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Une arrivée fracassante

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Message par Yan Merling Dim 17 Juil - 18:52

La décision si fatidique était prise. Une décision qu'il avait eu bien du mal à prendre. Une décision suicidaire pour les rebelles qu'ils étaient. Une décision qui pourrait bien mener leur cause à sa perte, et lui-même à l'exécution, immanquablement. Mais...

Mais après avoir retourné la situation et le problème dans tous les sens, il ne voyait aucune autre solution. Aucune autre échappatoire. Il n'avait jamais connu une telle épidémie. Les quelques rares qu'il avait pu connaître avait généralement rapidement trouvé leur remède. Mais là... Visiblement celle-ci s'annonçait tenace même pour les Guildiens qui pourtant avaient des moyens de recherche beaucoup plus important. Bon, pour être honnête, Yan ne pouvait s'oter de la tête l'idée que la Guilde était responsable de cette épidémie. Que peut-être même c'était la Guilde elle-même qui l'avait créée, potentiellement pour justement frapper au plus fort les rebelles et les faire sortir de leur trou. Mais quand bien même cette détestable idée, fort probable aux yeux de Yan, ne cessait de le hanter, il savait que cette épidémie aurait raison d'eux s'ils continuaient ainsi.

Elle se répandait vite, était sévère, avec des symptômes particulièrement graves, même si elle était assez lente d'évolution dans ces symptômes. Cette maladie se montrait extrêmement contagieuse, et ils n'avaient pas réellement réussi à déterminer par quel mode de contamination elle se transmettait. Or dans un milieu aussi confiné qu'un bunker, ils avaient toutes les chances de décimer tous les rebelles à ce rythme là. De voir déjà la moitié de leurs effectifs amputés et isolés était bien assez important comme ça. Yan ne pouvait se résoudre à tous les suicider en laissant l'épidémie tous les gagner. Car nul doute que si les malades restaient dans le bunker rebelle, quand bien même ils étaient isolés, c'était tout le bunker qui serait contaminé.

Il avait donc pris une décision cruciale, cruelle, qui avait, il le savait, miné le moral de tous, mais qui lui semblait primordiale s'il ne voulait pas tous les condamner à une mort certaine. Les malades allaient partir. Ils allaient regagner la surface... rejoindre le sapientia et suivre, qu'on le pende pour avoir dit ça, les consignes de la Guilde : à savoir se rendre à l'isolement préconisé au sapientia. Yan avait parfaitement conscience que cela pouvait peut-être bien signifier condamner les malades qui se rendraient au sapientia, dont lui-même, puisqu'il était de ceux-là. Mais il espérait qu'ainsi il pourrait, avec un peu de chance, sauver les autres. Et qui sait.... Peut-être quelques rebelles malades pourraient-ils bénéficier de la "clémence' de la Guilde. Il savait que Pepi ne manquerait pas de prendre un tel événement à son avantage. Elle ne se montrerait nullement clémente envers lui ou envers Rian qui l'accompagnait, pauvre jeune homme. Mais peut-être accepterait-elle d'accorder une... deuxième chance... aux autres ? Libres à eux ensuite de continuer quand même le combat malgré la surveillance dont ils feraient l'objet... ou de tenter de rejoindre à nouveau les rebelles dans les souterrains une fois qu'ils seraient guéris.

S'ils guérissaient un jour. Car pour tout dire, Yan n'était pas non plus persuadé que les rebelles bénéficieraient des mêmes soins que les Guildiens. Ne serait-ce que parce que, de par leur traitrise, ils n'avaient pas participé à leffort collectif, alors que les soins allaient coûter et coûter très cher. A moins que justement Pepi ne se fasse une joie de se montrer prodigue pour mieux tourner cet événement en un sacré avantage politique. Bref, quelque soit le sens dans lequel il tournait le problème, Pepi allait réussir un coup de maître. Elle faisait prisonnier deux personnages importants des rebelles, dont Rian pourtant fort redoutable pour assurer la sécurité des rebelles, et lui-même qui avait été l'initiateur de tout ce mouvement. Elle pouvait montrer combien elle était "bonne" chef de Guilde en e montrant prodigue et clémente même envers ceux qui avaient été ses ennemis. Elle gagnait sur de nombreux tableaux.

Mais qu'on ne s'y trompe pas. Même si Yan se montrait fort pessimiste, quant à l'avenir des rebelles, il avait tout de même tenter de prendre quelques autres mesures pour contrer tous les effets néfastes que la réddition des malades allaient entrainer. Tout d'abord les rebelles non contaminés, non malades, qui restaient dans les souterrains sous les ordres de Lian, qui prendrait alors dignement sa relève, allait changer de bunker. Cela allait être très difficile, mais il avait été jugé préférable de prendre cette mesure. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord la contagion. Leur bunker principal devait être plein de germes et nécessitait un vide sanitaire, très certainement, pour limiter la contagion. Ensuite, si jamais l'un des malades craquaient et parlaient... les quelques rescapés qui étaient vaillamment restés en bas pourraient éviter de se faire prendre en voyant leur repère envahi par la Brigade. Yan avait choisi un des rares bunkers que peu connaissaient, connus que de quelques irréductibles, qui, par chance, faisaient tous partis des non touchés. C'était un bunker certes plus petit, mais assez grand pour contenir les rebelles restants, et qui était constitué des mêmes installations que le bunker principal.

Lian avait rapidement pris toutes les mesures pour faire le transfert de tout ce dont ils auraient besoin là bas, sans prendre le risque de prendre du matériel contaminé toutefois. Cela ne s'était pas fait sans peine, mais ils avaient réussi cet exploit. Exploit qui avait quelque peu rasséréné l'esprit tourmenté de Yan, encore torturé de la décision qu'il avait dû prendre.

Deuxième mesure et pas des moindres : les rebelles restant allaient disséminer sur le réseau alpha nombre de messages pour défendre l'honneur rebelle et contrer la publicité que Pepi n'allait pas manquer de se faire. Là où elle se dirait prodigue et clémente, les rebelles l'accuseront de tout avoir calculer pour des raisons purement plitiques, quitte à avoir mis son propre peuple en péril. Si Yan se rendait avec le reste des malades rebelles, il ne voulait en aucun cas rendre sa cause avec lui.... Et il remerciait intérieurement Lian de prendre si vaillamment la relève. S'il périssait... Peut-être que la cause ne périrait tout de même pas avec lui... Peut-être...

C'ets sur ces sombres pensées qu'il débarqua avec les rebelles malades au sapientia. Ils avaient usé d'un passages souterrains, bien connus des Brigadiers d'ailleurs, dont la sortie menait non loin du sapientia. Même s'il avait parfaitement entendu les alarmes se déclencher quand ils étaient apparus à la surface, les Brigadiers n'avaient pas encore pu les intercepter tout de suite et les rebelles venaient de pénétrer le sapientia. Bien entendu, la brigade n'était pas non plus si lente que ça, et à peine venaient-ils de mettre un pied dans le hall d'accueil qu'ils furent accueillis par toute une troupe de la Brigade anti-terroriste et de proximité, armes pointées sur eux les encerclant complètement, leur retirant toute possibilité de retraite.

