtant elle ignorait tant de choses à son sujet… Se voilant la face, ou tout simplement en inventant d’autres pour les remplacer. Ils ne pourraient certainement jamais se comprendre totalement, alors pourquoi fallait-il qu’ils s’attirent comme des aimants ? Petit bout de métal d’un mètre soixante six et amant qui ne cessait de tourner autour d’elle.
L’ordre sonnait comme une menace, surtout qu’elle était capable de tout, du meilleur comme du pire, surtout lorsqu’elle était plongé dans cet état dépressif. Finalement ce ne fut pas si terrible, juste… Il ferma les yeux s’attendant au choc en ayant entraperçu le mouvement venant de sa gauche. Puis il les ouvra de surprise en sentant le liquide heureusement plus tiède que brûlant sur sa peau. Le café ! Elle lui avait balancé… Il cligna des yeux avec étonnement. Au moins avait il échappé à une punition plus douloureuse, mais il sentirait le café. En tout cas là mini-douche improvisé l’avait totalement réveillé. Il contempla le sourire froid et victorieux de sa belle, tandis qu’elle se dérobait à son étreinte. Glissant un doigt sur sa joue, le faisant frissonner intérieurement, avant de le suçoter comme on profiterait d’une sucette goût fraise. Kim ne pouvait s’empêcher de la dévisager, de laisser ses sentiments prendre le dessus. Il s’était penché un instant en avant, perdant presque le contrôle, puis se reprenant, calmant sa colère, et réaffichant un sourire bienveillant. Ce qui était du gâchis c’était la façon dont ils avaient réussit à se détester tout doucement. Et puis voilà que le dangereux reptile attaquait de nouveau avec la grâce qui était sienne. Profitant d’un instant d’inattention pour se rapprocher et lui lécher la joue. Tout s’était passé si vite, tout autant que l’effet qu’elle produisit, faisant monter Kim un instant au paradis avant de retomber en enfer. S’il n’y avait pas eu autant de monde dans la pièce à les fixer, si les caméras n’avaient pas été en train de filmer, si Lovy n’avait pas été dans son esprit… certainement qu’il aurait collé Ambre au meuble, pour lui montrer que non le gout de ses lèvres n’avait pas changé, et qu’elle avait beau jouer il aurait toujours le mot de passe pour l’effleurer et la faire frémir. Pourtant déjà elle se reculait, sentant qu’il valait mieux pour eux deux d’éviter la proximité physique, lui glissant une dernière menace sous de doux mots qu’il savourait comme s’ils étaient du sucre. Oh oui ces souvenirs étaient des cerises sur le gâteau, des moments assez inoubliables, qu’ils soient joyeux ou terribles, c’étaient les petits desserts, les surprises réservées par la vie, et on ne savait jamais sur quel chocolat on tomberait en ouvrant la boite et en en goutant un au hasard. Il se souvenait. Trop bien surement ?
Une moue dégoutée apparue sur le visage de son Trésor tandis qu’elle pensait certainement à toutes ces maitresses qu’elle lui attribuait qu’elles existent ou pas. Frapper là où ça faisait mal… elle avait toujours été douée pour cela, et ça ne manquait pas encore une fois. Il serra les dents à sa dernière réplique, se retenant de répondre plus méchamment qu’il ne l’aurait voulu. Non, après tout c’était ce qu’elle attendait et ce qu’elle le poussait à faire. D’ailleurs un rire qui en aurait glacé plus d’une s’échappa des lèvres rosés de la jeune femme au cœur de pierre. Il ne voulait même pas savoir ou imaginer quelles pensées sadiques avaient traversés l’esprit de la jeune femme. Surtout qu’elle ne quittait jamais ses armes, comme toute brigadière qui se respecte, ne se passant pas de ses joujoux dangereux qui la rendaient faussement plus assurée. Oui, elle se sentait en sécurité avec ses bébés en métaux, mais pourtant ils ne pourraient en aucun cas la réconforter, même en faisant couler le sang…
Je te prierais d’appeler les gens par leurs noms, si tu veux que l’on comprenne à qui l’on fait référence. Mais je doute qu’elle écoute tes… propos.
Il baissa la voix et se rapprocha une nouvelle fois de Belham.
De toute façon, tu vas toujours tellement loin dans tes accusations qu’elles ne sont pas crédibles.
Puis il lui répondit à l’oreille, comme le crédo qu’il n’avait quitté, sachant pourtant que cela ne mettrait pas la belle de meilleur humeur au contraire. Oui les mots qu’il allait prononcer allaient certainement l’énerver encore plus, et si ce n’était pas lui qui prenait alors ce serait ceux qui travaillaient avec Ambre… Quelle injustice et quelle malchance, les pauvres étaient coincés dans un conflit qu’ils ne pouvaient influencer et sous la colère d’une personne qu’ils ne pourraient contrôler ou apaiser quoi qu’ils fassent. Il répéta une nouvelle fois, il avait arrêté depuis longtemps de compté combien il l’avait répété.
Je ne t’ai jamais, jamais trompé, lorsqu’on était ensemble.
Puis il change de sujets, sachant qu’elle ne le laisserait pas se défiler ainsi, mais voulant aussi revenir au sujet qui l’intéressait et le préoccupait. Il savait que là dans le tiroir plus loin il y avait de quoi soigner quelques coupures, maladresses de scientifiques ou brûlures. Et Ambre s’était amochée une fois encore, plus qu’elle ne l’était déjà, plus que ses bras habituels. A quoi avait elle pensé ? Pourquoi ses fines mains avaient ripés, mit en contact la flamme bleue et l’épiderme qui était si fragile et sensible ? Elle n’avait pas été assez concentré et pourtant ce n’était certainement pas une parole qui avait pu l’interrompre, le coupable aurait sinon été châtié depuis longtemps, et personne n’aurait osé se risquer à une punition de la brune. Il demanda à nouveau d’une voix calme.
Laisse-moi te soigner. Pas parce que je n’aime pas te voir souffrir, mais parce que tu as besoin de tous tes doigts pour faire un bon travail.
Il plongea ses yeux dans les siens tout en continuant de parler, disant des paroles plus dures qu’il ne les pensait, pour essayer de faire réagir la jeune femme. Titiller un peu son orgueil. Parce qu’après tout, elle ne supporterait pas qu’il puisse remettre en cause ses compétences.
Ici, on a besoin de personnes en forme et à cent pour cent. Si tu ne te sens pas de supporter deux minutes de soin, alors rentre chez toi.
La patience est ce qui nous permet de ne pas faire d’erreur, la cybernétique est un travail de précision et si tu ne surveilles pas ce que tu fais alors… oui tu vas te blesser, et cela te mettras hors jeu pour continuer. Laisse-moi te soigner.
S’ils s’étaient aimés, alors aujourd’hui rien n’était plus possible entre eux. Parce qu’elle le détestait, et qu’il n’était plus prêt à faire les concessions qu’il avait faites dans le passé. Au moins s’il y avait une chose sur laquelle ils étaient d’accord tous deux, c’est qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, ils étaient deux opposés qui jamais ne pourraient réussir à rester accrocher l’un à l’autre. Cela restait un comble qu’ils aient pu s’aimer autant, tout en sachant qu’ils n’avaient rien de vraiment en commun. Et pourtant c’était ainsi, ils ne pouvaient arrêter de se chercher, de se tourner autour, comme pour ne jamais refermer la blessure qu’ils avaient laissé ouvertes il y a de nombreuses années. Un petit jeu de « je t’aime, moi non plus » qui ne semblait pas encore s’être arrêté, parce qu’aucun des deux n’y avait mit un terme définitif. Parce qu’ils travaillaient encore ensemble et que se voir, se parler c’était certainement déjà trop. Alors être là l’un en face de l’autre… Ah, elle pensait qu’il était trop prévisible, et pourtant elle ignorait tant de choses à son sujet… Se voilant la face, ou tout simplement en inventant d’autres pour les remplacer. Ils ne pourraient certainement jamais se comprendre totalement, alors pourquoi fallait-il qu’ils s’attirent comme des aimants ? Petit bout de métal d’un mètre soixante six et amant qui ne cessait de tourner autour d’elle.
L’ordre sonnait comme une menace, surtout qu’elle était capable de tout, du meilleur comme du pire, surtout lorsqu’elle était plongé dans cet état dépressif. Finalement ce ne fut pas si terrible, juste… Il ferma les yeux s’attendant au choc en ayant entraperçu le mouvement venant de sa gauche. Puis il les ouvra de surprise en sentant le liquide heureusement plus tiède que brûlant sur sa peau. Le café ! Elle lui avait balancé… Il cligna des yeux avec étonnement. Au moins avait il échappé à une punition plus douloureuse, mais il sentirait le café. En tout cas là mini-douche improvisé l’avait totalement réveillé. Il contempla le sourire froid et victorieux de sa belle, tandis qu’elle se dérobait à son étreinte. Glissant un doigt sur sa joue, le faisant frissonner intérieurement, avant de le suçoter comme on profiterait d’une sucette goût fraise. Kim ne pouvait s’empêcher de la dévisager, de laisser ses sentiments prendre le dessus. Il s’était penché un instant en avant, perdant presque le contrôle, puis se reprenant, calmant sa colère, et réaffichant un sourire bienveillant. Ce qui était du gâchis c’était la façon dont ils avaient réussit à se détester tout doucement. Et puis voilà que le dangereux reptile attaquait de nouveau avec la grâce qui était sienne. Profitant d’un instant d’inattention pour se rapprocher et lui lécher la joue. Tout s’était passé si vite, tout autant que l’effet qu’elle produisit, faisant monter Kim un instant au paradis avant de retomber en enfer. S’il n’y avait pas eu autant de monde dans la pièce à les fixer, si les caméras n’avaient pas été en train de filmer, si Lovy n’avait pas été dans son esprit… certainement qu’il aurait collé Ambre au meuble, pour lui montrer que non le gout de ses lèvres n’avait pas changé, et qu’elle avait beau jouer il aurait toujours le mot de passe pour l’effleurer et la faire frémir. Pourtant déjà elle se reculait, sentant qu’il valait mieux pour eux deux d’éviter la proximité physique, lui glissant une dernière menace sous de doux mots qu’il savourait comme s’ils étaient du sucre. Oh oui ces souvenirs étaient des cerises sur le gâteau, des moments assez inoubliables, qu’ils soient joyeux ou terribles, c’étaient les petits desserts, les surprises réservées par la vie, et on ne savait jamais sur quel chocolat on tomberait en ouvrant la boite et en en goutant un au hasard. Il se souvenait. Trop bien surement ?
Une moue dégoutée apparue sur le visage de son Trésor tandis qu’elle pensait certainement à toutes ces maitresses qu’elle lui attribuait qu’elles existent ou pas. Frapper là où ça faisait mal… elle avait toujours été douée pour cela, et ça ne manquait pas encore une fois. Il serra les dents à sa dernière réplique, se retenant de répondre plus méchamment qu’il ne l’aurait voulu. Non, après tout c’était ce qu’elle attendait et ce qu’elle le poussait à faire. D’ailleurs un rire qui en aurait glacé plus d’une s’échappa des lèvres rosés de la jeune femme au cœur de pierre. Il ne voulait même pas savoir ou imaginer quelles pensées sadiques avaient traversés l’esprit de la jeune femme. Surtout qu’elle ne quittait jamais ses armes, comme toute brigadière qui se respecte, ne se passant pas de ses joujoux dangereux qui la rendaient faussement plus assurée. Oui, elle se sentait en sécurité avec ses bébés en métaux, mais pourtant ils ne pourraient en aucun cas la réconforter, même en faisant couler le sang…
Je te prierais d’appeler les gens par leurs noms, si tu veux que l’on comprenne à qui l’on fait référence. Mais je doute qu’elle écoute tes… propos.
Il baissa la voix et se rapprocha une nouvelle fois de Belham.
De toute façon, tu vas toujours tellement loin dans tes accusations qu’elles ne sont pas crédibles.
