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L'espoir d'un vaccin?

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L'espoir d'un vaccin?  Empty L'espoir d'un vaccin?

Message par Kim van Berghen Mar 9 Aoû - 23:24

Ca y est, on y était ! On touchait enfin au but. Après ces longues semaines de maladie, peut être allait-on enfin pouvoir créer un vaccin à cette satané maladie. Et comment ? Simplement parce que l’on avait enfin compris d’où elle provenait, de comment elle s’était sournoisement introduite à Nosco, dans ses habitants et dans les âmes finalement, leur propageant un fléau bien plus grave : la peur. On avait enfin percé se mystère, on avait le nom de ce qui avait crée une panique générale obligeant même à appliquer une loi martiale de confinement chez soi. Tout ça pour ça…
Et voilà même que des rebelles avaient dû se rendre volontairement pour échapper à un triste sort pour leurs compagnons et eux-mêmes. Ca avait été le monde à l’envers pendant quelques semaines, un univers fou où les lois ne semblaient plus tout à fait être appliquées. Ceux qui étaient malades ne pouvaient plus sortir dès la mise en place de la quarantaine et ceux qui restaient en bonne santé faisant leur possible pour éviter ceux qui s’avéraient contaminant. Deux camps qui se créent dans la belle cité de Nosco, faisant fi des différences précédentes et des clans. On n’appartenait plus ni à la guilde, ni à la congrégation, ni à la confrérie, juste au camp qui se dirigeait droit vers la mort ou à l’autre qui cherchait à l’éviter.

La maladie n’avait épargné personne puisqu’elle s’en était même prise à Anna Heidelberg et Isaac Lawrence. Sans doute le boiteux n’avait il pas su courir assez vite pour éviter de se prendre aux filets de celle qu’il essayait de percer. Etrange que ce ne fusse même pas l’asiatique qui trouva l’origine du problème, en tout cas il restait de très précieux conseil pour la suite des opérations. A condition que Judikhael Wenfield respecte sa parole. Sans sang semblait prometteur, il était le meilleur dossier sur papier, et donneur universel. Si tout marchait, ils seraient sans doute sauvés. Peut être pas tous, les plus fragiles risquant encore à tout moment de succomber à leurs faiblesses, mais au moins il stopperait enfin cette épidémie. Pauvre homme, le voilà rétrogradé de Haut Conseiller et Commandor à réserve servant de base pour un vaccin. Pourtant sa réponse avait été courte et claire. Peut être souhaitait il tout simplement ardemment se sentir utile. A quoi occupait il se journée du congé que lui avait donné l’impératrice ? Certes il devait penser à Artémîa Elisian, mais sans avoir le droit de la voir et de lui parler en face à face, puisque la gente dame, malade était confinée au Sapientia. Et puis à Nosco, le repos n’était destiné qu’aux trop rares jours de weekend, aucun congé ou rien de tel que le chômage. L’ex dirigeant de la commande anti-terroriste était un cas vraiment particulier, et malheureusement son sort n’était pas forcement à envier. L’ennui perpétuel n’était il pas la peine cachée sous cette grâce de Joséphine ? Judikhael avait il lui aussi percé le mystère qui couvait sous cette maladie ? Après tout il avait le temps de mener sa propre enquête, mais en avait il eu le courage ?

Même Mickael Lisbon n’avait pas eu de résultats si spectaculaires… Parce qu’on ne lui avait pas forcement donné toutes les clés, et pourtant il avait eu tant d’indices… Trop de coupables possibles aussi peut-être ? L’explication était pourtant si simple. Finalement personne n’aurait réussit le coup totalement seul… A moins qu’un concours de circonstances n’aide…. Et Joshi était si taquin parfois.

Après avoir reçu la réponse tant espéré, soupiré et grincé des dents en lisant le message subliminal à peine caché, Kim avait simplement prit une tablette tactile pour s’installer à l’entrée du Sapientia et attendre « le remède » sans avoir à perdre son temps. Il pouvait ainsi consulter l’état général résumé en quelques lignes et qui concernait chaque patient. Personne n’avait le temps de faire des bilans très personnalisés ou même de mettre totalement à jour les dossiers, mais dès qu’ils avaient un moment de libre c’était ce à quoi ils se consacraient. Qu’il était difficile maintenant de devoir passer dans chaque chambre et l’ennui rongeait chacun dans ces cellules où ils se retrouvaient isolés de tous. Alors forcement l’envie de parler et d’utiliser leur voix plutôt que leurs doigts pour communiquer devenait forcement forte, s’ils en avaient encore la force. Mais personne n’avait de temps à leur consacrer. Le Sapientia était presque devenu d’ « hôpital », un « hospice » dont on attendait la fin prochaine de tous les patients. L’attente était devenue une crainte, et le temps le pire adversaire à combattre. La maladie les affaiblissait tous petit à petit. Isaac le premier malgré qu’il tentait de le cacher et de se montrer vaillant dans ses conseils et ses avertissements pour constituer un vaccin.

Malgré qu’il tente de se concentrer sur les mauvaises nouvelles qui défilaient sous ses yeux armés de lunettes, Kim n’arrivait pas à penser à autre chose qu’aux erreurs bêtes qu’il avait commises. Après tout il était un peu coupable, ou tout du moins complice de ce qui s’était produit, et il n’avait rien vu. Il avait fait une terrible bourde, même si c’était totalement inconsciemment. Une fois de plus Nosco montrait des failles inconnues et insoupçonnées. La ville était si fragile malgré l’enceinte qui l’entourait, Joshi avait mit tant de temps à la montrer et à rendre possible la vie ici. Et tout pouvait être compromis en si peu de temps. Quand aux conséquences, elles se verraient certainement dans le temps, lorsque l’on punirait les coupables ? Lorsque tous les nosciens malades seraient soignés ? Lorsqu’on interrogerait enfin les rebelles de façon plus que musclés quitte à en tuer quelques uns ? Qui vivra verra aurait on sans doute suggéré. Mieux valait donc se raccrocher à son filet de vie et tenter d’espérer. Judikhael serait sa solution, il ne pouvait en être autrement. Pourvu qu’il arrive rapidement… même si Kim van Berghen ne l’aurait certainement pas aperçu entrer tant il était concentré, tant sur sa tablette que sur ses propres réflexions. Diantre heureusement qu’il avait ces lunettes pour compenser la fatigue de la lecture ainsi que de l’éveil un peu trop prolongé.
Kim van Berghen
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Message par Judikhael Wienfield Mer 17 Aoû - 11:36

