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Au moins, on aura évité le sapientia...

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Message par Silvio Anthelmios Jeu 23 Juin - 23:17

Alors, comment se porte notre Commandor de l'anti-terroriste ?
Comme un coeur ! Un vrai déterré, un fantôme, qui agissait conformément à ses habitudes, mais semblait plus que jamais insensible à ce qui l'entourait. Incapable de la moindre manifestation de quelque sentiment, son visage semblait avoir été façonné dans du marbre. Son regard était vitreux, mais celui qui tentait de voir à travers la vitre ne remarquait qu'une chose: le Commandor n'allait pas bien du tout.
Pourtant, il en avait des raisons d'être heureux ! Son amant qu'il voyait désormais tous les soirs, tous les matins. Ses devoirs de Commandor qu'il accomplissait avec brio. Pas trop de soucis... Mis à part cette épidémie qui l'avait touché. Pourtant, en bon brigadier, il n'était pas doté d'une petite santé. Son seul physique habituellement donnait une idée de sa santé: des muscles bien entretenus, un épiderme solide, très peu de visites au sapientia... Ces derniers temps, il avait eu l'impression de les enchaîner. Petit à petit, son teint avait perdu toutes ses couleurs et, malgré sa musculature toujours fidèle, on devinait de la maigreur. Silvio mangeait de moins en moins, et affichait des cernes bien sombres... Lorsqu'il ne tentait pas de les cacher. Shane lui avait fait remarquer, une fois, qu'il ne semblait pas en forme. Depuis, Silvio tentait de sauver les apparences, tout le temps. Pas un seul moment de répit, il fallait faire semblant. Il avait été jusqu'à s'offrir du maquillage, pour cacher sa fatigue. Cela ne l'empêchait pas de réclamer parfois à Kathleen quelques minutes de siestes, grapillées. Mais tout le sommeil du monde ne semblait rien changer à son état. Il se réveillait sans ressentir que le sommeil avait été réparateur et, toute la journée, il n'avançait qu'en trainant les pieds, comme si vivre était quelque chose d'insupportable, un fardeau. Tout le fatiguait, et ses entrainements se soldaient par une constatation toute simple: il manquait de motivation, il lui manquait cette flamme qui l'animait. La maladie le rongeait, doucement, ôtait peu à peu ses forces. Il ne mangeait que peu, jadis. Il mangeait encore moins, désormais, de peur d'avoir à se lever en pleine nuit, mentir à Shane, prétendre une urgence, sortir en vitesse chercher de l'air frais, ainsi qu'un endroit où il pourrait régurgiter le peu qu'il avait avaler sans qu'on l'entende. C'était vraiment une action qui le dégoûtait, mais ces derniers temps, elle semblait seule remède à ses maux de ventre. Shane savait qu'il était malade. Silvio voulait lui faire croire que ce n'était pas si grave, alors que parfois, il se demandait s'il n'allait pas tomber, évanouit, au détour d'un couloir. Il fallait mentir aussi à ses Hommes, trouver un moment le courage de faire semblant. Tout va bien ! Dans le meilleur des mondes ! Et moi, je suis un bon Commandor...
Croyez-vous que ça le réjouissait, de n'être plus que l'ombre de lui-même, malgré tous ses efforts ? Il n'en pouvait plus. Et se voir ainsi ne plus avoir en tête que cette maladie, cette chose, alors que bon sang, il avait d'autres chats à fouetter ! (spéciale dédicace, ysma !) Bref, tout cela avait petit à petit rongé son moral, et il trainait avec lui sa mauvaise humeur. Le premier qui dit que cela ne change pas de d'habitude, je l'étripe.

Ce jour-là... C'était le matin. Fin de matinée. Enfermé dans son bureau, Silvio avait chaud. Il imposait à Kathleen de laisser la climatisation sur "froid de laponie", afin de se rafraichir. Elle devait avoir froid, la petite... Lui, il n'avait plus qu'une petite veste sur le dos, et la désagréable impression de transpirer comme un boeuf. Son ventre le torturait. Et ce foutu dossier aussi ! Il le remplissait d'une main lente, l'autre était serrée sur son ventre. Bon sang, il n'en pouvait plus ! Bon, après cette fiche, on va aux toilettes... Il entendit vaguement sa Seconde parler d'un dossier, de Shane... Il répondit par un "hm-hm", qui était l'expression la plus récurrente de son discours, ces derniers temps. Il l'entendit poser une question. Un autre hm-hm. Sa main se dépêche... Bon, il aura pas fini cette fiche. Tant pis. Il se lève, en tout hâte, s'excuse auprès de Kathleen, détale direction les toilettes.
Le voilà qui revient. Il titube. Il s'appuie au mur, à la porte...

"- ...Je me sens pas super."

