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Vous reprendrez bien un verre d'H2O?

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Message par Kim van Berghen Sam 20 Aoû - 23:17

Judikhael Wenfield et quelques rares élus avaient fait leur devoir envers Nosco, c'est-à-dire donner leur sang, eux qui étaient donneurs universels, pour permettre l’élaboration d’un sérum et par la suite celle d’un vaccin. Seulement voilà, tout avait été fait dans l’urgence et la précipitation, et Isaac Lawrence qui aurait dû être le seul à travailler dessus n’avait pu en faire qu’une partie à cause de son mauvais état de santé. Alors bien sur ils avaient le choix, mais surtout une possibilité qu’ils allaient finalement employer : tester ce nouveau « médicament remède » sur les rebelles avant de passer sur les guildiens. Pour plus de sécurité et parce ce qu’après tout l’impératrice se fichait bien du sort de ces opposants au régime, tandis qu’elle se devait de prendre grand soin de tous les autres. Alors évidemment tout avait été décidé très rapidement. Heureusement le sérum était normalement sain, pourtant on ne pouvait pas en être totalement certain. Tester serait la clé pour obtenir le savoir : bon ou mauvais ? Avec ou sans effets secondaires importants ? De toute façon il fallait avancer et le temps était précieux au vu de l’état de santé de certains patients. Les rebelles deviendraient donc des cobayes, qu’ils soient volontaires ou pas.

Ils avaient pu préparer un premier flacon de sérum, de quoi traiter une vingtaine de personnes. Vingt rebelles devraient donc croire en leur chance de guérir. On aurait pu en sélectionner vingt presque au hasard, cependant on ne souhaitait pas forcement une révolte de ceux qui étaient si nombreux, bien que désarmés. Alors Kim alla échanger quelques mots rapides avec Yan, lui expliquant qu’il fallait des personnes de différents âges, genre et condition physique, ainsi que leur possibilité de se désigner plutôt que d’être désignés. Les rebelles allaient devoir coopérer avec leurs geôliers s’ils voulaient avoir le début d’impression de choisir. Merling était un bon chef, puisqu’un seul de ses discours suffisait à convaincre ses troupes, bien vite il y eut le nombre exact de volontaire, voir plus. On en repoussa certains et finalement on fit passer les autres dans une pièce séparée distincte, bien que toujours sous surveillance. Chacun reçu une piqure avant de passer dans une nouvelle salle où ils resteraient sous surveillance grâce à l’œil audacieux des caméras braqués sur eux. On n’attendrait sans doute pas longtemps de voir les divers effets, cependant ils seraient isolés un petit moment. Le dix-neuvième patient venait de recevoir sa « dose ». Ne restait plus qu’une jeune femme aux cheveux couleurs blés avec quelques mèches rebelles qu’elle avait piqué dans un ciel bleuté. Yan avait remercié chacun de ses compagnons qui s’étaient désignés par leur prénom alors c’était sans difficulté que Kim se souvenait de celui de la jeune femme.

Bonjour Inès.

Il lui désigne un tabouret où étaient passés chacun des membres de la confrérie avant elle. Mieux valait ne pas laisser debout des malades, surtout lorsqu’ils étaient si faibles. Il fallait dire que les rebelles n’avaient pas accès aux meilleurs soins, alors forcement ils souffraient un peu plus que les autres. On leur fournissait à manger et à boire, ainsi que de quoi se vêtir, tout en sachant que ces dépenses ne seraient certainement pas remboursées, puisqu’aucun rebelle ne travaillerait de bonne grâce pour la Guilde. Si on les empêchait de repartir et qu’on leur faisait de camp, peut être leur reconnaissance envers la dette qu’ils avaient maintenant envers l’impératrice les empêcherait de fuir… Cependant ils ne seraient jamais des citoyens normaux, et seraient toujours traités comme ce qu’ils étaient : d’anciens adversaires. On ne pardonnait pas à Nosco. L’oubli n’existait jamais avec ces dossiers électroniques. Kim se renseigna auprès de la bleue.

Vous arrivez à garder le moral ?

Le vous concernait surtout l’ensemble des rebelles enfermés au Sapientia. Déjà l’ambiance était morose du côté des guildiens, qui pourtant savaient qu’on ferait tout ce qui était possible ou imaginable pour les soigner, alors parmi les « rebus » de la société, c’était sans doute encore plus difficile. Il prépara une nouvelle seringue, ouvrant le sachet hermétique garantissant aucune contamination et une aiguille neuve et propre.

Est-ce que vous pouvez remonter votre manche gauche jusqu’au dessus de votre coude ?
Enfin gauche si vous êtes droitière.


Simple précaution, c’était toujours plus simple et pratique de ne pas utiliser le bras avec lequel on était le plus familier, surtout en cas de complication. Dunkel avait dû voir la procédure pour ses amis, elle se doutait donc de la suite. Certes la piqure ne serait pas agréable mais aucun de ses compagnon n’avait vraiment bronché, préférant serrer les dents et montrer qu’ils pouvaient souffrir sans crier, après tout s’ils guérissaient la suite serait encore pire…

Vous ne vous ennuyez pas trop ?