Dès qu'il avait reçu le mail du médecin, Judikhael, après une brève réponse, s'était empressé de se rendre présentable et de rejoindre, comme promis, le Sapientia. Il espérait que, bien que le mail lui ait été envoyé par van Berghen, il puisse ne pas trop avoir affaire à lui, mais... Il en doutait. Dans son dernier message, Anna lui indiquait qu'elle était potentiellement contaminée, même si cette information devait être gardée sous silence, et qu'elle ne pourrait venir le consulter, comme il était pourtant prévu. Il y avait tout lieu de penser que van Bergen, le plus qualifié et le plus expérimenté des médecins après Anna, s'occupe donc de lui aujourd'hui.

Mais visiblement, il n'avait pas le choix. Si cela avait été pour un souci personnel, pour son suivi, nul doute que l'ex-commandor aurait décliné l'"invitation". Mais là il s'agissait visiblement d'une possible immunité contre l'épidémie sévissant en Nosco. Il ne pouvait donc décliner quoique ce soit, il s'agissait de l'intérêt général. Il s'agissait de peut-être aider à sauver des vies... Et puisqu'il semblait ne plus être bon à rien, si au moins son système immunitaire visiblement particulièrement résistant pouvait servir à quelque chose, alors autant qu'il serve. Malgré ses réticences envers ce médecin qu'il n'avait que côtoyer de temps à autre, très succinctement, et avec lequel il avait un très mauvais a priori suite à leurs dernières discussions, il n'avait pas hésité un instant.

Il entra ainsi d'un pas déterminé dans le grand édifice médical, faisant fi des caméras et scanners rétiniens qui pivotèrent à l'entrée quand il pénétra le grand hall. Tout ce système de sécurité était devenu si routinier pour lui qu'il n'y prêtait plus guère attention. Il allait se diriger vers l'accueil pour signaler son arrivée et pour qu'on appelle van Berghen, quand il aperçut ledit médecin un peu plus loin, en train de consulter son écran. Si Judikhael fut soudain étonné de voir l'homme avec des lunettes, il n'en montra rien toutefois et se contenta d'approcher en silence vers celui-ci. Van Berghen était apparemment si absorbé dans sa lecture ou ses préoccupations (et même si Judikhael s'en méfiait, il ne pouvait nier la conscience professionnel du médecin qui devait fortement se soucier de ses patients), qu'il ne l'avait pas vu arriver, forçant ainsi Judikhael à manifester sa présence d'un léger raclement de gorge.

- Bonjour Docteur, salua-t-il de sa voix grave, un peu rauque de n'avoir pas beaucoup parlé ses derniers jours.

Il devait avouer être de nouveau replongé dans sa douce torpeur et la langueur assommante de l'inactivité qui ponctuait ses journées. Oh certes, il n'avait pas encore eu le temps de s’empatter, s'efforçant d'ailleurs à deux heures d'exercice intense par jour, au moins au maniement des armes. Mais il restait quasiment en permanence cloîtré dans son petit appartement de l'Aedes, sortait peu, se montrait rarement au dehors, préférant ne pas réitérer l'incident "Lou Kemshir". Il se contentait du minimum syndical, à savoir s'occuper de ses filleuls.

Son physique devait aussi laisser à désirer. Il avait laissé ses cheveux pousser encore un peu, ceux-ci devant lui arriver un peu en dessous des épaules dès lors, et ne s'était pas rasé depuis deux jours, une barbe naissante commençant à faire son apparition. S'il n'était pas allé jusqu'à ne pas se laver, ses vêtements par contre devaient être quelque peu froissés, ceux-ci datant de... quelques jours ? Il n'aurait su dire pour tout avouer. Ses yeux légèrement rougis et sa mine pâle devaient montrer bien plus que des mots qu'il n'était pas sorti à la lumière du jour depuis quelques temps. IL n'avait même guère mangé depuis la veille d'ailleurs. Non pour tout dire, il n'avait rien mangé depuis la veille... au matin... Et avait bu quelques verres d'alcool, fait rare le concernant, la veille au soir, ce qui ne lui donnait pas les esprits les plus clairs qui soient en cette matinée déjà fort avancée. En fait, son estomac ne devait plus contenir que les médicament dont il s'était gavé plus que de raison ce matin et les restes d'alcool de la veille, si tant est qu'il reste encore quoique ce soit...

- J'espère ne pas vous avoir fait trop attendre, reprit-il d'une voix caverneuse.
Judikhael Wienfield
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Message par Kim van Berghen Jeu 18 Aoû - 21:59

S’il y a bien une chose qui peut être rassurante, c’est la voix d’un ami qui tente de consoler. Il y a tellement de nuance à apporter grâce au ton de celle-ci. Les mots ont tous une saveur différente lorsque posés sur du papier ils deviennent oraux, en étant lu par la voix d’un conteur. On tombe bien plus facilement dans les bras de Morphée lorsque l’on est bercée par la voix de quelqu’un d’autre. Le timbre de voix a tellement de nuance que chacun en a un particulier, une manière de prononcer les mots et de les rouler sous la langue, ou bien de prononcer les « r » avec un accent un peu différent. Le larynx devient ainsi parfois l’instrument le moins couteux et le plus facile à utiliser, que ce soit pour siffloter une mélodie, ou tout simplement pour chanter à cappella. La voix possède sa propre identité associée à quelqu’un et à ses manières. Ainsi certaines sont envoutantes et douces tandis que d’autres sont aussi bourrues qu’agaçante. Il y a des personnes dont on est impatient d’entendre chaque mot et il y a des voix qui vous font brusquement retomber sur terre avec moult violence, surtout lorsqu’elles sont accompagnés d’un raclement de gorge qui peut signifier autant désapprobation qu’impatience.

