Une grippe ou pas? [Intrigue]
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Nescio Vos :: A vous l'Aventure... - RP - :: Complexe de Nosco, la cité de l'oubli :: Sanctuaire de Joshi :: Concile de Joshi
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Une grippe ou pas? [Intrigue]
Diantre, quelle satanée épidémie ! Nosco semblait pulluler de malades. Ca toussait d’un côté, d’autres avaient le regard vitreux de ceux qui approchent du 40° de fièvre. Et puis il y avait la crainte d’une panique collective qui virerait à l’hystérie. Il y avait toujours cet effet étrange qu’à l’homme de prendre en miroir la personne avec laquelle il communique, que ce soit dans une simple discussion, ou en voyant quelqu’un bailler, se gratter, vomir… Non, définitivement l’homme n’était qu’un reflet de ce qui l’entourait, et un effet domino à cause d’un comportement collectif n’arrangerait surement pas les choses dans la cité. On ne pouvait pas fuir, ni courir bien loin hors du danger… Il fallait donc rester calme, tenter en tout cas.
Ils commençaient sérieusement à penser à la mise en place d’une quarantaine, mais par Joshi, ils seraient bien plus de quarante… Tous les symptômes concordaient pour mener à une unique piste : la grippe. Coupable idéal et démontré. Oui scientifiquement c’était elle. Et pourtant malgré tous les médicaments, cela ne semblait pas s’arranger, les patients ne guérissaient pas, loin de là. Une nouvelle évolution du virus surement… Mais ils auraient besoin de temps pour trouver le vaccin, et justement, ils en manquaient sérieusement !
Isaac Lawrence avait beau travailler jours et nuits sans arrêter, ça ne suffirait certainement pas. Pas à trouver suffisamment vite pour tous les… aider. Le pire était sans doute cette censure, cette impossibilité d’en parler, devoir toujours rassurer, sous couvert de mensonge ou d’omissions, avec derrière la présence, la pression et la menace des caméras de la Guilde. Forbidden knowing, keeps secrets and do not cross the line.
Et puis, de toute façon, la plupart des nosciens croyaient aveuglement en l’impératrice, sans remettre en cause aucune de ses paroles. Personne ne pouvait lui faire de l’ombre ou la contredire, car cela aurait revenu à s’auto exclure, voir se mettre en danger. Elle les protégeait, n’est ce pas ? Enfin, les protégeait-elle tous de la même manière, sans distinction ou pour le bien être collectif ? Comme chacun sait… l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Alors comment savoir quelle est la meilleure chose à faire ?
Même la congrégation avait finie par être atteinte par la contamination… Touchant Tobias et Artémîa dans ses premières cibles, et se propageant insidieusement parmi les rangs des congrégationnistes. Qu’en était-il pour les rebelles ? Personne ne savait, pour le moment. Des épidémies il y en avait eu à Noco. Après tout c’était une ville close, propice à de trop nombreux échanges ou contacts. Et les sous-sols désaffectés manquaient définitivement d’un bon nettoyage. Pourtant chaque maladie avait sa faiblesse et son moyen de traitement. Alors ils cherchaient… Après tout la réponse pouvait être n’importe où et il y avait tellement d’hypothèses…
Le truc avec les maladies, c’est qu’elles touchent petits et grands sans distinctions. Ceux qui sont physiquement plus faibles, que ce soit passager ou pas, mais elles touchent aussi ceux qui semblent en pleine forme et dont le système immunitaire n’était pas totalement au point. Et puis il y avait aussi l’effet de chance. Ne croiser personne d’infecté, ou bien être un peu plus résistant.
Allan Cadmun, le Haut Prêtre de la congrégation de Joshi, ennemi numéro deux de Joséphine de Busy, juste après Yan Merling, dont la tête était mise à prix, même si ce n’était pas de manière officielle. Cependant ceux qui s’intéressaient un minimum aux enjeux politiques le savaient. La seule raison pour laquelle il n’était pas numéro un de la liste, c’est qu’il était utile, voir plutôt nécessaire à la Guilde. Cependant son secret n’était pas détenu que par lui… La bataille pour découvrir l’origine des ondes alpha ferait toujours rage. Car dès que l’impératrice en aurait le secret, elle pourrait se débarrasser de tous ses adversaires simplement en claquant des doigts.
Qui avait contacté Kim van Berghen ? Peut être Ysmael El’Hirajiri, filleul du principal intéressé ? Mais qu’importe. Si celui qui dirigeait la congrégation tombait vraiment malade alors ce serait une mauvaise nouvelle pour tous, sauf peut être les créatures qui en profiteraient. Allan était la tête pensante et s’il ne pouvait plus assurer, alors il laisserait derrière lui un conseil de prêtres. Or prendre des décisions en commun exigeait des discussions et impliquait des négociations ainsi que des conflits… Donc une lourde perte de temps et d’énergie dans le néant.
Toujours était il que les conflits entre la Guilde et la Congrégation n’intéressaient pas personnellement Kim, alors il se fichait bien de garder le secret de l’état de santé d’Allan Cadmun. Une seule chose était sure : quel que soit le niveau de compétence des congrégationnistes au niveau médical, ils n’avaient pas l’équipement ou les données nécessaires pour leur permettre de comprendre globalement la situation et d’y réagir correctement. Déjà la Guilde y pataugeait lourdement…
S’il y avait bien une chose qu’il détestait, excepté patienter lorsque quelqu’un était en retard à un rendez-vous et n’avait pas prévenu, c’était sans doute s’inviter chez d’autres sans avoir prévenu et sans l’accord de cette personne. En même temps il en avait vu des cas d’iatrophobie, et pour Cadmun c’était certainement plus qu’il n’avait pas envie d’avoir affaire à la Guilde, que de ne pas se faire soigner. Encore fallait il qu’il fasse confiance à quelqu’un… surtout de la Guilde. Enfin la décision lui appartenait entièrement, personne ne pouvait lui imposer quoi que ce soit, pas chez lui.
L’astre céleste était déjà bien bas dans le ciel lorsque Kim passa les portes de chapelle de Joshi. Il avait quitté le travail un peu plus tôt, cependant il venait plus ou moins en dehors des horaires normaux, en espérant que son correspondant avait vu juste en affirmant qu’Allan n’aurait rien de prévu en cette fin d’après midi. Toutefois qui pouvait prévoir les plans de Cadmun ? Surtout que ceux-ci pouvaient changer assez rapidement. Il attendit quelques minutes en fixant les murs couverts d’arts en tout genre. Reflet des attentes envers Joshi, de l’attachement de chacun pour leur Guide spirituel. Et Allan Cadmun ? Avait il suivit la voix laissé par Joshi, avait il tenté de chercher dans son passé pour le retrouvé, ou bien avait il abandonné en route par manque de temps et d’autres choses plus urgentes à traiter ? Kim était le nez en l’air en train d’observer quand enfin un congrégationnistes le pria de le suivre. Il lui emboita le pas sans attendre, croisant sur leur chemin Myriam Arlion, il la salua avec un « Votre Eminence». A ne pas confondre avec les « Votre Excellence » qu’ils étaient obligés d’accoler lorsqu’ils s’adressaient aux Hauts Conseillers. De toute façon Kim respectait la politesse et la hiérarchie, alors cela ne le dérangeait pas plus que cela.
Etre dans la partie privée de la congrégation était aussi troublant que d’entrer dans le Capitole, Kim se sentait tout autant curieux de découvrir que mal à l’aise. Et puis finalement les y voilà, la porte des appartements d’Allan Cadmun, et avant d’avoir pu dire quoi que ce soit, son guide qui l’abandonnait avec une excuse bidon, et qui fuyait presque en courant. Oui, prendre des décisions dans le dos de son supérieur n’était pas la meilleure façon de bien se faire voir. Le Haut Prêtre avait il pourtant si mauvais caractère pour qu’on le fuie ainsi ? C’était loin d’être rassurant, et Kim se sentait un peu comme le soldat seul au front et en première ligne. La seule rumeur assez concrète qu’on lui avait rapporté à propos de l’homme c’est qu’il était loin d’être bavard. Bien, ça commençait… bien. Remettant en place sa sacoche, qui contenait tout ce dont il aurait pu avoir besoin et qui était transportable, sur son épaule. Après avoir vérifié que celui qui semblait si pressé de ne pas se montrer ait enfin tourné au coin du long couloir, dans un bruissement de vêtements, Kim frappa trois coups fermes et forts sur la porte. Avant d’attendre une quelconque réponse.
Qu’est ce qui lui avait prit d’accepter ? Moins d’un mois plus tôt, il était descendu dans les cellules de la Brigade, et si les blessures qu’il avait reçues là-bas étaient cicatrisées, pour celles qui avaient visibles en tout cas, celle de son épaule continuait de le faire souffrir. Bon au moins cette fois-ci il ne risquait pas grand-chose, enfin théoriquement en tout cas. On pouvait s’attendre à tout de la part des congrégationnistes, non ? Qu’il était étrange de se retrouver dans un lieu qu’il ne connaissait pas, et hors de la surveillance des caméras de la Guilde. S’il y avait un quelconque enregistrement ici, alors il ne sortirait pas de ces murs, à moins que ce soit par la volonté d’un des prêtres de Joshi. Un lieu hors du contrôle de la Guilde. Pour certains, pour ceux qui avaient décidés de changer de camp, c’était le paradis, l’herbe un peu plus verte qu’ils avaient cherchés et qu’Allan leur offrait généreusement… En échange de dévotion, et de la protection de la congrégation et de son secret si bien gardé. Toutefois, si Kim était impressionné, il n’était pas intéressé, pas pour changer de clan en tout cas. Par contre, par Allan lui-même… surement bien plus. Dans le sens, où c’était sans doute l’une des seules personne qui voyait Joséphine de Nosco sous son vrai jour, plus que n’importe qui, et le seul qui avait réussit à se dresser contre elle, presque de manière égale. Surement avait-il les idées plus claires qu’aucun des nosciens. Se rendait-il compte de la situation ? Et quels étaient ses intérêts à part protéger ceux qui avaient rejoint ses rangs ?
Ils commençaient sérieusement à penser à la mise en place d’une quarantaine, mais par Joshi, ils seraient bien plus de quarante… Tous les symptômes concordaient pour mener à une unique piste : la grippe. Coupable idéal et démontré. Oui scientifiquement c’était elle. Et pourtant malgré tous les médicaments, cela ne semblait pas s’arranger, les patients ne guérissaient pas, loin de là. Une nouvelle évolution du virus surement… Mais ils auraient besoin de temps pour trouver le vaccin, et justement, ils en manquaient sérieusement !
Isaac Lawrence avait beau travailler jours et nuits sans arrêter, ça ne suffirait certainement pas. Pas à trouver suffisamment vite pour tous les… aider. Le pire était sans doute cette censure, cette impossibilité d’en parler, devoir toujours rassurer, sous couvert de mensonge ou d’omissions, avec derrière la présence, la pression et la menace des caméras de la Guilde. Forbidden knowing, keeps secrets and do not cross the line.
Et puis, de toute façon, la plupart des nosciens croyaient aveuglement en l’impératrice, sans remettre en cause aucune de ses paroles. Personne ne pouvait lui faire de l’ombre ou la contredire, car cela aurait revenu à s’auto exclure, voir se mettre en danger. Elle les protégeait, n’est ce pas ? Enfin, les protégeait-elle tous de la même manière, sans distinction ou pour le bien être collectif ? Comme chacun sait… l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Alors comment savoir quelle est la meilleure chose à faire ?
Même la congrégation avait finie par être atteinte par la contamination… Touchant Tobias et Artémîa dans ses premières cibles, et se propageant insidieusement parmi les rangs des congrégationnistes. Qu’en était-il pour les rebelles ? Personne ne savait, pour le moment. Des épidémies il y en avait eu à Noco. Après tout c’était une ville close, propice à de trop nombreux échanges ou contacts. Et les sous-sols désaffectés manquaient définitivement d’un bon nettoyage. Pourtant chaque maladie avait sa faiblesse et son moyen de traitement. Alors ils cherchaient… Après tout la réponse pouvait être n’importe où et il y avait tellement d’hypothèses…
Le truc avec les maladies, c’est qu’elles touchent petits et grands sans distinctions. Ceux qui sont physiquement plus faibles, que ce soit passager ou pas, mais elles touchent aussi ceux qui semblent en pleine forme et dont le système immunitaire n’était pas totalement au point. Et puis il y avait aussi l’effet de chance. Ne croiser personne d’infecté, ou bien être un peu plus résistant.
Allan Cadmun, le Haut Prêtre de la congrégation de Joshi, ennemi numéro deux de Joséphine de Busy, juste après Yan Merling, dont la tête était mise à prix, même si ce n’était pas de manière officielle. Cependant ceux qui s’intéressaient un minimum aux enjeux politiques le savaient. La seule raison pour laquelle il n’était pas numéro un de la liste, c’est qu’il était utile, voir plutôt nécessaire à la Guilde. Cependant son secret n’était pas détenu que par lui… La bataille pour découvrir l’origine des ondes alpha ferait toujours rage. Car dès que l’impératrice en aurait le secret, elle pourrait se débarrasser de tous ses adversaires simplement en claquant des doigts.