Puis il lui répondit à l’oreille, comme le crédo qu’il n’avait quitté, sachant pourtant que cela ne mettrait pas la belle de meilleur humeur au contraire. Oui les mots qu’il allait prononcer allaient certainement l’énerver encore plus, et si ce n’était pas lui qui prenait alors ce serait ceux qui travaillaient avec Ambre… Quelle injustice et quelle malchance, les pauvres étaient coincés dans un conflit qu’ils ne pouvaient influencer et sous la colère d’une personne qu’ils ne pourraient contrôler ou apaiser quoi qu’ils fassent. Il répéta une nouvelle fois, il avait arrêté depuis longtemps de compté combien il l’avait répété.
Je ne t’ai jamais, jamais trompé, lorsqu’on était ensemble.
Puis il change de sujets, sachant qu’elle ne le laisserait pas se défiler ainsi, mais voulant aussi revenir au sujet qui l’intéressait et le préoccupait. Il savait que là dans le tiroir plus loin il y avait de quoi soigner quelques coupures, maladresses de scientifiques ou brûlures. Et Ambre s’était amochée une fois encore, plus qu’elle ne l’était déjà, plus que ses bras habituels. A quoi avait elle pensé ? Pourquoi ses fines mains avaient ripés, mit en contact la flamme bleue et l’épiderme qui était si fragile et sensible ? Elle n’avait pas été assez concentré et pourtant ce n’était certainement pas une parole qui avait pu l’interrompre, le coupable aurait sinon été châtié depuis longtemps, et personne n’aurait osé se risquer à une punition de la brune. Il demanda à nouveau d’une voix calme.
Laisse-moi te soigner. Pas parce que je n’aime pas te voir souffrir, mais parce que tu as besoin de tous tes doigts pour faire un bon travail.
Il plongea ses yeux dans les siens tout en continuant de parler, disant des paroles plus dures qu’il ne les pensait, pour essayer de faire réagir la jeune femme. Titiller un peu son orgueil. Parce qu’après tout, elle ne supporterait pas qu’il puisse remettre en cause ses compétences.
Ici, on a besoin de personnes en forme et à cent pour cent. Si tu ne te sens pas de supporter deux minutes de soin, alors rentre chez toi.
La patience est ce qui nous permet de ne pas faire d’erreur, la cybernétique est un travail de précision et si tu ne surveilles pas ce que tu fais alors… oui tu vas te blesser, et cela te mettras hors jeu pour continuer. Laisse-moi te soigner.
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
1566 mots
Elle avait beau dire, se montrer froide et irritée, Ambre ne pouvait nier qu’il y avait ce petit quelque chose, entre Kim et elle. Oui, elle le détestait. Oui, elle était sûre qu’il l’avait trompée, qu’il lui avait fait du mal de façon volontaire, en connaissance de cause, comme tous ici. Mais elle ne pouvait pas empêcher son cœur de battre un peu plus vite quand il était là, et son esprit de se perdre dans des considérations qui ne lui appartenaient plus. Elle l’avait aimé. Plus que n’importe qui dans ce monde. Et, régulièrement, des souvenirs de leurs étreintes, tendres et passionnées, la faisaient frémir d’envie. Avait-elle envie de retourner en arrière, de redevenir la partenaire de Van Berghen ? Non. Ce n’était pas son genre, et de toutes façons, son comportement toujours calme et tempéré lui sortait par les yeux. En revanche, elle ressentait un besoin incontrôlable d’avoir ses caresses, sa tendresse… Et si elle n’avait pas tant de fierté, elle lui aurait probablement dit. A la place, elle se contenta de se soulever agilement et de s’asseoir avec élégance sur le rebord de l’évier, de sorte à être à la même hauteur que le médecin.
Un sourire glorieux étira les lèvres d’Ambre. Une fois encore, elle avait fait mouche, si facilement mouche qu’elle en aurait presque soupiré d’ennui. En fait, il n’y avait qu’au lit, que Kim avait un intérêt. Le reste du temps, ce n’était qu’un mièvre romantique, un benêt plein d’idéaux inatteignables, qui ne comprenait pas combien l’humanité pouvait être cruelle, et se contrôlait en permanence pour avoir l’air gentil et compatissant. Oh, mais Petit Kim, quand comprendras-tu que tu ne pourras jamais sauver le monde ? Quand comprendras-tu que l’humanité n’est qu’un vaste entrelacs de traîtrises, et que tout le monde tire sur les cordes pour avoir la plus grande part de possession. Tu crois que le bonheur existe, Van Berghen ? Quelle utopie, quelle imagination ! Il n’y a pas de bonheur, il n’y a que des répits de ton malheur. Mais ça, tu ne le comprendras jamais.
Et voilà qu’il parlait du passé… Pourquoi replongeait-il dans ces moments qu’elle tentait de rayer de son esprit, de ramener en arrière plan, afin de ne plus avoir à les supporter ? Parce qu’il tenait à l’énerver, tiens. Il tenait à lui montrer qu’encore maintenant, derrière son air gentillet et amical se cachait un type vicelard, qui s’en tapait d’autres sans répits, et était bien incapable de l’assumer. Petit joueur, pourquoi nier ? Elle savait, elle. Elle n’avait aucune preuve, mais ce petit diablotin qui se tenait sur son épaule – et je ne parle pas de Grenat qui, lassé par tant de mauvaise humeur et un combat qu’il ne comprenait pas, était d’office parti vers le tiroir où se trouvaient les pansements – lui soufflait bien que Kim Van Berghen n’était qu’un traître de plus, un félon. Elle soupira, leva les yeux au ciel, les planta dans ceux de son ancien amant, avec une maîtrise propre à sa personne, une froideur qui en auraient fait reculer plus d’un.
Mais il ne recula pas. Elle devait bien lui reconnaître qu'il faisait parti des rares personnes n'ayant pas peur de ses crises de mauvaise humeur. Au moins, ça lui faisait une qualité, un point positif qui aurait pu le rendre un tant soit peu intéressant... Etait-ce pour ça, qu'elle avait fait la bêtise de l'aimer ? Sans doute que ça avait joué. Il fallait dire qu'au début, il était très impressionnant, le grand Van Berghen. Mais très vite, il se révélait lassant et fourbe, et derrière sa prétendue perfection, son attention et sa perpétuelle bonne humeur se cachaient un être absolument abject. Répugnant ! Rien que d'y penser, elle avait les poils qui se hérissaient, et la chair de poule. Et voilà qu'il voulait la toucher, la soigner, lui offrir une aide qu'elle refusait, dont elle n'avait ni le besoin, ni l'envie.
« Tu as toujours eu le besoin d'aider les gens pour te sentir utile, Kim. Mais je n'ai pas besoin de toi pour soigner mon doigt, et je n'ai pas besoin de toi pour être efficace. »
Et voilà que Grenat arrivait, sautillant en joyeux robot. Elle lui sourit, se sentant si proche de lui, le traitant comme s'il était son petit enfant, son joyau. Armé de ses petites mains métalliques, il lui tendit les pansements et, provocante, elle tendit son doigt vers Van Berghen, et y posa le pansement. Ooooh, les miracles de la science ! Même elle pouvait se mettre un pansement comme une grande, après s'être passée le doigt sous l'eau. Elle se sentait irritée par le comportement de Kim, qui la traitait comme une enfant. Que croyait-il donc ! Que c'était la première fois qu'elle se brûlait ? Il n'était pas rare qu'elle se blesse les mains, vu le temps qu'elle passait à manipuler robots et armes, alors... Pourquoi soulignait-il cette fois-ci ? Immédiatement, une idée prit forme dans son esprit. Il cherchait à la mettre en porte à faux vis à vis de l'équipe, à la faire passer pour une enfant capricieuse. Et dès qu'elle comprit ce qu'il faisait, elle sentit une hargne profonde l'envahir.
Elle n'avait aucune envie que les choses finissent mal pour elle. Un grognement lui échappa, tandis qu'elle lui lançait un regard accusateur. C'était petit, si petit... Il était d'une fourberie à faire pleurer, elle trouvait ça tellement pathétique... Allons bon ! C'était enfantin, de se comporter ainsi. Après tout, s'ils étaient obligés de se supporter, c'était par rapport à leur projet d'exosquelettes, et plus vite l'exosquelette serait perfectionné, plus vite ils pourraient s'éloigner, Joshi merci. Alors pourquoi donc cherchait-il à ralentir leur travail ? Et s'il... Et s'il était toujours amoureux d'elle, s'il la voulait encore, pour mieux la faire souffrir, si Karlovy Kinsky n'était qu'une excuse ?! Connaissant Kim, on ne pouvait mettre aucune hypothèse à l'écart. Son ton se fit plus dur encore, tandis qu'elle disait sèchement :
« Comment donc peux-tu de permettre de juger mon travail, Van Berghen. Si tu travaillais un peu plus avec nous, tu saurais qu'une petite brûlure de reprendre mon fer à souder, et de faire un travail de qualité. Mais tu as ton épidémie dont tu dois t'occuper. Je te le répète : nous n'avons pas besoin de toi ici. »
Elle parlait au nom de tous. Etait-elle pour autant la voix générale ? Sans doute pas. Tous devaient penser, ici, que Kim calmerait la froideur d'Ambre, l'assouplirait, la rendrait plus agréable et plus vivante. Kim n'avait jamais servi qu'à ça de toutes façons, dans ce projet, depuis qu'il avait donné les schémas des différents meubles. Ils avaient été obligés de travailler en commun, juste tous les deux, sur le choix des matériaux, mais c'était fini. Ils n'avaient plus besoin de lui. Irritée, elle décida qu'elle avait marre de ce public, et rajouta d'un ton sec et péremptoire :
« Je vous accorde à tous un quart d'heure de pause. »
Autrement dit : « cassez-vous ». Personne n'aurait eu l'idée de s'opposer à Ambre Belham qui n'était pourtant pas directrice du projet, en tant que brigadière d'élite. Elle était censée passer plus de temps à traquer qu'autre chose, et elle le faisait. Mais quand elle était là, son charisme l'imposait comme chef du projet, et personne n'osait y mettre un bémol, lui signifier que, hiérarchiquement parlant, elle n'était aucunement en droit de leur dire ça, d'exiger leur départ. Non, tous partirent, et Kim ne sembla pas s'y opposer, bien qu'elle était sûre qu'il le lui reprocherait plus tard, qu'il le lui reprochait même tout de suite. Quand tous furent dehors, la main de la jolie damoiselle partit, et claqua brutalement son ancien amant. Puis, d'une voix qui grondait comme l'orage, elle déclara, sans laisser éclater sans colère, mais sans l'exposer non plus :
« Je ne te permets pas Kim. De quel droit te permets-tu de me mettre en porte à faux ainsi face à mon équipe. Je commande ici, et tous se plient à mes ordres. Même toi. »
Et puis une pulsion la prit, incompréhensible, tandis qu'elle attrapait sa nuque, se rapprochait de lui, enfonçait ses ongles et le griffait lentement, sûrement pas dans le but de lui faire mal, quoique... A mesure qu'elle refermait sa main, elle se rapprochait et, ignorant toutes les règles de prudence qu'elle aurait du avoir, à jouer ainsi avec cet homme qu'elle avait aimé, et pour lequel elle ne pouvait nier ressentir une attirance toujours aussi marquée, ses lèvres se retrouvèrent bientôt proches, trop proches de celles de Kim. Il sentait le café, en plus. Et elle adorait ça. Pourtant, c'est avec une froideur calculée et contrôlée qu'elle demanda, résistant à l'envie qu'elle avait de joindre sa bouche à celle de cet homme qu'elle aimait autant qu'elle détestait :
« Aurais-tu oublier qui commande, Ratounet ? »
Elle aimait dominer depuis la nuit des temps, elle avait toujours aimé ça, depuis que Jade avait été tuée. Peut-être même avait-elle aimé ça avant, quand elle s'appelait encore Violet, et qu'elle vivait dans une Angleterre qui n'existait plus, en Nosco. Pourtant, elle espérait plus qu'elle n'osait se l'avouer que Kim répondrait, qu'il arriverait à la dominer, de sorte à ce que le jeu continue, à ce qu'elle doive dépasser ses limites... Elle détestait cette idée mais, même des années plus tard, il la faisait toujours vibrer.