Si Wenfield avait perdu sa place et son grade, s’il avait perdu son amitié et le respect de bien des guildiens, il n’en restait pas moins impressionnant de calme et de force. Kim espérait simplement qu’il ne demande pas à voir son ancien adversaire officiel, Yan Merling, qui était toujours isolé et en observation avec le reste des rebelles. On murmurait que Judikhael ne sortait plus trop de son appartement de l’Aedes, mais la plupart des gens avaient d’autres ragots plus important à faire circuler que de s’occuper de l’ancien commandor, alors l’information pouvait tout aussi bien être totalement erronée. En tout cas il avait une mine absolument affreuse. A croire que chacun se concertait pour apparaître à son plus mal lorsqu’ils se devaient de croiser le docteur van Berghen. Darek d’abord, puis Lewis et maintenant Wenfield. Surtout que ce n’était pas la première fois, seulement le seul moment où il avait tenté d’aborder le sujet avec le guerrier, la discussion avait tourné court. Judikhael ne tenait apparemment absolument pas à ce que l’on se mêle de sa santé et de ses soucis personnels. Encore mieux, il ne souhaitait certainement pas parler. Pourtant il avait la politesse de saluer.

Bonjour sire Wenfield.

Se levant rapidement, il retira les lunettes et éteignit la tablette. Pour toute autre personne il aurait au moins tendu la main pour être plus cordial, mais il préférait éviter l’affront à Judikhael. L’homme n’avait pas forcement l’air de la meilleure des humeurs, ni dans un état parfait, comme le démontraient ses vêtements froissés. Ce qui n’était d’ailleurs pas étonnant. Comment pouvait-il se sentir bien alors que celle qu’il aimait était souffrante au Sapientia et qu’il n’avait rien pour s’occuper l’esprit ? Si au moins on lui avait confié une mission secondaire… Judikhael faisait presque pitié, si son regard austère n’avait pas tranché avec sa condition physique actuelle.

Non ne vous inquiétez pas pour cela, je vous prends par défaut, je ne m’attendais pas à ce que vous puissiez venir dans la seconde. C’est déjà bien aimable à vous d’avoir été si preste.
Je vous en prie, pouvons-nous aller dans une salle d’examen ? J’aurais deux ou trois questions à vous poser tout d’abord, mais je suppose que vous devez aussi en avoir.


Ils se dirigèrent vers une des salles de consultations assez éloigné de la zone de quarantaine. Selon les circonstances Judikhael aurait peut être besoin de rester un peu plus longtemps au Sapientia et dans ce ca là il lui faudrait sans doute une chambre pour attendre plus confortablement. Une fois entrés dans la pièce, Kim s’installa derrière le bureau, tout en laissant Judikhael s’asseoir en face, mettant ainsi une distance entre les deux hommes, ce qui rassurerait sans doute Wenfield… tout autant que van Berghen.

Excusez-moi, mais j’ai besoin de savoir à quand remonte la dernière fois où vous avez mangé, et votre dernière prise de médicaments. Nous avons besoin que vous soyez à jeun, et il est tout à fait normal que ce ne soit pas le cas, mais nous avons besoin de savoir environs combien de temps il faudra attendre. Le mieux serait sans doute que vous patientiez ici si besoin était.

Il attendit que le brigadier ait fini de réfléchir pour donner une réponse précise, avant de continuer.

Lorsque votre sang sera sans additif qui pourrait être néfastes pour la constitution du sérum, je vous ferais une prise de sang qui sera en fonction de votre poids, le prélèvement durera environs une quinzaine de minute, cependant pour plus de sécurité il serait préférable que vous restiez après, ne serait ce que pour reprendre des forces et manger à votre faim. Vous risquez d’être affaiblit en ressortant, même si nous n’irons pas à la limite de ce que vous pouvez donner. Néanmoins votre organisme aura besoin d’un peu de temps pour que vous vous sentiez à nouveau en forme, c’est pourquoi il vous sera interdit de faire du sport ou toute activité physique durant les vingt-quatre heures qui suivront. Le tout pour prévenir un quelconque risque.
Vous devez vous douter que vous n’êtes pas le seul à faire parti des immunisés qui pourront nous permettre la fabrication d’un sérum de soin, cependant vous êtes une si petite quantité et les malades sont si nombreux que nous avons besoin de votre participation à chacun.


Une fois de plus il avait beaucoup parlé, mais c’était avant tout pour expliquer et mettre les choses à plat. Permettre à chacun de comprendre le contexte et ne pas sembler exiger quelque chose sans même se soucier de ce qu’en pensaient ceux qui sacrifiaient une partie de leur temps pour permettre la santé des autres. Après tous certains être humains étaient si égoïstes qu’il aurait été facile de refuser, tout en pensant que puisque la maladie ne les avait pas atteints, ils n’avaient pas besoin de tendre la main à leurs prochains.

Vous avez des questions ? N’hésitez pas de toute façon je suis là pour y répondre.
Kim van Berghen
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Message par Judikhael Wienfield Sam 20 Aoû - 16:57

Quand van Berghen lui demanda de le suivre dans une salle isolée, Judikhael ne put s'empêcher de laisser une moue dubitative s'afficher sur son visage jusqu'alors parfaitement, et faussement, calme. S'il avait des questions ? Oui, il ne avait. Mais il doutait que quiconque puisse lui répondre réellement pour être honnête. Sans compter, que ces questions concernaient de lourds tabous de Nosco. Qui était-il ? Qu'était-il plus exactement ? Pourquoi certaines images de son autre vie semblait soudain de plus en plus le hanter ? Pourquoi était-il ici, en Nosco ? Que faisaient-ils donc tous en Nosco ?