Qui avait contacté Kim van Berghen ? Peut être Ysmael El’Hirajiri, filleul du principal intéressé ? Mais qu’importe. Si celui qui dirigeait la congrégation tombait vraiment malade alors ce serait une mauvaise nouvelle pour tous, sauf peut être les créatures qui en profiteraient. Allan était la tête pensante et s’il ne pouvait plus assurer, alors il laisserait derrière lui un conseil de prêtres. Or prendre des décisions en commun exigeait des discussions et impliquait des négociations ainsi que des conflits… Donc une lourde perte de temps et d’énergie dans le néant.
Toujours était il que les conflits entre la Guilde et la Congrégation n’intéressaient pas personnellement Kim, alors il se fichait bien de garder le secret de l’état de santé d’Allan Cadmun. Une seule chose était sure : quel que soit le niveau de compétence des congrégationnistes au niveau médical, ils n’avaient pas l’équipement ou les données nécessaires pour leur permettre de comprendre globalement la situation et d’y réagir correctement. Déjà la Guilde y pataugeait lourdement…
S’il y avait bien une chose qu’il détestait, excepté patienter lorsque quelqu’un était en retard à un rendez-vous et n’avait pas prévenu, c’était sans doute s’inviter chez d’autres sans avoir prévenu et sans l’accord de cette personne. En même temps il en avait vu des cas d’iatrophobie, et pour Cadmun c’était certainement plus qu’il n’avait pas envie d’avoir affaire à la Guilde, que de ne pas se faire soigner. Encore fallait il qu’il fasse confiance à quelqu’un… surtout de la Guilde. Enfin la décision lui appartenait entièrement, personne ne pouvait lui imposer quoi que ce soit, pas chez lui.
L’astre céleste était déjà bien bas dans le ciel lorsque Kim passa les portes de chapelle de Joshi. Il avait quitté le travail un peu plus tôt, cependant il venait plus ou moins en dehors des horaires normaux, en espérant que son correspondant avait vu juste en affirmant qu’Allan n’aurait rien de prévu en cette fin d’après midi. Toutefois qui pouvait prévoir les plans de Cadmun ? Surtout que ceux-ci pouvaient changer assez rapidement. Il attendit quelques minutes en fixant les murs couverts d’arts en tout genre. Reflet des attentes envers Joshi, de l’attachement de chacun pour leur Guide spirituel. Et Allan Cadmun ? Avait il suivit la voix laissé par Joshi, avait il tenté de chercher dans son passé pour le retrouvé, ou bien avait il abandonné en route par manque de temps et d’autres choses plus urgentes à traiter ? Kim était le nez en l’air en train d’observer quand enfin un congrégationnistes le pria de le suivre. Il lui emboita le pas sans attendre, croisant sur leur chemin Myriam Arlion, il la salua avec un « Votre Eminence». A ne pas confondre avec les « Votre Excellence » qu’ils étaient obligés d’accoler lorsqu’ils s’adressaient aux Hauts Conseillers. De toute façon Kim respectait la politesse et la hiérarchie, alors cela ne le dérangeait pas plus que cela.
Etre dans la partie privée de la congrégation était aussi troublant que d’entrer dans le Capitole, Kim se sentait tout autant curieux de découvrir que mal à l’aise. Et puis finalement les y voilà, la porte des appartements d’Allan Cadmun, et avant d’avoir pu dire quoi que ce soit, son guide qui l’abandonnait avec une excuse bidon, et qui fuyait presque en courant. Oui, prendre des décisions dans le dos de son supérieur n’était pas la meilleure façon de bien se faire voir. Le Haut Prêtre avait il pourtant si mauvais caractère pour qu’on le fuie ainsi ? C’était loin d’être rassurant, et Kim se sentait un peu comme le soldat seul au front et en première ligne. La seule rumeur assez concrète qu’on lui avait rapporté à propos de l’homme c’est qu’il était loin d’être bavard. Bien, ça commençait… bien. Remettant en place sa sacoche, qui contenait tout ce dont il aurait pu avoir besoin et qui était transportable, sur son épaule. Après avoir vérifié que celui qui semblait si pressé de ne pas se montrer ait enfin tourné au coin du long couloir, dans un bruissement de vêtements, Kim frappa trois coups fermes et forts sur la porte. Avant d’attendre une quelconque réponse.
Qu’est ce qui lui avait prit d’accepter ? Moins d’un mois plus tôt, il était descendu dans les cellules de la Brigade, et si les blessures qu’il avait reçues là-bas étaient cicatrisées, pour celles qui avaient visibles en tout cas, celle de son épaule continuait de le faire souffrir. Bon au moins cette fois-ci il ne risquait pas grand-chose, enfin théoriquement en tout cas. On pouvait s’attendre à tout de la part des congrégationnistes, non ? Qu’il était étrange de se retrouver dans un lieu qu’il ne connaissait pas, et hors de la surveillance des caméras de la Guilde. S’il y avait un quelconque enregistrement ici, alors il ne sortirait pas de ces murs, à moins que ce soit par la volonté d’un des prêtres de Joshi. Un lieu hors du contrôle de la Guilde. Pour certains, pour ceux qui avaient décidés de changer de camp, c’était le paradis, l’herbe un peu plus verte qu’ils avaient cherchés et qu’Allan leur offrait généreusement… En échange de dévotion, et de la protection de la congrégation et de son secret si bien gardé. Toutefois, si Kim était impressionné, il n’était pas intéressé, pas pour changer de clan en tout cas. Par contre, par Allan lui-même… surement bien plus. Dans le sens, où c’était sans doute l’une des seules personne qui voyait Joséphine de Nosco sous son vrai jour, plus que n’importe qui, et le seul qui avait réussit à se dresser contre elle, presque de manière égale. Surement avait-il les idées plus claires qu’aucun des nosciens. Se rendait-il compte de la situation ? Et quels étaient ses intérêts à part protéger ceux qui avaient rejoint ses rangs ?
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
Les coups frappés à la porte extirpèrent Allan Cadmun du sommeil aussi rudement que si c'était sur son crâne qu'on avait tambouriné. La moindre de ses articulations lui faisait mal et son corps entier le rudoyait pour une nuit de plus passée vautré dans un fauteuil, plus à se tourner en tous sens qu'à dormir sereinement. Sa chemise lui collait détestablement à la peau, souvenir de sueurs nocturne, le seul indice laissant à supposer que la fièvre l'avait quitté au fil des dernières heures.
Se levant d'un pas malhabile, clignant face à l'éclat d'un soleil trop marqué, il ne put que maugréer contre la trahison d'un jour qui l'avait trahi au point de se lever sans l'attendre, d'autant plus que son cas n'avait rien d'unique. La maladie l'affaiblissait et lui dérobait des tours de cadran sans qu'il put mettre ses affaires en ordre. Trébuchant à demi, il s'esquinta le tibia mais parvint néanmoins à attendre la porte. L'ouvrant sans ménagement, il ne put que dévisager son visiteur d'un regard peu amène, tout en s'appuyant sur le chambranle pour éviter de se liquéfier sur le sol.
« Qu'st-c' qu'v'v'lez ? » marmonna Allan dans une effroyable pénurie de voyelles.
Il se sentait la bouche pâteuse et se détourna, laissant à l'étranger le soin de s'inviter si bon lui semblait. Après tout, s'il se donnait la peine de venir le déranger, ce devait être un sujet d'importance non ? Il aurait eu besoin d'une douche froide et surtout d'un bon remontant, hélas Nosco n'habitait rien de tel. Aucun des breuvages infâmes que concoctaient les Guildiens dans leurs laboratoires n'opéraient l'effet escompté. Il aurait pu se tourner vers une médecine plus traditionnelle, quérir la science supérieure des Guildiens en la matière... mais quelques décennies - sinon siècles - exempts de maladies d'aucune sorte n'avaient rien fait pour lui donner foi.
Bien qu'il fut aussi prêtre que médecin, il préférait s'en remettre à ses maigres avis - un peu de repos suffirait bien ? - plutôt qu'à remettre sa vie entre les mains de la Guilde, qui certainement, en viendrait à juger qu'elle avait trop duré. Habitué à vivre en solitaire et à endosser seul le poids de ses tourments, le haut prêtre n'avait pas un seul instant imaginé que l'autre était venu s'enquérir de son état. Le visage lui était vagument familier, comme souvent, mais son esprit embrumé ne parvenait pas à mettre un nom dessus. En d'autres circonstances, il aurait trouvé ça louche, mais pour l'heure, il aurait perdu sa main droite en croisant les bras.
Il y eut un choc mat et un juron étouffé lorsque la table basse retorse, indifférente à l'état souffreteux de son compagnon bipède, le gratifia d'un hématome au tibia, symétrique du premier. Chancelant, Allan s'effondra sur son fauteuil salvateur, bien qu'il se sentit aussi à l'aise que s'il lui avait fallu siéger sur un sac de sable.
Dévisageant son interlocuteur, il en vint en fin de compte à l'identifier comme un Guildien, à ce détail saugrenu qu'il semblait moins décontenancé qu'intimidé. Il aurait pu déléguer à Artémîa, mais au dire des rumeurs, la prêtresse se portait guère mieux que lui-même. Il ne lui restait qu'à espérer qu'il soit bref, il pourrait alors le congédier et replonger dans un sommeil sans rêve. Passer une brillante après-midi en compagnie d'un Guildien ne le dérangeait pas outre mesure et il y aurait consenti avec grâce si seulement le plafond avait cessé de danser la polka si tôt qu'il bougeait la tête.
Se levant d'un pas malhabile, clignant face à l'éclat d'un soleil trop marqué, il ne put que maugréer contre la trahison d'un jour qui l'avait trahi au point de se lever sans l'attendre, d'autant plus que son cas n'avait rien d'unique. La maladie l'affaiblissait et lui dérobait des tours de cadran sans qu'il put mettre ses affaires en ordre. Trébuchant à demi, il s'esquinta le tibia mais parvint néanmoins à attendre la porte. L'ouvrant sans ménagement, il ne put que dévisager son visiteur d'un regard peu amène, tout en s'appuyant sur le chambranle pour éviter de se liquéfier sur le sol.
« Qu'st-c' qu'v'v'lez ? » marmonna Allan dans une effroyable pénurie de voyelles.
Il se sentait la bouche pâteuse et se détourna, laissant à l'étranger le soin de s'inviter si bon lui semblait. Après tout, s'il se donnait la peine de venir le déranger, ce devait être un sujet d'importance non ? Il aurait eu besoin d'une douche froide et surtout d'un bon remontant, hélas Nosco n'habitait rien de tel. Aucun des breuvages infâmes que concoctaient les Guildiens dans leurs laboratoires n'opéraient l'effet escompté. Il aurait pu se tourner vers une médecine plus traditionnelle, quérir la science supérieure des Guildiens en la matière... mais quelques décennies - sinon siècles - exempts de maladies d'aucune sorte n'avaient rien fait pour lui donner foi.
Bien qu'il fut aussi prêtre que médecin, il préférait s'en remettre à ses maigres avis - un peu de repos suffirait bien ? - plutôt qu'à remettre sa vie entre les mains de la Guilde, qui certainement, en viendrait à juger qu'elle avait trop duré. Habitué à vivre en solitaire et à endosser seul le poids de ses tourments, le haut prêtre n'avait pas un seul instant imaginé que l'autre était venu s'enquérir de son état. Le visage lui était vagument familier, comme souvent, mais son esprit embrumé ne parvenait pas à mettre un nom dessus. En d'autres circonstances, il aurait trouvé ça louche, mais pour l'heure, il aurait perdu sa main droite en croisant les bras.
Il y eut un choc mat et un juron étouffé lorsque la table basse retorse, indifférente à l'état souffreteux de son compagnon bipède, le gratifia d'un hématome au tibia, symétrique du premier. Chancelant, Allan s'effondra sur son fauteuil salvateur, bien qu'il se sentit aussi à l'aise que s'il lui avait fallu siéger sur un sac de sable.
Dévisageant son interlocuteur, il en vint en fin de compte à l'identifier comme un Guildien, à ce détail saugrenu qu'il semblait moins décontenancé qu'intimidé. Il aurait pu déléguer à Artémîa, mais au dire des rumeurs, la prêtresse se portait guère mieux que lui-même. Il ne lui restait qu'à espérer qu'il soit bref, il pourrait alors le congédier et replonger dans un sommeil sans rêve. Passer une brillante après-midi en compagnie d'un Guildien ne le dérangeait pas outre mesure et il y aurait consenti avec grâce si seulement le plafond avait cessé de danser la polka si tôt qu'il bougeait la tête.
Allan Cadmun~ Haut-Prêtre de Joshi ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Haut prêtre
Âge réel : 160
Âge d'apparence : 38
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Ondes alpha
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
Hj: Désolé je me sens d'humeur taquine ou ironique, et je crois que c'est Allan qui prend x)
Les dernières phrases sont aussi assez incompréhensibles dans le contexte, je crois que tu vas mal interpréter mais tant pis...