Elle avait beau dire, se montrer froide et irritée, Ambre ne pouvait nier qu’il y avait ce petit quelque chose, entre Kim et elle. Oui, elle le détestait. Oui, elle était sûre qu’il l’avait trompée, qu’il lui avait fait du mal de façon volontaire, en connaissance de cause, comme tous ici. Mais elle ne pouvait pas empêcher son cœur de battre un peu plus vite quand il était là, et son esprit de se perdre dans des considérations qui ne lui appartenaient plus. Elle l’avait aimé. Plus que n’importe qui dans ce monde. Et, régulièrement, des souvenirs de leurs étreintes, tendres et passionnées, la faisaient frémir d’envie. Avait-elle envie de retourner en arrière, de redevenir la partenaire de Van Berghen ? Non. Ce n’était pas son genre, et de toutes façons, son comportement toujours calme et tempéré lui sortait par les yeux. En revanche, elle ressentait un besoin incontrôlable d’avoir ses caresses, sa tendresse… Et si elle n’avait pas tant de fierté, elle lui aurait probablement dit. A la place, elle se contenta de se soulever agilement et de s’asseoir avec élégance sur le rebord de l’évier, de sorte à être à la même hauteur que le médecin.
Un sourire glorieux étira les lèvres d’Ambre. Une fois encore, elle avait fait mouche, si facilement mouche qu’elle en aurait presque soupiré d’ennui. En fait, il n’y avait qu’au lit, que Kim avait un intérêt. Le reste du temps, ce n’était qu’un mièvre romantique, un benêt plein d’idéaux inatteignables, qui ne comprenait pas combien l’humanité pouvait être cruelle, et se contrôlait en permanence pour avoir l’air gentil et compatissant. Oh, mais Petit Kim, quand comprendras-tu que tu ne pourras jamais sauver le monde ? Quand comprendras-tu que l’humanité n’est qu’un vaste entrelacs de traîtrises, et que tout le monde tire sur les cordes pour avoir la plus grande part de possession. Tu crois que le bonheur existe, Van Berghen ? Quelle utopie, quelle imagination ! Il n’y a pas de bonheur, il n’y a que des répits de ton malheur. Mais ça, tu ne le comprendras jamais.
Et voilà qu’il parlait du passé… Pourquoi replongeait-il dans ces moments qu’elle tentait de rayer de son esprit, de ramener en arrière plan, afin de ne plus avoir à les supporter ? Parce qu’il tenait à l’énerver, tiens. Il tenait à lui montrer qu’encore maintenant, derrière son air gentillet et amical se cachait un type vicelard, qui s’en tapait d’autres sans répits, et était bien incapable de l’assumer. Petit joueur, pourquoi nier ? Elle savait, elle. Elle n’avait aucune preuve, mais ce petit diablotin qui se tenait sur son épaule – et je ne parle pas de Grenat qui, lassé par tant de mauvaise humeur et un combat qu’il ne comprenait pas, était d’office parti vers le tiroir où se trouvaient les pansements – lui soufflait bien que Kim Van Berghen n’était qu’un traître de plus, un félon. Elle soupira, leva les yeux au ciel, les planta dans ceux de son ancien amant, avec une maîtrise propre à sa personne, une froideur qui en auraient fait reculer plus d’un.
Mais il ne recula pas. Elle devait bien lui reconnaître qu'il faisait parti des rares personnes n'ayant pas peur de ses crises de mauvaise humeur. Au moins, ça lui faisait une qualité, un point positif qui aurait pu le rendre un tant soit peu intéressant... Etait-ce pour ça, qu'elle avait fait la bêtise de l'aimer ? Sans doute que ça avait joué. Il fallait dire qu'au début, il était très impressionnant, le grand Van Berghen. Mais très vite, il se révélait lassant et fourbe, et derrière sa prétendue perfection, son attention et sa perpétuelle bonne humeur se cachaient un être absolument abject. Répugnant ! Rien que d'y penser, elle avait les poils qui se hérissaient, et la chair de poule. Et voilà qu'il voulait la toucher, la soigner, lui offrir une aide qu'elle refusait, dont elle n'avait ni le besoin, ni l'envie.
« Tu as toujours eu le besoin d'aider les gens pour te sentir utile, Kim. Mais je n'ai pas besoin de toi pour soigner mon doigt, et je n'ai pas besoin de toi pour être efficace. »
Et voilà que Grenat arrivait, sautillant en joyeux robot. Elle lui sourit, se sentant si proche de lui, le traitant comme s'il était son petit enfant, son joyau. Armé de ses petites mains métalliques, il lui tendit les pansements et, provocante, elle tendit son doigt vers Van Berghen, et y posa le pansement. Ooooh, les miracles de la science ! Même elle pouvait se mettre un pansement comme une grande, après s'être passée le doigt sous l'eau. Elle se sentait irritée par le comportement de Kim, qui la traitait comme une enfant. Que croyait-il donc ! Que c'était la première fois qu'elle se brûlait ? Il n'était pas rare qu'elle se blesse les mains, vu le temps qu'elle passait à manipuler robots et armes, alors... Pourquoi soulignait-il cette fois-ci ? Immédiatement, une idée prit forme dans son esprit. Il cherchait à la mettre en porte à faux vis à vis de l'équipe, à la faire passer pour une enfant capricieuse. Et dès qu'elle comprit ce qu'il faisait, elle sentit une hargne profonde l'envahir.
Elle n'avait aucune envie que les choses finissent mal pour elle. Un grognement lui échappa, tandis qu'elle lui lançait un regard accusateur. C'était petit, si petit... Il était d'une fourberie à faire pleurer, elle trouvait ça tellement pathétique... Allons bon ! C'était enfantin, de se comporter ainsi. Après tout, s'ils étaient obligés de se supporter, c'était par rapport à leur projet d'exosquelettes, et plus vite l'exosquelette serait perfectionné, plus vite ils pourraient s'éloigner, Joshi merci. Alors pourquoi donc cherchait-il à ralentir leur travail ? Et s'il... Et s'il était toujours amoureux d'elle, s'il la voulait encore, pour mieux la faire souffrir, si Karlovy Kinsky n'était qu'une excuse ?! Connaissant Kim, on ne pouvait mettre aucune hypothèse à l'écart. Son ton se fit plus dur encore, tandis qu'elle disait sèchement :
« Comment donc peux-tu de permettre de juger mon travail, Van Berghen. Si tu travaillais un peu plus avec nous, tu saurais qu'une petite brûlure de reprendre mon fer à souder, et de faire un travail de qualité. Mais tu as ton épidémie dont tu dois t'occuper. Je te le répète : nous n'avons pas besoin de toi ici. »
Elle parlait au nom de tous. Etait-elle pour autant la voix générale ? Sans doute pas. Tous devaient penser, ici, que Kim calmerait la froideur d'Ambre, l'assouplirait, la rendrait plus agréable et plus vivante. Kim n'avait jamais servi qu'à ça de toutes façons, dans ce projet, depuis qu'il avait donné les schémas des différents meubles. Ils avaient été obligés de travailler en commun, juste tous les deux, sur le choix des matériaux, mais c'était fini. Ils n'avaient plus besoin de lui. Irritée, elle décida qu'elle avait marre de ce public, et rajouta d'un ton sec et péremptoire :
« Je vous accorde à tous un quart d'heure de pause. »
Autrement dit : « cassez-vous ». Personne n'aurait eu l'idée de s'opposer à Ambre Belham qui n'était pourtant pas directrice du projet, en tant que brigadière d'élite. Elle était censée passer plus de temps à traquer qu'autre chose, et elle le faisait. Mais quand elle était là, son charisme l'imposait comme chef du projet, et personne n'osait y mettre un bémol, lui signifier que, hiérarchiquement parlant, elle n'était aucunement en droit de leur dire ça, d'exiger leur départ. Non, tous partirent, et Kim ne sembla pas s'y opposer, bien qu'elle était sûre qu'il le lui reprocherait plus tard, qu'il le lui reprochait même tout de suite. Quand tous furent dehors, la main de la jolie damoiselle partit, et claqua brutalement son ancien amant. Puis, d'une voix qui grondait comme l'orage, elle déclara, sans laisser éclater sans colère, mais sans l'exposer non plus :
« Je ne te permets pas Kim. De quel droit te permets-tu de me mettre en porte à faux ainsi face à mon équipe. Je commande ici, et tous se plient à mes ordres. Même toi. »
Et puis une pulsion la prit, incompréhensible, tandis qu'elle attrapait sa nuque, se rapprochait de lui, enfonçait ses ongles et le griffait lentement, sûrement pas dans le but de lui faire mal, quoique... A mesure qu'elle refermait sa main, elle se rapprochait et, ignorant toutes les règles de prudence qu'elle aurait du avoir, à jouer ainsi avec cet homme qu'elle avait aimé, et pour lequel elle ne pouvait nier ressentir une attirance toujours aussi marquée, ses lèvres se retrouvèrent bientôt proches, trop proches de celles de Kim. Il sentait le café, en plus. Et elle adorait ça. Pourtant, c'est avec une froideur calculée et contrôlée qu'elle demanda, résistant à l'envie qu'elle avait de joindre sa bouche à celle de cet homme qu'elle aimait autant qu'elle détestait :
« Aurais-tu oublier qui commande, Ratounet ? »
Elle aimait dominer depuis la nuit des temps, elle avait toujours aimé ça, depuis que Jade avait été tuée. Peut-être même avait-elle aimé ça avant, quand elle s'appelait encore Violet, et qu'elle vivait dans une Angleterre qui n'existait plus, en Nosco. Pourtant, elle espérait plus qu'elle n'osait se l'avouer que Kim répondrait, qu'il arriverait à la dominer, de sorte à ce que le jeu continue, à ce qu'elle doive dépasser ses limites... Elle détestait cette idée mais, même des années plus tard, il la faisait toujours vibrer.
Ambre Belham~ Brigadier d'Elite ~
Cybernétique- Camp : Guilde Impériale
Profession : Brigadière d'élite dans la traque, créatrice de robots à ses heures perdues
Âge réel : 57 ans
Âge d'apparence : 18 ans
Compétences
Mémoire:
(4000/10000)
Compétence principale: Armes blanches
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
1566 mots
==> Juste parce que le défi était de te copier
A voir si c'est assez long à ton gout par contre... Sinon je continue ^^
Dj:
Elle s’était installée sur le meuble, à sa hauteur, se rehaussant pour pouvoir le regarder droit dans les yeux. Si les conquêtes d’Ambre avaient toujours une certaine taille, on ne pouvait pas dire que Kim soit le plus grand, qu’importe puisque que de toutefois, ce qu’elle cherchait c’était à dominer à son tour, physiquement du moins. Et puis l’évier pouvait bien servir de trône à la reine qu’elle était, après tout elle était elle-même un bijou, alors son siège n’avait nul besoin d’en être décoré, de toute façon elle rayonnerait comme toujours. Que ce soit de sa bonne humeur éclairante, ou de l’ombre de colère dans laquelle elle se drapait dans ses mauvais jours. Et puis en toute circonstance elle portait toujours son collier d’argent orné d’une pierre d’Ambre, un peu comme un symbole, un rappel de qui elle était. Ou plutôt de qui elle avait décidé d’être en arrivant et en choisissant ce nom en fonction de ce qu’elle avait déduit d’elle-même et de ce bijou qui reposait sur son torse. Et pourtant même ses yeux avait cette étrange couleur d’or, cette petite étincelle qui semblait toujours éclairer chaque de ses gestes ou de ses regards. Même lorsque c’était pour faire le plus bas…
Même lorsqu’un sourire s’étirait sur ses lèvres pour marquer sa victoire. Sans doute aurait elle moins rit, si elle avait vraiment fait le lien, si elle avait totalement compris mais… Non, pour l’instant elle savourait simplement de se savoir libre et de savoir Karlovy Kinsky enfermée et torturée. N’y avait-il que les brigadiers pour se repaître du malheur d’un de leurs confrères ? Ne pensaient-ils jamais aux erreurs judiciaires ? Ne craignaient ils jamais qu’un jour la machine se retourne contre eux ? N’en voyaient ils pas les méfaits trop aveuglés par le futur qu’on leur promettait ? Belham ne voyait que la possibilité de venger la mort qu’elle regrettait tant. Certains autres, juste la promesse du sang versé, la possibilité de tuer sans conséquences, de s’amuser un peu pour oublier… Ils descendaient dans les souterrains et ce qui s’y passait n’avaient plus rien à voir avec ce qui se passait à Nosco, comme si ce monde là-bas était différent, qu’il n’avait pas de conséquences sur l’autre. Leur univers à eux, où plus rien d’autre ne comptait que de ramener le plus de têtes possibles pour pouvoir s’en vanter à la fin de la journée. Les statistiques de ces descentes ? Peu de monde les connaissait mais elles ne devaient pas être joyeuses.