Cela faisait plus de cent ans qu'il était ici, et ces questions l'avaient heurté déjà plusieurs fois. Mais jamais encore elles n'avaient été si obsédantes. D'ordinaire il avait rapidement réussi à les chasser de son esprit et à se focaliser sur son rôle, ses missions... Sauf que ces temps-ci son esprit n'avait quasiment plus rien d'autres pour s'occuper que ces questions. Nombrilisme dîtes-vous ? Oui, sans doute un peu. Il en avait cruellement conscience. Mais il ne parvenait plus à faire fi de tous ces questionnements incessants.

Il se contenta toutefois de suivre lé médecin, en silence, gardant les yeux fixés sur un point imaginaire en face de lui tandis qu'il avançait, presque songeur. Ce fut toujours dans ce silence de plus en plus lourd, que l'ex-commandor s'installa sur le siège que lui présenta son vis-à-vis, lui-même installé en face de son "cobaye" du jour.

- Mon dernier repas remonte à hier.

Il préféra ne pas préciser à quand excatement la veille. Il n'était pas bien ^sur de pouvoir y répondre assurément de toute façon. Au moins la veille au soir. Peut-être un peu plus longtemps. Mais qu'importe. Il supposait qu'un jeûn d'au moins 12 heures devaient suffire non ? Pour toute intervention chirurgicale, c'est ce qu'on lui demandait. Ce devait sans doute être de même pour cela.

- Quant à mon traitement... J'ai dû les prendre ce matin, comme toujours. Cela doit faire... une heure tout au plus que j'ai pris les derniers, tenta-t-il de préciser.

Réponse peu assurée toutefois, elle aussi.

Il n'aimait pas trop l'idée de devoir patienter en ce lieu. Il y était allé lui-même assez souvent au cours de sa carrière de brigadier, pour ne pas avoir envie de s'y rendre plus que de raison. Mais si la vie d'autres étaient en jeu, alors il ferait l'effort nécessaire. Comme toujours. Et non, il ne s'abaisserait pas à mentir pour passer en ce lieu moins de temps que nécessaire. Pas si cela mettait ensuite en danger la vie des autres qui devraient recevoir, s'il avait tout compris, son sang. Quand bien même cela révélerait ses possibles excès médicamenteux... Ce qu'il redoutait plus que tout.

- Je suis au service de la Guilde, se contenta-t-il donc de réponse, dans un haussement d'épaules, comme donnant son feu vert à l'équipe médicale pour se "servir" de lui.

Si seulement il pouvait au moins servir à quelque chose, même si cela devait être de banque de sang ou de banque d'anticorps...

Encore une fois, oui il avait des questions. Mais pas forcément des questions au sujet de ce procédé. Ou si... peut-être en avait-il une, en particulier.

- Qui donc va pratiquer le prélèvement ? Je suppose, si j'ai tout compris de ce qui m'a été transmis dernièrement, que le Docteur Heidelberg n'est pas apte actuellement à se charger de cette tâche...

Judikhael Wienfield
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Message par Kim van Berghen Mer 31 Aoû - 2:58

Hj: "Petite" réponse! Mais on ne tape pas >.<
Dis moi si ca te va ^^'


Dj:
Si on avait dit à Kim qu’après cent onze ans passés à Nosco, Judikhael Wenfield n’avait pas la moitié des souvenirs de sa vie passé, il ne vous aurait sans doute pas cru une seule seconde. A moins que vous lui prouviez par a plus b que le Haut Conseiller avait beau avoir eu assez de pouvoir et d’influence pour faire ce qu’il voulait, mais s’était décidé à rester fidèle à l’impératrice. Fallait-il donc cesser d’être curieux lorsqu’on acceptait un poste à responsabilité ? Tout cela pour ne pas froisser celle qui dirigeait tous les nosciens, excepté les congrégationnistes et les rebelles. Mais l’homme n’était plus des grands dirigeants, on l’avait déchu de sa place et il semblait se morfondre sur son triste sort, et peut être sur ce qui manquait à sa mémoire ? Un grand vide qu’il n’avait pas pensé à remplir pour le moment. Parce que cela passait au second plan, derrière des projets de carrières et de futur.
Nosco avait réussit à anéantir le chômage, comme n’importe quelle grande puissance… non pas par de « Grands Travaux », mais par la guerre. Quelle merveilleuse industrie si prolifique ! C’était une invention parfaite ! On usait les munitions et les armes, qu’il fallait donc constamment renouveler. De même les morts étaient remplacés par des nouveaux oubliés un peu trop téméraires ou appréciant le maniement des armes. On produisait toujours plus pour fournir ces « hommes », ceux qui servaient de chair à canon. On leur faisait des armes et des protections, vêtements adaptés et autres… Le tout était si bien fait qu’on demandait toujours plus… Sauf que la congrégation de Joshi avait décidé de ne pas suivre le mouvement, voir parfois de le ralentir. Ils ne produisaient pas assez pour « l’effort de guerre », comme s’ils souhaitaient stopper ou ralentir le processus ! Fou qu’ils étaient ! Eux aussi ne subsistaient que grâce à ce conflit permanent. Personne n’était inactif, car on avait besoin de chaque bras pour devenir plus puissant que l’ennemi et l’abattre, sans toutefois vouloir l’éliminer totalement. Juste le mettre à genoux et en difficulté pour qu’il ne puisse pas contrattaquer autant qu’il le souhaiterait.
Alors forcement au milieu de cette agitation, Wenfield se trouvait désœuvré et presque déshumanisé. Il n’était plus rien au milieu de cette population alors qu’il avait été l’un des penseurs de la cité. Perdre son emploi, c’était perdre un statut, encore plus à Nosco. Ici l’on portait l’uniforme, celui qui désignait un grade, une fonction et un niveau social. Perdre ses acquis c’était tomber bien bas, subir le regard des autres, même s’il ne s’avérait pas moqueur, il pouvait être perçu comme une constante remarque de ce qui avait été et n’était plus. De « votre excellence », il en était tombé aux « monsieur Wenfield », telle une pomme décroché de l’arbre qui touchait presque le ciel, le voilà à pourrir par terre. S’il avait eu son Artèmîa pour le soutenir, malheureusement la jeune femme était dans un état pire que le sien. Un couple qui sombrait, le mari mentalement tandis que sa compagne s’effondrait physiquement.