Yan fit alors prudemment, lentement, un pas en avant, mains levées en signe de réddition.

- Nous venons nous rendre, fit-il de sa voix grave, épargnant tout mot inutile. Nous sommes touchés par l'épidémie, nous sommes contagieux, précisa-t-il, comme pour dissuader les Brigadiers de les toucher.

Et donc de les frapper. Bon certes, cela ne les empêchait pas pour autant de tirer et de les abattre là, purement et simplement. Mais ca ferait mauvais genre, si l'on considérait le fait que les rebelles étaient venus de leur propre fait et étaient clairement non armés....
Yan Merling
Yan Merling
~ Chef des rebelles ~


Camp : Confrérie de la Rébellion
Profession : Dirigeant des rebelles
Âge réel : 114 ans
Âge d'apparence : 40 ans

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Compétence principale: Armes blanches
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Message par Lian Grenfield Dim 31 Juil - 23:27

Hj: ce post n'apporte absolument aucune précision nécessaire pour l'intrigue de ce rp, donc vous pouvez en sauter la lecture sans problèmes ^^

Dj:
Yan Merling était un homme réfléchis et posé. Jamais il ne s’aventurait sur un chemin sans avoir prit en compte toutes les conséquences, à moins d’être forcé par le temps ou pas un quelconque évènement. Néanmoins lorsqu’il annonça aux rebelles, malades et en bonne santé, que d’importants changements surviendraient pour eux, c'est-à-dire qu’ils devraient se séparer en deux groupes distincts : l’un d’eux changerait de bunker, et l’autre devrait se rendre au Sapientia et aux mains de la Guilde. Tout avait été prévu à l’avance, en tout cas en ce qui concernait le déménagement. Lian avait eu le temps de vérifier les équipements, les approvisionnements en ondes alpha et tout le reste. Il y aurait de quoi tenir, ils pourraient résister à la pression de l’impératrice. Certes ces derniers auraient de quoi les faire chanter, puisque dans le lot de ceux qui se rendaient pour se faire soigner il y aurait malheureusement le chef de la confrérie, mais aussi son bras droit Rian McGregor ou encore Inès Dunkel, assez nouvelle venue, et pourtant âme vive qui avait su s’attacher l’affection de tous, ainsi que des dizaines d’autres camarades. Heureusement les rebelles connaissaient une arrivée qui était assez proche de l’entrée des Rampes d’Accès Rapides du centre de soin et de recherches scientifiques de Nosco. Ils n’auraient donc pas un chemin si long à faire une fois qu’ils auraient atteint la zone couverte par les caméras.

Quand à ceux qui déménageaient, leur nouveau logement serait différent bien entendu mais le manque de place ne se ferait pas sentir puisqu’ils seraient moins nombreux. Il faudrait attendre un certains temps de décontamination avant de pouvoir hypothétiquement retourner dans leur ancien domicile, à condition bien sur qu’aucun de leurs frères n’ait lâché l’information, forcement plus sous le coup d’un délire hallucinatoire que par un aveu conscient. Pourtant la prudence était de mise pour ne laisser aucune chance à Joséphine de saisir la chance qui lui était donnée d’exterminer définitivement les rebelles et cette menace sourde qui s’ajoutait à celle des créatures. Oh comme elle serait heureuse et sauterait de joie à cette annonce : les rebelles capturés, et un bon nombre… Affaiblit en plus ! De quoi gagner la guerre, renverser les forces et exterminer les menaces de rébellion. Car après cela qui risquerait de s’opposer à elle ? Finalement l’épidémie lui servait bien… bien trop d’ailleurs pour qu’elle ne soit pas aussi trempée dans cette histoire ! D’ailleurs n’était-ce pas sous ses ordres que les brigadiers tentaient de répandre la rumeur selon laquelle la maladie viendrait des rebelles ? En tout cas leur arrivée au Sapientia prouverait une chose : ils étaient moins malades que la population des nosciens, ou en tout cas depuis moins longtemps… Certes cela ne prouvait rien et pourtant… Auraient-ils été si imbéciles pour lancer un poison contre lequel ils n’avaient pas d’arme eux-mêmes ? Qu’importe ce qu’on croyait les brigadiers accuseraient forcement les rebelles et vis-versa, tandis que les congrégationnistes continueraient d’arbitrer le match d’un œil qui se voulait objectif, mais qui l’était forcement bien moins qu’on voulait le faire croire. Au moins il y aurait maintenant une vérité dévoilée… oui… les rebelles lisaient le Journal Officiel… Quelle honte me direz-vous. Et pourtant, ils en avaient bien besoin pour se tenir informés de l’actualité et pouvoir contrer les propos qu’on tenait sur eux ! Il leur fallait garder leur honneur et pouvoir se défendre contre toutes les attaques, mêmes manuscrites !

Voilà que la pièce, de théâtre dramatique sans doute, venait de passer de pile à face. On avait connu l’attente et le désespoir de voir Tristan Darek, alias Traktueur capturé et torturé par les rebelles et désormais l’inverse était vrai. Rian McGregor, prénommé Virulino sur le réseau, était désormais aux mains des Brigadiers… Une chance cependant dans tout ce malheur, c’est que Judikhael Wenfield n’était plus le commandor de l’anti-terrorisme. Il ne pourrait donc plus régler ses comptes avec son ancien parrain, par directement en tout cas. C’était à son successeur de prendre la relève et de prendre ses propres décisions, qui même si tout aussi sévères pouvaient au moins être détachés de tous sentiments tel que la rancune qui devait ronger l’ancien ami de Yan.
Ils n’avaient plus le protecteur de leur réseau Tango, et pourtant ils allaient se risquer à attaquer, polluer et flooder sur celui alpha. Répéter sans cesse les propagandes rebelles, lutter jusqu’au dernier souffle pour faire connaître et accepter la vérité ! Il fallait que la population sache ! Si l’on emprisonnait les rebelles sans les soigner, c’était une honte à dénoncer. Si au contraire on les soignait en se montrant clément, il faudrait dénoncer la manipulation politique ! Personne ne devait se faire avoir par les actions de l’impératrice qui ne pouvaient en aucun cas racheter ses erreurs passées ! Elle venait d’obtenir une victoire, mais ils ne capituleraient pas !