Lui mentir ? Oui, il l’avait fait déjà fait, bien des fois… Pas sur des aventures, ah ça jamais. Et pourtant… Il avait bien trop peur de perdre ses yeux ambrés, de les voir se fermer ou se détourner à tout jamais. Elle n’avait jamais compris, pas vraiment en tout cas. Et ils n’en avaient jamais parlé, pas de ça. Il ne lui avait jamais dit à quel point il comprenait, que le monde était cruel, mais que tant pis… A quoi bon contempler le délabrement de l’humanité ? Ca il l’avait déjà fait. Alors sans doute préférait-il rêver un peu plus, loin de tout ça. Eloigné du pouvoir et le plus possible du malheur. Et si le bonheur n’était que de petites étincelles qui brillaient un instant avant de disparaître alors il tenterait de les attraper tous, et de les collectionner, sans jamais s’arrêter. La malheur n’avait aucun intérêt, alors il n’y prêterait pas attention, l’ignorerait impitoyablement. Le monde ne pourrait jamais être sauvé, car il sombrait bien trop, et personne n’aurait pu le relever, le redresser et le remonter. Pas même lui, et ce n’était pas son rôle, pas son but non plus. Il traçait son propre chemin s’en s’occuper des autres. Peut être que si un jour il voyait en quelqu’un le potentiel d’un sauveur, il lui tendrait la main et l’aiderait, mais ce ne serait sans doute qu’une illusion ou une hallucination un peu trop réelle.
Et voilà qu’elle déclamait une vérité sur son compte. Oui c’est vrai, il aimait un peu trop rendre service. Y avait-il du mal à cela ? Oui, apparemment, surtout lorsque ladite personne souhaitait se débrouiller seule, montrer qu’elle savait prendre soin d’elle… Comme le montrait ses bras… Et qu’elle n’avait absolument pas besoin de lui. En tout cas une autre chose était vraie, elle n’avait pas besoin de lui pour être efficace. Et voilà que Grenat revenait pour rapporter de quoi soigner sa maitresse, de quoi lui permettre de crâner dignement en plaçant le pansement ostensiblement devant lui et lui prouver qu’il pouvait rester loin, partir même, et qu’elle n’en serait que plus heureuse. Et oui, s’il était venu c’était sans doute pour une raison toute égoïste, pour la voir, car il avait besoin de savoir qu’elle allait bien… Aussi bien que possible alors qu’elle broyait du noir. Non évidemment qu’elle n’allait pas vraiment bien, et pourtant, il ne voulait pas la voir se blesser plus. Et il était tellement facile de venir la voir lorsqu’elle travaillait au Sapientia. Lorsqu’elle s’aventurait dans les souterrains il était hors de question de pouvoir la suivre, et elle ne lui aurait jamais ouvert la porte de son appartement, alors il ne lui restait qu’à la croiser par hasard à Nosco, ou bien à venir la voir quand elle travaillait ici. Il n’avait pas résisté, faible et inquiet qu’il était. Il s’angoissait pour elle, comme souvent. Pourquoi son Ambre n’arrivait elle pas à s’accrocher à quelqu’un de vraiment bien, quelqu’un qui lui convienne. Qu’elle arrête de tomber dans les bras de ceux qui ne lui accorderaient jamais plus d’une nuit de leur temps. Cela semblait lui convenir, elle était heureuse avec ses robots… Oui, mais le froid métallique peut il tout remplacer ?
Un grognement animal sortit des lèvres d’Ambre tendit qu’elle lui lançait un regard accusateur. Qu’avait il encore fait ? Voilà que l’explication venait de tomber d’un ton encore plus sec. Il ouvrit la bouche pour se justifier et répliquer, mais elle continuait s’adressant au plus grand nombre tandis qu’il se taisait à nouveau, laissant le temps à chacun de filer par la porte avant de se voir rapprocher une quelconque lenteur volontaire par Belham. Et une fois la porte fermée la main vola. Outch la violente douleur à la joue gauche et la rougeur du sang qui afflue vers la peau. Il devait sans doute avoir la marque de sa main ancrée sur son visage. Vexée, il l’avait vexé par ses propos, sans s’en rendre compte, sans le vouloir vraiment… Certes, elle l’avait cherché mais… Son équipe ? Et voilà encore qu’elle repartait sur ses délires de domination… Heureusement qu’il n’y avait qu’un seul empire ici, sinon Ambre aurait sans doute crée le sien. Après tout elle avait déjà ses nombreux serviteurs, sous la forme de ses divers robots, elle restait leur créatrice, leur mère et leur reine.
Le temps qu’il réalise vraiment ce qu’elle lui reprochait, et la punition qu’il venait de recevoir pour calmer les nerfs de la régente, elle lui avait déjà attrapé la nuque, d’un geste qui avait presque tout de commun avec celui de Nékorovy. Sauf que voilà c’était Ambre, c’était ses ongles à elle dans sa peau à lui. Et tandis qu’elle se rapprochait sensiblement, il réduisit aussi la distance qui les séparait. Elle était à sa hauteur, et ça ne facilitait sans doute pas les choses, la conversation… Avec son visage si près de celui de l’être qu’on avait aimé… dans un passé pas si lointain. Qu’était le nombre des années lorsqu’on était éternel à Nosco ? Il lui laissa garder la main contre sa nuque, son bras sur son épaule, ses lèvres si près des siennes, et il passa ses bras autour de la taille de sa reine, l’entourant d’une étreinte dont elle ne pourrait se défaire, comme pour l’empêcher de fuir maintenant qu’il l’avait sous la main. Il ne répondit pas vraiment à la question, continua d’un ton joueur et moqueur.
Tu sais ce qu’on dit, Luna ? Garde tes amis proche, et tes ennemis encore plus près…
Il la colla encore plus à lui, et tant pis pour les caméras qui filmaient, il avait besoin de savoir qu’il y avait encore un cœur qui battait derrière la barrière en fer forgée qu’avait monté Ambre tout autour d’elle et de sa vie. Et il glissa un instant sur le côté pour lui souffler aussi bas que possible.
Je sais que tu es la meilleure, tu l’as toujours été, mais jamais je ne l’admettrais devant quelqu’un d’autre.
Il esquissa un sourire avant de justifier.
Je sais que tu prendrais la grosse tête sinon, et je n’y tiens pas.
Son don pour la mécanique, elle le tenait surement d’avant Nosco, parce qu’elle avait toujours été douée, dès ses débuts, c’était naturel chez elle, presque génétique. Elle avait du naitre avec un tournevis dans la main gauche et une clé anglaise dans la dextre. Pas étonnant qu’elle les dépasse tous en technique et en maitrise. Et puis elle avait des doigts fins et longs qui pouvaient être de la plus grande précision, lorsqu’ils ne la grattaient pas au sang.
Pourquoi t’obstiner à parler alors que tu sais que toutes les menaces destinées à me faire partir n’auront aucun effet ? Tu es vraiment une tête de mule… Ou alors j’ai trop mauvaise influence sur toi. Qu’est ce que tu en penses Trésor ?
==> Juste parce que le défi était de te copier
A voir si c'est assez long à ton gout par contre... Sinon je continue ^^
Dj:
Elle s’était installée sur le meuble, à sa hauteur, se rehaussant pour pouvoir le regarder droit dans les yeux. Si les conquêtes d’Ambre avaient toujours une certaine taille, on ne pouvait pas dire que Kim soit le plus grand, qu’importe puisque que de toutefois, ce qu’elle cherchait c’était à dominer à son tour, physiquement du moins. Et puis l’évier pouvait bien servir de trône à la reine qu’elle était, après tout elle était elle-même un bijou, alors son siège n’avait nul besoin d’en être décoré, de toute façon elle rayonnerait comme toujours. Que ce soit de sa bonne humeur éclairante, ou de l’ombre de colère dans laquelle elle se drapait dans ses mauvais jours. Et puis en toute circonstance elle portait toujours son collier d’argent orné d’une pierre d’Ambre, un peu comme un symbole, un rappel de qui elle était. Ou plutôt de qui elle avait décidé d’être en arrivant et en choisissant ce nom en fonction de ce qu’elle avait déduit d’elle-même et de ce bijou qui reposait sur son torse. Et pourtant même ses yeux avait cette étrange couleur d’or, cette petite étincelle qui semblait toujours éclairer chaque de ses gestes ou de ses regards. Même lorsque c’était pour faire le plus bas…
Même lorsqu’un sourire s’étirait sur ses lèvres pour marquer sa victoire. Sans doute aurait elle moins rit, si elle avait vraiment fait le lien, si elle avait totalement compris mais… Non, pour l’instant elle savourait simplement de se savoir libre et de savoir Karlovy Kinsky enfermée et torturée. N’y avait-il que les brigadiers pour se repaître du malheur d’un de leurs confrères ? Ne pensaient-ils jamais aux erreurs judiciaires ? Ne craignaient ils jamais qu’un jour la machine se retourne contre eux ? N’en voyaient ils pas les méfaits trop aveuglés par le futur qu’on leur promettait ? Belham ne voyait que la possibilité de venger la mort qu’elle regrettait tant. Certains autres, juste la promesse du sang versé, la possibilité de tuer sans conséquences, de s’amuser un peu pour oublier… Ils descendaient dans les souterrains et ce qui s’y passait n’avaient plus rien à voir avec ce qui se passait à Nosco, comme si ce monde là-bas était différent, qu’il n’avait pas de conséquences sur l’autre. Leur univers à eux, où plus rien d’autre ne comptait que de ramener le plus de têtes possibles pour pouvoir s’en vanter à la fin de la journée. Les statistiques de ces descentes ? Peu de monde les connaissait mais elles ne devaient pas être joyeuses.
Lui mentir ? Oui, il l’avait fait déjà fait, bien des fois… Pas sur des aventures, ah ça jamais. Et pourtant… Il avait bien trop peur de perdre ses yeux ambrés, de les voir se fermer ou se détourner à tout jamais. Elle n’avait jamais compris, pas vraiment en tout cas. Et ils n’en avaient jamais parlé, pas de ça. Il ne lui avait jamais dit à quel point il comprenait, que le monde était cruel, mais que tant pis… A quoi bon contempler le délabrement de l’humanité ? Ca il l’avait déjà fait. Alors sans doute préférait-il rêver un peu plus, loin de tout ça. Eloigné du pouvoir et le plus possible du malheur. Et si le bonheur n’était que de petites étincelles qui brillaient un instant avant de disparaître alors il tenterait de les attraper tous, et de les collectionner, sans jamais s’arrêter. La malheur n’avait aucun intérêt, alors il n’y prêterait pas attention, l’ignorerait impitoyablement. Le monde ne pourrait jamais être sauvé, car il sombrait bien trop, et personne n’aurait pu le relever, le redresser et le remonter. Pas même lui, et ce n’était pas son rôle, pas son but non plus. Il traçait son propre chemin s’en s’occuper des autres. Peut être que si un jour il voyait en quelqu’un le potentiel d’un sauveur, il lui tendrait la main et l’aiderait, mais ce ne serait sans doute qu’une illusion ou une hallucination un peu trop réelle.