C'était ce qu'il disait, rarement, à sa Seconde, lorsqu'il sentait sur lui son regard, ce regard-là. La dernière fois, cela l'avait poussé au sapientia. Mais là, il ne voulait pas y retourner. Deux virées devant le docteur, ça lui suffisait largement. Et puis, ça allait passer...
Ça va..
Passer...
Comment est-il arrivé sur le sol ? Il ne sait pas. Kathleen lui parle, non ? Il n'arrive pas à comprendre. Il n'arrive pas à bouger. A-t-elle vu qu'il restait, au coin des lèvres de Silvio, une petite goutte de sang...?
Silvio Anthelmios
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Message par Kath Lun 27 Juin - 20:32



    Il semblait que les visites au Sapientia n'avaient rien changé. Kathleen avait dû user des trésors d'arguments pour convaincre son récalcitrant Commandor à s'y rendre et pourtant il n'y avait pas d'améliorations. Son état de santé avait plutôt tendance à empirer. Or, Kathleen ne pouvait pas faire grand-chose, cette tête de mule continuant à se lever chaque matin pour accomplir inlassablement son travail alors que, au contraire, il devrait être dans son lit en train de se reposer. Il ne faisait rien de bien en étant de cet état. La Seconde passait très souvent derrière lui, discrètement, pour vérifier les dossiers qu'il tapait et corriger les nombreux oublis. Ou bien elle profitait de ses nombreuses absences et siestes pour les terminer. Mais, pire que tout, elle avait l'impression de parler dans le vide quand elle était avec lui. En effet, les réponses qu'elle recevait de la part de Silvio étaient particulièrement vagues et concises, témoignant de son mal-être.

    Et aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle. Encore une fois, la brigadière se sentait terriblement seule, debout, dans le bureau de son Commandor à parler des rapports de la veiller, à suggérer des missions pour les hommes.... Mais Silvio ne l'écoutait pas, bien qu'un son sorte de temps en temps de sa gorge pour manifester sa présence. Kathleen s'occupait donc toute seule de la conversation.

    « Il y a eu des diffusions de tracts rebelles sur le réseau, hier. Shane doit normalement venir nous apporter le dossier avec de plus amples informations. Vous pourrez jeter un oeil aux tracts en question. »

    Apparemment, alors qu'elle espérait que ce qu'elle venait de dire arracherait une réaction à son Commandor, qu'une petite lumière s'allumerait dans son regard en entendant le nom de l'informaticien, il resta aussi indifférent qu'un bloc de marbre. Un bloc de marbre et qui allait fichtrement mal si elle en croyait la main crispée sur son ventre.

    « Tout va bien, mon poussin ? * » demanda finalement la Seconde en haussant un sourcil, inquiète mais surtout irritée.

    Affreusement viril, n'est-ce pas ? Mais cela reflétait l'opinion qu'avait Kathleen du comportement de son supérieur : puéril. Le fait qu'il ne veuille pas s'avouer qu'il avait besoin de repos donnait sincèrement à Kathleen l'impression d'avoir à s'occuper d'un gamin buté. Enfin, apparemment, cette appellation ne lui fit guère plus d'effet que ces propos concernant Shane. La jeune femme fixa Silvio, hésitant entre agacement et désespoir en le voyant filer à toute vitesse de son bureau, la plantant là comme une idiote. Elle soupira et s'assit sur la chaise que son Commandor occupait auparavant. Ils leur restaient encore pas mal de boulot à abattre et la Seconde avait eu le sentiment de brasser de l'air toute la matinée. Et en parlant d'air, on pourrait se croire à l'époque glaciaire avec cette ventilation. Oxymore se levait pour éteindre cette dernière quand elle entendit la porte du bureau s'ouvrir. Elle pensa un instant que c'était Shane qui amenait le dossier mais non : c'était Silvio, visiblement très très mal en point. Ses paroles confirmèrent cette vision. Kathleen avait une envie de lui lancer à la figure qu'évidemment il n'allait pas bien, que cela faisait des jours que ça durait et qu'il ne guérirait pas s'il ne rentrait pas chez lui illico se soigner. Néanmoins, elle se retint, faisant appel à son sang-froid naturel et... parce que Silvio venait de s'écrouler par terre, sur le pas de la porte.

    « Commandor ! » cria-t-elle.

    Se levant promptement, la brigadière se précipita vers lui et s'agenouilla, effrayée. Heureusement, il avait l'air encore conscient.

    « Silvio, tu m'entends ? Est-ce que tu as mal ? Silvio ?»

    Kathleen posa une main sur son visage et fut sidérée : il était brûlant de fièvre ! Tout en continuant de lui poser des questions, elle l'allongea sur le dos, le secouant un petit peu pour obtenir une réaction.

    C'est alors qu'elle entendit quelqu'un qui venait. Elle leva la tête et aperçu Shane, apportant le dossier. Par Joshi, la Seconde n'avait jamais été aussi heureuse de le voir !

    « Shane ! Appelle un médecin, vite ! Silvio a fait un malaise ! » le supplia-t-elle.

    Puis elle se retourna vers son Commandor malade, sifflant entre ses dents :

    « Espèce d'abruti... tout ça c'est de ta faute... »

    Il était peut-être tard pour les reproches. Mais si seulement il avait fait attention depuis le début ! Il ne serait pas là, gisant misérablement par terre ! Kathleen espérait que Shane avait appelé de l'aide. Elle avait pris un de ses poignets dans une main et vérifiait son pouls. De l'autre, elle essuya violemment ses yeux humides. Elle savait que son Commandor était quelqu'un de fort, que ce n'était pas une bête maladie qui pourrait l'abattre, hein ? Mais quand même... le voir dans cet état...

    « ...tu pourrais au moins me répondre... idiot... »

    Ces insultes, qu'elle disait sous le coup de l'émotion, elle ne les pensait pas vraiment. Kathleen renifla une nouvelle fois et se tourna vers Shane, sûrement aussi inquiet qu'elle. Non, tout allait bien se passer. Les médecins allaient venir puis ils le soigneraient. C'est ça... et tout rentrerait dans l'ordre... n'est-ce pas ?...