Restait donc à attribuer le rôle de chacun pour remplacer les camarades qui étaient malades. Personne n’avait le niveau de Virulino pourtant ils avaient besoin d’un informaticien « en chef » qui surveillerait le réseau. Nommé. Quelqu’un pour la cuisine. Fait. Faire comprendre à chacun qu’il étai nécessaire de dire si l’on se sentait malade. Dit. Et enfin rassurer tout le monde pour que personne ne cède à la panique. Il faudrait bien sur que chacun se prête régulièrement à l’œil expert du meilleur de leur biologiste, qui servait de médecin, pour être certain que tout allait bien. Chacun se devait d’être au meilleur de sa forme physique. Pour ce qui était du moral, il s’avérait bas, et pourtant les rebelles savaient se soutenir et se montrer solidaire et fort. Ainsi l’optimisme reprendrait bientôt le pas sur leurs malheurs ! Et s’ils devaient capturer un guildien, plus tard lorsque la maladie serait passée et soignée, pour ainsi obtenir l’échange avec ceux qui auraient réussit à guérir parmi leurs amis. Ils iraient mieux, c’était l’espoir de tous les rebelles… Pouvoir récupérer en meilleure santé tous ceux qui leurs étaient chers. Dont la jolie Inès ! (et aussi bien sur : Rian et Yan…)
Lian Grenfield
Lian Grenfield
~ Bras Droit de Y. Merling ~


Camp : Confrérie de la Rébellion
Profession : Bras droit de Yan Merling, mini général de l'armée des rebelles
Âge réel : 15
Âge d'apparence : 20

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Message par Kim van Berghen Dim 31 Juil - 23:32

S’il y a une musique d’ambiance plus lassante que les autres, c’est certainement celle-là, car elle devient très vite insupportable au point de réveiller ceux qui dorment et de leur faire grincer des dents. Je parle bien sur des alarmes, qu’elles soient à incendie, pour prévenir d’une attaque des créatures ou bien d’une présence ennemie, c'est-à-dire d’un déplacement rebelle dans la cité.
Avait-on besoin d’une crise supplémentaire à l’épidémie qui sévissait déjà à Nosco ? Non, certainement pas, au contraire. Il y avait déjà fort à faire avec les malades, leurs proches inquiets et le reste de la population qui commençait à se poser de multiples questions de tout genre. Qui avait été infecté le premier ? Comment ? La maladie se transmettait-elle par l’air, l’eau, un simple contact physique ? Où et quand avait-elle débuté ? Et comment la stopper enfin ? Tant de choses à comprendre pour réussir à soigner tout le monde. Alors pour une fois toute la population noscienne vibrait d’une même peur, celle de la maladie. Les brigadiers, seuls vraiment au courant de l’existence des créatures finissaient par redouter un autre mal que celui qui venait des souterrains. (à moins que cette soi-disant grippe ne vienne du même endroit ?)

Des alarmes il y en avait plusieurs types à Nosco, et leurs notes étaient différentes, si bien qu’après quelques années on savait à quoi s’attendre lorsque l’un d’elle se déclenchait. Après tout l’idée de l’avertisseur sonore était là, prévenir rapidement et efficacement tout le monde d’un danger précis et provoquer les bonnes réactions face à ce problème. En cas d’incendie, utiliser les extincteurs lors des premières minutes du feu , éviter les ascenseurs, ne pas créer d’appels d’air, vérifier que le feu ne soit pas derrière une porte avant de l’ouvrir, empêcher la fumée d’entrer si l’on est coincé dans une pièce, grâce par exemple à un torchon humidifié, marcher en étant le plus proche possible du sol pour respirer de l’air non toxique…
En cas d’attaque des créatures, il fallait bien sur prendre l’arme alpha la plus à portée de main, abandonner tous ses effets personnels et rejoindre un bunker de sécurité, sauf en cas de d’ordre explicite contraire d’un membre de la Brigade. Surtout ne pas paniquer et se défendre uniquement en cas de nécessité, les brigades d’interventions étant là pour assurer la sécurité.
Par contre en cas d’attaque rebelle… Mieux valait certes se soustraire à la présence de ces être dangereux –ils peuvent être malades, armés, ou totalement fous (ah non ça c’est déjà avéré)- pourtant il n’y avait pas forcement d’autres mesures que celles de rester hors de portée. Pour les nosciens lambda en tout cas, ceux ayant une quelconque « valeur » dans la hiérarchie de Nosco devaient se mettre à l’abri et attendre que « l’orage » passe et que les brigadiers, encore une fois sauveurs, viennent prendre en charge le problème. Les rebelles c’était un peu l’ennemi imprévisible et imprudent. On ne savait jamais vraiment ce qu’ils voulaient, puisque leurs revendications changeaient à chaque assaut, malgré leur ligne directrice claire : « à bas l’impératrice ! ».
En fin de compte les membres les opposants au régime devaient avoir toute la même panoplie de système d’alarme, quelque soit leur lieu d’habitation, la seule différence étant l’alerte concernant les ennemies, cette fois-ci déclenchée lorsque des brigadiers devaient arriver à proximité. Mais était-ce déjà arrivée une seule fois ? Après tout personne n’avait jamais trouvé leur cachette secrète, en tout cas personne n’était revenu en parler…

Kim van Berghen allait entrer dans la partie de mise en quarantaine des malades nosciens lorsque retentit l’alarme, et elle ne l’aurait sans doute pas dérangée plus que cela, si quelques cris angoissés n’avaient pas attirés son oreille. D’accord des rebelles, en pleine journée pourquoi pas… mais généralement ils préféraient s’attaquer au Capitole, aux sous-sols aménagés, ou pourquoi pas à l’Aedes… Qu’est ce qui pouvait les amener au Sapientia ? Un besoin urgent de médicaments ? En tout cas c’était un mauvais présage. Alors au lieu d’abandonner temporairement blouse, masque et gants, il préféra dévaler les escaliers pour comprendre ce qui pouvait se passer dans le hall. Bien lui en prit puisque l’ascenseur était bondé de personnes paniquant ou en tout cas tentant de fuir au plus vite. Et pourtant les rebelles ne semblaient pas armés, au contraire même, certains se soutenaient mutuellement comme si les plus forts tentaient d’aider les plus faibles. Une petite trouve qui viendrait les attaquer ne semblerait pas aussi décimée, et s’ils avaient été prit par surprise par des créatures ils auraient subit des blessures plus sanglantes. Après tout ces dernières cherchaient de la viande fraiche n’est ce pas ? Peut être pas malades en revanche… et encore feraient-elles la différence ?