Et voilà qu’elle déclamait une vérité sur son compte. Oui c’est vrai, il aimait un peu trop rendre service. Y avait-il du mal à cela ? Oui, apparemment, surtout lorsque ladite personne souhaitait se débrouiller seule, montrer qu’elle savait prendre soin d’elle… Comme le montrait ses bras… Et qu’elle n’avait absolument pas besoin de lui. En tout cas une autre chose était vraie, elle n’avait pas besoin de lui pour être efficace. Et voilà que Grenat revenait pour rapporter de quoi soigner sa maitresse, de quoi lui permettre de crâner dignement en plaçant le pansement ostensiblement devant lui et lui prouver qu’il pouvait rester loin, partir même, et qu’elle n’en serait que plus heureuse. Et oui, s’il était venu c’était sans doute pour une raison toute égoïste, pour la voir, car il avait besoin de savoir qu’elle allait bien… Aussi bien que possible alors qu’elle broyait du noir. Non évidemment qu’elle n’allait pas vraiment bien, et pourtant, il ne voulait pas la voir se blesser plus. Et il était tellement facile de venir la voir lorsqu’elle travaillait au Sapientia. Lorsqu’elle s’aventurait dans les souterrains il était hors de question de pouvoir la suivre, et elle ne lui aurait jamais ouvert la porte de son appartement, alors il ne lui restait qu’à la croiser par hasard à Nosco, ou bien à venir la voir quand elle travaillait ici. Il n’avait pas résisté, faible et inquiet qu’il était. Il s’angoissait pour elle, comme souvent. Pourquoi son Ambre n’arrivait elle pas à s’accrocher à quelqu’un de vraiment bien, quelqu’un qui lui convienne. Qu’elle arrête de tomber dans les bras de ceux qui ne lui accorderaient jamais plus d’une nuit de leur temps. Cela semblait lui convenir, elle était heureuse avec ses robots… Oui, mais le froid métallique peut il tout remplacer ?
Un grognement animal sortit des lèvres d’Ambre tendit qu’elle lui lançait un regard accusateur. Qu’avait il encore fait ? Voilà que l’explication venait de tomber d’un ton encore plus sec. Il ouvrit la bouche pour se justifier et répliquer, mais elle continuait s’adressant au plus grand nombre tandis qu’il se taisait à nouveau, laissant le temps à chacun de filer par la porte avant de se voir rapprocher une quelconque lenteur volontaire par Belham. Et une fois la porte fermée la main vola. Outch la violente douleur à la joue gauche et la rougeur du sang qui afflue vers la peau. Il devait sans doute avoir la marque de sa main ancrée sur son visage. Vexée, il l’avait vexé par ses propos, sans s’en rendre compte, sans le vouloir vraiment… Certes, elle l’avait cherché mais… Son équipe ? Et voilà encore qu’elle repartait sur ses délires de domination… Heureusement qu’il n’y avait qu’un seul empire ici, sinon Ambre aurait sans doute crée le sien. Après tout elle avait déjà ses nombreux serviteurs, sous la forme de ses divers robots, elle restait leur créatrice, leur mère et leur reine.
Le temps qu’il réalise vraiment ce qu’elle lui reprochait, et la punition qu’il venait de recevoir pour calmer les nerfs de la régente, elle lui avait déjà attrapé la nuque, d’un geste qui avait presque tout de commun avec celui de Nékorovy. Sauf que voilà c’était Ambre, c’était ses ongles à elle dans sa peau à lui. Et tandis qu’elle se rapprochait sensiblement, il réduisit aussi la distance qui les séparait. Elle était à sa hauteur, et ça ne facilitait sans doute pas les choses, la conversation… Avec son visage si près de celui de l’être qu’on avait aimé… dans un passé pas si lointain. Qu’était le nombre des années lorsqu’on était éternel à Nosco ? Il lui laissa garder la main contre sa nuque, son bras sur son épaule, ses lèvres si près des siennes, et il passa ses bras autour de la taille de sa reine, l’entourant d’une étreinte dont elle ne pourrait se défaire, comme pour l’empêcher de fuir maintenant qu’il l’avait sous la main. Il ne répondit pas vraiment à la question, continua d’un ton joueur et moqueur.
Tu sais ce qu’on dit, Luna ? Garde tes amis proche, et tes ennemis encore plus près…
Il la colla encore plus à lui, et tant pis pour les caméras qui filmaient, il avait besoin de savoir qu’il y avait encore un cœur qui battait derrière la barrière en fer forgée qu’avait monté Ambre tout autour d’elle et de sa vie. Et il glissa un instant sur le côté pour lui souffler aussi bas que possible.
Je sais que tu es la meilleure, tu l’as toujours été, mais jamais je ne l’admettrais devant quelqu’un d’autre.
Il esquissa un sourire avant de justifier.
Je sais que tu prendrais la grosse tête sinon, et je n’y tiens pas.
Son don pour la mécanique, elle le tenait surement d’avant Nosco, parce qu’elle avait toujours été douée, dès ses débuts, c’était naturel chez elle, presque génétique. Elle avait du naitre avec un tournevis dans la main gauche et une clé anglaise dans la dextre. Pas étonnant qu’elle les dépasse tous en technique et en maitrise. Et puis elle avait des doigts fins et longs qui pouvaient être de la plus grande précision, lorsqu’ils ne la grattaient pas au sang.
Pourquoi t’obstiner à parler alors que tu sais que toutes les menaces destinées à me faire partir n’auront aucun effet ? Tu es vraiment une tête de mule… Ou alors j’ai trop mauvaise influence sur toi. Qu’est ce que tu en penses Trésor ?
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
1071 mots
Et voilà. Une fois de plus, elle jouait beaucoup trop avec sa propre personne, et elle risquait de perdre. Kim était l’un des hommes les plus séduisants qu’elle n’avait jamais rencontré ou, en tous cas, l’un de ceux qui lui avaient fait le plus d’effet. Comment expliquer cet état de chose ? Elle n’en savait rien. Après tout, elle avait eu des hommes qui en jetaient beaucoup plus. Judikhaël, par exemple, était son mentor, mais aussi une aventure régulière… Qu’elle allait devoir abandonner à cause de son mariage, ce qui la chagrinait au plus haut point. Mais si l’ancien traqueur d’élite, ancien comandor et ancien Haut Conseiller avait su l’emmener au septième ciel de nombreuses fois, il n’avait pas réussi à lui faire découvrir un nouveau monde, comme Kim l’avait fait. Il y avait Tristan aussi, qui était l’un de ses meilleurs coups, un être froid, tout comme elle, qu’elle appréciait énormément quand elle allait mal, dont elle chérissait les caresses. Il ressemblait un peu à ses robots. Mais il n’avait jamais réussi à emprisonner son cœur, comme l’avait fait Van Berghen. Non, ce dernier était un être à part, un élu comme elle n’en choisirait plus aucun autre. Plus jamais. C’était trop douloureux.
Et beaucoup, beaucoup trop contraignant. Pourquoi donc, par Joshi, n’arrivait-elle pas à calmer ce cœur qui battait vraiment trop vite ?! Elle était sûre que ses joues avaient rosies, certes légèrement, car elle avait tendance à rougir peu, mais déjà bien assez pour que Kim s’en rende compte… heureusement, leurs visages étaient si près qu’il ne verrait sûrement pas quel effet il lui faisait, et à quel point elle adorait sentir ses bras autour de sa taille, dans une chaude étreinte qui, si elle n’avait pas été si en colère, l’aurait sans doute adoucie. Peut-être. Adoucir étant le mot pour dire qu’elle aurait finalement amené sa proie dans son lit, endroit où elle était plus souvent sauvage que douce… Enfin. Elle ne se recula pas, ne put retenir un frisson quand il l’appela Luna, ce nom qui lui plaisait tant, qui lui faisait penser à elle et dont les détenteurs étaient rares, et resta simplement immobile. C’était son tour de jouer.
Il l’attira contre lui, leurs corps se fondant dans une étreinte entre amour et haine, entre tendresse et passion. Elle le trouvait à la fois apaisant et agaçant, et si intérieurement, sa fierté et sa colère avaient été brisées, elle faisait toujours preuve d’une provocante audace à l’extérieur, tentant, à la fois raideur et souplesse, d’avoir cet air froid et mécontent qu’elle arborait quand elle n’allait pas bien. Mais sa sombre aura n’était plus si forte, et il allait sans dire que quand Kim serait parti, elle serait peut-être un peu plus calme. Sur la pente, sans doute, du retour à la bonne humeur. Et que Van Berghen en soit la cause l’irritait au plus haut point, cela allait sans dire. Frustrée, elle ne put néanmoins se défaire de l’étreinte, ainsi assise sur l’évier, immobilisée par les soins d’un homme qu’elle avait aimé.
Il glissa sur sa joue, lui tirant un gémissement qu’elle contint, par fierté, une fois de plus. Hors de question qu’elle lui cède. Hors de question ! Il ne devait pas savoir qu’il lui faisait encore de l’effet. Elle se contenta donc de l’écouter, satisfaite qu’il reconnaisse ses qualités. Enfin il se rendait à l’évidence ! Elle était meilleure que lui, elle était meilleure que quiconque en cybernétique ! Et sa science des robots lui permettait d’être une traqueuse élitiste, qui arrivait presque au niveau de son brillant prédécesseur. Sa haine des rebelles, aussi, était un tremplin pour ses qualités de brigadière. Elle lui conférait assez d’audace, assez de niaque pour oser aller toujours plus loin dans les souterrains, quitte à mettre sa vie en péril. Tant qu’elle attrapait toujours des rebelles ou des créatures, elle satisfaisait tout le monde. On ne lui demandait pas plus, à la Brigade. Alors que du côté de la cybernétique, il lui fallait supporter Kim Van Berghen, et ça, c’était dur.
C’était dur, sauf quand elle voyait le moyen de reprendre le dessus, dans cette conversation. Il avait réussi à apaiser un peu sa hargne, mais pas assez, toutefois, pour qu’elle n’ait pas envie de le vexer. Elle désirait ardemment le voir s’énerver, qu’il cède enfin à ses pressions, qu’elle s’affirme vainqueur et qu’elle puisse finalement le montrer du doigt et dire « Il s’est brutalement énervé, j’ai pas compris pourquoi… ». Alors, elle posa ses lèvres sur son oreille, mordilla doucement son lobe, comme elle savait qu’il aimait ça et, caressant doucement son cou de l’autre côté, à l’aide de sa main libre, elle demanda, remontant légèrement son genou de sorte à ce qu’il appuie sur l’entrejambe de Van Berghen, sans lui faire mal toutefois :
« Allons bon… Que penserait ta Karlovy, en te voyant comme ça ? »
Comme ça pouvait bien tout vouloir dire. Elle savait qu’elle lui faisait encore de l’effet, puisqu’il lui en faisait toujours. Elle sentait, même, qu’elle lui faisait toujours de l’effet. Elle poussa un petit gémissement puis, vive comme une anguille, se contorsionna pour se libérer de Kim, profitant des émotions qu’il affichait. Son dos se replia, elle se tordit, ses jambes remontèrent entre les bras du docteur et, en deux temps trois mouvements, elle se retrouva à faire le poirier sur l’évier, en se faisant la remarque que c’était vachement pas pratique. Il lui suffit ensuite de laisser tomber ses jambes sur le côté, ce qui avait beaucoup moins de sex appeal, mais toujours avec une vitesse impressionnante – c’était comme ça qu’elle compensait son manque de force, quand elle se battait – puis elle sauta et se retrouva debout à côté de Van Berghen.