    * [ HRP : Pari réussi 8D Pas tout à fait devant Shane, cependant, mais c'est pas grave ? o_x *va se cacher avant que Shane la poursuive* ]

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Message par Shane M. Lewis Jeu 30 Juin - 12:05

    Une mise à pied… Teuh ! La poisse. A peine Tristan avait été rentré dans le Bureau de la Brigade Informatique qu’il avait regardé le visage de Lewis et avait pris la (folle selon Shane) résolution de mettre à pied Shane. Bon, d’accord. Ces derniers temps, il n’allait pas spécialement bien. Il allait même relativement mal. Non pas que leur couple soit (encore) en cause, d’ailleurs à situation était au beau fixe sur ce point. C’était plus son corps qui le lâchait. Après une brusque anorexie et une terrible insomnie, Shane avait repris du poil de la bête grâce au médecin Kim van Berghen, au soutient de son apprenti Aaron et puis finalement, aux bras de son amant Silvio. Tout juste sorti de sa convalescence, on parlait déjà de cette fameuse grippe qui sévissait à Nosco. Jusqu’à il y a peu, mon brigadier était passé entre le mailles du filet. Il fallait croire qu’à présent, il était un trop gros poisson pour pouvoir se faufiler et échapper au virus. Grippe donc. Ce fut de la fièvre, de la fatigue, des courbatures, les muscles qui se crispes et une certaine faiblesse. Mais Tristan, même s’il était de retour, était dans le coma au Sapienta, donc ce n’était vraiment pas le moment d’abandonner son poste. Il n’allait pas lâcher de si beaux efforts à mi-chemin. Aussi, même avec de la fièvre, il s’était rendu à son travail. Il n’avait pas été aussi productif qu’à ces autres jours, mais, heureusement pour lui, les rebelles semblaient bien mal en point eux aussi. La grippe les avait-elle alors aussi touchés ? Impossible. Plus le temps passait, plus il accusait mentalement les rebelles d’y être pour quelque chose. Parce qu’une grippe, qui finalement n’est plus une grippe, mais on ne sait trop quoi dont on ne veut pas dévoiler mot ! Mince alors ! C’était les rebelles qui voulaient les empoisonner et puis c’était tout ! Néanmoins, l’activité réduite du piratage rebelle avait fait naître dans le cœur de l’informaticien de nombreux doutes concernant ces accusations peut-être un peu trop hâtives.

    Quoiqu’il en soit, il avait fini par être mis à pied au retour de Tristan, mettant également son apprenti au chômage. A moins que Tristan n’aie pris le relais de son apprentissage ? En fait, Shane n’avait pas eu le temps de prendre des nouvelles du brillant Aaron pour la simple et bonne raison qu’il était cloué au lit, pris par la fièvre, et que faire deux petits pas pour se déplacer pour aller chercher un verre d’eau était un mélange entre une traversé du désert et un parcours du combattant. Malgré l’amour qu’il portait à son très cher ordinateur, ça devait bien faire quelques jours déjà qu’il ne l’avait pas ouvert. Il avait peut-être laissé ses mails s’accumuler dans sa boîte de réception. Il aurait peut-être du mettre un message d’accueil. Mais lorsqu’il y songea, il n’eut pas le courage de mettre en application sa belle idée. Tant pis. Cela dura quelques temps. Il avait laissé Silvio partir travailler, plusieurs fois, il avait peut-être même déjà tenté de le retenir. En vain. Silvio était déjà parti. Mais Shane le savait bien que son amant n’allait pas bien. Il n’avait pas la force de la maintenir au lit. Peut-être que s’il lui en avait donné l’ordre, Silvio aurait obéit et serait resté à ses côtés. Néanmoins, mon brigadier se trouvait déjà homme fort exigeant.

    Seul, il avait tenté les médicaments et un bon bain chaud. Ce fut vain, également, et il n’eut d’autre recours que de se rendre au Sapienta. Et puis, il était rentré chez lui. Le soir, il avait retrouvé Silvio comme tous les soirs, et il s’était blottit tout contre lui, en priant pour que leur amour les guérisse. Ce ne fut qu’une sombre illusion. Le matin vint et son Silvio s’était levé pour aller travailler. Encore une fois, Shane n’avait pas trouvé la force de le retenir. Il s’en voulait de ne pas être à la hauteur. Son amant devait souffrir toute la journée. Shane pouvait encore agoniser dans son lit, c’était mille fois plus confortable que d’agoniser au travail, et Shane savait combien celui de Silvio était très exigent et demandait un véritable investissement personnel. Alors il était un bien piètre amant. Il trouvait que ce n’était pas juste. Il s’extirpa du lit, tomba lourdement sur le sol et resta à terre, quelques secondes, le temps de rassembler ses forces.