Dj:
L’habit ne fait pas le moine. Non, mieux valait ne pas juger un livre par sa couverture, et pourtant rien qu’à l’état des vêtements de Cadmun, on pouvait lire sa condition mentale. Chemise froissée, air fatigué collé au visage, froncement de sourcils maussade, yeux à moitié fermés pour se protéger de l’éclat de la lumière… et ce fut sans doute pire lorsqu’il parla. Voix pâteuse de celui qui commençait à se déshydrater à cause de la fièvre, et langage aussi incompréhensible et jeté à la va-vite que possible. Un imbécile aurait pu voir que le Haut Prêtre était malade, et malheureusement ceux qui l’entouraient avaient attendu plus que de raison avant d’en informer qui que ce soit. Pour une fois, on sentait bien le poids de la fatigue reposer sur les épaules de celui qui faisait partie des plus âgés de Nosco. Cent soixante ans qu’il trainait sa carcasse dans la ville, toujours vaillamment et plein de charisme, et soudain c’était comme si les années l’avaient rattrapées. Mauvaise surprise et de taille. La maladie semblait ne pas seulement lui avoir volé la politesse, mais aussi la possibilité de s’exprimer correctement. Voilà qu’il avalait ses mots comme si chacun lui coutait plus que nécessaire. Kim n’eut pas besoin de le dévisager longtemps pour voir que de remettre Cadmun sur pieds ne serait pas aussi facile qu’il l’avait prévu. Cependant à sa grande surprise, Allan le laissa entrer. Au moins n’était-il pas aussi paranoïaque que la plupart des Hauts Conseillers. Ce qui somme toute était une très mauvaise nouvelle. A moins que le chef de la congrégation parie sur le fait qu’on tenait plus à lui faire dévoiler ses secrets qu’à lui ôter la vie. C’était risqué comme enjeu…
Kim s’invita donc à l’intérieur tandis qu’Allan tentait vainement de rejoindre son siège, heurtant violement la table basse au passage, arrachant une grimace de douleur au scientifique, alors que le prêtre s’effondrait. Bien, il ne tomberait pas plus bas… s’il ne se relevait pas en tout cas. Ils se fixèrent encore un moment, Allan pensif et Kim cherchant ses paroles. Bien déjà, il semblait qu’à l’indifférence générale le « bonjour » ou « bonsoir » ne soit pas de rigueur. Ou était ce simplement une économie de paroles d’un malade qui ne souhaitait que rester seul en espérant se sentir mieux ? Dans tous les cas, mieux valait se montrer avare de paroles, en tout cas jusqu’à ce qu’Allan Cadmun arrête d’afficher cet air qui prouvait qu’un rien l’irritait et qu’il ne cherchait qu’un moyen de faire passer la douleur, sans avoir rien trouvé jusque là. Pourtant Kim ne venait avec aucune solution miracle, juste de quoi résister un peu plus longtemps. Il ne savait pas quoi dire, alors il commença par le début, à savoir se présenter.
Kim van Berghen, scientifique et médecin pour la Guilde.
Et comme aucun des deux n’avaient de temps à perdre il enchaina de suite, posant le sac qui contenait une multitude de chose tout en observant autour de lui à la recherche de ce dont il avait besoin.
Vous devez être au courant pour l’épidémie qui sévit à Nosco.
D’accord sans son charisme Allan perdait beaucoup de son charme ou de son intérêt, alors autant le lui rendre rapidement. Avisant enfin un verre, il l’attrapa avant de partir à la recherche d’un point d’eau. Il n’espérait pas vraiment que Cadmun lui facilite les choses en lui indiquant, et au contraire, il ne pourrait pas non plus l’empêcher de chercher, pas vu son état. Pour l’épidémie, il n’avait pas précisé intentionnellement de quelle maladie et pourtant.... Pauvre Allan, voilà que Kim était reparti à parler, cela n’arrangerait surement pas la migraine qui devait le torturer.
Bonne nouvelle, vous avez touché le gros lot, vous êtes aussi malade. Ca aurait été dommage de rater la fête, n’est ce pas ?
Croisant les doigts pour que Cadmun comprenne l’humour, il ouvrit un robinet pour remplir le grand verre d’eau fraiche. Non, il n’espérait pas que le Haut Prêtre ait le moindre frémissement de sourire, toutefois si cela pouvait le sortir un minimum de sa léthargie ce serait une bonne chose.
Le problème c’est qu’il va falloir que je sache si vous avez la même chose que tout le monde, ou si votre cas est différent.
Il était revenu et avait déposé le verre sur la table basse qui semblait décidée à rendre l’homme de Joshi encore plus mal qu’il ne l’était. Il reprit son sac et l’ouvrant à côté du verre, farfouilla un instant avant de sortir deux pilules de couleurs différentes.
Vous devriez boire. Et avaler ça en même temps.
Bleu pour faire tomber la fièvre et calmer le mal de crâne, et l’autre parce que vu la façon dont vous traiter vos meubles… ça vous sera utile.
Sans oublier qu’un peu d’eau devrait réhydrater l’homme, et lui rafraichir les idées. Il lui laissa le temps de réfléchir et d’agir à sa guise. Allait-il le prier plus ou moins sympathiquement de quitter immédiatement les lieux ou se soumettre le plus rapidement possible à la présence déplaisante du médecin ? Bien, autant ne pas lui en laisser le choix et continuer, cette fois-ci par une question directe, donc précise, simple et concise.
Quels symptômes avez-vous Monseigneur ?
S’il avait demandé à Isaac Lawrence de l’aider à jeter un œil sur le dossier du Haut Prêtre, il y avait peu ou pas d’indications le concernant. A croire qu’en cent soixante ans il avait réussit à éviter les maladies, ou en tout cas le Sapientia. A croire que rien, ni personne ne résistait à cette petite épidémie de « grippe ». Au moins après cette question Kim avait fini par se taire, prenant cette fois-ci la place de celui qui observait. Cherchant à voir si Allan allait tenter d’éviter la question par un mensonge, ou cacher l’un de ses maux. Kim était resté debout, et s’il avait prit l’initiative d’ouvrir une porte pour trouver un évier, il n’irait pas pousser l’audace à s’installer comme s’il était chez lui. Diantre, n’était ce pas ce qu’aurait fait l’ancien lui ? En tout cas ce qu’on aurait reproché à sa nation, de s’installer et de prendre ce dont ils avaient besoin… Un peu trop orgueilleux sans doute de s’affirmer pouvoir prendre ce dont ils se sentaient les propriétaires.
Les dernières phrases sont aussi assez incompréhensibles dans le contexte, je crois que tu vas mal interpréter mais tant pis...
Dj:
L’habit ne fait pas le moine. Non, mieux valait ne pas juger un livre par sa couverture, et pourtant rien qu’à l’état des vêtements de Cadmun, on pouvait lire sa condition mentale. Chemise froissée, air fatigué collé au visage, froncement de sourcils maussade, yeux à moitié fermés pour se protéger de l’éclat de la lumière… et ce fut sans doute pire lorsqu’il parla. Voix pâteuse de celui qui commençait à se déshydrater à cause de la fièvre, et langage aussi incompréhensible et jeté à la va-vite que possible. Un imbécile aurait pu voir que le Haut Prêtre était malade, et malheureusement ceux qui l’entouraient avaient attendu plus que de raison avant d’en informer qui que ce soit. Pour une fois, on sentait bien le poids de la fatigue reposer sur les épaules de celui qui faisait partie des plus âgés de Nosco. Cent soixante ans qu’il trainait sa carcasse dans la ville, toujours vaillamment et plein de charisme, et soudain c’était comme si les années l’avaient rattrapées. Mauvaise surprise et de taille. La maladie semblait ne pas seulement lui avoir volé la politesse, mais aussi la possibilité de s’exprimer correctement. Voilà qu’il avalait ses mots comme si chacun lui coutait plus que nécessaire. Kim n’eut pas besoin de le dévisager longtemps pour voir que de remettre Cadmun sur pieds ne serait pas aussi facile qu’il l’avait prévu. Cependant à sa grande surprise, Allan le laissa entrer. Au moins n’était-il pas aussi paranoïaque que la plupart des Hauts Conseillers. Ce qui somme toute était une très mauvaise nouvelle. A moins que le chef de la congrégation parie sur le fait qu’on tenait plus à lui faire dévoiler ses secrets qu’à lui ôter la vie. C’était risqué comme enjeu…
Kim s’invita donc à l’intérieur tandis qu’Allan tentait vainement de rejoindre son siège, heurtant violement la table basse au passage, arrachant une grimace de douleur au scientifique, alors que le prêtre s’effondrait. Bien, il ne tomberait pas plus bas… s’il ne se relevait pas en tout cas. Ils se fixèrent encore un moment, Allan pensif et Kim cherchant ses paroles. Bien déjà, il semblait qu’à l’indifférence générale le « bonjour » ou « bonsoir » ne soit pas de rigueur. Ou était ce simplement une économie de paroles d’un malade qui ne souhaitait que rester seul en espérant se sentir mieux ? Dans tous les cas, mieux valait se montrer avare de paroles, en tout cas jusqu’à ce qu’Allan Cadmun arrête d’afficher cet air qui prouvait qu’un rien l’irritait et qu’il ne cherchait qu’un moyen de faire passer la douleur, sans avoir rien trouvé jusque là. Pourtant Kim ne venait avec aucune solution miracle, juste de quoi résister un peu plus longtemps. Il ne savait pas quoi dire, alors il commença par le début, à savoir se présenter.
Kim van Berghen, scientifique et médecin pour la Guilde.
Et comme aucun des deux n’avaient de temps à perdre il enchaina de suite, posant le sac qui contenait une multitude de chose tout en observant autour de lui à la recherche de ce dont il avait besoin.
Vous devez être au courant pour l’épidémie qui sévit à Nosco.
D’accord sans son charisme Allan perdait beaucoup de son charme ou de son intérêt, alors autant le lui rendre rapidement. Avisant enfin un verre, il l’attrapa avant de partir à la recherche d’un point d’eau. Il n’espérait pas vraiment que Cadmun lui facilite les choses en lui indiquant, et au contraire, il ne pourrait pas non plus l’empêcher de chercher, pas vu son état. Pour l’épidémie, il n’avait pas précisé intentionnellement de quelle maladie et pourtant.... Pauvre Allan, voilà que Kim était reparti à parler, cela n’arrangerait surement pas la migraine qui devait le torturer.
Bonne nouvelle, vous avez touché le gros lot, vous êtes aussi malade. Ca aurait été dommage de rater la fête, n’est ce pas ?
Croisant les doigts pour que Cadmun comprenne l’humour, il ouvrit un robinet pour remplir le grand verre d’eau fraiche. Non, il n’espérait pas que le Haut Prêtre ait le moindre frémissement de sourire, toutefois si cela pouvait le sortir un minimum de sa léthargie ce serait une bonne chose.
Le problème c’est qu’il va falloir que je sache si vous avez la même chose que tout le monde, ou si votre cas est différent.
Il était revenu et avait déposé le verre sur la table basse qui semblait décidée à rendre l’homme de Joshi encore plus mal qu’il ne l’était. Il reprit son sac et l’ouvrant à côté du verre, farfouilla un instant avant de sortir deux pilules de couleurs différentes.
Vous devriez boire. Et avaler ça en même temps.
Bleu pour faire tomber la fièvre et calmer le mal de crâne, et l’autre parce que vu la façon dont vous traiter vos meubles… ça vous sera utile.
Sans oublier qu’un peu d’eau devrait réhydrater l’homme, et lui rafraichir les idées. Il lui laissa le temps de réfléchir et d’agir à sa guise. Allait-il le prier plus ou moins sympathiquement de quitter immédiatement les lieux ou se soumettre le plus rapidement possible à la présence déplaisante du médecin ? Bien, autant ne pas lui en laisser le choix et continuer, cette fois-ci par une question directe, donc précise, simple et concise.
Quels symptômes avez-vous Monseigneur ?
S’il avait demandé à Isaac Lawrence de l’aider à jeter un œil sur le dossier du Haut Prêtre, il y avait peu ou pas d’indications le concernant. A croire qu’en cent soixante ans il avait réussit à éviter les maladies, ou en tout cas le Sapientia. A croire que rien, ni personne ne résistait à cette petite épidémie de « grippe ». Au moins après cette question Kim avait fini par se taire, prenant cette fois-ci la place de celui qui observait. Cherchant à voir si Allan allait tenter d’éviter la question par un mensonge, ou cacher l’un de ses maux. Kim était resté debout, et s’il avait prit l’initiative d’ouvrir une porte pour trouver un évier, il n’irait pas pousser l’audace à s’installer comme s’il était chez lui. Diantre, n’était ce pas ce qu’aurait fait l’ancien lui ? En tout cas ce qu’on aurait reproché à sa nation, de s’installer et de prendre ce dont ils avaient besoin… Un peu trop orgueilleux sans doute de s’affirmer pouvoir prendre ce dont ils se sentaient les propriétaires.