Elle sourit largement, l’ignorant royalement tout en espérant qu’il était énervé, impressionné et désespéré… Ou au moins un des trois. Puis, dans un geste parfaitement snob, elle épousseta son pantalon, fit mine de se gratter, retint son geste au dernier moment et revint vers son exosquelette. C’était pas tout ça, mais elle avait du pain sur la planche et, prête à remonter la pente vers sa bonne humeur, elle s’empara de son tournevis, ignorant la douleur, et demanda joyeusement :
« Tiens, puisque tu es là, autant que tu serves à quelque chose ! J’ai un doute sur l’endroit où on doit brancher ce fil… Tes dessins manquent de clarté, dans les mains… »
Et voilà. Une fois de plus, elle jouait beaucoup trop avec sa propre personne, et elle risquait de perdre. Kim était l’un des hommes les plus séduisants qu’elle n’avait jamais rencontré ou, en tous cas, l’un de ceux qui lui avaient fait le plus d’effet. Comment expliquer cet état de chose ? Elle n’en savait rien. Après tout, elle avait eu des hommes qui en jetaient beaucoup plus. Judikhaël, par exemple, était son mentor, mais aussi une aventure régulière… Qu’elle allait devoir abandonner à cause de son mariage, ce qui la chagrinait au plus haut point. Mais si l’ancien traqueur d’élite, ancien comandor et ancien Haut Conseiller avait su l’emmener au septième ciel de nombreuses fois, il n’avait pas réussi à lui faire découvrir un nouveau monde, comme Kim l’avait fait. Il y avait Tristan aussi, qui était l’un de ses meilleurs coups, un être froid, tout comme elle, qu’elle appréciait énormément quand elle allait mal, dont elle chérissait les caresses. Il ressemblait un peu à ses robots. Mais il n’avait jamais réussi à emprisonner son cœur, comme l’avait fait Van Berghen. Non, ce dernier était un être à part, un élu comme elle n’en choisirait plus aucun autre. Plus jamais. C’était trop douloureux.
Et beaucoup, beaucoup trop contraignant. Pourquoi donc, par Joshi, n’arrivait-elle pas à calmer ce cœur qui battait vraiment trop vite ?! Elle était sûre que ses joues avaient rosies, certes légèrement, car elle avait tendance à rougir peu, mais déjà bien assez pour que Kim s’en rende compte… heureusement, leurs visages étaient si près qu’il ne verrait sûrement pas quel effet il lui faisait, et à quel point elle adorait sentir ses bras autour de sa taille, dans une chaude étreinte qui, si elle n’avait pas été si en colère, l’aurait sans doute adoucie. Peut-être. Adoucir étant le mot pour dire qu’elle aurait finalement amené sa proie dans son lit, endroit où elle était plus souvent sauvage que douce… Enfin. Elle ne se recula pas, ne put retenir un frisson quand il l’appela Luna, ce nom qui lui plaisait tant, qui lui faisait penser à elle et dont les détenteurs étaient rares, et resta simplement immobile. C’était son tour de jouer.
Il l’attira contre lui, leurs corps se fondant dans une étreinte entre amour et haine, entre tendresse et passion. Elle le trouvait à la fois apaisant et agaçant, et si intérieurement, sa fierté et sa colère avaient été brisées, elle faisait toujours preuve d’une provocante audace à l’extérieur, tentant, à la fois raideur et souplesse, d’avoir cet air froid et mécontent qu’elle arborait quand elle n’allait pas bien. Mais sa sombre aura n’était plus si forte, et il allait sans dire que quand Kim serait parti, elle serait peut-être un peu plus calme. Sur la pente, sans doute, du retour à la bonne humeur. Et que Van Berghen en soit la cause l’irritait au plus haut point, cela allait sans dire. Frustrée, elle ne put néanmoins se défaire de l’étreinte, ainsi assise sur l’évier, immobilisée par les soins d’un homme qu’elle avait aimé.
Il glissa sur sa joue, lui tirant un gémissement qu’elle contint, par fierté, une fois de plus. Hors de question qu’elle lui cède. Hors de question ! Il ne devait pas savoir qu’il lui faisait encore de l’effet. Elle se contenta donc de l’écouter, satisfaite qu’il reconnaisse ses qualités. Enfin il se rendait à l’évidence ! Elle était meilleure que lui, elle était meilleure que quiconque en cybernétique ! Et sa science des robots lui permettait d’être une traqueuse élitiste, qui arrivait presque au niveau de son brillant prédécesseur. Sa haine des rebelles, aussi, était un tremplin pour ses qualités de brigadière. Elle lui conférait assez d’audace, assez de niaque pour oser aller toujours plus loin dans les souterrains, quitte à mettre sa vie en péril. Tant qu’elle attrapait toujours des rebelles ou des créatures, elle satisfaisait tout le monde. On ne lui demandait pas plus, à la Brigade. Alors que du côté de la cybernétique, il lui fallait supporter Kim Van Berghen, et ça, c’était dur.
C’était dur, sauf quand elle voyait le moyen de reprendre le dessus, dans cette conversation. Il avait réussi à apaiser un peu sa hargne, mais pas assez, toutefois, pour qu’elle n’ait pas envie de le vexer. Elle désirait ardemment le voir s’énerver, qu’il cède enfin à ses pressions, qu’elle s’affirme vainqueur et qu’elle puisse finalement le montrer du doigt et dire « Il s’est brutalement énervé, j’ai pas compris pourquoi… ». Alors, elle posa ses lèvres sur son oreille, mordilla doucement son lobe, comme elle savait qu’il aimait ça et, caressant doucement son cou de l’autre côté, à l’aide de sa main libre, elle demanda, remontant légèrement son genou de sorte à ce qu’il appuie sur l’entrejambe de Van Berghen, sans lui faire mal toutefois :
« Allons bon… Que penserait ta Karlovy, en te voyant comme ça ? »
Comme ça pouvait bien tout vouloir dire. Elle savait qu’elle lui faisait encore de l’effet, puisqu’il lui en faisait toujours. Elle sentait, même, qu’elle lui faisait toujours de l’effet. Elle poussa un petit gémissement puis, vive comme une anguille, se contorsionna pour se libérer de Kim, profitant des émotions qu’il affichait. Son dos se replia, elle se tordit, ses jambes remontèrent entre les bras du docteur et, en deux temps trois mouvements, elle se retrouva à faire le poirier sur l’évier, en se faisant la remarque que c’était vachement pas pratique. Il lui suffit ensuite de laisser tomber ses jambes sur le côté, ce qui avait beaucoup moins de sex appeal, mais toujours avec une vitesse impressionnante – c’était comme ça qu’elle compensait son manque de force, quand elle se battait – puis elle sauta et se retrouva debout à côté de Van Berghen.
Elle sourit largement, l’ignorant royalement tout en espérant qu’il était énervé, impressionné et désespéré… Ou au moins un des trois. Puis, dans un geste parfaitement snob, elle épousseta son pantalon, fit mine de se gratter, retint son geste au dernier moment et revint vers son exosquelette. C’était pas tout ça, mais elle avait du pain sur la planche et, prête à remonter la pente vers sa bonne humeur, elle s’empara de son tournevis, ignorant la douleur, et demanda joyeusement :
« Tiens, puisque tu es là, autant que tu serves à quelque chose ! J’ai un doute sur l’endroit où on doit brancher ce fil… Tes dessins manquent de clarté, dans les mains… »
Ambre Belham~ Brigadier d'Elite ~
Cybernétique- Camp : Guilde Impériale
Profession : Brigadière d'élite dans la traque, créatrice de robots à ses heures perdues
Âge réel : 57 ans
Âge d'apparence : 18 ans
Compétences
Mémoire:
(4000/10000)
Compétence principale: Armes blanches
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
hj: si je n'ai pas laissé filer d’erreurs, il n'y a ni le verbe "être", ni "avoir", ni "faire" dans ce rp ^^
Dj:
Dj:
Il ne vit pas les joues d’Ambre rosir pourtant il lui semblait sentir, entendre ce cœur qui battait si rapidement, au même rythme que le sien, d’ailleurs il qui prenait une cadence des plus vives. Les mystères du corps humain et de ses faiblesses. Ah, qu’il reste si facile de troubler quelqu’un par un mot, un geste, puis de laisser le cerveau réagir et entrainer tout un enchainement de conséquences pour le reste de l’être. Un cœur qui bat, des joues qui changent de teintes, des mains qui tremblent légèrement, un souffle qui s’accélère, des pupilles qui se dilatent brièvement… Oui le corps semblait, pour ceux qui osaient l’observer, une machine tout aussi belle et complexe qu’un robot. Sauf qu’elle s’avérait souvent plus difficile à réparer et impossible à construire et modeler selon ses bons vouloirs. Sauf que voilà, l’homme possédait des sentiments, qui parfois pouvaient sembler des qualités et d’autres fois des défauts, tandis que la machine restait uniquement intelligence artificielle et perfection. Sans doute Kim préférait les imperfections de la nature, ces petits défauts qui pouvaient sembler des surprises, car il aimait la médecine. Pourtant il ne pouvait nier qu’il adorait tout autant la cybernétique. Oh bien sur, il préférait sa Luna à la cyber. Si on lui demandait de choisir entre l’un et l’autre, sans hésiter il se déciderait pour son Trésor, quitte à abandonner une passion pour une autre, il préférait choisir l’humain, il prendrait Ambre.
Combien de temps de cohabitation pour eux deux ? Trois ans, pas plus, pas moins. Parce qu’ils ne se supportaient pas assez pour continuer, malgré que leur amour respectif ne fanait pas face au temps. Combien de disputes ? Certainement presque autant que de jours passés ensemble. On trouvait toujours une petite broutille à se reprocher l’un à l’autre. Une dispute pouvait partir si rapidement… Pourtant si les combats verbaux semblaient fréquents, ils se finissaient inlassablement par une réconciliation, qui souvent menait dans les draps blancs de leur chambre. Je vous passerais les détails, cependant si leurs gestes pouvaient sembler brutaux, ce n’était en fait que tendresse dissimulée, passion dévorante et désir de possession. Et s’ils s’endormaient l’un dans les bras de l’autre, sans doute l’attachement qu’ils se portaient mutuellement affectait… car jamais ils ne souhaitaient se blesser mutuellement, même si le plus souvent leurs volontés échouaient. Ils se blessaient pour mieux se soigner, pour rester toujours plus proche l’un de l’autre. Et si le plus souvent Kim cédait le premier et regrettait, car il ne pouvait rien reprocher à son Trésor, l’aimant sans doute trop, et cela jouait beaucoup. Il ne pouvait pas lui résister, pas indéfiniment en tout cas. La plus douée de tous, dans ses domaines de prédilection : la cybernétique et la manipulation. Par le passé elle l’influençait tellement, par son charme et la dépendance qu’il ressentait vis-à-vis d’elle, qu’elle posséda quelques temps, la clé pour le contrôler totalement. Totalement ? Non, sauf une seule chose.
Au moment d’entendre son surnom, elle frissonna. Par le plaisir que lui procurait l’appellation qu’on lui attribuait ou bien à cause de la voix de Kim ? Seule Ambre le savait vraiment. Luna, comme la lune, comme sa personnalité bivalente qu’elle portait selon les circonstances, changeant de masque comme une actrice de théâtre. Au moins ne pouvait-on pas se lasser de son tempérament qui évoluait doucement. Telle une vague, tantôt portée par la marée vers la plage, se laissant approcher, cherchant l’affection et la chaleur humaine, le contact et la parole, et puis lors de du reflux, lorsqu’elle se faisait distante, inapprochable, qu’elle se glissait pour s’échapper, rester seule en silence. Quand elle se forgeait un mur autour d’elle, pour se protéger, ou pour s’emmurer vivante. Surtout lorsqu’elle poussait toujours plus loin ses créations et son audace pour traquer les rebelles, au péril de sa vie. Alors ne pouvait lui en vouloir, sachant ce qu’il savait, pensant qu’ils avaient beau être à Nosco, promit à l’éternité, chaque fois qu’il la quittait des yeux, cela pouvait peut être la dernière fois. Parce qu’elle risquerait premièrement de ne pas remonter ou encore de gravement se blesser, ou encore pire d’en mourir. Il resserra l’étreinte autour de Beham, ne voulant plus la lâcher. Jusqu’à ce qu’elle pose ses dents sur son lobe, tout en caressant son cou. Ah, elle le prenait en traitre, utilisait ses faiblesses et… il ne put retenir un faible gémissement. Oui, il adorait ça, et elle savait très bien comment s’y prendre, quelles zones érogènes il suffisait de titiller un instant pour qu’il réagisse au quart de tour. Lorsqu’elle remonta son genou, il se sentit tomber dans le piège, aussi surement qu’il tenait Ambre entre ses bras, elle savait à présent qu’il restait sensible à son charme, mais pouvait elle possiblement ne pas le savoir, l’ignorer malgré toutes ces années?