    Et une fois debout, il accourut aux toilettes. Il était barbouillé, courbaturé, l’estomac retourné, il se sentait faible et… Du sang. Rageusement, il pensa à Silvio. Son amant devait souffrir le martyr. Il fallait qu’il aille le voir, qu’il l’attrape par la peau des fesses, le tire jusqu’à son lit et le mette en repos forcé. Kathleen, la nouvelle seconde, n’était pas malade, elle, aux dernières nouvelles. Elle pourrait remplacer Silvio, elle était totalement compétente. Fort de cette idée, il se rendit bien difficilement au Quartier Général de la Brigade Impériale, direction le bureau de Silvio. Si Shane avait lu ses mails, il aurait su qu’il était missionné pour apporter de certains tracts rebelles au commandor. Mais, il n’était pas au courant. Et la personne qui l’avait missionné ne devait très certainement pas être au courant que Shane était en arrêt maladie.

    Il arriver non loin du bureau de Silvio lorsqu’il entendit la voix de Kathleen appeler il ne savait qui « mon poussin ». De gros yeux firent leur apparition sur le visage de Shane. Mon Brigadier n’en croyait pas ses oreilles. Tout d’abord, il n’avait jamais entendu Kathleen parler ainsi. Ensuite, si c’était à SILVIO qu’elle parlait, ELLE ALLAIT LE SENTIR PASSER ! Bien décidé à ne pas faire soudain son apparition (bien qu’il soit fou de rage et de jalousie), il préférait écouter encore un peu pour être certain de ses hypothèses et accusations. Il s’appuyait contre le mur, immobile et souffrant de sa maladie. Et puis, rapidement, il entendit Silvio signaler qu’il n’allait pas spécialement bien et puis un bruit d’effondrement. Il apparut alors dans l’ouverture de la porte, trop affolé par ce qui pouvait bien arriver à son amant que sa jalousie s’était éteinte.

    Kath était penché sur le commandor et Shane s’affola. Son Silvio était à terre. Son Silvio ne bougeait plus. Par Joshi ! Non ! Il aurait voulu lui sauter dessus, le prendre dans ses bras et le supplier de lui dire quelque chose, n’importe quoi, lui donner le moindre signe de vie. Il lui crierait combien il l’aime et combien il ne voulait pas le perdre mais… Shane était rouge de maladie, mais il se sentait bien plus attaqué que cela. La maladie inconnue elle-même avait disparu. Il n’y avait plus que Silvio. Silvio qui allait mal. Il obéit aux ordres de Kathleen et prit son téléphone portable qu’il mit à son oreille. Du secours. Et vite. Pour sauver son homme. Et il se retenait de toutes ses forces de rester loin de son amant. Ne pas succomber… Ne pas suc… (Non moco, pas sucer…) Et Shane était à genoux à côté de Silvio, son téléphone portable à l’oreille et une main sur le torse de son amant :

    « Silvio ! Je t’en prie : réponds ! »

    Sa voix était brisée. C’était celle d’un ami tourmenté et apeuré. Pour Silvio, ce serait la voix d’un amant complètement terrorisé.
Shane M. Lewis
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Message par Hologramme Ven 1 Juil - 23:49

Quelle journée ! Mais quelle journée mes amis ! Le Sapientia était devenu un vrai maelstrom, personne n’arrivait à gérer réellement l’afflux de patients avec de si graves symptômes, bien sur on donnait une chambre à chacun et on les isolait des autres, pourtant on se demandait si cela serait suffisant. Il y avait trop de malades qui se baladaient encore en liberté. Pire, en ne répondant pas aux courriels et aux messages vocaux qu’on leur adressait, ils mettaient en danger tous ceux qui les côtoyaient. Ils allaient surement tous succomber pour une vulgaire épidémie qui aurait dû être stoppée plus tôt ! Si seulement Isaac Lawrence trouvait rapidement une réponse, une solution. Même si celle-ci n’était pas parfaite, cela redonnerait confiance aux médecins et aux patients qui se sentaient faiblir petit à petit sans avoir aucune solution médicamenteuse pour atténuer leurs symptômes. Fièvre, courbatures, toux handicapante, perte d’appétit, tout cela influençait l’état des souffrants et les rendaient de très mauvaise humeur, sans compte que maintenant ils se mettaient à avoir de forts maux de ventre, nausées, vomissements, ulcères digestifs parfois accompagnés de sang, ainsi qu’une immense fatigue qui s’abattait sur tous les corps. Personne n’était en mesure de lutter. Pas même le commandor de la section anti-terroriste.

L’informaticien de la Brigade avait fait le numéro d’urgence, celui qui tombait sur une ligne où une pauvre jeune femme tentait de gérer tant bien que mal les appels incessant, heureusement elle n’était pas seule et vraiment compétente. Elle était débrouillarde, avait une très bonne mémoire et savait diriger des équipes assez rapidement vers les patients qui avaient besoin le plus d’aide. Par exemple dès qu’elle avait reçu le coup de fils de Shane Mael Lewis, son ordinateur lui indiquant directement le nom du correspondant qu’elle avait en ligne, grâce à la puce contenue dans son téléphone portable. Bien sur il arrivait qu’un noscien appelle en empruntant l’appareil d’un autre noscien, mais c’était assez rare. La secrétaire téléphone, rassura en quelques mots l’informaticien, de sa voix douce et calme. Elle savait que Lewis voudrait donner trop d’informations sans savoir quoi dire, qu’il serait pressé, surtout s’il appelait pour quelqu’un qu’il connaissait et appréciait. L’informaticien n’avait pas commencé par un « bonjour », ou un « allo » habituel, simplement soufflé un prénom « Silvio ». Etait-ce le blessé ? On allait rapidement le savoir.