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
[HRP/ Sache que je suis invexable et que ça ne peut pas faire de mal à Allan de croiser parfois des gens qui ne sont pas prêts à accomplir ses quatre volontés. =p /HRP]
Il y a des jours sans, où l'on croit ne s'être levé que pour vaciller, où l'existence ne semble offrir rien de plus que désillusion. La fièvre se conjuguait à la fatigue - bien qu'invraisemblable au vu des heures qu'il avait déjà passé à dormir - pour lui marteler le crâne, et chaque mouvement lui coûtait, réveillant dans ses membres endoloris son lot de courbatures.
Perdu dans cet état second où le bien-être d'autrui semble une atteinte à la décence, il ne pouvait qu'observer d'un oeil peu amène son curieux visiteur. Celui-ci présentait bien, la maladie avait rechigné à altérer ses teints, et ses yeux trahissaient la lucidité habituelle de quiconque n'a pas ressenti le besoin au réveil de ramasser ses neurones à la cuillère.
Il goûtait l'ironie de la situation ; en Nosco l'immortelle, en Nosco l'intemporelle, il s'était ri de la course du temps, et il se sentait comme un vieux chêne foudroyé par l'orage, condamné à sombrer. D'une collaboration aussi douteuse que jamais, le haut prêtre était bien décidé à ne pas laisser les bras, et, à défaut de lutter à grand renfort de pharmacopée, il poursuivait ses travaux et ses recherches comme si de rien n'était, ou presque. Il mélangeait les jours et les heures, sautaient plus de repas qu'il n'était raisonnable, perdait souvent le fil de ses pensées pour le privilège illusoire d'un sommeil agité, dont il ne tirait pas le moindre réconfort.
Allan eut un regard mauvais pour son visiteur. S'il ne s'était pas incrusté - car après tout il ne l'aavit pas invité - il lui aurait épargné la peine de garder de toute force les yeux ouverts, et il aurait pu oublier bien vite ce qui n'était jamais qu'un réveil manqué, un faux départ dans un jour qu'il laisserait périr plus volontiers qu'il ne le vivrait. Il eut un vague hochement de tête, lorsque l'autre se présenta. Les souvenirs affluèrent, il avait bien dû l'apercevoir un jour ou l'autre, ou lire quelque article à son sujet. Pour autant, qui affichait si évidemment son allégeance à la Guilde ne faisait dans les appartements du haut prêtre qu'un passage éclair : les Guildiens ne désiraient guère entacher leur réputation, et les Frères ne désiraient pas déménager leur haut prêtre toutes les semaines.
Le haut prêtre eut un rire aigre, et son regard luit, narquois, comme s'il se retenait de rétorquer "Une épidémie, vraiment ?".
« Vous devez avoir fort à faire. »
L'homme qui proféra ces mots avait beau être au bord du malaise, son ton était incisif et l'insinuation des plus clairs, sans même qu'il eut besoin de l'agrémenter d'un geste vers la porte.
« Si vous croyez que je vais me joindre à votre fête privée vous vous êtes trompé de porte. » soupira Allan Cadmun.
De ses doigts malhabiles, il attrapa un des verres qui trainait sur la table basse et d'où s'exhalait un liquide bleuâtre à l'odeur âcre. Il en but une rasade et observa Kim à la dérobée, comme s'il le croyait infiniment suspect au point d'empoisonner jusqu'à l'eau de son propre réseau. Il avait sa propre opinion sur la maladie - comme sur toutes choses - et s'il avait été en état de discourir, il aurait signifié sans détour à ce médecin zélé qu'il ne pouvait qu'être un cas différent : lui ne ressentait nullement le besoin que l'on vienne à son secours. L'autre devait pertinemment le savoir, et pour cause, il ne l'avait pas fait mander.
De mauvaise grâce, le haut prêtre prit les médicaments, les observa un instant et, incapable de statuer sur leur sort, les déposa sur la table. De ses expériences passées, les maux du monde étaient ainsi qu'ils forgeaient les êtres, séparant ceux qui leur survivaient de ceux qu'ils terrassaient. Les choses n'étaient plus aussi simples en Nosco, et, loin d'être réfractaire à toute forme de progrès, Allan, bien que la cervelle embrumée, n'avait rien oublié de la liste de ses ennemis.
«Assez parlé de mes malheurs. Vous savez que je ne prendrai rien de ce que vous me donnerez, mêmes vos conseils seraient suspects. Dites juste à votre impératrice que quelque soit mon état et les rumeurs qu'il génère, je ne suis pas encore prêt à être cueilli. »
Allan Cadmun n'avait pas l'habitude d'être malade, et les rares fois où le sort frappait, il parvenait à camoufler son état sans trop de peine. La sécurité était ainsi faite au Sanctuaire qu'il n'avait pas en permanence une caméra braquée sur lui, ou quinze personnes à surveiller ses faits et gestes.
«Asseyez-vous, dites-moi ce qu'il en est de cette épidémie en Nosco et je vous pardonnerais peut-être de gaspiller mon temps. »
Sur ces mots, Allan redevenait presque égal à lui même, même s'il lui fallait admettre que voir Kim debout le fatiguait par procuration.
Il y a des jours sans, où l'on croit ne s'être levé que pour vaciller, où l'existence ne semble offrir rien de plus que désillusion. La fièvre se conjuguait à la fatigue - bien qu'invraisemblable au vu des heures qu'il avait déjà passé à dormir - pour lui marteler le crâne, et chaque mouvement lui coûtait, réveillant dans ses membres endoloris son lot de courbatures.
Perdu dans cet état second où le bien-être d'autrui semble une atteinte à la décence, il ne pouvait qu'observer d'un oeil peu amène son curieux visiteur. Celui-ci présentait bien, la maladie avait rechigné à altérer ses teints, et ses yeux trahissaient la lucidité habituelle de quiconque n'a pas ressenti le besoin au réveil de ramasser ses neurones à la cuillère.
Il goûtait l'ironie de la situation ; en Nosco l'immortelle, en Nosco l'intemporelle, il s'était ri de la course du temps, et il se sentait comme un vieux chêne foudroyé par l'orage, condamné à sombrer. D'une collaboration aussi douteuse que jamais, le haut prêtre était bien décidé à ne pas laisser les bras, et, à défaut de lutter à grand renfort de pharmacopée, il poursuivait ses travaux et ses recherches comme si de rien n'était, ou presque. Il mélangeait les jours et les heures, sautaient plus de repas qu'il n'était raisonnable, perdait souvent le fil de ses pensées pour le privilège illusoire d'un sommeil agité, dont il ne tirait pas le moindre réconfort.
Allan eut un regard mauvais pour son visiteur. S'il ne s'était pas incrusté - car après tout il ne l'aavit pas invité - il lui aurait épargné la peine de garder de toute force les yeux ouverts, et il aurait pu oublier bien vite ce qui n'était jamais qu'un réveil manqué, un faux départ dans un jour qu'il laisserait périr plus volontiers qu'il ne le vivrait. Il eut un vague hochement de tête, lorsque l'autre se présenta. Les souvenirs affluèrent, il avait bien dû l'apercevoir un jour ou l'autre, ou lire quelque article à son sujet. Pour autant, qui affichait si évidemment son allégeance à la Guilde ne faisait dans les appartements du haut prêtre qu'un passage éclair : les Guildiens ne désiraient guère entacher leur réputation, et les Frères ne désiraient pas déménager leur haut prêtre toutes les semaines.
Le haut prêtre eut un rire aigre, et son regard luit, narquois, comme s'il se retenait de rétorquer "Une épidémie, vraiment ?".
« Vous devez avoir fort à faire. »
L'homme qui proféra ces mots avait beau être au bord du malaise, son ton était incisif et l'insinuation des plus clairs, sans même qu'il eut besoin de l'agrémenter d'un geste vers la porte.
« Si vous croyez que je vais me joindre à votre fête privée vous vous êtes trompé de porte. » soupira Allan Cadmun.
De ses doigts malhabiles, il attrapa un des verres qui trainait sur la table basse et d'où s'exhalait un liquide bleuâtre à l'odeur âcre. Il en but une rasade et observa Kim à la dérobée, comme s'il le croyait infiniment suspect au point d'empoisonner jusqu'à l'eau de son propre réseau. Il avait sa propre opinion sur la maladie - comme sur toutes choses - et s'il avait été en état de discourir, il aurait signifié sans détour à ce médecin zélé qu'il ne pouvait qu'être un cas différent : lui ne ressentait nullement le besoin que l'on vienne à son secours. L'autre devait pertinemment le savoir, et pour cause, il ne l'avait pas fait mander.
De mauvaise grâce, le haut prêtre prit les médicaments, les observa un instant et, incapable de statuer sur leur sort, les déposa sur la table. De ses expériences passées, les maux du monde étaient ainsi qu'ils forgeaient les êtres, séparant ceux qui leur survivaient de ceux qu'ils terrassaient. Les choses n'étaient plus aussi simples en Nosco, et, loin d'être réfractaire à toute forme de progrès, Allan, bien que la cervelle embrumée, n'avait rien oublié de la liste de ses ennemis.
«Assez parlé de mes malheurs. Vous savez que je ne prendrai rien de ce que vous me donnerez, mêmes vos conseils seraient suspects. Dites juste à votre impératrice que quelque soit mon état et les rumeurs qu'il génère, je ne suis pas encore prêt à être cueilli. »
Allan Cadmun n'avait pas l'habitude d'être malade, et les rares fois où le sort frappait, il parvenait à camoufler son état sans trop de peine. La sécurité était ainsi faite au Sanctuaire qu'il n'avait pas en permanence une caméra braquée sur lui, ou quinze personnes à surveiller ses faits et gestes.
«Asseyez-vous, dites-moi ce qu'il en est de cette épidémie en Nosco et je vous pardonnerais peut-être de gaspiller mon temps. »
Sur ces mots, Allan redevenait presque égal à lui même, même s'il lui fallait admettre que voir Kim debout le fatiguait par procuration.
Allan Cadmun~ Haut-Prêtre de Joshi ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Haut prêtre
Âge réel : 160
Âge d'apparence : 38
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Ondes alpha
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
De toute évidence Allan se fichait bien des problèmes de la Guilde, au contraire ceux-ci devaient bien le réjouir. Oui, en effet pour le moment c’était la panique au Sapientia, et bien qu’on oblige les effectifs à être plus présent et à avoir revu leur organisation, comme cela avait été parfois le cas lors de précédentes épidémies, tout n’était pas parfait. Les patients continuaient de ronchonner en attendant un diagnostique et des médicaments, chacun courait à droite puis à gauche. Pour une fois les couloirs blancs ne désemplissaient pas, et la tranquillité des jours passés sans l’ombre des nosciens qui habituellement fuyaient le centre de soin avait été remplacé par une folle agitation où des cris se mêlaient aux patients comateux sur leurs sièges. Et bien sur la remarque que les médecins ne cessaient plus d’entendre et qui finissait par leur faire crisser des dents. Oui, ils savaient qu’ils avaient fort à faire, bien entendu qu’ils s’en étaient rendu compte. Personne n’avait besoin de leur rappeler mais étrangement c’était comme si tout le monde les prenait en pitié, soupirant qu’ils devaient en avoir du travail. C’était exact, d’ailleurs s’ils en avaient moins, peut être auraient ils déjà trouvé une solution à l’épidémie, seulement voilà ce n’était pas si simple que cela. Et finalement ils avaient aussi besoin de patients pour comprendre de quelle maladie il s’agissait vraiment et quelle était son origine. Cependant Kim tenta de ne pas s’emporter malgré le ton moqueur de son interlocuteur et de lui répliquer d’un ton neutre.
Beaucoup de travail, heureusement nous avons la chance d’avoir l’aide d’un nouvel arrivé.
Et toute aide était la bienvenue, même si elle entrainait forcement un peu plus de travail en plus, puisqu’il fallait lui expliquer et vérifier ce qu’il faisait. Néanmoins Arsène était doué, agréable et loin de se vexer lorsqu’on lui donnait un ordre. Il était donc facile de lui expliquer quelque chose une fois et qu’il reproduise sans faire de fautes. Il apprenait vite et bien. Dans l’urgence mais n’était ce pas le meilleur des stimulants ?
La Congrégation et la Guilde, une longue histoire qui se résumait par un conflit permanent où chacun croyait que l’autre n’était qu’un ennemi prêt à enfoncer un couteau dans le dos de son adversaire dès qu’il aurait le dos tourné ou du moins l’attention un peu diminuée. Alors forcement on évitait de rester dans la même pièce que son ennemi juré. Surtout lorsqu’on avait la possibilité de le congédier. Enfin malheureusement Kim partait rarement lorsqu’il avait un malade sous la main, encore moins si celui-ci refusait son aide. Sans jamais forcer, il voulait simplement aider. Et Allan était loin d’être dans un état admirable.