Pourtant voilà que le Sapientia était envahit une nouvelle fois, par la brigade cette fois-ci. Un cercle s’était formé autour du petit groupe d’anarchiste et les armes s’étaient levées en même temps que la colère de notre médecin. Ils n’allaient pas se battre ici tout de même ?! Heureusement un homme était assez éclairé pour tenter de déclarer ses bonnes intentions et de proposer une trêve. Yan Merling qui annonçait clairement sa reddition. Et pour cause, si tout ceux qui étaient là étaient malades… Il n’y avait certainement pas tous les rebelles et pourtant au moins une bonne partie. Et comme le silence semblait se faire pesant, tandis que les hommes attendaient un simple ordre de leur supérieur d’abattre sur le champ ceux qui avaient eu l’audace de se présenter pour des soins, et que justement ceux qui se devaient de prendre une décision réfléchissaient aux conséquences. C’était le seul et dernier moment pour intervenir et ajouter son grain de sel. Seule possibilité pour sauver un peu la mise aux rebelles et profiter de l’état d’indécision des hommes armés. Se faufilant entre les brigadiers, il réussit à passer entre deux fusils et à se placer directement devant le chef de la rébellion, tout en cherchant des celui ou celle qui dirigeait le camp adverse. Une fois qu’il put trouver quelqu’un des yeux, il s’exprima pour essayer de faire balance.

Il est absolument hors de question que je vous laisse vous entretuer dans ce hall !
Je vous préviens si ce carrelage reçoit la moindre trace de sang vous allez tous le regretter. Et je vous promets que je ferais mon possible pour que ce soit celui qui a ouvert le feu qui vienne nettoyer ce sol !
On est au Sapientia ici, pas sur un champ de bataille !


Il les dévisagea tous avec des yeux brulant de colère, par-dessus son masque chirurgical.

Il y a des nosciens qui ont besoin de venir ici, et il n’est pas nécessaire que qu’ils soient accueillis par une flaque de sang. Et du sang porteur de germes contagieux !

Il est important de préciser qu’en effet Kim ne tenait absolument pas à ce qu’une seule balle soit tirée, que ce soit pour les rebelles mais aussi pour sauver l’entrée. Vous n’imaginez pas à quel point le liquide vital pouvait tacher sur un sol pareil, et le hall restant le lieu de passage principal ce serait un désastre s’il devenait impraticable ou sources de mauvais souvenirs. Ces pauvres dalles qui apportaient un peu de couleur au milieu de ces murs désespérément blancs ! Ce sol foulé par tellement de monde ! N’y avait il pas assez de décès au Sapientia pour qu’on y ajoute une liste macabre ? Les statistiques sur les lieux mortels risquaient d’exploser d’un coup, et pas en faveur du centre de soin. Et après ça, allez donc expliquer à Monsieur Tristan Darek qu’il ne risquait rien auprès des médecins ou au Sapientia ! Oui, ce serait bien difficile, voir totalement impossible ! Et puis tout de même le sol… Il ne pouvait pas être changé maintenant, alors qu’il était si bien entretenu depuis des années… Ah si seulement l’armée telle qu’on la connaissait à l’époque existait encore… On aurait pu voir les soldats nettoyer à la brosse à la dent le parterre qu’ils avaient recouvert de sang ! Pourtant ces brigadiers là semblaient bien prompt à dresser des armes de destructions, peut être tout simplement parce qu’ils n’étaient pas encore malades. Ils ne connaissaient pas les tourments d’un corps qui semble petit à petit ne plus répondre totalement.

Mais baissez vos armes ! Bon sang de bonsoir ! Maintenant !
Vous imaginez quoi ? Qu’ils sont armés ? Allons bon dans ce cas là pourquoi attaquer le Sapientia ? Qu’ils ont une bombe ?


Il eut un petit sursaut, peut être de frayeur dû au dernier mot prononcé ou bien à son ton.

Réfléchissez un peu ! Ils n’auraient pas eu besoin d’une telle délégation pour tous nous faire exploser ! Un seul homme aurait suffit !

Il finit par se calmer, se rendant compte qu’il était tout de même coincé entre une bande de rebelle peut être armé, et des brigadiers résolus à obéir aux ordres qu’on leur donnerait. Heureusement il pouvait toujours espérer compter qu’on ne le tue pas, ou tout du moins qu’on tente de l’épargner. Après tout les médecins étaient précieux, surtout en temps d’épidémie, n’est ce pas ? Oui, croisons les doigts pendant que Kim se calme. (C’est qu’il y tient à son sol, non mais oh !). Il prit donc une inspiration avant de continuer plus calmement.

Bon d’accord faisons un compromis. Vous ne pouvez pas le embarquez tous comme ça. Déjà parce que vous n’aurez pas la place et parce que vous auriez bien du souci s’ils vous claquaient tous dans les bras.
A quoi sert un otage mort ? A rien.


Il continuait de parler tout en réfléchissant et en ne laissant pas beaucoup de temps pour une réponse, ainsi il pouvait continuer son discours et proposer des solutions, qui bien sur forcement l’arrangerait. Pourtant il faudrait sans doute faire des compromis.

Alors laissez nous les soigner, nous avons des pièces pour les isoler et les enfermer. Cependant nous risquons d’avoir besoin de brigadiers pour veiller ces portes.
De quoi avez-vous besoin ? Voulez vous les fouiller ?
De toute manière il serait plus prudent qu’ils adoptent tous une tenue basique fournie par le Sapientia, nous ne les laisserons pas conserver les biens personnels qui ne leurs soient indispensables et vous pourrez donc conserver tous les restes.


Indispensables, un mot large qui dans l’esprit de Kim pouvait regrouper bien des choses, exclusion faite d’armes. Mais cette précision n’était sans doute pas utile à faire aux brigadiers.

De toute façon, ils ne pourront pas être examinés dans la minute, vous aurez donc le temps pour une fouille et un interrogatoire rapide si besoin est. Pourtant s’ils sont vraiment malades et contagieux je vous le déconseille pour votre sécurité. Toutefois, nous commencerons par nous occuper des cas les plus sérieux.
Ca vous va ?


Ils avaient en effet une pièce en réaménagement qui pourrait sans doute servir pour isoler les rebelles ensembles. Pas questions pour eux de chambres individuelles, ou encore d’un lit par personne. Cela risquait d’être impossible à mettre en place, surtout aussi rapidement pour les débuts. Le temps passant cela serait peut être envisageable, mais pour l’instant il faudrait parer à l’urgence. Et la priorité c’était d’abord aucun blessé supplémentaire et ensuite d’éviter un massacre des rebelles. Restait à voir si on accepterait ses idées et auxquelles on s’opposerait. Néanmoins restait un dernier argument implacable.

Je suis certains que sa Majesté l’impératrice et ses conseillers voudraient pouvoir réfléchir à la possibilité de se montrer clément envers ceux qui les ont trahit dans l’espoir d’une rédemption de ces derniers.