Bonjour, votre appel est prit en compte, une équipe va venir à votre secours. Pouvez-vous nous confirmer votre position ?

Elle regarda sur son écran. A côté du nom du propriétaire du portable qui téléphonait venait de s’afficher l’emplacement à Nosco.

Vous êtes bien dans les bureaux de la Brigade anti-terroriste ? Quelle est l’identité de la personne qui se sent mal et que lui arrive-t-il ?

Pendant ce temps-là une ligne de connexion clignotait et soudain on lui accorda la permission, elle eut ainsi droit de voir s’afficher sur son écran la retransmission de la caméra de surveillance de la salle. Une bonne chose pour comprendre la situation et aider. C’était bien plus difficile lorsque les blessés étaient des brigadiers en mission dans les sous-sols et que les communications étaient mauvaises et surtout sans possible retransmission d’enregistrement. Bénies soient les caméras de Nosco !

J’ai besoin de savoir si Monsieur Anthlemios respire. Vous pouvez regarder si sa poitrine se soulève, et si de l’air sort de ses narines. Vérifiez aussi qu’il a un pouls, que son cœur bat toujours. Si ce n’est pas le cas je vous guiderais pour faire un massage cardiaque.

Elle disait ces informations qu’elle répétait à longueur de journée, tout en regardant qui dans les parages était le plus capable de prendre ne charge le patient. Tous les médecins étaient au Sapientia, débordés par les malades. Et Anthelmios était un commandor, on ne pouvait pas se permettre de lui envoyer un des infirmiers, d’ailleurs il faudrait le rapatrier rapidement jusqu’au centre de soin. Par les Rampes d’Accès Directes certainement. Mais pour tout le trajet il lui fallait quelqu’un qui veuille à son état. Avisant les ressources dont elle disposait, celle qui était toujours en ligne avec Lewis réussit à mettre sur pied une équipe de quatre jeunes hommes qui travaillaient au Sapientia, ils préparèrent une civière et de quoi donner des premiers soins, avant de partir pour les RAR. Après s’être assuré qu’Anthelmios tiendrait le choc d’ici là et que Lewis et Velstiam qui l’entouraient prendraient les bonnes décisions, elle coupa un instant la conversation qu’elle avait avec le colocataire de l’homme inconscient pour appeler un médecin. Heureusement qu’elle avait son oreillette. Cela lui permettait de taper sans difficulté sur son ordinateur et de faire diverses manipulations comme d’avoir plusieurs communications en même temps et les inter-changer en temps voulu. Voilà qui était réglé, d’ici moins de dix minutes les secours seraient sur place, en attendant elle continuerait à rassurer Lewis et lui prodiguer les meilleurs conseils possibles.

L’homme venait de lâcher avec grands regret la cigarette sur laquelle il tirait les précieuses bouffées cancérigènes mais tellement agréable pour bloquer ses récepteurs nociceptifs et le calmer. Il poussa de son index le bout de métal qui reliait les deux verres de ses lunettes pour les réajuster sur son nez. Il se sentait étrangement stressé et aurait adoré jeter l’éponge, quitter son travail quelque temps et prendre des vacances. Sauf que c’était impossible à Nosco, encore moins en temps d’épidémie. Alors tant pis, il ferait son boulot. Il lâcha un soupir avant de rejoindre l’équipe dans les RAR et de prendre le prochain train pour l’endroit le plus proche du lieu de l’accident. La secrétaire lui donna les derniers renseignements utiles concernant l’état d’Anthemios, et l’homme bougonna tout en demandait si Velstiam et Lewis étaient aussi malades. Après concertation il s’avéra qu’ils devraient certainement emmener deux patients et non pas un seul en quarantaine. D’une pierre deux coups dirons-nous. Tentant d’essuyer son front luisant de sueur à force de courir partout, puis il remit ses lunettes sur son arrête en priant pour que ces dernières stoppent enfin leur incessante descente vers le sol. Chacun a déjà sur le visage un masque leur permettant de respirer en toute sécurité en étant sûr de ne pas être contaminé par un idiot qui oublierait de mettre sa main, son coude, ou un mouchoir devant sa bouche avant d’éternuer. En gros un imbécile qui se déciderait à contaminer volontairement les personnes qu’il croisait. Un crétin d’abruti fini qui refuserait la quarantaine par peur. Un ignorant qui ne prendrait pas au sérieux sa maladie.

Une fois dans la salle, il écarte d’un ordre les deux apprentis sauveteurs, et désignant Lewis du doigt lui interdit de repartir, avant de mettre un genou près du corps allongé d’Anthelmios. Le médecin n’est pas le seul à transpirer, le commandor semble tout aussi échaudé et pourtant cela ne peut être dû à un effort physique, c’est donc qu’il a de la fièvre. Attrapant une lampe de poche, il soulève l’un des paupières du malade et vérifie la dilatation des pupilles. On voit bien que Silvio respire, qu’il a un pouls et qu’il est encore réceptif. C’est simplement un malaise, sans doute dû au manque d’alimentation et aux violents rejets qu’il a dû avoir. On distingue encore une goute de sang au coin de ses lèvres.

Laissant le soin aux quatre gaillards de le mettre sur un brancard, il s’adresse d’abord à Kathleen Velstiam, seconde du commandor, tout en remettant ses lunettes en place. A ça Oxymore a dû connaître avant de passer aux lentilles, le problème des verres et de leur armature qui veut s’échapper. Mais il n’est pas là pour discuter de ça, il n’a pas le temps, il est trop occupé.