A moitié endormis et pourtant assez alerte pour se saisir de son propre verre et de ce qu’il contenait pour un avaler le liquide. Non, apparemment il ne prendrait aucune des mains tendues par Kim. Alors qu’il refusait un verre d’eau, comme si celui-ci pouvait être dangereux, il repoussa ensuite les gélules. Refusant le moindre traitement. Ce n’est pas comme si c’était la première fois que cela arrivait à Kim, qu’un patient se dérobe, cherche à s’auto-médicamenter, ou rejette totalement un diagnostique. Cependant il avait souvent une marge de manœuvre un peu plus large. Or là, il n’était pas dans un lieu connu et pouvait mal engager une discussion si celui qui lui faisait face lui demandait clairement de quitter les lieux. Il n’était pas rare de voir de la paranoïa chez les personnes dotés d’un certains pouvoir, à tord ou à raison d’ailleurs. Il était évidant qu’on en voulait à la vie du Haut Prêtre, toutefois ce n’était pas dans les intentions de van Berghen, et au contraire ne pas se soigner pourrait aussi bien revenir à une condamnation à mort. Allan ressemblait à un vieillard sur le seuil de sa vie qui semblait hésiter entre passer le pas et avancer vers l’inconnu ou revenir à la sécurité de sa vie. Sauf que le choix risqué, celui d’accepter les médicaments, l’aurait sans doute aidé bien plus qu’il ne le pensait.
Il eut presque le temps de répondre à Allan, mais celui-ci enchainait déjà. Cependant il lui répondit tout de même, gagnant ainsi du temps pour savoir s’il accepterait ou pas de s’asseoir et de parler avec le Haut Prêtre, pour ainsi gâcher en partie leur temps à tout deux ou pas.
Si cela peut vous rassurer, peu sont au courant de votre état, et certainement pas l’Impératrice. Ne doutez donc pas de l’ingéniosité de vos subordonnés, s’ils m’ont contacté ils n’ont pas laissés entendre qui était malade avant que je ne passe ces portes, pas de manière qui puisse être décrypté en tout cas. La Guilde ne sait rien de ce qui vous concerne pour le moment, alors ne leur en donnez pas cette joie.
Obéir ou ne pas obéir à la demande du Haut Prêtre, qui s’assimilait presque à un ordre ou une contrainte ? D’un côté Kim n’avait pas envie de céder si facilement, de s’incliner comme si Cadmun était l’un de ses supérieurs, de l’autre il était assez amusant et impressionnant que même malade Allan puisse encore jouir de son emprise sur ceux qu’il côtoyait, au point de ne pas perdre ses habitudes de domination. Et puis il fallait dire que la proposition était des plus tentantes. C’était certes livrer des informations confidentielles à la congrégation, donc presque trahir. Non totalement trahir la Guilde. Il fallait donc qu’il surveille ses propos, en tout cas le peu d’information dont il disposait. S’assiérait-il sachant qu’il risquait une nouvelle fois de trop parler comme à son habitude ? Il hésitait encore… Ce qui le fit sans doute céder, est le fait que le Haut Prêtre était bien plus âgé et sage qu’il ne devait l’être, et Kim avait toujours respecté ses ainés. Trop sans doute parfois. En tout cas il réfléchit encore quelques secondes avant de proposer doucement un compromis pour que chacun des deux camps soit satisfait.
D’accord, mais dans ce cas là je veux une promesse que vous mangerez assez et surtout que vous boirez suffisamment, votre corps a besoin d’être suffisamment hydraté. Je ne vous force à rien, pas même à tenir cette promesse… Juste à ce que vous y réfléchissiez sérieusement.
Non, il n’avait pas le pouvoir de forcer Allan à aller mieux, à prendre un quelconque traitement, ou tout du moins à tenter d’améliorer sa santé. Seulement quelques mots qui lui feraient peut être prendre la bonne décision lorsqu’il hésiterait entre boire ou ne pas bouger, dormir dans son lit ou aller s’effondrer sur un fauteuil. Et puis rester un peu plus en présence du Haut Prêtre lui permettrait sans doute de voir s’il était en effet apte à être laissé seul ou s’il lui fallait une surveillance. S’il refusait tous les médicaments il avait plus de chance de voir son état se dégrader rapidement… Il fallait donc jouer au travers de sa peur de la Guilde et de ce qu’elle lui envoyait. Est-ce que cela pouvait vraiment être pire que Tristan Darek qui était iatrophobe ? Kim finit par s’installer à la même hauteur que son interlocuteur, en choisissant un siège en face de l’homme.
Suspecter mes conseils ne vous oblige pas à les condamner à mort immédiatement, laissez leur le bénéfice du doute.
Que désirez-vous ? Des chiffres ? Nous avons dépassés la centaine de malade atteins de cette maladie, qui est sans doute la cause de votre mal être. Alors, oui la situation commence à être inquiétante. J’aurais aimé que la congrégation ne soit pas touchée, malheureusement cela aurait été du domaine de l’utopie. Je ne me fais pas non plus d’illusion sur le fait que ce malheur risque de frapper les rebelles s’il vous frappe à la congrégation.
J’ignore si vous avez de quelconques renseignements sur leur cas, cependant vous vous doutez bien qu’ils risquent de venir frapper à votre porte tôt ou tard… S’ils sont assez prudent et qu’ils ont pu éviter la contagion, peut être auront-ils la chance de pouvoir s’isoler assez longtemps pour éviter les désastreuses conséquences que cela aurait pour eux…
Les premiers cas de grippe avaient été recensé il y a un peu plus de d’une semaine et demi, et donc l’épidémie devait couver depuis déjà presque deux semaines… Bien assez de temps pour que les rebelles soient infectés… Non et puis après tout : le problème ne venait il pas d’eux ? Certes ce n’était que des rumeurs qui circulaient mais… C’était en effet très probable que l’infection se soit formée dans les sous-sols, que ce soit à cause des divers mammifères y vivant, ou des créatures. De toute façon, ils ignoraient tous d’où venait le problème. Comment la maladie avait elle pu muter et devenir aussi tenace malgré les médicaments. Isaac Lawrence cherchait une solution au problème et il la trouverait, avec l’aide plus ou moins active de ses collègues. Il fallait juste un peu de temps, quelques analyses de sang et tout serait réglé. Avec un vaccin ils pourraient traiter tous le monde. Enfin à condition que le tous le monde accepte de se faire vacciner bien entendu… En tout cas ils auraient un moyen de les guérir efficacement. Mais avant cela il faudrait la trouver…
Beaucoup de travail, heureusement nous avons la chance d’avoir l’aide d’un nouvel arrivé.
Et toute aide était la bienvenue, même si elle entrainait forcement un peu plus de travail en plus, puisqu’il fallait lui expliquer et vérifier ce qu’il faisait. Néanmoins Arsène était doué, agréable et loin de se vexer lorsqu’on lui donnait un ordre. Il était donc facile de lui expliquer quelque chose une fois et qu’il reproduise sans faire de fautes. Il apprenait vite et bien. Dans l’urgence mais n’était ce pas le meilleur des stimulants ?
La Congrégation et la Guilde, une longue histoire qui se résumait par un conflit permanent où chacun croyait que l’autre n’était qu’un ennemi prêt à enfoncer un couteau dans le dos de son adversaire dès qu’il aurait le dos tourné ou du moins l’attention un peu diminuée. Alors forcement on évitait de rester dans la même pièce que son ennemi juré. Surtout lorsqu’on avait la possibilité de le congédier. Enfin malheureusement Kim partait rarement lorsqu’il avait un malade sous la main, encore moins si celui-ci refusait son aide. Sans jamais forcer, il voulait simplement aider. Et Allan était loin d’être dans un état admirable.
A moitié endormis et pourtant assez alerte pour se saisir de son propre verre et de ce qu’il contenait pour un avaler le liquide. Non, apparemment il ne prendrait aucune des mains tendues par Kim. Alors qu’il refusait un verre d’eau, comme si celui-ci pouvait être dangereux, il repoussa ensuite les gélules. Refusant le moindre traitement. Ce n’est pas comme si c’était la première fois que cela arrivait à Kim, qu’un patient se dérobe, cherche à s’auto-médicamenter, ou rejette totalement un diagnostique. Cependant il avait souvent une marge de manœuvre un peu plus large. Or là, il n’était pas dans un lieu connu et pouvait mal engager une discussion si celui qui lui faisait face lui demandait clairement de quitter les lieux. Il n’était pas rare de voir de la paranoïa chez les personnes dotés d’un certains pouvoir, à tord ou à raison d’ailleurs. Il était évidant qu’on en voulait à la vie du Haut Prêtre, toutefois ce n’était pas dans les intentions de van Berghen, et au contraire ne pas se soigner pourrait aussi bien revenir à une condamnation à mort. Allan ressemblait à un vieillard sur le seuil de sa vie qui semblait hésiter entre passer le pas et avancer vers l’inconnu ou revenir à la sécurité de sa vie. Sauf que le choix risqué, celui d’accepter les médicaments, l’aurait sans doute aidé bien plus qu’il ne le pensait.
Il eut presque le temps de répondre à Allan, mais celui-ci enchainait déjà. Cependant il lui répondit tout de même, gagnant ainsi du temps pour savoir s’il accepterait ou pas de s’asseoir et de parler avec le Haut Prêtre, pour ainsi gâcher en partie leur temps à tout deux ou pas.
Si cela peut vous rassurer, peu sont au courant de votre état, et certainement pas l’Impératrice. Ne doutez donc pas de l’ingéniosité de vos subordonnés, s’ils m’ont contacté ils n’ont pas laissés entendre qui était malade avant que je ne passe ces portes, pas de manière qui puisse être décrypté en tout cas. La Guilde ne sait rien de ce qui vous concerne pour le moment, alors ne leur en donnez pas cette joie.
Obéir ou ne pas obéir à la demande du Haut Prêtre, qui s’assimilait presque à un ordre ou une contrainte ? D’un côté Kim n’avait pas envie de céder si facilement, de s’incliner comme si Cadmun était l’un de ses supérieurs, de l’autre il était assez amusant et impressionnant que même malade Allan puisse encore jouir de son emprise sur ceux qu’il côtoyait, au point de ne pas perdre ses habitudes de domination. Et puis il fallait dire que la proposition était des plus tentantes. C’était certes livrer des informations confidentielles à la congrégation, donc presque trahir. Non totalement trahir la Guilde. Il fallait donc qu’il surveille ses propos, en tout cas le peu d’information dont il disposait. S’assiérait-il sachant qu’il risquait une nouvelle fois de trop parler comme à son habitude ? Il hésitait encore… Ce qui le fit sans doute céder, est le fait que le Haut Prêtre était bien plus âgé et sage qu’il ne devait l’être, et Kim avait toujours respecté ses ainés. Trop sans doute parfois. En tout cas il réfléchit encore quelques secondes avant de proposer doucement un compromis pour que chacun des deux camps soit satisfait.
D’accord, mais dans ce cas là je veux une promesse que vous mangerez assez et surtout que vous boirez suffisamment, votre corps a besoin d’être suffisamment hydraté. Je ne vous force à rien, pas même à tenir cette promesse… Juste à ce que vous y réfléchissiez sérieusement.
Non, il n’avait pas le pouvoir de forcer Allan à aller mieux, à prendre un quelconque traitement, ou tout du moins à tenter d’améliorer sa santé. Seulement quelques mots qui lui feraient peut être prendre la bonne décision lorsqu’il hésiterait entre boire ou ne pas bouger, dormir dans son lit ou aller s’effondrer sur un fauteuil. Et puis rester un peu plus en présence du Haut Prêtre lui permettrait sans doute de voir s’il était en effet apte à être laissé seul ou s’il lui fallait une surveillance. S’il refusait tous les médicaments il avait plus de chance de voir son état se dégrader rapidement… Il fallait donc jouer au travers de sa peur de la Guilde et de ce qu’elle lui envoyait. Est-ce que cela pouvait vraiment être pire que Tristan Darek qui était iatrophobe ? Kim finit par s’installer à la même hauteur que son interlocuteur, en choisissant un siège en face de l’homme.
Suspecter mes conseils ne vous oblige pas à les condamner à mort immédiatement, laissez leur le bénéfice du doute.
Que désirez-vous ? Des chiffres ? Nous avons dépassés la centaine de malade atteins de cette maladie, qui est sans doute la cause de votre mal être. Alors, oui la situation commence à être inquiétante. J’aurais aimé que la congrégation ne soit pas touchée, malheureusement cela aurait été du domaine de l’utopie. Je ne me fais pas non plus d’illusion sur le fait que ce malheur risque de frapper les rebelles s’il vous frappe à la congrégation.