Si Wenfield n’avait pas mangé depuis la veille cela devait être suffisant, malheureusement en ce qui concernait les médicaments c’était plus ennuyant et une heure ne suffisait pas à tout éliminer habituellement. Ce qui supposait forcement d’attendre. Judikhael quand à lui semblait de moins en moins précis dans ses réponses. Etait-ce parce qu’il ne se souvenait pas vraiment de ces détails auxquels il n’avait pas prêté attention, ou simplement parce qu’il était mal à l’aise ? La question suivante mis encore plus de silence entre les réponses. L’ambiance devenait vraiment désagréable, et cette fois-ci il n’y avait plus Arsène pour « briser la glace » ou Gunther pour lancer une réplique amusante. Autant dire que Kim marchait sur des œufs… et il n’avait pas l’air très doué. Il fallait avouer que Judikhael n’était pas la meilleure personne pour mettre à l’aise, que ce soit à cause de sa carrure de soldat, ou de son regard bleu qui transperçait comme une tempête de neige. Le médecin hésita un instant avant de révéler l’information à Wenfield, mais après tout il fallait un minimum que l’autre lui fasse confiance s’ils devaient collaborer ensemble, alors autant lui dire la vérité, surtout si l’ex haut conseiller la savait, ou la soupçonnait, déjà fortement.

En effet le docteur Heidelberg est actuellement souffrante, et même si son état est loin d’être critique, il n’est pas rassurant pour autant sachant l’évolution progressive de la maladie… Elle se doit donc de conserver ses forces.
A vrai dire nous sommes peu à avoir échappé à cette épidémie, et ce n’est pas pour rien que le moins de déplacements possible a été exigé de chacun. Nous tournons avec une équipe réduite, à vrai dire ce n’est même pas suffisant au vu de la charge de travail que nous avons. Cependant nous n’avons pas vraiment d’autre choix.


Il se laissa le temps de reprendre son souffle et à son interlocuteur de comprendre toutes les informations avant de continuer sur un ton moins posé et assuré.

Pour ce qui est du prélèvement, n’importe qui parmi le personnel serait assez compétent je suppose, si ce n’était que nous sommes débordés.


Il ne savait pas quel était le problème ou quelles étaient réellement les pensées de l’homme qui était assez difficile de fixer dans les yeux sans ciller. Surtout lorsqu’il vous regardait avec cet air entre le froid polaire et le dégout ?

Quelles sont vos exigences ?


Van berghen n’avait pas vraiment le temps de discutailler des détails ou de la volonté de chacun, alors autant accorder à Wenfield ce qu’il souhaitait directement. S’il donnait son temps et son sang, on pouvait lui accorder un ou deux caprices du moment que cela ne mettait en danger la santé de personne, comme par exemple une demande pour aller voir sa fiancé Artèmîa Elisian alors que cette dernière était au plus mal. Cela ne lui aurait rien apporté, si ce n’était un découragement de plus… Et déjà qu’il ne semblait pas avoir le moral.

De toute façon, je crains que nous ne devions faire deux prélèvements au moins, le premier pour nous assurer que vous n’avez pas un taux trop élevé de médicaments dans le sang. Ce qui déterminera soit le fait que nous puissions passer à la deuxième étape immédiatement, ou bien le temps qu’il faudra attendre, avant un nouveau contrôle, etcetera.


Pas forcement de quoi rassurer l’ancien commandor de la section anti-terroriste, mais tout simplement la vérité. L’explication que finalement Wenfield n’avait pas demandée mais qu’on lui fournissait. Ce qui intéressait visiblement l’homme c’était des choses concrètes, c’était un soldat, un soldat de l’empire de Joséphine de Nosco, un simple brigadier qui pensait d’abord à l’action et ses conséquences, la façon de faire qu’à toutes ces pensées théoriques « inutiles ». Suffisait-il alors de lui donner en main le plan d’action, ses intervenants et le déroulement pour qu’il en soit satisfait ? Il ne semblait pas du genre à poser trente-six mille questions pour s’assurer de tous les détails, simplement il voulait comprendre l’ensemble global et avoir quelques assurances, pour le reste… Le plus important n’était il pas dans l’action ?

Bien, vous voulez que je demande si quelqu’un est libre pour vous faire la prise de sang ?

Se levant en s’appuyant sur le bureau il hésita un instant, jetant un regard vers la porte close, avant se finalement se rasseoir sur son siège sans oser regarder dans les yeux l’autre homme dans la pièce. S’il y avait bien une chose qui le pouvait le mettre aussi mal à l’aise, c’était sans doute l’immensité du quiproquo qui avait eu lieu avec Judikhael. Car d’un côté il avait envie de lui crier la vérité, de promettre son innocence et d’exprimer à quel point il pouvait être tout aussi attaché aux « valeurs traditionnelles » que Wenfield. Tandis qu’il savait que l’explication par laquelle il devrait passer pourrait ne pas être comprise, ou tout simplement prit comme un faux prétexte. Il se sentait comme un équilibriste sur un fil sachant qu’au moindre faux mouvement il risquait de tomber. Certes, il tomberait de beaucoup moins haut en se faisant comme ennemi éternel un simple brigadier qu’un Haut Conseiller, Commandor de la section anti-terroriste…. Cependant cela n’en restait pas moins une situation des plus délicates.
On dit qu’il est parfois difficile d’exprimer ses sentiments, de dire à quelqu’un « je t’aime », ou « je t’apprécie vraiment », mais avez-vous déjà essayé de dire à quelqu’un « je ne t’aime pas », tout en arrivant à lui faire comprendre qu’on ne le haïssait pas non plus. Et parler d’attirance physique entre deux personnes avec quelqu’un qu’il connaissait aussi mal que Judikhael n’était pas chose aisée, surtout lorsque l’on connaissait la force physique de ce dernier et ses propensions à s’énerver. C’était comme tenter de dégoupiller une grenade et prier pour qu’elle n’explose pas tout en décomptant… Il y avait un fort risque pour que ca pète quand même, à moins d’un miracle.