J’emmène le commandor Anthelmios avec nous, ainsi que vous Monsieur Lewis.

Cette fois-ci il s’était tourné vers l’informaticien.

Vous êtes tous les deux gravement malades, et pire vous êtes contagieux. Il faut vous mettre en quarantaine.
Madame Velstiam, je pense que l’on peut vous considérer comme le chef de cette brigade. Votre commandor aura besoin de temps et de beaucoup de soins avant d’être de nouveau en état. Ne comptez pas sur son retour rapide.


Voilà qu’on soulevait déjà Anthlemios sur sa civière pour le mener jusqu’aux RAR. Le médecin n’a pas vraiment l’habitude de donner des ordres ou de se faire obéir, il n’est pas doué en combat comme les brigadiers, mais aujourd’hui c’est une question de vie ou de mort pour les nosciens, et puis il est entouré de quatre jeunes hommes prêts à donner un coup de main en cas d’informaticien récalcitrant. L’homme pourrait paraître froid derrière son masque, cependant qu’importe, il était sérieux et son regard le montrait. De toute façon il n’avait pas de temps à perdre. Surtout que la respiration d’Anthelmios, si elle était régulière était assez faible. Il lui fallait des soins, et il n’y avait qu’un seul endroit « sain » pour les prodiguer et c’était au Sapientia. D’ailleurs pour contrer toute idée provenant de celle à qui l’on venait de confier une importante responsabilité, le médecin ajouta une nouvelle fois à l’intention de Velstiam.

Les patients ont le droit à des objets personnels tels que des ordinateurs ou des téléphones portables, cependant il est absolument interdit de recevoir des visites. La quarantaine se doit d’être rigoureuse et parfaite. Si vous désirez communiquer avec votre supérieur, lorsqu’il se sentira mieux, vous devrez le faire par des moyens de communication indirecte. Ne tentez même pas de demander un permis de visite, il vous sera refusé. Non pas par méchanceté, mais par mesure de sécurité.

D’ailleurs, le médecin tendit un masque à Lewis pour que celui-ci le mette en place sur son visage et plus particulièrement son nez et sa bouche. Quand à Anthelmios il était dors et déjà sous masque respiratoire, vu la faiblesse de ses poumons il avait besoin d’un air pur et parfait pour rester en état et ne pas replonger dans l’inconscient.
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Message par Silvio Anthelmios Sam 9 Juil - 21:59

Il s'était fait mal, en tombant. Mais il ne l'avait pas senti tout de suite. Maintenant seulement il commençait à avoir l'impression que du feu courait dans ses os. Et sa tête, mon dieu... Qu'il avait mal ! Et son ventre... Bon sang, il fallait faire quelque chose, ou il allait encore rendre son repas, et devant Kathleen...! Oh, pas qu'il se soucie d'être séduisant devant sa Seconde, mais cela restait tout de même peu appétissant pour elle. Dites donc, j'écris de ces trucs, en ce moment...
Bref, contrairement à d'habitude, s'allonger n'avait pas rendu la situation de Silvio plus confortable. Il ne comprenait pas... Son cerveau semblait ne plus fonctionner assez bien pour comprendre ce que disait Kathleen, alors qu'il distinguait très bien les sons ! La langue noscoienne était soudainement devenue une grande inconnue. Il avait envie de bouger, aussi, mais il ne savait plus comment on faisait. Penser ne suffisait pas... Pourtant, damn, il se serait bien roulé en boule ! Rester comme cela lui donnait l'impression que son ventre, tendu, lui faisait bien plus mal que s'il était recroquevillé. Bon sang, Kathleen, rends-toi utile, bouge-moi !

Oh, une autre voix. Pas la même. Ce n'est pas Kathleen... Qui est-ce ? Lentement, le cerveau de Silvio semble se remettre en marche. Voix d'Homme. Ah, il a reconnu son prénom, on réclame son attention... La voix, elle semblait brisée, c'étaient trop d'émotion en peu de mots. Il connaissait cette voix, il en était sûr ! Et il la connaissait même fichtrement bien, car l'émotion dans la voix de cet Homme était passée jusqu'à lui pour lui procurer un bouquet d'angoisse. Ah mais si, il se souvenait, cet Homme-là, qui faisait attre son coeur, c'était celui avec les cheveux comme ça, et les yeux comme ça...! Et parfois des lunettes ! Cette Homme-là, qu'il pouvait prendre dans ses bras ! Oh, puis peu importait son nom, de toutes façons Silvio ne pensait plus en mots. Cet Homme était là, et il était terrorisé... Cela voulait dire qu'il devait se passer quelque chose de terrible ! Il sentait sa main, sur lui, sur son coeur. Ce dernier n'avait pas accéléré. C'était étonnant, si on comparait cela à la peur que commençait à ressentir Silvio. Oh, mais, il lui semblait avoir réussi à bouger ! Il fallait en profiter, vite, avant de ne plus pouvoir ! Mon Commandor se recroquevilla, comme un enfant, sur le flanc, emprisonnant la main de Shane entre son coeur et ses jambes.
Il crut entendre des conversations. Elles s'éclairaient petit à petit... Il parvint enfin à distinguer les mots. Participer ? Parler ? Il n'y songea pas. Sa lèvre inférieure tremblait, sans qu'il s'en rende compte... Mais déjà, il avait l'impression que son ventre allait mieux !
Les conversations semblèrent s'amplifier, mais peut-être que ce n'était qu'une impression. Il ne resta pas recroquevillé longtemps, voulait qu'on le bougeait qu'on le brinqueballait comme une vulgaire poupée. Soudainement, un de ses yeux fut ouvert, de force. Guh ? C'était qui, lui ? Hop, plus d'image. Il eut envie de parler. Sa bouche un peu pâteuse ne réussit qu'à émettre un son bas et incompréhensible, une sorte de:

"- Gnahiheutouner... K'ézihométents..."