J’ignore si vous avez de quelconques renseignements sur leur cas, cependant vous vous doutez bien qu’ils risquent de venir frapper à votre porte tôt ou tard… S’ils sont assez prudent et qu’ils ont pu éviter la contagion, peut être auront-ils la chance de pouvoir s’isoler assez longtemps pour éviter les désastreuses conséquences que cela aurait pour eux…
Les premiers cas de grippe avaient été recensé il y a un peu plus de d’une semaine et demi, et donc l’épidémie devait couver depuis déjà presque deux semaines… Bien assez de temps pour que les rebelles soient infectés… Non et puis après tout : le problème ne venait il pas d’eux ? Certes ce n’était que des rumeurs qui circulaient mais… C’était en effet très probable que l’infection se soit formée dans les sous-sols, que ce soit à cause des divers mammifères y vivant, ou des créatures. De toute façon, ils ignoraient tous d’où venait le problème. Comment la maladie avait elle pu muter et devenir aussi tenace malgré les médicaments. Isaac Lawrence cherchait une solution au problème et il la trouverait, avec l’aide plus ou moins active de ses collègues. Il fallait juste un peu de temps, quelques analyses de sang et tout serait réglé. Avec un vaccin ils pourraient traiter tous le monde. Enfin à condition que le tous le monde accepte de se faire vacciner bien entendu… En tout cas ils auraient un moyen de les guérir efficacement. Mais avant cela il faudrait la trouver…
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
Allan Cadmun hocha vaguement la tête. Dans son état normal, il aurait tenté de se remémorer le peu qu'il savait du médecin, de chercher à tirer des conclusions de ces faits bruts qu'il lui laissait entrapercevoir : une surcharge de travail, l'arrivée opportune d'un assistant... En l'occurrence, il ne se sentait bon à rien, chaque mouvement lui coûtait, et il avait la désagréable impression que les tiroirs si bien agencés de sa mémoire s'étaient soudainement remplis de yaourt.
Il avait bien lu des rapports évasifs sur la situation telle que la dépeignaient ceux des Frères pour qui une addition ou trois pas ne relevaient pas de l'exploit, mais les informations ainsi collectées se brouillaient. Il avait cru saisir un regard désapprobateur de la part de Kim, à moins qu'il ne l'ait rêvé pour tenter de se convaincre de la folie qu'était de refuser toute médication. Viendrait un temps, où il préférerait tout risquer, quitte à mourir de la main de la Guilde, mais l'heure n'était pas encore venue. Il conservait assez de lucidité pour mettre ses affaires en ordre et communiquer ses dernières consignes, si les choses tournaient mal.
Allan Cadmun eut un rictus, amusé malgré lui et malgré la fièvre qui lui rongeait les os. Qu'on le sut malade importait peu, il y avait toujours eu "deux" hauts prêtres. L'un d'entre eux était l'homme, un rescapé de l'ancienne Nosco ayant su ramper dans ses dédales pour survivre jusqu'à ce jour. Le second était le symbole, inaltérable, d'une neutralité exacerbé et d'une sagesse volée qu'Allan n'était parfois que peu désireux d'incarner. L'épidémie pouvait bien le mettre à genoux, la Congrégation ne faiblirait pas car l'image qu'il avait créé ne saurait périr que par le temps et l'oubli.
« Je n'ai pas l'habitude de promettre... »
Ce n'était ni une excuse, ni un regret, rien de plus que la simple évocation d'un constat.
« Je n'ai pas l'intention de me laisser mourir, quoi que vous en pensiez. »
Cynique, il en venait à songer que s'il lui fallait passer l'arme à gauche, autant que ce soit une décision réfléchie, non l'acte d'une lente et paresseuse fatalité, à laquelle cette fichue grippe mâchait amplement le travail.
« Que je ne boive pas vos paroles ne vous empêche pas de parler. »
Trop épuisé pour défier le médecin d'une quelconque manière, le haut prêtre s'exprimait d'un ton circonspect, ses yeux abritant le seul éclat de vie que la maladie peinait à ternir. Même si le bon sens lui criait qu'il ferait mieux de se recoucher, que tous ceux qui partageaient son état ne se porteraient pas mieux s'il se souciait de leur sort, il ne pouvait s'empêcher de raisonner à l'échelle de Nosco, d'extrapoler des paroles du médecin les détails qui lui faisaient défaut.
La contagion se riaient des frontières, fussent-elles de barrières ou de papier, et le haut prêtre aurait gagé que la fortune ne pourrait pas sourire éternellement aux rebelles. S'ils entretenaient peu de rapports avec la Guilde et la Congrégation, officieusement, c'était une toute autre affaire. S'ils n'avaient pas eu vent du problème ou s'étaient cru dispensé des précautions les plus élémentaires, il y avait fort à parier que l'épidémie ne les épargneraient pas.
Le haut prêtre secoua la tête en signe de dénégation. S'il imaginait sans peine l'ampleur que pouvait prendre la situation, les Rebelles ne leur avaient rien communiqué en ce sens, ce qui ne signifiait rien : Yan Merling n'était pas du genre à crier la faiblesse de son camp sur les ondes du réseau.
Il sentit le silence l'étreindre, le laissa s'installer un instant avec de le congédier, tel un ami de passage.
« L'avenir nous dira ce que nous devons en craindre, et nous, du moins plutôt vous que moi, apprendrons ce qui doit l'être de pareilles épreuves. Auriez-vous... »
Il soupira. En d'autres circonstances, il eut exigé ou du moins marchandé pour obtenir des données précises, savoir qui avait été infecté en premier, où, par quel variant, cherché si l'infection leur venait de ses damnés sous-sols ou d'un simple caprice de Nosco. D'anciennes rengaines lui revenaient en mémoire. Il s'était trouvé des gens pour maudire l'oeuvre de Joshi, ceux-là mêmes qui insinuaient à raison que Nosco n'était pas propice à la survie du plus grand nombre. Trop peu de ressources, trop peu de matériaux disponibles. Ils auraient ri, s'ils avaient survécu, de savoir que Nosco payait désormais son orgueil. Mais Allan n'avait jamais pu joindre leur rang. Ils voyaient les rescapés de Nosco comme autant d'élus et se proposaient de tailler en pièce tous les oubliés qui débarquaient sur leurs terres. S'il haïssait Joséphine pour mille et une raisons, le haut prêtre lui était néanmoins gré d'avoir annihilé par son emprise irrévocable de semblables dérives.
« Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps. Je suppose que la Guilde a hâte que vous rejoignez ses murs pour soigner ses malades. »
Il y avait dans ses paroles une insinuation mesquine que sa voix fatiguée ne suffit à masquer.
Il avait bien lu des rapports évasifs sur la situation telle que la dépeignaient ceux des Frères pour qui une addition ou trois pas ne relevaient pas de l'exploit, mais les informations ainsi collectées se brouillaient. Il avait cru saisir un regard désapprobateur de la part de Kim, à moins qu'il ne l'ait rêvé pour tenter de se convaincre de la folie qu'était de refuser toute médication. Viendrait un temps, où il préférerait tout risquer, quitte à mourir de la main de la Guilde, mais l'heure n'était pas encore venue. Il conservait assez de lucidité pour mettre ses affaires en ordre et communiquer ses dernières consignes, si les choses tournaient mal.
Allan Cadmun eut un rictus, amusé malgré lui et malgré la fièvre qui lui rongeait les os. Qu'on le sut malade importait peu, il y avait toujours eu "deux" hauts prêtres. L'un d'entre eux était l'homme, un rescapé de l'ancienne Nosco ayant su ramper dans ses dédales pour survivre jusqu'à ce jour. Le second était le symbole, inaltérable, d'une neutralité exacerbé et d'une sagesse volée qu'Allan n'était parfois que peu désireux d'incarner. L'épidémie pouvait bien le mettre à genoux, la Congrégation ne faiblirait pas car l'image qu'il avait créé ne saurait périr que par le temps et l'oubli.
« Je n'ai pas l'habitude de promettre... »
Ce n'était ni une excuse, ni un regret, rien de plus que la simple évocation d'un constat.
« Je n'ai pas l'intention de me laisser mourir, quoi que vous en pensiez. »
Cynique, il en venait à songer que s'il lui fallait passer l'arme à gauche, autant que ce soit une décision réfléchie, non l'acte d'une lente et paresseuse fatalité, à laquelle cette fichue grippe mâchait amplement le travail.
« Que je ne boive pas vos paroles ne vous empêche pas de parler. »
Trop épuisé pour défier le médecin d'une quelconque manière, le haut prêtre s'exprimait d'un ton circonspect, ses yeux abritant le seul éclat de vie que la maladie peinait à ternir. Même si le bon sens lui criait qu'il ferait mieux de se recoucher, que tous ceux qui partageaient son état ne se porteraient pas mieux s'il se souciait de leur sort, il ne pouvait s'empêcher de raisonner à l'échelle de Nosco, d'extrapoler des paroles du médecin les détails qui lui faisaient défaut.
La contagion se riaient des frontières, fussent-elles de barrières ou de papier, et le haut prêtre aurait gagé que la fortune ne pourrait pas sourire éternellement aux rebelles. S'ils entretenaient peu de rapports avec la Guilde et la Congrégation, officieusement, c'était une toute autre affaire. S'ils n'avaient pas eu vent du problème ou s'étaient cru dispensé des précautions les plus élémentaires, il y avait fort à parier que l'épidémie ne les épargneraient pas.
Le haut prêtre secoua la tête en signe de dénégation. S'il imaginait sans peine l'ampleur que pouvait prendre la situation, les Rebelles ne leur avaient rien communiqué en ce sens, ce qui ne signifiait rien : Yan Merling n'était pas du genre à crier la faiblesse de son camp sur les ondes du réseau.
Il sentit le silence l'étreindre, le laissa s'installer un instant avec de le congédier, tel un ami de passage.
« L'avenir nous dira ce que nous devons en craindre, et nous, du moins plutôt vous que moi, apprendrons ce qui doit l'être de pareilles épreuves. Auriez-vous... »
Il soupira. En d'autres circonstances, il eut exigé ou du moins marchandé pour obtenir des données précises, savoir qui avait été infecté en premier, où, par quel variant, cherché si l'infection leur venait de ses damnés sous-sols ou d'un simple caprice de Nosco. D'anciennes rengaines lui revenaient en mémoire. Il s'était trouvé des gens pour maudire l'oeuvre de Joshi, ceux-là mêmes qui insinuaient à raison que Nosco n'était pas propice à la survie du plus grand nombre. Trop peu de ressources, trop peu de matériaux disponibles. Ils auraient ri, s'ils avaient survécu, de savoir que Nosco payait désormais son orgueil. Mais Allan n'avait jamais pu joindre leur rang. Ils voyaient les rescapés de Nosco comme autant d'élus et se proposaient de tailler en pièce tous les oubliés qui débarquaient sur leurs terres. S'il haïssait Joséphine pour mille et une raisons, le haut prêtre lui était néanmoins gré d'avoir annihilé par son emprise irrévocable de semblables dérives.
« Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps. Je suppose que la Guilde a hâte que vous rejoignez ses murs pour soigner ses malades. »
Il y avait dans ses paroles une insinuation mesquine que sa voix fatiguée ne suffit à masquer.
Allan Cadmun~ Haut-Prêtre de Joshi ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Haut prêtre
Âge réel : 160
Âge d'apparence : 38
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Ondes alpha
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
L’habitude n’était qu’une répétition d’évènement dû au hasard total. On pouvait toujours en créer bien qu’il était plus difficile de s’en défaire. Et si une promesse était un engagement dans le temps, il y avait toujours des possibilités de jouer sur les mots et de s’en défaire un jour ou l’autre. Surtout que celle-ci ne concernait que le temps de la maladie d’Allan. Au moins le congrégationniste ne promettait il pas à tout va sachant qu’il ne tiendrait pas parole. Il faut dire qu’il était certainement de la vieille école, celle où chaque parole compte et où les enfants sont priés de se taire à table et d’écouter les grands parler de choses vraiment intéressantes.
Pourtant au moins il promettait de ne pas se laisser abattre sans réagir. Et malgré le mal de crâne et son air fatigué, on pouvait trouver l’air du guerrier valeureux qui se relève face à son adversaire, caché dans la pupille du Haut Prêtre. Il n’abandonnerait rien, pas une once de terrain. C’était déjà une bonne nouvelle, car la maladie avait bien plus de mal à s’installer lorsque celui qui en souffrait ne se laissait pas faire. Le moral jouait pour beaucoup et au moins Cadmun semblait ne pas l’avoir perdu. Tel un lion régnant sur la savane, il contemplait et jaugeait de son fauteuil sachant qu’il avait encore le pouvoir. Il semblait prêter une oreille attentive, malgré les efforts un peu plus intenses qu’il se devait de fournir. Une fois à nouveau seul, il s’effondrerait certainement dans une léthargie qui lui permettrait de gagner quelques minutes d’un sommeil inefficace mais qui ferait au moins bouger l’aiguille sur le cadran tandis qu’à l’intérieur de son corps la lutte acharnée perdurerait.