Le contexte ne se prêtait même pas pour dire la vérité totalement. Certes Nosco était une ville dont le régime réprouvait toute union non hétérosexuelle, ce qui formait la plupart des nouveaux arrivés dans un modèle. Pourtant pour ceux qui avaient retrouvés des souvenirs, ce champ de droit pouvait être fortement altéré ou au contraire vraiment renforcé. Kim était plutôt du second ordre, tout simplement parce qu’on lui avait apprit toute son enfance à dénigrer, détester et éprouver du dégoût envers ceux qui « ne lui ressemblaient pas » dans différents sens du terme. Pour n’en évoquer qu’un, parmi tous les concepts qu’on lui avait ancré dans l’esprit, l’homophobie faisait partie du lot. Ce qui ne l’avait jamais dérangé, même devenu adulte et « responsable », parce qu’il avait été entrainé dans le mouvement de pensé, parce que c’était « normal » à l’époque. Parce que la majorité pensait ainsi ? Ou tout simplement parce qu’il ne s’était jamais posé la question, il aimait les femmes et plus précisément une femme, qu’il avait fini par épouser pour fonder une famille avec elle. Les autres étaient donc forcement « anormaux » et il n’éprouvait rien de positifs pour eux. Il avait certainement eu plus d’une fois ce regard de dégout qu’avait Judikhael en pensant aux homosexuels. Et s’il avait pu changer à travers son expérience à Nosco, il n’en était pas moins qu’il conservait une trace solide de ce qu’il avait apprit étant enfant et qu’il n’avait aucune peine à comprendre ce que ressentait Wenfield. Surtout si ce dernier croyait être « victime » d’une personne qu’il n’aurait jamais voulu fréquenter. Il se sentait forcement agressé, à moins qu’il ressente simplement la « peur d’être contaminé ». Non pas par cette « grippe » dont il semblait immunisé, mais par quelque chose de bien plus « grave »…

Le seul moyen de passer à autre chose, c’était forcement de crever « l’abcès » et d’expliquer une bonne fois pour toute. Sans laisser à l’homme le temps de répliquer, seulement la possibilité d’écouter. Ensuite malheureusement il ne pourrait pas faire grand-chose de plus. Ce serait à son interlocuteur de le croire ou non. Qu’il était difficile de se lancer, de trouver la bonne phrase d’accroche… de ne pas trembler et de s’exprimer clairement. Et pourtant ce n’est pas comme s’il n’avait jamais réfléchis à cette conversation et à ce qu’il pourrait y dire pour expliquer. Seulement voilà dans aucun scénario il ne s’en tirait réellement favorablement…

Pour ce soir-là, chez Tristan Darek, enfin après…

Diantre qu’il avait la bouche sèche, et heureusement qu’il était assit sinon il n’aurait pas réussit cacher les mouvements d’inconforts qu’il exprimait. Par exemple les bras qu’il avait croisés pour ne pas laisser ses doigts montrer le moindre signe de stress. Et puis après tout là, il s’était lancé et il se devait de conclure, sinon le mari d’Artèmîa ne s’en montrerait que plus soupçonneux ou tout simplement refuserait d’écouter la suite, alors autant annoncer tout de suite.

Je ne suis pas gay. Je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais.

Certes là il y avait un mensonge, ou du moins une affirmation qui n’avait pas lieu d’être, pourtant s’il voulait avoir la moindre minuscule chance de convaincre Wenfield, il ne devait pas hésiter un instant ou paraître plus incertains qu’il ne l’était certainement déjà.

Et je n’ai absolument aucune attirance pour vous. Vous n’êtes vraiment pas mon type, simplement parce que je préfère les femmes et qu’il n’en est pas autrement. De plus vous n’avez même pas un début de ressemblance avec le genre de femmes qui me plaisent.

Ca y est il s’embrouillait déjà. S’il continuait il allait dire une bêtise, ou tenter de minimiser ses paroles en les nuançant par une explication visant à dire à l’ancien Haut Conseiller qu’il ne le détestait pas pour autant. Non, il fallait pourtant qu’il se concentre, et sur son explication ! Qu’il le dise maintenant ! Avant de ne plus pouvoir ou de perdre le fils.

Karlovy Kinsky.

Il avait cité le nom comme si ça pouvait tout expliquer et au moins d’une voix assurée cette fois-ci. Comment ne pas l’être en prononçant l’identité de la belle ?

Elle est passée dans la cour intérieure, je l’ai aperçue et je dois avouer que mes pensées ont déviées un instant…


C’était gênant, et il avait l’impression de se trouver en confession devant un prêtre, voir devant un psychologue qui aurait tiré son fil de conduite d’un certain Freud.

Je suis désolé de la confusion, toutefois elle est vraiment embarrassante à reconnaître.


A ça y est ? Il faisait maintenant bouger de haut en bas sa jambe droite, autre signe de stress qu’il espérait invisible à l’œil de Wenfield. Bien, c’était clair, non ? Pas besoin de préciser encore plus en paroles qu’il pensait à elle et non pas à Wenfield. Pour une fois Kim manquait de mots et préférait achever au plus vite l’entretient. Bon après tout c’était de sa faute… il se devait donc d’en subir les conséquences.
Durant ces quelques phrases jetées comme des bouées à la mer pour essayer de ne pas se noyer, il avait systématiquement évité le regard de Judikhael, préférant se raccrocher à des éléments familiers du décor. Et puis il venait de poser ses deux mains à plats l’une contre l’autre devant sa bouche. Comme pour s’inciter inconsciemment à se taire et à clore immédiatement la conversation. Il osa un instant relever les yeux, espérant ne pas être écrasé par le poids du regard de son interlocuteur. Allait-il y trouver encore plus de haine ? De la colère ? Encore plus de dégout ? Voir même de la pitié ?
Il n’affronta pas trop longtemps le face à face avant de déclarer abruptement.

Je vais vous chercher quelqu’un d’autre.