Ce qui signifiait "laissez-moi ici, je n'ai guère l'envie de vous suivre dans le sapientia où, je le sais, je ne serai pas à ma place, et entouré de médecins en formation qui ne sauraient peut-être pas s'occuper de ma personne". Mais bon, il avait bien entendu que le rendu ne ressemblait pas exactement à ce qu'il voulait. On l'entendit râler, grogner. Le médecin parla encore... Et ce que Silvio entendit réussit à l'offusquer au plus au point. Quoi ? Kathleen allait le remplacer ? Hors de question ! Déjà, il ne supportait pas que l'on lui ôte une place qu'il avait mis tant de temps à gagner... Mais en plus, cela insinuait qu'il n'était plus apte à exercer ses fonctions ! Le comble ! C'était faux, il était tout à fait capable... Enfin, il en serait capable, plus tard....

"- Nan... Kathleen... Empêche-les..."


Elle était où, Kathleen ? Et son Homme ? Il ne sentait même plus le sol, sous lui. Ca bougeait... Comment voulaient-ils qu'il se sente mieux dans ces conditions ? Péniblement, il entr'ouvrit ses yeux. Péniblement, il bougea la main, sembla vouloir la tendre vers là où il croyait trouver Shane... Puis la laissa tomber, molle, hors du brancard. Ne plus travailler... C'était bien la dernière chose qu'il voulait. D'autant plus qu'il était encore trop jeune pour terminer sa carrière...
Silvio Anthelmios
Silvio Anthelmios
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Section Anti-Terroriste


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Message par Kath Ven 15 Juil - 22:20


    Lorsque le médecin arriva, Kathleen fut tout de suite soulagée. Enfin, les secours étaient là et dans ce genre de situation, ils n'étaient jamais aussi rapides qu'on le souhaitait. S'écartant de Silvio, elle le laissa entre les mains expertes du médecin. Attendant le diagnostic avec appréhension, quel ne fut pas son choc quand elle entendit qu'on amenait son Commandor et Shane en quarantaine et qu'on lui refilait d'un coup toute une Brigade alors qu'elle n'avait absolument rien demandé. A titre de comparaison, elle était dans le même état que si elle venait de se prendre une gifle. Elle fixa le médecin, mal à l'aise, et acquiesça sans dire un mot comme elle n'avait rien dit non plus en voyant son Commandor serrer contre lui la main de l'informaticien. Ce n'était que de l'amitié, sûrement mais... la Seconde trouva cela un peut-être un peu exagéré venant de la part de deux amis. Cependant elle n'avait pas fait de commentaires. Suffisamment énervée contre Silvio, elle n'avait pas envie de se mettre à le soupçonner de quoi que ce soit, en plus que cela lui paraissait infondé.

    La voix du médecin la sortit de ses tergiversions intérieures. Il lui expliqua qu'elle ne pourrait plus voir son supérieur et que la communication se ferait dorénavant par ordinateur portable. Elle acquiesça une nouvelle fois, sombrement. Non vraiment, c'était sa journée. Et elle ne pouvait diriger sa colère vers personne d'autre que Silvio à cause de l'inconscience dont il avait fait preuve. Le Commandor installé sur son brancard, Kathleen mit le masque qu'on lui tendait. Ne pouvant s'empêcher de trouver ça inutile, vu que c'était un peu tard de vouloir la protéger de la contamination alors qu'elle avait travaillé chaque jour avec un homme malade, elle eut un sourire en coin. On transportait son supérieur vers les RAR et la brigadière emboîta le pas des infirmiers. On voulut l'en interdire mais elle força le passage.

    « Ca fait des semaines que je l'ai côtoyé alors qu'il était atteint, je crois que si je dois tomber malade à mon tour ce ne sont pas quelques minutes de plus qui vont y changer quelque chose, » rétorqua-t-elle froidement à l'attention de l'infirmier.

    Puis elle détourna le regard et suivit le convoi, quelques brigadiers anti-terroristes jetant des coups d'oeils intrigués voire inquiets en voyant leur Commandor allongé, apparemment inconscient sur une civière, et leur Seconde qui affichait une mine grave. Arrivée à l'entrée des RAR on lui bloqua une nouvelle fois le passage mais elle n'avait de toute manière par l'intention de suivre Shane et Silvio jusqu'au Sapientia. Avant qu'on ne finisse par la chasser à coups de stéthoscope, Kathleen attrapa brièvement le manche de l'informaticien.

    « Essayez de guérir vite, » lança-t-elle d'une voix qu'elle voulait joyeuse, mais elle-même avait du mal à s'en convaincre.