En gros, la décision ne vous appartient pas, quelque soit votre grade, puisqu’il n’y avait aucun Haut Conseiller présent dans la pièce. Pour une fois que leur absence dans la vie des civiles servait à quelque chose… autant l’utiliser à bon escient. Pour qu’un de ceux qui vivaient au Capitole se rende au Sapientia il aurait fallut qu’il soit bien malade, voir mourant. Ce qui n’était pas le cas pour le moment, malgré que l’épidémie frappe toutes les couches de Nosco, jusqu’à Allan Cadmun, Joséphine de Bussy et ses proches semblaient pour le moment épargnés.
Si seulement ils avaient pu parler plus sérieusement entre collègues de l’éventualité d’avoir des patients rebelles en plus des congrégationnistes. Pourtant le sujet était plus ou moins tabou, ou en tout cas mal vu et il aurait été difficile d’en parler devant les caméras. Bon, il était évidant qu’Isaac Lawrence préfèrerait les éviter, mais on pourrait lui donner cette possibilité puisqu’il se devait de travailler sur le vaccin. Quand à Anna Heidelberg, elle risquait de ne pas apprécier la propreté des rebelles, mais une fois débarrassés de leurs vêtements et passés sous une bonne douche, elle devrait pouvoir s’en occuper sans trop s’en soucier.
Kim van Berghen
Kim van Berghen
~ Chercheur ~


Camp : Guilde Impériale
Profession : Scientifique et médecin de la Guilde
Âge réel : 65 ans
Âge d'apparence : 30 ans environs

Compétences
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Compétence principale: Biologie
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Message par Inès Dunkel Mar 9 Aoû - 14:55

Inès avait suivi le groupe des rebelles malades en direction du Sapientia. Si elle n'avait pas fait d'histoires, si elle n'avait pas râlé autant que l'on aurait pu s'y attendre, c'était pour deux raisons. La première était cette maladie qui était la cause de leur déménagement. La seconde, c'était Joffrey, un camarade malade, qui lui avait expliqué des ses premières râleries: "nan mais attends, si tu te rebelles contre les rebelles, tu deviens guildienne !". Ca l'avait calmée.
Non, plus sérieusement, la seule idée de re-partir chez ses amis les guildiens avait suffit à lui donner encore plus mal au ventre qu'avant. Heureusement que Lian n'était pas malade, finalement. Inès devinait que pour séduire les demoiselles, les allers-retours aux toilettes, c'était moyen. Enfin, visiblement, elle n'était pas la seule à qui cela faisait cet effet. On offrait comme cause à ces nausées et autres vomissements une montée de stress. Comprenez un peu nos rebelles: ils allaient partir sans savoir s'ils reviendraient, s'il reviendraient vivants, s'ils allaient rester là-bas, s'ils allaient y rester vivants. Et tout ce pour quoi ils s'étaient battus... Toutes ces idéologies, ces belles idées, ces sacrifices... Ils ignoraient combien de temps cela allait durer après leur départ, et surtout, après le départ du chef. C'était Yan Merling qui avait décidé de cette "réddition". Parmi les malades, on n'osait même plus mimer l'espoir, c'était vulgaire.
Oh, bien sûr, Lian allait s'occuper de tout et Inès savait que Lian le ferait bien. Mais la rébellion risquait de perdre un bon nombre de ses unités, et... qui les rejoindrait après ça ? Qui viendrait à nouveau défendre le Nosco Libre ? Est-ce que cette image allait mourir, est-ce qu'ils allaient vraiment tous finir emprisonnés à jamais ? L'entreprise menée par Yan Merling avait été une formidable aventure... Pourquoi fallait-il que cela arrive ?
Plus égoïstement, ils se demandaient juste ce qui les attendaient, eux, et quel sort leur serait réservé. On imaginait un peu tout et n'importe quoi, du pire et du meilleur. L'hypothèse qui revenait souvent était l'interrogatoire, et ils étaient nombreux à avoir jurer, main sur le coeur, ou légèrement plus à droite, de ne jamais divulguer les secrets de la rébellion. Etrange, cette soudaine fraternité entre rebelles. On l'avait connue avant l'épidémie, mais les quelques jours placés dans leur espèce de quarantaine leur avaient presque fait oublier ce que c'était.

Ainsi ils s'étaient tous dirigés vers le sapientia, et le trajet leur avait semblé une marche funèbre. Ils n'avaient plus parlé, mais murmuré. Inès et sa grande sottise avaient tenté de détendre l'atmosphère, au début, par quelques plaisanteries en-dessous de la ceinture. Les réponses n'avaient été que regards sombres qui signifiaient "c'est pas le moment", alors elle s'était finalement tue, un peu vexée quand même.
Ca lui avait fait bizarre de revenir à la surface. Un endroit qu'elle n'avait pas vu depuis si longtemps... Ses camarades et elle regardaient autour d'eux et semblaient re-découvrir le monde. Les murmures s'intensifièrent un peu quand on pointait du doigt à son camarade un détail, en racontant une anecdote, et en essayant de ne pas entendre le son de l'alarme qui déchirait leurs oreilles... Et leurs coeurs. Bon sang, mais c'était contre-nature de rester là alors que l'alarme sonnait ! Ils auraient dû détaler dans les sous-sols, se cacher...
Mais tous, fidèles à leur chef, étaient sagement restés sur ses talons. Entrés dans le sapientia, ils s'étaient tu. Encerclés par la brigade, ils n'avaient pas bronché, même si certains s'étaient rapproché de Yan comme un enfant va se cacher derrière son père. Chaque seconde semblait les rapprocher de ce moment où le chef de la brigade hurlerait qu'on ouvre le feu. Le premier bruit de tir était attendu avec anxiété..
Pourtant, on ne l'entendit pas. On entendit un médecin parler, sans doute un peu maniaque. Etait-ce lui, le personnage le plus important du Sapientia ? En se frayant un chemin au milieu de ses confrères, Inès réussit à l'apercevoir. Elle le reconnut ! Kiiiim ! Si elle l'aimait ? Et puis quoi encore ?! C'était un médecin, et personne n'aimait les médecins ! Selon Inès, les blouses blanches allaient mieux aux infirmières. Elle ne sait pas ce qu'elle rate, héhé... Enfin, sur le coup, Kim remontait tout de même dans son estime. Elle écouta à nouveau le médecin qui, décidemment, aimait parler, et ne se débrouillait pas trop mal dans cette activité.
A la fin de son discours, les rebelles ne cessaient de regarder le cercle des brigadiers, comme un lapin regarde le fauve baver devant lui. Elle, elle tira doucement la manche du chef.

"- On se laisse faire, alors ? On les suit ?"