Voilà qu’elle glissait une petite phrase bien préparée à son oreille, de quoi le faire reculer légèrement pour pouvoir la fixer dans les yeux. Sa Karlovy ? Il ne trouvait pas une once de jalousie dans le regard d’Ambre, alors quoi ? Il cligna les yeux tandis qu’elle poussait un léger gémissement et se glissait hors de ses bras. Oh non, pas si vite, pas déjà et… Si, sans doute Ambre prenait elle la meilleure décision pour eux deux. La douche de café n’aidait par à remettre ses idées en place, sans doute valait il mieux alors détourner un instant le regard de son ex, penser un peu plus à Karlovy et se reprendre. Alors qu’en quelques secondes, Ambre changea de captive à poirier, puis finalement à Trésor victorieux lorsqu’elle lui lança un sourire des plus larges. Au moins semblait-elle un peu plus vivante et joyeuse, même si son bonheur passager restait la cause de sa défaite personnelle. Il avait perdu une bataille mais pas la guerre, celle qui consistait à la faire aller un peu mieux. Si l’énervement le gagnait, la cause se résumait à une seule personne : lui-même. Il s’en voulait de se laisser distraire par son passé, alors que Lovy souffrait encore. Un peu plus et il se mettait des claques. Cependant non, ils ne s’étaient même pas embrassés, simplement serrés dans les bras. Depuis quand on interdisait ça ? Surtout sachant à quel point le passé les menait sur un chemin qui resterait toujours plus ou moins le même.
Impressionné, il demeurait devant sa grâce et sa souplesse, on pouvait voir briller cette petite étincelle dans ses pupilles noisette. Désespéré, sans doute un peu, par ce petit bout de femme, par la situation actuelle, par ce qu’il devait dire ou penser… mais finalement pas tant que cela. En fait, il restait impressionné plutôt qu’en colère ou désespéré. Il l’observa tandis qu’elle épousseta son pantalon qui n’avait pas besoin de l’être. Mieux, elle retint un grattement sur ses bras, permettant à Kim de ne pas hurler de désespoir en tentant de l’empêcher de commettre l’impair. Heureusement elle supprima le geste automatique et embraya sur un sujet de conversation moins sujet à controverse et plus banal, la cybernétique. Là, ils pouvaient s’entendre et communiquer sans problème. Il s’approcha du bras tout en le détaillant, puis il s’arrêta devant le fils qu’on lui présentait et indiqua un endroit précis, presque sans réfléchir, il connaissait le dessin et les plans par cœur. Cependant il ne pouvait que rester admiratif devant le travail effectué par la petite équipe. Il se tourna vers Ambre et lui lança un sourire.
Merci. Bravo, le travail est fantastique. Merci, vraiment.
Placé assez loin d’elle pour ne pas la déranger, mais assez proche pour qu’ils puissent jeter un coup d’œil commun au travail. Et puis il jeta un regard à son dessin, qu’il jugeait précis mais qui ne semblait pas convenir à Ambre. Il pouvait toujours le reprendre en un peu plus grand.
Tu veux que je le recommence ?
Combien de temps de cohabitation pour eux deux ? Trois ans, pas plus, pas moins. Parce qu’ils ne se supportaient pas assez pour continuer, malgré que leur amour respectif ne fanait pas face au temps. Combien de disputes ? Certainement presque autant que de jours passés ensemble. On trouvait toujours une petite broutille à se reprocher l’un à l’autre. Une dispute pouvait partir si rapidement… Pourtant si les combats verbaux semblaient fréquents, ils se finissaient inlassablement par une réconciliation, qui souvent menait dans les draps blancs de leur chambre. Je vous passerais les détails, cependant si leurs gestes pouvaient sembler brutaux, ce n’était en fait que tendresse dissimulée, passion dévorante et désir de possession. Et s’ils s’endormaient l’un dans les bras de l’autre, sans doute l’attachement qu’ils se portaient mutuellement affectait… car jamais ils ne souhaitaient se blesser mutuellement, même si le plus souvent leurs volontés échouaient. Ils se blessaient pour mieux se soigner, pour rester toujours plus proche l’un de l’autre. Et si le plus souvent Kim cédait le premier et regrettait, car il ne pouvait rien reprocher à son Trésor, l’aimant sans doute trop, et cela jouait beaucoup. Il ne pouvait pas lui résister, pas indéfiniment en tout cas. La plus douée de tous, dans ses domaines de prédilection : la cybernétique et la manipulation. Par le passé elle l’influençait tellement, par son charme et la dépendance qu’il ressentait vis-à-vis d’elle, qu’elle posséda quelques temps, la clé pour le contrôler totalement. Totalement ? Non, sauf une seule chose.
Au moment d’entendre son surnom, elle frissonna. Par le plaisir que lui procurait l’appellation qu’on lui attribuait ou bien à cause de la voix de Kim ? Seule Ambre le savait vraiment. Luna, comme la lune, comme sa personnalité bivalente qu’elle portait selon les circonstances, changeant de masque comme une actrice de théâtre. Au moins ne pouvait-on pas se lasser de son tempérament qui évoluait doucement. Telle une vague, tantôt portée par la marée vers la plage, se laissant approcher, cherchant l’affection et la chaleur humaine, le contact et la parole, et puis lors de du reflux, lorsqu’elle se faisait distante, inapprochable, qu’elle se glissait pour s’échapper, rester seule en silence. Quand elle se forgeait un mur autour d’elle, pour se protéger, ou pour s’emmurer vivante. Surtout lorsqu’elle poussait toujours plus loin ses créations et son audace pour traquer les rebelles, au péril de sa vie. Alors ne pouvait lui en vouloir, sachant ce qu’il savait, pensant qu’ils avaient beau être à Nosco, promit à l’éternité, chaque fois qu’il la quittait des yeux, cela pouvait peut être la dernière fois. Parce qu’elle risquerait premièrement de ne pas remonter ou encore de gravement se blesser, ou encore pire d’en mourir. Il resserra l’étreinte autour de Beham, ne voulant plus la lâcher. Jusqu’à ce qu’elle pose ses dents sur son lobe, tout en caressant son cou. Ah, elle le prenait en traitre, utilisait ses faiblesses et… il ne put retenir un faible gémissement. Oui, il adorait ça, et elle savait très bien comment s’y prendre, quelles zones érogènes il suffisait de titiller un instant pour qu’il réagisse au quart de tour. Lorsqu’elle remonta son genou, il se sentit tomber dans le piège, aussi surement qu’il tenait Ambre entre ses bras, elle savait à présent qu’il restait sensible à son charme, mais pouvait elle possiblement ne pas le savoir, l’ignorer malgré toutes ces années?
Voilà qu’elle glissait une petite phrase bien préparée à son oreille, de quoi le faire reculer légèrement pour pouvoir la fixer dans les yeux. Sa Karlovy ? Il ne trouvait pas une once de jalousie dans le regard d’Ambre, alors quoi ? Il cligna les yeux tandis qu’elle poussait un léger gémissement et se glissait hors de ses bras. Oh non, pas si vite, pas déjà et… Si, sans doute Ambre prenait elle la meilleure décision pour eux deux. La douche de café n’aidait par à remettre ses idées en place, sans doute valait il mieux alors détourner un instant le regard de son ex, penser un peu plus à Karlovy et se reprendre. Alors qu’en quelques secondes, Ambre changea de captive à poirier, puis finalement à Trésor victorieux lorsqu’elle lui lança un sourire des plus larges. Au moins semblait-elle un peu plus vivante et joyeuse, même si son bonheur passager restait la cause de sa défaite personnelle. Il avait perdu une bataille mais pas la guerre, celle qui consistait à la faire aller un peu mieux. Si l’énervement le gagnait, la cause se résumait à une seule personne : lui-même. Il s’en voulait de se laisser distraire par son passé, alors que Lovy souffrait encore. Un peu plus et il se mettait des claques. Cependant non, ils ne s’étaient même pas embrassés, simplement serrés dans les bras. Depuis quand on interdisait ça ? Surtout sachant à quel point le passé les menait sur un chemin qui resterait toujours plus ou moins le même.
Impressionné, il demeurait devant sa grâce et sa souplesse, on pouvait voir briller cette petite étincelle dans ses pupilles noisette. Désespéré, sans doute un peu, par ce petit bout de femme, par la situation actuelle, par ce qu’il devait dire ou penser… mais finalement pas tant que cela. En fait, il restait impressionné plutôt qu’en colère ou désespéré. Il l’observa tandis qu’elle épousseta son pantalon qui n’avait pas besoin de l’être. Mieux, elle retint un grattement sur ses bras, permettant à Kim de ne pas hurler de désespoir en tentant de l’empêcher de commettre l’impair. Heureusement elle supprima le geste automatique et embraya sur un sujet de conversation moins sujet à controverse et plus banal, la cybernétique. Là, ils pouvaient s’entendre et communiquer sans problème. Il s’approcha du bras tout en le détaillant, puis il s’arrêta devant le fils qu’on lui présentait et indiqua un endroit précis, presque sans réfléchir, il connaissait le dessin et les plans par cœur. Cependant il ne pouvait que rester admiratif devant le travail effectué par la petite équipe. Il se tourna vers Ambre et lui lança un sourire.
Merci. Bravo, le travail est fantastique. Merci, vraiment.
Placé assez loin d’elle pour ne pas la déranger, mais assez proche pour qu’ils puissent jeter un coup d’œil commun au travail. Et puis il jeta un regard à son dessin, qu’il jugeait précis mais qui ne semblait pas convenir à Ambre. Il pouvait toujours le reprendre en un peu plus grand.
Tu veux que je le recommence ?
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Concerto En bras C.
1152 mots
Ambre était enfin déconnectée de Kim, et de la réalité. A peine avait-elle reposé les yeux sur l’exosquelette que déjà, il n’existait plus que lui, plus que lui et ses multiples fils, ses infimes soudures, tous ces minuscules détails qu’un novice ne verrait pas, mais pour lesquels elle consacrait de longues heures. Elle désirait la perfection plus que tout : c’était un de ses traits de caractère les plus caractéristiques. Lorsqu’elle s’entraînait à l’épée, elle devait être rapide, souple et parfaitement adaptée au combat, aux ennemis multiples qu’elle s’inventait. Et inutile de dire que, quand elle avait en face de vrais adversaires, amis et ennemis, elle se devait de gagner pour se sentir bien. Quand elle était en cybernétique, la moindre malversation, le moindre défaut ne pouvait s’empêcher de lui causer de grandes peines, aussi les traquait-elle, avec une patience propre à une brigadière d’élite. Son physique aussi, était source de désirs de perfection. Elle prenait le temps de s’occuper de sa peau, de ses cheveux, se maquillait légèrement pour agrandir ses yeux ambrés, ou les affuter, selon son humeur… Mais il restait toujours ses bras, uniques exutoires de la rage qui l’habitait depuis la mort de Jade, et qui la dévorait toujours plus, à mesure que le temps passait.
Elle était infiniment concentrée sur les petits fils de cuivre, élément métallique particulièrement conducteur d’électricité, et donc parfaitement adapté pour les nerfs, qui avaient disparus derrière des gaines colorées. Du plastique. Une couleur pour chaque utilité, ainsi, on s’y retrouvait plus facilement, en particulier quand il s’agissait de vérifier l’état de l’exosquelette, une fois qu’il était installé sur son détenteur. Toutes ces idées, cette concentration dont elle devait faire preuve lui permettaient, outre d’exercer sa passion, de ne pas se focaliser sur les souvenirs de Jade. Elle avait aimé cette fille plus que tout, en avait fait une amie, une sœur. Les années avaient effacé son visage, pourtant, elle se souvenait de ses cheveux bruns et fous, de ses yeux verts, de son sourire omniprésent et de son envoûtante joie de vivre. Que n’avait-elle pas fait, toutes les deux ? En quelques sortes – et cette idée lui arrachait la langue en lui lacérant l’esprit – la fameuse Karlovy, nouvelle copine de Kim, lui faisait penser à Jade. Elles avaient bien des points communs. Et pour cela, Ambre ne pouvait que la détester plus.