    Enfin, elle fit volte-face et s'éloigna dans les couloirs. Silvio avait bredouillé quelques sons pendant son transport et lui avait notamment demandé d'empêcher les médecins de l'emmener. Sa colère baissa un peu en se disant que c'était uniquement pour ne pas faillir à ses fonctions - et peut-être par fierté - qu'il avait agi ainsi et qu'elle se serait retrouvée toute seule avec toute une section sur le dos beaucoup plus tôt dans le cas inverse. On entendit la Seconde soupirer à travers son masque, se préparant à affronter une journée qui n'allait pas être de tout repos. Décidément, être Commandor anti-terroriste était un poste à risques, ces temps-ci.

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Kath
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Message par Shane M. Lewis Ven 22 Juil - 14:05

    Le silence de Silvio était plus que pesant. Il s’inquiétait lui ! Bah oui ! Il était son amant, il l’aimait de tout son être, de tout son cœur, et il ne pouvait pas rester indifférent alors que son homme était en train d’agoniser. Pour le coup, il avait oublié Kathleen ainsi que la manière dont il l’avait entendue parler un peu plus tôt. La seule chose qui avait une réelle importance à ses yeux, c’était l’état de santé de Silvio qui était, il fallait l’avouer, complètement désastreux. Il avait le téléphone collé à l’oreille, septique. Il ne savait que dire, de peur que les tremblements de sa voix ne trahissent ses sentiments si forts… Tellement forts. Il connaissait assez bien Nosco, il savait que son appel allait être localisé, comme tous les appels aux urgences. Il savait qu’on allait le trouver, qu’on allait voir Silvio à terre et qu’on viendrait, qu’on ferait venir quelqu’un pour sauver son Silvio. Shane n’était pas le genre de personne qui tenait dans son cœur le personnel médical. Ce n’était pas une haine, c’était d’avantage une peur qu’il gardait tout au fond de lui, sans qu’il ne puisse ni la comprendre, ni l’apprivoiser. Il n’y avait bien que dans les cas d’urgence comme celui qui se présentait à eux à l’instant même, qu’il laissait les choses partir à la responsabilité des médecins. La situation le dépassait. Il ignorait les remèdes, il ignorait, pour ainsi dire, absolument tout ce qui touchait de prêt ou de loin à la biologie. Il savait coller un pansement et prendre une aspirine, mais ses compétences s’arrêtaient à ce lamentable niveau. N’était donc pas pour cette raison d’impuissance qu’il avait demandé à Kim d’être formé en la matière ? Il se sentait si faible, c’était soudain comme si ses pires craintes se réalisaient : Silvio étaient malade, et lui, il n’était pas capable de faire quoique ce soit pour lui. Il s’en voulait. Il s’en serait rongé les ongles jusqu’à l’os s’il n’avait pas était autant occupé par la situation actuelle.

    Alors il ne parvint à répondre que très brièvement aux questions qu’on lui posait par un « QG » puis un « oui », puis un « Silvio », puis un « par terre ». Il ne savait qu’en dire plus. Qu’est ce qu’il avait ? S’il le savait. Il était tombé, il n’allait pas bien. Que pouvait-il dire de plus ? Une grippe ? Il semblerait que les médecins doutent à présent de cette hypothèse. Des doutes émergeaient de toutes part. Il n’alla donc pas plus loin dans ses explications. Il posa une main sur le torse de Silvio pour sentir sa respiration, puis dans son cou pour sentir son pouls, et il répondit affirmativement à la dame. Shane avait préférait passer dans un état second. Il lui semblait que la scène était si lointaine. Il étouffait son amour. Il savait que s’il écoutait son cœur, il se laisserait aller à une crise de panique pris de hurlement qui trahiraient fortement ses sentiments. Il restait un peu vague, pris par le choc, et il ne bougeait que si peu. Son regard était figé sur son amant, terrorisé. Et puis un médecin était venu. Shane s’était écarté pendant que l’on s’occupait de Silvio. Ce dernier fut mis sur un brancard et le cœur de l’informaticien se mit à battre à tout rompre dans la poitrine. Mais où l’emmenait-on ? Que faisait-on avec son Silvio. Il avait commencé à ouvrir la bouche, mais il n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot qu’on l’informer déjà. Silvio en quarantaine… Et lui aussi par la même occasion. Cette épidémie serait-elle aussi grave pour qu’on décide de prendre des mesures aussi radicale. Il avait peur soudain. Il était malade, son Silvio aussi. Et s’ils mourraient ? Et si on les isolait pour les laisser à leur sort et sauver le reste de la population ? Que se passait-il ? Il aurait voulu se loger dans les bras de Silvio pour trouver du réconfort, mais le commandor n’était visiblement pas en état. Alors il n’avait rien dit, il avait mis le masque sur son visage et saisit la main que Silvio tendait. Il avait peur. Ils allaient mourir, pour Shane, ils allaient mourir. Alors, il n’abandonnait pas son Silvio, il le suivait, il marchait avec eux, et il ne le laisserait pas. Ils resteraient ensemble jusqu’au bout. Il avait peur, et il ne réalisait pas ce qui se passait autour de lui. Il regardait Kathleen qui venait de parler. Un sourire rassurant sur les lèvres de la jeune femme. Il aurait peut-être voulu lui souhaiter bon courage, lui sourire en retour. Mais il n’y parvint pas.
Shane M. Lewis
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