Un simple moyen de fuir un instant pour reprendre ses esprits ? En tout cas il quitta rapidement la pièce à l’ambiance si lourde pour se réfugier de l’autre côté de la porte et reprendre ses esprits.
Il s’interrogeait comment l’impératrice réussissait elle à faire des discours ? A s’exprimer parfois pour tout le peuple Noscien, sans trembler, malgré même les fausses informations qu’elle leur transmettait ? Y avait-il un truc ? Un moyen pour réussir à si bien convaincre les gens et leur exprimer ses idées ? Elle qui côtoyait, ou avait côtoyé souvent Wenfield, comment affrontait elle son regard de glace ? Sans doute parce que Joséphine avait bien plus de confiance en elle, donné par le pouvoir de son empire et par une certaine volonté de se voir anoblie et supérieur à ceux qu’elle commandait. Qu’il était difficile de gérer une situation avec ceux qui avaient un rang plus élevé. Impossible de vraiment les contredire, ou de s’exprimer librement. Là pourtant la discussion, unilatérale certes, aurait pu être égalitaire si Kim ne s’était pas sentit aussi prit au piège d’une situation insensée et pourtant vraie.
Kim van Berghen
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Message par Judikhael Wienfield Jeu 15 Sep - 11:12

"Peu à avoir échappé à cette épidémie." Voilà bien un aveu qui devait en coûter au médecin, même si Judikhael savait van Berghen peu porté sur l'orgueil mal placé.

Ses exigences ? Il n'y avait pas réfléchi. Il était exigeant oui, mais dans son travail, dans son labeur, avec ses hommes. Pour le reste... Il n'avait jamais été exigeant quant à quoique ce soit d'autres. Et qu'on lui demande, à lui devenu "chômeur" forcé, quelles pouvaient être ses exigences, le déstabilisa l'espace d'un instant, au point de le rendre complètement muet, imposant un silence lourd de sens et de réflexion entre les deux hommes. Pourtant la réponse lui paraissait évidente : je n'ai pas d'exigence et ne suis pas non plus en mesure d'en avoir, pas dans une telle situation de crise. Mais aucun mot ne sortait, aucun son ne semblait vouloir franchir ses lèvres alors pincées.

Il se contenta donc d'écouter l'autre, d'écouter ce flux de paroles qu'il percevait à moitié, mille pensées l'assaillant en même temps... ainsi que quelque souvenir. Des souvenirs confus, où cris et course effrénée se mélangeaient soudain. Souvenir d'Ici ? Ou d'Ailleurs ? Tout était si confus, alors. Les images, les sons, semblaient prendre un malin plaisir à le prendre d'assaut tous en même temps, pour mieux embrouiller ses sens et son esprit. Les paroles du médecin lui semblaient alors lointaines, plus confuses encore que ces images, ces sons et ces cris. Il comprenait vaguement que van Berghen tentait de s'expliquer avec lui sur un épisode gênant. Il comprenait vaguement que, apparemment, tout n'aurait été que quiproquo. Il devait avouer que ces derniers temps, sa vie n'était qu'un quiproquo. Il n'était pas illogique que celui-ci n'en soit qu'un autre supplémentaire...

Mais les mots étaient par trop embrouillés, par trop difficiles à réellement saisir pour que Judikhael parvienne à tout comprendre. Ou plutôt si, il comprenait, mais comme dans un autre monde. Comme si cette scène se jouait soudain sans lui, dans un monde parallèle. Comme si van Berghen parlait à un autre Wienfield, assis là, comme lui, aussi inerte que lui, mais qui n'était pas tout à fait lui. Il comprenait donc, mais sans en prendre pleinement conscience, comme si tout agissait et tournait sans lui, comme si tout allait trop vite soudain pour lui. Il savait qu'il devait batailler contre ce sentiment de perdre pied avec la réalité, avec ce monde concret et réel que semblait être Nosco, il savait qu'il aurait dû se battre... Mais c'était finalement si difficile. Il lui semblait tellement plus facile alors de combattre une créature;, même avec une simple épée à la main, plutôt que de combattre toutes ses pensées folles qui l'emmenaient doucement mais sûrement vers des sentiers de sombre perdition.

Il entendit vaguement, très vaguement, comme venant de très loin, le "Je vais vous chercher quelqu’un d’autre." de l'autre homme et entendit tout aussi vaguement la porte qui se refermait. Mais il ne réagit pas de suite. Ce ne fut que le soudain lourd silence qui s'abattait autour de lui, que le fit revenir à ses sens. En Nosco. Dans son corps et dans son esprit.

Seul ? Van Berghen l'avait laissé seul ? dans son bureau ?

"Je vais vous chercher quelqu’un d’autre."

Mais... Pourquoi donc aller lui chercher quelqu'un d'autre ? N'avait-il pas dit lui-même qu'ils étaient débordés et qu'il peinerait à trouver justement quelqu'un d'autre ? N'allait-ce pas être perte de temps monstrueuse que de chercher ce quelqu'un d'autre ? Poussant un profond soupir, presque comme s'il reprenait soudain sa respiration qu'il n'avait pas conscience d'avoir retenue quelques instants plus tôt, il se leva lourdement, et secouant la tête comme pour mieux reprendre pied, il se décida à aller chercher ce médecin de malheur. Qu'ils en finissent ! Certes, il restait méfiant vis à vis de van Berghen. Mais...

Mais la situation était telle qu'il n'allait pas se montrer enfant capricieux et tâcherait de rester raisonnable. Et c'est d'un mouvement un peu brusque, faisant presque sursauter une infirmière passant en hâte par là, qu'il ouvrit la porte, étonné de trouver si près le médecin qu'il cherchait.

- Qu'attendez-vous donc pour me faire cette prise de sang ? Grogna-t-il vers van Berghen. Inutile, je pense, de perdre plus de temps encore, non ?

Il était étonnant de voir comment, en quelques secondes à peine, ses intonations de commandant avaient tendance à vite revenir.