Sans doute raisonnait-il comme Tristan Darek, se disant qu’il avait marqué l’histoire de son nom, mieux de son surnom et de ses fonctions. L’informaticien de la Brigade n’était plus, s’effaçant sous le pseudonyme de Traktueur, qu’il lèguerait sans doute à son successeur lorsqu’il en aurait fait assez pour ce monde et son réseau. Un nom qui perdurerait. De même il semblait qu’Allan ne craignait rien, sachant que quelqu’un d’autre le remplacerait à la place de Haut Prêtre. Et pourtant du point de vue guildien, personne n’avait le charisme de Cadmun. Avait-il un pion caché dans sa manche ? En tout cas c’était le mieux placer pour juger qui le remplacerait avec le plus d’assurance. Et pourtant Joséphine de Nosco considérerait elle, et voudrait-elle traiter avec quelqu’un qui n’avait pas l’expérience et l’histoire d’Allan ? Il avait aussi fait parti des premiers à Nosco, alors forcement il avait du poids. Contrairement à celui qui prendrait sa suite. Ne se voyaient-ils que comme des emblèmes ? Il était vrai que pour Joshi, le prophète avait effacé l’homme, tout du moins dans l’esprit de ceux ne l’ayant jamais connu, mais était ce la meilleure fin possible ? Etait-ce réellement le point final qu’ils cherchaient à poser à la fin de leur histoire ? Faire disparaître leur propre être entre les lignes des pages pour ne laisse paraître que l’image qu’ils avaient construite avec tant de soins.
L’avenir semblait bien sombre en ces heures ou plus que les combats armés, c’était une lutte contre la maladie qui s’était réveillée. Oh bien sur pour l’instant ce n’était pas catastrophique, sur les près de deux milles habitants seul un quart s’était trouvé infecté et avec des symptômes. Cependant le calcul était facile à faire, il n’y avait qu’un tiers de la population encore non affecté, ce qui ne signifiait pas, bien au contraire, qu’ils n’en seraient pas affectés. Ce n’était qu’une question déchéance. L’épidémie avait tout son temps, après tout personne ne quittait Nosco comme cela sur un coup de tête. Lorsqu’un feu se déclenche dans un bâtiment et lorsque les installations de secours ne sont pas aux normes, il y a forcement la panique vers les issues de secours, la sortie la plus proche, quitte à pousser son voisin ou marcher sur un ami pour sauver sa peau. Pourtant ici à Nosco ils étaient cloitrés, obligés à résister et à combattre sans aucune autre possibilité. Ils vaincraient ou alors ils tomberaient tous aux mains de cette vilaine grippe. Seulement voilà, qui combattrait les créatures et produirait les ondes alpha dans ce cas là ? Les installations pourraient elles repousser suffisamment les créatures sans l’intervention des bras armés de la Brigade ?
Pour l’instant il avait été décidé de ne surtout pas céder à la panique, de ne mettre en quarantaine personne. Une simple grippe, possiblement mortelle pour quelques faibles constitutions, mais une maladie commune après tout. Et puis les malades avaient aussi besoin d’air frais, de respirer de l’oxygène pur et non pas pollué par les rejets d’autres être souffrant tout autant qu’eux. Alors on laissait une possibilité à la maladie de se propager doucement, de toucher chacun, puis après quelques jours d’incubation, de se révéler. Ils avaient toute une troupe de bombes à retardement qui pouvaient exploser à tout moment.
Avoir. Posséder c’était maitriser. Avoir le pouvoir, grâce à ce que l’on savait ou des biens matériels qui étaient détenus. Allan Cadmun savait très bien se servir de ce chantage de ce qui appartenait à la congrégation, le secret des ondes alpha et de sa fabrication. Avait il jamais manqué de rien depuis que les Welfort avaient quittés Nosco en installant Joséphine de Busy à sa tête ? Oui, peut être avait il regretté de ne pas avoir d’oreille attentive, de ne pouvoir confier ses secrets à personne. Pourtant avec le temps il avait su s’entourer petit à petit, alors nul doute qu’il avait à présent des confidents, à qui bien sur il ne révélait que ce qu’il désirait dire.
Auriez-vous ? La question ne fut jamais posée, terminée par un soupir, elle demeura le secret des bribes de pensées du Haut Prêtre. Kim n’avait aucun intérêt et aucune volonté de chercher la clé de ce qu’on ne lui avait pas dit. S’il s’était retenu dans ses paroles, Allan ne reviendrait certainement pas sur ses paroles, en inventerait d’autres pour combler celles qu’il cacherait.
Pourquoi le Haut Prêtre s’acharnait il à lancer des vaines paroles telles des piques ? De toute façon Kim avait bien l’habitude d’en recevoir de Lou Jiwi Kemshir, ou d’autres personnes. Cependant il n’aimait pas non plus qu’on lui rappelle qu’il n’était que le sujet de sa majesté, forcement obligé de respecter les ordres, puisqu’il n’en avait de toute façon pas le choix. Ils avaient la corde au cou, comme des animaux de compagnie pas très docile à qui l’on ne faisait pas confiance. Attachés presque physiquement pour ne pas bouger, ne pas avoir trop de libertés. Comme si avoir un minimum de liberté de mouvement était un danger pour ce régime autoritaire qui avait été mis en place depuis une centaine d’années.
De toute façon il n’allait pas reprendre le travail dans les prochaines heures, et il avait besoin d’un peu de repos, même si visiter Cadmun n’était pas vraiment si apaisant. Et puis Kim ne perdait pas son temps, il observait son interlocuteur. Il était évident qu’Allan avait de la fièvre, des courbatures peut être aussi, vu sa difficulté à trouver une position confortable sur son fauteuil, à moins que ce soit dû à sa sieste ? Si Cadmun n’avait pas éternué c’était peut être dû à le peu de paroles qu’il avait prononcé et au grand verre avalé. Le médecin cherchait chaque frisson possible qui aurait fait frémir le Haut Prêtre, cependant celui-ci se contentait d’être grognon.
A cette heure là, les malades ont tous été renvoyés chez eux avec ordre de bien se soigner et de rester au chaud. Je ne peux pas faire grand-chose de plus pour eux malheureusement. J’espère simplement qu’aucun guildien n’a fait la même erreur de que vous, celle de croire qu’un peu de repos arrangerait tout et qu’il n’avait pas besoin de se déplacer ou de réclamer de l’aide.
Kim n’était décidément pas près à partir, il cherchait juste un moyen de savoir ce qu’avait vraiment le Haut Prêtre ou au moins de le convaincre qu’un antidouleur ne pourrait que l’apaiser. Bon il allait falloir négocier, dommage qu’Artémîa se sente si mal.
Et si je vous cite les symptômes de la grippe, vous accepteriez de me dire s’ils vous touchent ou pas, Monseigneur ?
Accepterait-il ? Non, sans doute pas ce qui n’empêchait pas Kim d’essayer. Les congrégationnistes avaient beau avoir quelques médecins compétents dans leurs rangs, ils préféraient le plus souvent se reposer sur la Guilde qui avait le matériel et les locaux appropriés. C’était une bonne chose, car ainsi la population vivant à la surface de Nosco était soignée de la même manière, on ne différenciait pas un guildien d’un congrégationniste.
Dans l’avenir, il se peut que vous ayez à faire des choix important concernant cette épidémie si elle continue de sévir avec cette intensité et sans que les malades ne se remettent totalement. La décision de confiner les malades n’interviendra qu’en cas d’ultime recours, pourtant si c’était le cas, ceux de vos frères qui se sentent mal seront le plus en sécurité au Sapientia. Emprisonné certes, mais là où se trouve la possibilité de les soigner. Je respecte votre volonté d’indépendance, toutefois vous devriez déjà y penser. Au cas où vous ne soyez plus en état de la prendre seul. De plus, ces prochains jours risquent de voir affluer encore bien plus de monde dans votre chapelle pour venir y déposer et y dédier une prière envers Joshi. Il est après tout le meilleur porteur espoir que nous ayons.
Pourtant au moins il promettait de ne pas se laisser abattre sans réagir. Et malgré le mal de crâne et son air fatigué, on pouvait trouver l’air du guerrier valeureux qui se relève face à son adversaire, caché dans la pupille du Haut Prêtre. Il n’abandonnerait rien, pas une once de terrain. C’était déjà une bonne nouvelle, car la maladie avait bien plus de mal à s’installer lorsque celui qui en souffrait ne se laissait pas faire. Le moral jouait pour beaucoup et au moins Cadmun semblait ne pas l’avoir perdu. Tel un lion régnant sur la savane, il contemplait et jaugeait de son fauteuil sachant qu’il avait encore le pouvoir. Il semblait prêter une oreille attentive, malgré les efforts un peu plus intenses qu’il se devait de fournir. Une fois à nouveau seul, il s’effondrerait certainement dans une léthargie qui lui permettrait de gagner quelques minutes d’un sommeil inefficace mais qui ferait au moins bouger l’aiguille sur le cadran tandis qu’à l’intérieur de son corps la lutte acharnée perdurerait.
Sans doute raisonnait-il comme Tristan Darek, se disant qu’il avait marqué l’histoire de son nom, mieux de son surnom et de ses fonctions. L’informaticien de la Brigade n’était plus, s’effaçant sous le pseudonyme de Traktueur, qu’il lèguerait sans doute à son successeur lorsqu’il en aurait fait assez pour ce monde et son réseau. Un nom qui perdurerait. De même il semblait qu’Allan ne craignait rien, sachant que quelqu’un d’autre le remplacerait à la place de Haut Prêtre. Et pourtant du point de vue guildien, personne n’avait le charisme de Cadmun. Avait-il un pion caché dans sa manche ? En tout cas c’était le mieux placer pour juger qui le remplacerait avec le plus d’assurance. Et pourtant Joséphine de Nosco considérerait elle, et voudrait-elle traiter avec quelqu’un qui n’avait pas l’expérience et l’histoire d’Allan ? Il avait aussi fait parti des premiers à Nosco, alors forcement il avait du poids. Contrairement à celui qui prendrait sa suite. Ne se voyaient-ils que comme des emblèmes ? Il était vrai que pour Joshi, le prophète avait effacé l’homme, tout du moins dans l’esprit de ceux ne l’ayant jamais connu, mais était ce la meilleure fin possible ? Etait-ce réellement le point final qu’ils cherchaient à poser à la fin de leur histoire ? Faire disparaître leur propre être entre les lignes des pages pour ne laisse paraître que l’image qu’ils avaient construite avec tant de soins.
L’avenir semblait bien sombre en ces heures ou plus que les combats armés, c’était une lutte contre la maladie qui s’était réveillée. Oh bien sur pour l’instant ce n’était pas catastrophique, sur les près de deux milles habitants seul un quart s’était trouvé infecté et avec des symptômes. Cependant le calcul était facile à faire, il n’y avait qu’un tiers de la population encore non affecté, ce qui ne signifiait pas, bien au contraire, qu’ils n’en seraient pas affectés. Ce n’était qu’une question déchéance. L’épidémie avait tout son temps, après tout personne ne quittait Nosco comme cela sur un coup de tête. Lorsqu’un feu se déclenche dans un bâtiment et lorsque les installations de secours ne sont pas aux normes, il y a forcement la panique vers les issues de secours, la sortie la plus proche, quitte à pousser son voisin ou marcher sur un ami pour sauver sa peau. Pourtant ici à Nosco ils étaient cloitrés, obligés à résister et à combattre sans aucune autre possibilité. Ils vaincraient ou alors ils tomberaient tous aux mains de cette vilaine grippe. Seulement voilà, qui combattrait les créatures et produirait les ondes alpha dans ce cas là ? Les installations pourraient elles repousser suffisamment les créatures sans l’intervention des bras armés de la Brigade ?
Pour l’instant il avait été décidé de ne surtout pas céder à la panique, de ne mettre en quarantaine personne. Une simple grippe, possiblement mortelle pour quelques faibles constitutions, mais une maladie commune après tout. Et puis les malades avaient aussi besoin d’air frais, de respirer de l’oxygène pur et non pas pollué par les rejets d’autres être souffrant tout autant qu’eux. Alors on laissait une possibilité à la maladie de se propager doucement, de toucher chacun, puis après quelques jours d’incubation, de se révéler. Ils avaient toute une troupe de bombes à retardement qui pouvaient exploser à tout moment.
Avoir. Posséder c’était maitriser. Avoir le pouvoir, grâce à ce que l’on savait ou des biens matériels qui étaient détenus. Allan Cadmun savait très bien se servir de ce chantage de ce qui appartenait à la congrégation, le secret des ondes alpha et de sa fabrication. Avait il jamais manqué de rien depuis que les Welfort avaient quittés Nosco en installant Joséphine de Busy à sa tête ? Oui, peut être avait il regretté de ne pas avoir d’oreille attentive, de ne pouvoir confier ses secrets à personne. Pourtant avec le temps il avait su s’entourer petit à petit, alors nul doute qu’il avait à présent des confidents, à qui bien sur il ne révélait que ce qu’il désirait dire.
Auriez-vous ? La question ne fut jamais posée, terminée par un soupir, elle demeura le secret des bribes de pensées du Haut Prêtre. Kim n’avait aucun intérêt et aucune volonté de chercher la clé de ce qu’on ne lui avait pas dit. S’il s’était retenu dans ses paroles, Allan ne reviendrait certainement pas sur ses paroles, en inventerait d’autres pour combler celles qu’il cacherait.