Un peu de regret, dans sa voix. L'idée de se mêler à nouveau au système guildien ne plaisait à personne, ici, et si Kim était une petite lueur d'espoir pour eux, il nen restait pas moins seul contre tous. Que dirait sa majesté ? Et les brigadiers ? Une d'entre elle semblait pouvoir communiquer à un certain commandor malade, par oreillette. Inès n'avait qu'une hâte: la fin de cette maudite histoire ! Elle se doutait bien qu'elle n'était pas seule... Elle voulait retourner dans les souterrains. Ici, c'était bien joli, mais elle sentait déjà les barreaux invisible d'une cage apparaitre autour d'elle, à travers les propositions pourtant bien sympathiques du docteur...
Inès Dunkel
Inès Dunkel
~ Rebelle ~


Camp : Confrérie de la Rébellion
Âge réel : 5 ans
Âge d'apparence : entre 16 et 26

Compétences
Mémoire:
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Compétence principale: Armes à feu
Niveau de Compétence: Compagnon

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Message par Hologramme Mar 16 Aoû - 20:52

Installé sur une chaise à moitié penchée en arrière, une bouteille de jus de fruit sans alcool, malheureusement, à siroter d’une main, tandis que l’autre pianotait d’ennui sur l’accoudoir du fauteuil. L’homme s’ennuyait plutôt et étouffa un bâillement derrière une moitié de main retournée. Rien d’intéressant pour l’instant, pourtant il se devait de rester ici au premier étage de l’Intendo dans le centre de surveillance et de sécurité de la ville. Fixer les écrans jusqu’à en avoir mal aux yeux, jusqu’à s’endormir devant. Avoir un œil partout, c’était amusant d’abord, et puis on s’en lassait un peu. Il se sentait comme un mastygophore sauf que d’arme il n’avait que la dénonciation. Arme puissante et terrible. Il était l’œil qui surveillait chacun, tout en sachant qu’un œil camarde l’observait lui aussi. Chacun était sous contrôle, exception faite de l’impératrice elle-même bien entendu. Elle était en dehors de tous soupçons !

Et puis il avait finalement sursauté sur son siège en voyant débarqué sur ses écrans une petite troupe inconnue. Une brigade qui remonterait d’une exploration des sous-sols ? Et non ! Des rebelles. Excité, il s’empressa d’aller appuyer sur un bouton, celui de la couleur bleu, pour désigner les traitres à la cité. Et voilà qu’une douce musique s’élevait. On prévoirait l’arrivée de ces malotrus. La Brigade anti-terroriste allait certainement les accueillir à leur manière, et lui il pourrait assister au spectacle de là haut, bien en sécurité derrière l’écran relié à ses caméras. Il était comme un citoyen romain qui venait s’apprendre que les jeux du cirque commençaient. Il se sentait prêt à voir basculer la vie des autres. La mort ou la vie. Cela dépendrait de leur volonté de vivre et de se battre. Et puis il n’avait aucun pouvoir de sauver l’un ou l’autre des gladiateurs de Nosco. Il ne pourrait donc condamner personne d’un « jugula ». Tant pis il pourrait tout de même siroter sa boisson et puis il aurait quelque chose à raconter ce soir au bar…

***


Il y avait cette saloperie de mal de crâne, cette fièvre enflammée qui ne semblait jamais cesser et toujours empirer provoquant frissons et sueurs froides. Il y avait ces maux de ventre, et puis aussi la claustration dans une pièce seule, avec pour visites uniquement quelques membres du personnel médical… L’impression d’être totalement abandonné. On se sentait mal, si mal… les muscles douloureux, des difficultés à bouger. Passer ses journées entières sur un lit à agoniser en gémissant. Seuls moment d’éveil pour avaler quelques gorgées de nourriture qui ressortiraient sans doute trop rapidement. Chacun faiblissait doucement à ce régime là. Et puis il y avait les quelques rumeurs, seul sujet intéressant de conversation sur le réseau alpha, pour ceux ayant accès à leur ordinateur. Chacun y allait de sa petite théorie. Pourtant il n’y avait rien pour rassurer : aucune version officielle. Seulement les mesures de prudence qui impliquaient que le danger était grand, voir immense. Ils ne savaient pas ce qui se passait, et rien de positif ne semblait se dégager. Passé quelques jours on commençait à s’impatienter de devoir rester au Sapientia, trop long… pas agréable. Et cette mauvaise impression, d’avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête, un danger qui s’approchait aussi vicieux qu’un serpent près à mordre et à tuer. La faucheuse aurait peut être beaucoup de travail prochainement à Nosco. Toutes ces belles plantes qui s’éteindraient les unes après les autres malgré la chaleur du soleil mécanique. Elles ne manquaient pas d’eau, mais juste d’assez de soins appropriés.

Et puis il y avait eu la sirène d’alerte ! Assez stridente et infernale pour rendre fou le plus sain des hommes ! De quoi s’arracher les cheveux. Alors il avait appuyé sur la sonnette d’appel, pour réclamer des médicaments plus efficace croyant que cela pouvait provenir de son imagination. Puis il s’était impatienté en ne voyant personne venir. Il s’était levé seul, la première fois depuis des jours ou presque. Il s’était avancé jusqu’à la porte en titubant, et celle-ci avait fini par s’ouvrir sur une infirmière surexcitée qui lui conseilla de se calmer et de retourner se coucher. Qu’ils règleraient le problème de l’intrusion, qu’il n’y avait rien à craindre. Il n’avait pas écouté, foncé et l’avait bousculé. Avait tenté de s’enfuir, courir hors de cette prison de murs blanc. Il avait trébuché, était tombé à terre tendis qu’on tentait de l’y maintenir, pour l’empêcher de franchir le périmètre de sécurité. Il avait hurlé et injurié, plus fort que l’alarme qui avait fini par se taire. Il avait vociféré, gueulé des paroles plus fortes les unes que les autres et avait terminé en beuglant comme un animal que l’on emmenait à l’abattoir. Autant dire que tous ses voisins de chambre avaient dû l’entendre. Il voulait tellement fuir pour en finir… Sortir de Nosco à tout prix ! Un effet dû à la cumulation de la maladie, de la peur et d’un délire. L’ambiance devenait vraiment atroce petit à petit. On voyait bien ceux qui travaillaient au Sapientia s’impatienter de trouve une solution pour arrêter de tout voir négativement.

***

C’était un bleu… Il était tout nouveau dans la section, un de ces jeunots dont les ainés se moquent et profitent pour faire quelques blagues servant à « intégrer » les bizuts. Les petits nouveaux étaient bien sur un peu plus protégés, après tout on savait qu’ils pouvaient moins supporter les créatures ou bien encore faire des erreurs de débutants. Alors on les cadrait un peu plus. Ca n’aidait pas toujours… Il était bleu… bleu de terreur. Bleu d’une peur qui vous tient par les tripes. Celle de devoir enfin affronter les rebelles en face à face et en si grande quantité. Et puis aussi l’angoisse d’être au Sapientia alors qu’une épidémie sévissait à travers Nosco. Surtout lorsque les ennemis de l’empire se déclaraient porteurs de la maladie. Il tremblait de pouvoir mourir, alors qu’il venait à peine d’arrivée dans la ville. On lui avait dit, on lui avait promit, pas de mort ici, seulement des assassinats et quelques maladies ravageuses, sinon la promesse de ne jamais vieillir et en succomber. Il se raccrochait à cet espoir tout en serrant le plus fort possible son arme. Les jointures qui blanchissent sous la pression, et pourtant les mains qui tremblent. Il n’avait jamais tué, et pourtant si on lui en donnait l’ordre il devrait les abattre tous sans exceptions. Hommes et femmes sans distinction.