« Hum… Je voudrais bien que tu spécifies un peu l’intérieur du pouce. Tu vois, ici et là – elle montrait en même temps sur le dessin – on ne voit pas exactement où se branchent les fils bleu ciel et vert pastel. Et l’énorme amas empêche de savoir qui fait quoi, donc soit tu me spécifies dans quel sens tu veux que la main fonctionne – j’ai du mal à voir ce que ça peut faire fonctionner ? – soit tu me fais un grossissement de cet endroit, avec plus de détails. »
Ignorant totalement la douleur qu’elle aurait du ressentir sur son pouce brûlé – avait-elle seulement mal ! – elle s’empara d’une pince, crocheta on ne savait trop quoi dans la carcasse métallique, la plia légèrement… Elle en était déjà aux finitions du bras, et bientôt, il faudrait l’essayer, afin de traquer toutes les anomalies, toutes les impulsions qui en perturberaient l’usage. C’était, de loin, le meilleur bras exosquelette qu’ils avaient fait, et tant pis pour Roy, qui n’avaient que des versions bêtas. Cette nouvelle ébauche aurait sûrement une capacité de minutie proche de celle d’une main humaine, et une durée de vie plus longues que les autres. Pas besoin de faire autant de contrôles, moins de craintes que, d’un coup, un fil ne cède et stoppe toute possibilité d’usage de l’objet. Et cette sécurité passionnait la jolie Ambre, qui s’en donnait à cœur joie.
Elle ne regardait plus ce que Kim faisait, trop envoûtée par ce qu’elle avait sous les yeux. De temps en temps, des flashs lui venaient, et elle modifiait un petit quelque chose, rognait le coin d’une carcasse d’un système moteur, afin qu’il ne risque pas d’attaquer un fil, changeait quelques branchements, rajoutait une résistance quand elle estimait la réaction trop rapide et dangereuse pour le métal. Elle adorait son job, et c’était bien le seul qui pouvait faire partir toute froideur, toute hargne de son esprit… Bien que l’en tirer déclenchait obligatoirement une réaction nerveuse que peu appréciaient. Lentement, elle releva la tête, posa les yeux sur son ex-amant et lui ordonna plus qu’elle ne lui demanda, bien que sa voix se soit un peu adoucie :
« Tu as le temps pour t’occuper de ça. Va me chercher un café s’il te plaît. Et dis aux autres de revenir, leur pause n’a que trop durée ! »
Et sans même attendre de réponse, elle se replongea dans son bras, se perdant dans des considérations mécaniques et algorithmiques se fondant aussi bien sur ses connaissances en la matière que sur son instinct, particulièrement affûté quand il s’agissait de cybernétique. Elle avait toujours eu un don, pour tout ce qui touchait de près ou de loin à des robots, plus ou moins vivants. Déjà, dans son ancienne vie, sa vie d’avant Nosco, elle avait retrouvé des signes. Elle travaillait alors sur des voitures, et elle se souvenait que son père le lui avait appris. Que c’était bon… Même si sa mère lui reprochait son don et le plaisir qu’elle pouvait avoir à patauger dans le cambouis, il n’était pas rare qu’elle aille dans le garage, ne serait-ce que caresser les carrosseries, quand elle ne bidouillait pas carrément les moteurs, les réparant parfois même avant que son père ne s’en soit occupé. Elle raffolait de ces moments passés dans l’odeur de l’essence, et se plaisait à enfiler une salopette en jean qui n’avait rien de féminin : un bleu de travail. Mais elle se fichait de tout ça, savourant simplement le plaisir qu’elle pouvait prendre, et qu’elle prenait toujours en tripotant des fils et du métal.
Depuis qu’elle connaissait Kim, il avait toujours fait l’apologie du corps humain. Le corps humain fait ci, le corps humain fait ça, et patati et patata. Allons bon. Tout ce que faisait le corps humain, ou presque, pouvait être reproduit par des robots. Sauf que les robots ne subissaient pas de maladies, les robots n’avaient pas de grippes, ne devaient pas supporter l’épidémie, n’avaient pas de sentiments les éloignant de leurs buts… Les robots étaient programmés pour réussir ce pour quoi ils avaient été créés, alors que les humains accumulaient les échecs, plongeant chaque jour un peu plus l’humanité dans une lente agonie. Allons bon, qui croyait encore maintenir l’espèce humaine en vie ? Qui croyait encore que les Hommes étaient à l’apogée ? L’avenir était aux robots, elle le savait elle. Et, si elle n’avait pas tant craint que personne ne soit capable de réparer ses membres en cas de disfonctionnement, elle se serait déjà fait greffer plusieurs exosquelettes. La vie de Roy, mi-homme, mi-robot, devait décidément être un rêve…
[ On le finit là, ou on continue un peu ? ]
Ambre était enfin déconnectée de Kim, et de la réalité. A peine avait-elle reposé les yeux sur l’exosquelette que déjà, il n’existait plus que lui, plus que lui et ses multiples fils, ses infimes soudures, tous ces minuscules détails qu’un novice ne verrait pas, mais pour lesquels elle consacrait de longues heures. Elle désirait la perfection plus que tout : c’était un de ses traits de caractère les plus caractéristiques. Lorsqu’elle s’entraînait à l’épée, elle devait être rapide, souple et parfaitement adaptée au combat, aux ennemis multiples qu’elle s’inventait. Et inutile de dire que, quand elle avait en face de vrais adversaires, amis et ennemis, elle se devait de gagner pour se sentir bien. Quand elle était en cybernétique, la moindre malversation, le moindre défaut ne pouvait s’empêcher de lui causer de grandes peines, aussi les traquait-elle, avec une patience propre à une brigadière d’élite. Son physique aussi, était source de désirs de perfection. Elle prenait le temps de s’occuper de sa peau, de ses cheveux, se maquillait légèrement pour agrandir ses yeux ambrés, ou les affuter, selon son humeur… Mais il restait toujours ses bras, uniques exutoires de la rage qui l’habitait depuis la mort de Jade, et qui la dévorait toujours plus, à mesure que le temps passait.
Elle était infiniment concentrée sur les petits fils de cuivre, élément métallique particulièrement conducteur d’électricité, et donc parfaitement adapté pour les nerfs, qui avaient disparus derrière des gaines colorées. Du plastique. Une couleur pour chaque utilité, ainsi, on s’y retrouvait plus facilement, en particulier quand il s’agissait de vérifier l’état de l’exosquelette, une fois qu’il était installé sur son détenteur. Toutes ces idées, cette concentration dont elle devait faire preuve lui permettaient, outre d’exercer sa passion, de ne pas se focaliser sur les souvenirs de Jade. Elle avait aimé cette fille plus que tout, en avait fait une amie, une sœur. Les années avaient effacé son visage, pourtant, elle se souvenait de ses cheveux bruns et fous, de ses yeux verts, de son sourire omniprésent et de son envoûtante joie de vivre. Que n’avait-elle pas fait, toutes les deux ? En quelques sortes – et cette idée lui arrachait la langue en lui lacérant l’esprit – la fameuse Karlovy, nouvelle copine de Kim, lui faisait penser à Jade. Elles avaient bien des points communs. Et pour cela, Ambre ne pouvait que la détester plus.
« Hum… Je voudrais bien que tu spécifies un peu l’intérieur du pouce. Tu vois, ici et là – elle montrait en même temps sur le dessin – on ne voit pas exactement où se branchent les fils bleu ciel et vert pastel. Et l’énorme amas empêche de savoir qui fait quoi, donc soit tu me spécifies dans quel sens tu veux que la main fonctionne – j’ai du mal à voir ce que ça peut faire fonctionner ? – soit tu me fais un grossissement de cet endroit, avec plus de détails. »
Ignorant totalement la douleur qu’elle aurait du ressentir sur son pouce brûlé – avait-elle seulement mal ! – elle s’empara d’une pince, crocheta on ne savait trop quoi dans la carcasse métallique, la plia légèrement… Elle en était déjà aux finitions du bras, et bientôt, il faudrait l’essayer, afin de traquer toutes les anomalies, toutes les impulsions qui en perturberaient l’usage. C’était, de loin, le meilleur bras exosquelette qu’ils avaient fait, et tant pis pour Roy, qui n’avaient que des versions bêtas. Cette nouvelle ébauche aurait sûrement une capacité de minutie proche de celle d’une main humaine, et une durée de vie plus longues que les autres. Pas besoin de faire autant de contrôles, moins de craintes que, d’un coup, un fil ne cède et stoppe toute possibilité d’usage de l’objet. Et cette sécurité passionnait la jolie Ambre, qui s’en donnait à cœur joie.
Elle ne regardait plus ce que Kim faisait, trop envoûtée par ce qu’elle avait sous les yeux. De temps en temps, des flashs lui venaient, et elle modifiait un petit quelque chose, rognait le coin d’une carcasse d’un système moteur, afin qu’il ne risque pas d’attaquer un fil, changeait quelques branchements, rajoutait une résistance quand elle estimait la réaction trop rapide et dangereuse pour le métal. Elle adorait son job, et c’était bien le seul qui pouvait faire partir toute froideur, toute hargne de son esprit… Bien que l’en tirer déclenchait obligatoirement une réaction nerveuse que peu appréciaient. Lentement, elle releva la tête, posa les yeux sur son ex-amant et lui ordonna plus qu’elle ne lui demanda, bien que sa voix se soit un peu adoucie :
« Tu as le temps pour t’occuper de ça. Va me chercher un café s’il te plaît. Et dis aux autres de revenir, leur pause n’a que trop durée ! »
Et sans même attendre de réponse, elle se replongea dans son bras, se perdant dans des considérations mécaniques et algorithmiques se fondant aussi bien sur ses connaissances en la matière que sur son instinct, particulièrement affûté quand il s’agissait de cybernétique. Elle avait toujours eu un don, pour tout ce qui touchait de près ou de loin à des robots, plus ou moins vivants. Déjà, dans son ancienne vie, sa vie d’avant Nosco, elle avait retrouvé des signes. Elle travaillait alors sur des voitures, et elle se souvenait que son père le lui avait appris. Que c’était bon… Même si sa mère lui reprochait son don et le plaisir qu’elle pouvait avoir à patauger dans le cambouis, il n’était pas rare qu’elle aille dans le garage, ne serait-ce que caresser les carrosseries, quand elle ne bidouillait pas carrément les moteurs, les réparant parfois même avant que son père ne s’en soit occupé. Elle raffolait de ces moments passés dans l’odeur de l’essence, et se plaisait à enfiler une salopette en jean qui n’avait rien de féminin : un bleu de travail. Mais elle se fichait de tout ça, savourant simplement le plaisir qu’elle pouvait prendre, et qu’elle prenait toujours en tripotant des fils et du métal.
Depuis qu’elle connaissait Kim, il avait toujours fait l’apologie du corps humain. Le corps humain fait ci, le corps humain fait ça, et patati et patata. Allons bon. Tout ce que faisait le corps humain, ou presque, pouvait être reproduit par des robots. Sauf que les robots ne subissaient pas de maladies, les robots n’avaient pas de grippes, ne devaient pas supporter l’épidémie, n’avaient pas de sentiments les éloignant de leurs buts… Les robots étaient programmés pour réussir ce pour quoi ils avaient été créés, alors que les humains accumulaient les échecs, plongeant chaque jour un peu plus l’humanité dans une lente agonie. Allons bon, qui croyait encore maintenir l’espèce humaine en vie ? Qui croyait encore que les Hommes étaient à l’apogée ? L’avenir était aux robots, elle le savait elle. Et, si elle n’avait pas tant craint que personne ne soit capable de réparer ses membres en cas de disfonctionnement, elle se serait déjà fait greffer plusieurs exosquelettes. La vie de Roy, mi-homme, mi-robot, devait décidément être un rêve…
[ On le finit là, ou on continue un peu ? ]
Ambre Belham~ Brigadier d'Elite ~
Cybernétique- Camp : Guilde Impériale
Profession : Brigadière d'élite dans la traque, créatrice de robots à ses heures perdues
Âge réel : 57 ans
Âge d'apparence : 18 ans
Compétences
Mémoire:
(4000/10000)
Compétence principale: Armes blanches
Niveau de Compétence: Maître
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