Pourquoi le Haut Prêtre s’acharnait il à lancer des vaines paroles telles des piques ? De toute façon Kim avait bien l’habitude d’en recevoir de Lou Jiwi Kemshir, ou d’autres personnes. Cependant il n’aimait pas non plus qu’on lui rappelle qu’il n’était que le sujet de sa majesté, forcement obligé de respecter les ordres, puisqu’il n’en avait de toute façon pas le choix. Ils avaient la corde au cou, comme des animaux de compagnie pas très docile à qui l’on ne faisait pas confiance. Attachés presque physiquement pour ne pas bouger, ne pas avoir trop de libertés. Comme si avoir un minimum de liberté de mouvement était un danger pour ce régime autoritaire qui avait été mis en place depuis une centaine d’années.
De toute façon il n’allait pas reprendre le travail dans les prochaines heures, et il avait besoin d’un peu de repos, même si visiter Cadmun n’était pas vraiment si apaisant. Et puis Kim ne perdait pas son temps, il observait son interlocuteur. Il était évident qu’Allan avait de la fièvre, des courbatures peut être aussi, vu sa difficulté à trouver une position confortable sur son fauteuil, à moins que ce soit dû à sa sieste ? Si Cadmun n’avait pas éternué c’était peut être dû à le peu de paroles qu’il avait prononcé et au grand verre avalé. Le médecin cherchait chaque frisson possible qui aurait fait frémir le Haut Prêtre, cependant celui-ci se contentait d’être grognon.
A cette heure là, les malades ont tous été renvoyés chez eux avec ordre de bien se soigner et de rester au chaud. Je ne peux pas faire grand-chose de plus pour eux malheureusement. J’espère simplement qu’aucun guildien n’a fait la même erreur de que vous, celle de croire qu’un peu de repos arrangerait tout et qu’il n’avait pas besoin de se déplacer ou de réclamer de l’aide.
Kim n’était décidément pas près à partir, il cherchait juste un moyen de savoir ce qu’avait vraiment le Haut Prêtre ou au moins de le convaincre qu’un antidouleur ne pourrait que l’apaiser. Bon il allait falloir négocier, dommage qu’Artémîa se sente si mal.
Et si je vous cite les symptômes de la grippe, vous accepteriez de me dire s’ils vous touchent ou pas, Monseigneur ?
Accepterait-il ? Non, sans doute pas ce qui n’empêchait pas Kim d’essayer. Les congrégationnistes avaient beau avoir quelques médecins compétents dans leurs rangs, ils préféraient le plus souvent se reposer sur la Guilde qui avait le matériel et les locaux appropriés. C’était une bonne chose, car ainsi la population vivant à la surface de Nosco était soignée de la même manière, on ne différenciait pas un guildien d’un congrégationniste.
Dans l’avenir, il se peut que vous ayez à faire des choix important concernant cette épidémie si elle continue de sévir avec cette intensité et sans que les malades ne se remettent totalement. La décision de confiner les malades n’interviendra qu’en cas d’ultime recours, pourtant si c’était le cas, ceux de vos frères qui se sentent mal seront le plus en sécurité au Sapientia. Emprisonné certes, mais là où se trouve la possibilité de les soigner. Je respecte votre volonté d’indépendance, toutefois vous devriez déjà y penser. Au cas où vous ne soyez plus en état de la prendre seul. De plus, ces prochains jours risquent de voir affluer encore bien plus de monde dans votre chapelle pour venir y déposer et y dédier une prière envers Joshi. Il est après tout le meilleur porteur espoir que nous ayons.
Kim van Berghen~ Chercheur ~ - Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Biologie
Niveau de Compétence: Maître
Re: Une grippe ou pas? [Intrigue]
Quelque chose, dans la simple présence du médecin, l'agaçait profondément. Même avec les idées aussi claires qu'un ciel d'orage, il ne parvenait pas à se défaire de ses convictions, comme autant de traces sales sur la vitre par laquelle il observait le monde.
Qu'avait-il à prouver, à dédier sa vie aux bons soins d'autrui ? Cherchait-il dans cette tâche un exutoire, un leurre, pour se dissimuler la cruelle vérité ? Kim, Allan, et tous les malades, ces oubliés à qui l'on avait rendu un nom pour leur faire croire en l'existence, leur accordait-il vraiment une importance vitale ?Même sans aucun d'entre eux, Nosco vivrait, poursuivant sa route inexorablement, abreuvant de mensonges neufs ses nouvelles recrues.
Le Haut Prêtre avait trop vécu pour encore craindre la mort. Elle était un monstre familier qui happait dans son sillage des visages connus, des êtres appréciés à défaut de mieux, et reléguait hier au rang des simples souvenirs. Allan ne pouvait plus se contenter de survivre et moins encore s'en satisfaire. Son existence ne se résumait plus à avancer pas après pas, à amasser les bribes de sa mémoire défaillantes, à construire pierre par pierre les fondements d'une ville nouvelle. Il avait fait tout cela, au point de s'en écœurer.
Maintenant, le chemin à parcourir lui apparaissait plus simple, il entrevoyait la lumière au bout du tunnel et se surprenait à rêver, parfois, dans la solitude maussade de son bureau, à ces ailleurs où avaient filé Mério, Joshi et tant d'autres.. Parfois il descendait dans les entrailles du Sanctuaire, la tête pleine d'interrogations insolubles et s'en retournait sitôt la dernière marche atteinte, les idées plus ordonnées mais sans plus de réponse.
Que son corps le trahisse, il n'en avait cure. Hanté par ses préceptes d'avant, c'en devenait presque rassurant, la promesse tacite que quelque chose de plus naturel à ses yeux pouvait l'emporter, moins abscons que les créatures irréelles des sous-sols ou l'appel au départ.
Pour autant, le haut prêtre s'était toujours interdit de juger autrui à l'aune de ses propres valeurs. C'était pour cela qu'il restait résolument cloîtré dans ses appartements. Sa maladie n'avait rien de mystérieux au sein de la Congrégation, sans quoi nul n'aurait convoqué ce médecin guildien. Certains auraient été soulagé de le voir paraître, leur adresser quelques paroles rassurantes mais il préférait leur épargner les risques d'une éventuelle contagion. Kim était bien entré, mais c'était son choix et Allan lui tenait moins rigueur de cette folie que du fait qu'un individu qui côtoyaient plus de malades que de gens sains ait traversé l'entièreté du Sanctuaire.
« Rassurez-vous, la plupart des Guildiens n'a jamais ressenti le besoin de se défier de quiconque, pas davantage que celui de penser par eux-mêmes. Je doute qu'ils puissent se casser un ongle sans consulter. »
La fièvre n'arrangeait guère l'humeur amère du haut prêtre. A défaut de pouvoir blâmer quiconque pour son état, il fouettait l'air de paroles tranchantes où subsistait un relent de morgue pour Joséphine et pour Nosco, pour la vaste supercherie à laquelle ils avaient tous contribué, consciemment ou non.
« Ne vous fatiguez pas, Kim van Berghen. Je suis malade, pas idiot. »
Il lui adressa un rictus, amusé malgré lui par cette ruse qu'il aurait jugé indigne d'un enfant.
« Vous vous méprenez sur mon compte. Je suis certes haut prêtre de la Congrégation de Joshi mais en aucun cas garde-chiourme. Les Frères sont informés des risques tant de l'issue improbable que du risque de contagion. Il appartient à chacun d'entre eux, malade ou non, de choisir s'il décide rester cloîtré chez lui ou non, de recevoir l'appui des médecins de la guilde ou non. »
A ces mots, il eut un regard en biais pour Kim, des moins équivoques.
« J'ai peu à offrir au Sanctuaire. Ni la foi en Joshi, ni les ondes alpha ne nous protégeront, mais vous-mêmes n'êtes point certains de sauver ces gens. »
Pour un prêtre, Allan avait bien peu de ferveur religieuse. Il avait avant tout un esprit rationnel auquel des décennies en Nosco avaient apporté un bagage scientifique comme une preuve attendue pour ancrer ses réticences. Il n'en conservait pas moins une certaine éthique, laquelle lui rappelait qu'il n'était qu'un homme et rien de plus, aucunement habilité à décider comment devaient vivre - ou mourir - ceux qui lui accordaient toute confiance.
Qu'avait-il à prouver, à dédier sa vie aux bons soins d'autrui ? Cherchait-il dans cette tâche un exutoire, un leurre, pour se dissimuler la cruelle vérité ? Kim, Allan, et tous les malades, ces oubliés à qui l'on avait rendu un nom pour leur faire croire en l'existence, leur accordait-il vraiment une importance vitale ?Même sans aucun d'entre eux, Nosco vivrait, poursuivant sa route inexorablement, abreuvant de mensonges neufs ses nouvelles recrues.
Le Haut Prêtre avait trop vécu pour encore craindre la mort. Elle était un monstre familier qui happait dans son sillage des visages connus, des êtres appréciés à défaut de mieux, et reléguait hier au rang des simples souvenirs. Allan ne pouvait plus se contenter de survivre et moins encore s'en satisfaire. Son existence ne se résumait plus à avancer pas après pas, à amasser les bribes de sa mémoire défaillantes, à construire pierre par pierre les fondements d'une ville nouvelle. Il avait fait tout cela, au point de s'en écœurer.
Maintenant, le chemin à parcourir lui apparaissait plus simple, il entrevoyait la lumière au bout du tunnel et se surprenait à rêver, parfois, dans la solitude maussade de son bureau, à ces ailleurs où avaient filé Mério, Joshi et tant d'autres.. Parfois il descendait dans les entrailles du Sanctuaire, la tête pleine d'interrogations insolubles et s'en retournait sitôt la dernière marche atteinte, les idées plus ordonnées mais sans plus de réponse.
Que son corps le trahisse, il n'en avait cure. Hanté par ses préceptes d'avant, c'en devenait presque rassurant, la promesse tacite que quelque chose de plus naturel à ses yeux pouvait l'emporter, moins abscons que les créatures irréelles des sous-sols ou l'appel au départ.
Pour autant, le haut prêtre s'était toujours interdit de juger autrui à l'aune de ses propres valeurs. C'était pour cela qu'il restait résolument cloîtré dans ses appartements. Sa maladie n'avait rien de mystérieux au sein de la Congrégation, sans quoi nul n'aurait convoqué ce médecin guildien. Certains auraient été soulagé de le voir paraître, leur adresser quelques paroles rassurantes mais il préférait leur épargner les risques d'une éventuelle contagion. Kim était bien entré, mais c'était son choix et Allan lui tenait moins rigueur de cette folie que du fait qu'un individu qui côtoyaient plus de malades que de gens sains ait traversé l'entièreté du Sanctuaire.
« Rassurez-vous, la plupart des Guildiens n'a jamais ressenti le besoin de se défier de quiconque, pas davantage que celui de penser par eux-mêmes. Je doute qu'ils puissent se casser un ongle sans consulter. »
La fièvre n'arrangeait guère l'humeur amère du haut prêtre. A défaut de pouvoir blâmer quiconque pour son état, il fouettait l'air de paroles tranchantes où subsistait un relent de morgue pour Joséphine et pour Nosco, pour la vaste supercherie à laquelle ils avaient tous contribué, consciemment ou non.
« Ne vous fatiguez pas, Kim van Berghen. Je suis malade, pas idiot. »
Il lui adressa un rictus, amusé malgré lui par cette ruse qu'il aurait jugé indigne d'un enfant.
« Vous vous méprenez sur mon compte. Je suis certes haut prêtre de la Congrégation de Joshi mais en aucun cas garde-chiourme. Les Frères sont informés des risques tant de l'issue improbable que du risque de contagion. Il appartient à chacun d'entre eux, malade ou non, de choisir s'il décide rester cloîtré chez lui ou non, de recevoir l'appui des médecins de la guilde ou non. »
A ces mots, il eut un regard en biais pour Kim, des moins équivoques.
« J'ai peu à offrir au Sanctuaire. Ni la foi en Joshi, ni les ondes alpha ne nous protégeront, mais vous-mêmes n'êtes point certains de sauver ces gens. »
Pour un prêtre, Allan avait bien peu de ferveur religieuse. Il avait avant tout un esprit rationnel auquel des décennies en Nosco avaient apporté un bagage scientifique comme une preuve attendue pour ancrer ses réticences. Il n'en conservait pas moins une certaine éthique, laquelle lui rappelait qu'il n'était qu'un homme et rien de plus, aucunement habilité à décider comment devaient vivre - ou mourir - ceux qui lui accordaient toute confiance.
Allan Cadmun~ Haut-Prêtre de Joshi ~ - Camp : Congrégation de Joshi
Profession : Haut prêtre
Âge réel : 160
Âge d'apparence : 38
Compétences
Mémoire:
(10000/10000)
Compétence principale: Ondes alpha
Niveau de Compétence: Maître
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