Il avait sursauté au mot « bombe », faillit appuyer sur la détente, et puis un collègue lui avait posé une main sur l’épaule et lui avait glissé de se détendre en attendant les ordres du commandor. Ne rien faire avant les ordres des supérieurs, c’était la règle à respecter. Une hiérarchie rassurante et bienveillante. Pourtant il voyait dans le regard de tous ceux qu’il respectait, ceux qui travaillaient avec lui, cet éclat dans les yeux… cette haine aveugle et sans barrière envers les rebelles. Ils étaient la menace à éliminer comme on chasse la vermine. Ils les élimeraient… tôt ou tard.
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Message par Hologramme Mer 7 Sep - 13:43

Hj: si un jour je me fais un TC, il ressemblera à ça je pense!


Une arrivée fracassante Karlnh

Dj:
Assit a son bureau face à son ordinateur il pianotait sur le réseau alpha à la recherche d’informations, il maitrisait parfaitement cette partie du réseau, mieux peut être que la plupart des informaticiens de la brigade impériale. Cependant jamais il ne leur avouerait qu’il se sentait supérieur, après tout il avait besoin d’eux et de certains de leurs conseils, et il ne voulait pas les froisser. A quoi bon affirmer sa supériorité lorsqu’elle était évidente ? Un jour ces imbéciles s’en rendraient compte, lorsqu’enfin ils ouvriraient les yeux, ou les détourneraient un instant de leurs écrans. Néanmoins, pour le moment il se contentait de son génie pour apprendre et pomper des infos de la part des moins doués en combat de la Brigade Impériale. Ce qu’il voulait d’eux ? Des données souvent confidentielles, ou tout simplement apprendre à hacker. Il était déjà assez habile dans ce domaine, pourtant il savait que jamais il ne pourrait s’attaquer au réseau Omega pour l’instant. Et il fallait dire que cette affirmation le frustrait énormément. Pas qu’il ait forcement besoin de cette partie pour son boulot, toutefois il avait un besoin personnel de connaissance et de maitrise de ce qui l’entourait. Savoir c’était pouvoir et avoir le pouvoir. Or s’il n’avait jamais brigué le pouvoir physique, celui de devenir haut conseiller et de s’installer dans le groupe de conseiller de l’impératrice, il voulait ce pouvoir de l’ombre, celui qui permettait de tout contrôler sans que personne ne puisse savoir d’où venait l’attaque. Non, il était plutôt satisfait du Haut Conseiller qui était son supérieur.

En ce moment le réseau alpha était une mine d’or ! Des pépites s’y récoltaient à mains nues un peu partout, et il en était bien content. Il était heureux de pouvoir récolter tant d’informations, de cerner enfin un peu mieux les gens dans leur colère et grâce à leur peur. Et puis cela l’aidait à affirmer ses liens avec les informaticiens, il leur donnait des informations, leur indiquait où il fallait intervenir et en échange petit à petit ceux-là s’endettaient envers lui. Ils lui devaient beaucoup, il les aidait tellement, facilitant leur travail comme jamais ! Il n’était pas un corbeau anonyme, un dénonciateur un peu trop à cheval sur les principes, non il était juste lui, qui annonçait en public ce que tout le monde voulait savoir. Il était le distributeur d’information, le postier qui donne la mauvaise nouvelle. Celui qui peut contempler les larmes de désespoir après avoir remis une lettre de menace anonyme. Il s’en réjouissait chaque jour, là comme ça, les deux pieds surélevé sur le bureau tandis qu’il continuait de taper dactylographiquement sur son clavier. Il surfait sur une des pages, oubliant un très court instant son travail pour se pencher sur une question bien plus sérieuse –forcement elle le concernait- allait il ou non investir dans des lunettes dont les nombreux avantages pourraient peut être lui être fort utile ? Il était de la vieille école et pour l’instant cela marchait parfaitement, mais peut être faudrait il qu’il teste, les deux techniques associées pour pouvoir ainsi obtenir le meilleur résultat possible ? Toujours s’améliorer pour être irréprochable dans son travail –et dans son petit trafic qu’il faisait avec moult personnes.

Seulement voilà, la sonnerie avait retentit avec force, lui faisait sauter sur ses pieds déposer l’ordinateur sur la table et accrocher ses deux armes principales à la ceinture. De l’action ! Enfin ! Où ? Comment ?! Un simple regard sur un écran de surveillance basique, quelques recherches et il savait déjà tout, ou le plus important en tout cas. Ce qui était fondamental c’est qu’il y avait des rebelles à Nosco, et qu’ils étaient au Sapientia ! Pas le temps de dire ouf, il était déjà sortit en courant du bureau, bousculant ses collègues comme s’ils n’existaient pas et sans même s’excuser, cela viendrait sans doute plus tard… s’il était de bonne humeur ! Il y avait là une chance d’avoir un scoop, et d’utiliser ses deux joujoux ! Et puis des rebelles à Nosco, c’était aussi la chance d’avoir un peu de sang couler ! Et il s’en réjouissait d’avance… Lui qui avait été un de ces marins sans foi ni loi, un pirate écumant les sept mers. Cette vie-là lui manquait, il ne pouvait plus sentir le roulis des vagues sous ses pieds, le bois du bateau qui craque la nuit, les embruns de l’eau salé, le danger d’être constamment sur le qui-vive, la lame de son épée toujours à ses côtés. Nosco était si triste et banale, si petite et enfermée, trop tranquille et sereine à son goût. Elle manquait d’aventure, elle manquait d’espace et de combats ! Elle manquait d’hommes forts dont les dents sont tombées à cause du scorbut, et de filles de joies qui seraient prêtes à se donner pour quelques pièces d’or. A quoi bon vivre dans ces conditions ? La pire des tortures de Nosco étant en plus qu’ils y devenaient immortel et donc que leur calvaire serait infini ! A quoi bon vivre si l’on ne pouvait pas chercher la richesse en pillant les riches ? Si l’on ne pouvait plus se saouler de whisky jusqu’à en tomber à la mer ? S’il n’y avait plus de requin pour vous faire craindre l’eau ? Nosco était une ville morte. Pourtant il y errait encore tel un zombie, et ce depuis plus d’un siècle ! Il était le fantôme vengeur de ses lieux, et il comptait bien faire payer à tous leurs dettes ! Et au prix fort, je vous prie !