Et sans même attendre de réponse, il reprit place dans le siège qu'il venait de quitter, commençant déjà à retrousser sa manche gauche.
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Message par Kim van Berghen Ven 16 Sep - 20:21

Même pas 10/10 de minutes après qu’il soit sorti, Judikhael Wenfield lui emboitait le pas, le rattrapant pour le sermonner… et réclamer sa piqure au plus vite. L’ancien commandor devait avoir l’habitude de lancer des ordres et qu’on lui obéisse au plus vite, il était comme un professeur au milieu d’enfants de neuf ans d’âge, le sommelier qui connaît tout et exerce dans sa branche. Il avait ce don pour goûter les situations et en cracher presque instantanément des ordres, il notait intérieurement ce qu’il savait et agissait sans attendre. Il avait le nez, ou au moins un sixième voir huitième sens pour savoir ce qu’il fallait faire. Il n’aurait pas été à sa place en tant que simple brigadier recevant des ordres, et la situation devait être aussi difficile pour lui que s’il se devait d’être le benjamin d’une famille de sept frères. Non, il était plutôt l’ainé, guidant et prenant des décisions, celui qui ouvrait la voix, décidait qu’il aurait raison dès la sixième de ses anuités. Cinq fois cinq de chance pour que ce soit lui et sa voix qui s’impose dans un groupe de personnes de même niveau, il devait avoir cet instant, quasiment animal, de domination. Quatre quart d’heure, aussi carrés que l’étaient Wenfield, il était de la vieille école, celle militaire où l’on obéit sans réfléchir. Trois multiplié par dix ans donnaient à peut près son âge physique, la trentaine environs. Pourtant il avait bien plus dans son bagage car il avait vite monté les étages et les grades aux côtés de l’impératrice, les deux yeux bleusde Judikhael étaient aussi clair et lucide que possible, son regard transperçait le plus souvent, et il devait bien être difficile de lui mentir, mais pas là, pas quand il prenait un peu trop de ses médicaments et que sa conscience semblait à moitié altéré, comme s’il était présent uniquement physiquement, mais que ses pensées s’étaient échappés bien loin… Un homme droit qui s’était égaré en chemin et pourtant qui gardait sa droiture et son honneur autant que possible en tout cas. On lui avait épargné peu depuis sa déchéance, lui faisant constamment le rappel qu’il venait de voir sa vie s’effacer et retournée à zéro, s’il avait encore Artèmîa Elisian à ses côtés c’était bien la seule qui n’avait pas changé envers lui. Cependant c’était aussi l’occasion de voir qui étaient ses ennemis cachés et qui resteraient ses amis, à condition qu’il en ait bien entendu…

Un instant on aurait pu croire que Kim allait fuir et décider d’abandonner Judikhael à d’autres mains, il fallait dire qu’il n’était pas rassuré face à l’armoire à glace qu’était Wenfield, surtout qu’il avait… Ses deux yeux bleu semblable à deux miroirs qui au lieu de refléter l’âme de celui qui les arborait projetait simplement le reflet de celui qu’il fixait. Trois raisons de ne pas rentrer dans la pièce à nouveau ? : il n’y avait rien à gagner à affronter l’ancien Haut Conseiller, seulement une défaite ; Wenfield n’avait absolument pas confiance et forcement c’était réciproque ; les résultats avaient de forte chance d’être négatifs et il faudrait alors négocier pour qu’il reste à attendre sans vraiment rien à faire. Quatre raisons pour le faire quand même ? : premièrement, ils avaient besoin d’un sérum pour faire un vaccin ; Kim n’était pas un lâche, en tout cas pas à ce point ; si le brigadier de nombreuses années avait voulu se montrer agressif, cela aurait déjà été le cas, et puis finalement on ne pouvait jamais réellement fuir à Nosco alors autant affronter la situation dès à présent. Cinq secondes pour reprendre son souffle et suivre le patient le plus pressé découvert jusque là d’avoir une prise de sang. Six plis pour relever sa manche et voilà le bras de Wenfield près à être percé et blessé, mais bien heureusement la plaie serait bénigne ; et six fois soixante secondes pour finalement désinfecter et préparer le cercle de quelques centimètres dans le creux du coude, et ensuite prendre juste de quoi analyser rapidement le sang. Sept fois tourner sa langue dans sa bouche pour être sûr de ne pas dire de bêtises avant d’interroger à nouveau s’il voulait bien rester au Sapientia.

Huit demi-heures pour obtenir le résultat si l’on est vraiment débordé.

Neuf était le regard que semblait porter Judikhael sur sa condition, comme s’il se rappelait uniquement vaguement quel était le sentiment d’être un héro protecteur de la population. Dix chapitres avaient dû s’ajouter à sa biographie en quelques mois, cela en faisait des changements, et sans doute ne serait ce pas la fin s’il se reprenait. Onze chambrés encore libre pour mettre des personnes en isolement, c’était bien peu, c’était un problème grave, cependant il y avait encore eu aucun décès et seulement des internements à cause de la maladie trop évolutive, il n’y avait donc que quelques espaces possibles pour une attente prolongée qui ne serait pas dans les espaces publics du Sapientia. Douze heures seulement dans une journée, et elles passaient si vite en ce moment. Treize, le chiffre combiné à un vendredi, avait dû vouloir leur jouer une mauvaise farce, car si maintenant Kim savait qui était le « coupable » de cette épidémie, cela ne le rassurait pas pour autant. Quatorze patients très gravement atteint et dont on craignait pour la survie, quatorze êtres humains dont la constitution d’un sérum assurerait la survie. Quinze jours d’un rythme infernal qui ne permettait à personne de dormir sur ses deux oreilles, s’ils continuaient ainsi les créatures finiraient par les avoir, par manque de prudence et de personnel en charge de la sécurité. C’est THE épidémie depuis plusieurs années et tout le monde semblait maintenant en avoir prit conscience, pour le meilleur et pour le pire, ils étaient condamnés à lutter contre cet ennemi invisible, et encore une fois c’était Judikhael Wenfield qui allait sur le front en premier, luttant sans s’effrayer. Dix-sept problèmes recensé un peu partout au Sapientia, en à peine quelques minutes, on entendait dans les couloirs le personnel infirmier courir d’un côté ou de l’autre, criant des demandes d’aide ou de matériel.
Kim van Berghen
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