Pour l’instant il avait simplement emprunté les Rampes d’Accès Rapides, se faufilant entre les nosciens, en bousculant la plupart de ses épaules assez larges. Au pas de course il rejoignit le lieu qui serait le point de rencontre et donc forcement d’affrontement entre guildiens et rebelles. Il ne manquait pas de souffle, malgré l’âge qu’on aurait pu lui attribuer. Et il était assez grand pour que personne ne cherche des noises tandis qu’il passait à travers la foule qui allait en sens inverse. Ils fuyaient tandis que lui accourait, les yeux pleins d’espoir. Après tout des membres de la confrérie à Nosco, on n’en voyait pas tous les jours. Si pour certains cette sonnerie déclamait un danger à éviter, c’était pour lui le signe d’une promesse, d’un appel… Et il courait pour le rejoindre et y assister. Son cœur battant d’envie, comme avant, la promesse d’action. Quand enfin il débarqua dans le grand hall du Sapientia, la scène était déjà en place. Parfait ! Son sourire s’agrandit de plaisir et son palpitant manqua un battement lorsqu’il aperçu les yeux clair du chef des rebelles. Yan Merling ! Il était là ! C’était si inattendu ! Une nouvelle exceptionnelle ! C’était fantastique ! Merveilleux ! Inimaginable ! C’était un rêve qui se réalisait !

Sa dextre et sa main gauche plongèrent presque dans un parfait ensemble sur les deux armes qui pendaient à ses hanches et d’un geste commun, il déclencha le système de sécurité –plutôt appelé de veille- et commença son boulot. Les rebelles semblaient désarmés et vouloir se rendre, en tout cas ils étaient parfaitement cernés par les brigadiers ! Un bon point pour la communauté noscienne. Ils venaient se rendre ? Avaient-ils enfin compris que leur action ne servait à rien ? Les yeux de l’homme brillaient de plaisir, se posant sur chaque visage rebelle comme pour se nourrir de leur terreur, de leur désespoir et de leurs craintes. Qu’ils étaient pathétiques à contempler ! Ils n’avaient aucune chance de s’en sortir ! Il profitait du calme temporaire pour évaluer le nombre de personne dans chaque camp, comptant en moyenne leur nombre. Si les habitants des sous-sols n’étaient pas armés malheureusement cela signifierait qu’il n’y aurait pas d’affrontement, surtout si l’on se mettait à écouter Kim van Berghen. Ah, quelle idée était donc passé dans la tête de ce maudit médecin ?! N’aurait il pas pu se taire et rester en retrait comme tout le monde ? Au moins y aurait il eu un peu de sang et d’action, de quoi se régaler les yeux ! Cependant il garda ses réflexions pour lui-même, utilisant l’une de ses armes pour pointer les rebelles. Voilà ce serait parfait comme cela. Sa main gauche filmait la scène grâce à la caméra intégrée de son mini ordinateur, tandis que de sa dextre il tapait sur son deuxième mini-ordinateur, celui-ci étant ouvert sur un logiciel de traitement de texte. Il comptait une bonne partie de ce qui était censé être la totalité des membres de la congrégation, selon leurs chiffres et statistiques qui n’incluaient forcement pas les pertes liés aux créatures. Ils ne pouvaient déduire précisément le nombre de rebelles, mais ils avaient une approximation. Finissant de compter, il ajouta dix pour cent à son total – pour la gloire de l’Impératrice. Après tout dans le Journal Officiel il faudrait que cette scène semble mémorable et une écrasante défaite de la Brigade Impériale sur les Rebelles. Surtout il parlerait de Yan Merling ! Zoomant sur le visage de l’homme que tout le monde détestait ou recherchait, il tenta de cadrer de telle manière que l’on ne puisse par ses images deviner le nombre exact de rebelles. Ainsi le chiffre qu’il donnerait semblerait exact, même s’il avait été majoré. Il avait apprit toutes les techniques du métier de journaliste, et bien plus encore. Fourbe et tricheur, il l’était dans l’âme, surtout lorsqu’il fallait jouer une partie de poker. Alors mentir et censurer était là le moindre de ses soucis !

Passant du traitement de texte, qu’il venait d’enregistrer et dans lequel il avait empli toutes les informations qu’il souhaitait, il changea pour avoir une deuxième caméra qui se fixa sur le visage du chef de la brigade intervenant. Voilà, il pourrait avoir de belles images, peut être même qu’il inciterait les informaticiens à lui donner les images du hall du Sapientia, ils lui devaient bien cela puisqu’il était journaliste, et cela agrémenterait bien son article de quelques photos, issues de ses mini-ordinateur ou des caméras. Le tout serait parfait, et il balancerait certains extraits très bien choisis de la scène, ainsi tout le monde saurait que les rebelles avaient finalement faillit et s’étaient rendu comme des lâches qu’ils étaient ! L’Impératrice venait de gagner une bataille importante ! Et le Journal Officiel ne manquerait pas d’en faire part à la population entière, dans les moindres détails -retravaillés bien entendu pour la gloire de sa majesté- et avec le plus de précisions possibles. Ah qu’il aimait son travail. En même temps il aurait aimé être brigadier et pouvoir d’un coup de feu abattre l’un de ces ennemis de la cité, pour montrer l’exemple et calmer les autres. Ils allaient enfin pouvoir reprendre le pouvoir sur ces souterrains désaffectés, si les rebelles n’y étaient plus pour faire régner le désordre ! Voilà une bonne nouvelle à développer. Une annonce pour réjouir le cœur de tous les malades de cette épidémie ! Tiens d’ailleurs les pestiférés de ce monde annonçaient être malades. Il recula donc d’un pas, plus de dégout que par crainte d’être contaminé. Qu’allait-on faire d’eux ? S’il avait eu le temps et une troisième main, il aurait sans doute appelé Howard Allan Heav, son supérieur hiérarchique pour le tenir au courant de tous les évènements, seconde par seconde. Cependant il se doutait bien que ce dernier savait déjà tout et y assistait de par les caméras auxquelles il avait accès. Tant mieux, il verrait donc encore une fois que son meilleur journaliste était déjà sur les lieux prêts à agir… Mieux valait pas qu’Heav l’oubli, sinon il risquait de se fâcher.

Si seulement on l’autorisait à venir plus souvent dans les souterrains, pour qu’il puisse assister à des affrontements entre les deux clans ! Mais non, on n’acceptait pas ! Surtout qu’il n’aurait pu faire aucun papier concernant les créatures… Satané tabou ! Enfin, il était bien là pour une raison, mais quand même… Des affrontements rebelles contre brigadiers ! Ca, ca méritait d’être vu et raconté ! Alors que là, il n’avait le droit qu’aux chiffres et aux statistiques de pertes et de dégats dans l’autre camp, sans même une possibilité de vérification. Tout le monde mentait à tout le monde. On lui mentait pour qu’il mente et exagère envers la population… C’était un cercle… un cercle vicieux qui continuait de tourner petit à petit. Un cercle sans fin.
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