Aucun contact avec le réseau pour ces parias, tandis que les guildiens en quarantaine ne faisaient que cela. L’autre différence étant aussi que les nosciens avaient le droit à des chambres individuelles alors que les rebelles étaient groupés ensembles. Ainsi il était plus facile de les mettre sous surveillance, avec des hommes armés pour les empêcher de toute tentative d’attentats. Coincés tels des moutons, mais en moins innocents, dans la meute des loups.

Votre bras s’il vous plait.

Prenant une solution alcoolique pour désinfecter, ainsi qu’un coton, il nettoya l’intérieur du coude pour pouvoir piquer à cet endroit. Geste normal qui prouvait qu’au moins les rebelles avaient le droit à un minimum de soins. A une autre époque dans un autre lieu il en aurait été tout autrement. On ne pouvait pas forcement totalement les plaindre même s’ils auraient dû avoir droit à plus, mais aucune convention n’avaient été signés. Rebelles et Guilde n’étaient pas deux pays ennemis, ils étaient simplement des clans et ceux qui vivaient en souterrains n’avaient pas le poids diplomatique pour négocier ce genre de chose. Alors forcement la violence s’envenimait et lorsqu’il y avait des prises d’otages ou des prisonniers dans l’un ou l’autre des camps. Heureusement pour eux, Tristan Darek ne viendrait certainement pas leur rendre de visite, de toute façon il n’en avait pas la force physique ou la possibilité.

Vous avez soif ? Vous voulez un verre d’eau ?

Attrapant une bouteille fermée qui était à porté de main, il déboucha l’arme non létale, et la tendit vers Dunkel ne sachant pas encore si elle accepterait ou pas.

Avec la fièvre, vous vous devez de boire un peu plus vous savez.
Kim van Berghen
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Message par Inès Dunkel Jeu 25 Aoû - 1:33

"- N'jour docteur."

La voix maintenant nasillarde d'Inès, alors qu'elle entrait à la suite de Kim, avant de se laisser tomber mollement sur le tabouret. Si ça allait ? Comme un coeur ! Dès qu'ils avaient su qui serait vacciné, une étrange atmosphère avait règné du côté rebelle du sapientia. L'impatience et la crainte se faisaient sentir, au sens figuré et au sens propre, étant donné que les corps rebelles pouvaient avoir différentes réactions face à une montée de stress. Allait-on vraiment les guérir ? Ils craignaient que les guildiens en profitent pour les exterminer, tous. Déjà on échangeait, tout bas, ses derniers voeux, ses "si je ne reviens pas". On murmurait, maintenant, comme si les guildiens étaient une menace encore endormie qu'il ne fallait réveiller.
Inès, elle, cette ambiance... commençait à lui courir sur le haricot. Elle ne pouvait rien faire, tous étaient repliés sur eux-mêmes, et tenter une plaisanterie, c'était se heurter à des laisse-moi/j'ai mal à la tête/t'es nulle/c'est pas le moment. Vexée par ces remarques, ma bleue avait décidé de bouder sur son lit. Pourtant elle avait aussi été choisie pour le vaccin, et elle n'en faisait pas tout un fromage ! Enfin, pour le coup, son humeur se dégradait à grande vitesse, et elle commençait à se plaindre mentalement de douleurs qu'elle savait ignorer royalement jusqu'alors.
Son tour était enfin arrivé. Oh, joie ! Elle n'en pouvait plus d'attendre ! C'est comme cela qu'elle avait rejoint Kim... Kim qui lui posa une première question totalement absurde et qu'Inès comprit ainsi: avait-elle le moral ?

"- Bien sûr que oui, voyons ! On mange tous les jours la même purée dégueulasse sans nom, je crève de soif et personne y remédie, les docteurs nous regardent comme si on était des étrons verreux de créatures diarrhétiques, Lian est pas là, mon voisin a vomi sur mes chaussures ce matin, mes potes vont peut-être crever demain...Mais sinon, tout va bien !"

Inès détestait le mensonge et l'hypocrisie. Kim, elle le considérait comme une vieille connaissance et, dans d'autres circonstances, elle n'aurait peut-être pas refusé sa compagnie. Mais là, pas d'humeur à parler gentiment alors qu'on les faisait croupir dans une fange plus épaisse que celle des SSD !
On lui demanda de remonter sa manche. Chic, une seringue ! Elle observa un moment cet objet, d'un oeil mauvais. Elle n'avait rien contre les piqûres, mais les gens généralement en avaient peur. Du coup, elle avait décidé qu'elle jouerait les dures ! Même pas mal, la seringue, mwhahaha ! Ah, euh, oui, l'ennui... S'ennuyait-elle ?

"- Si je réponds non, vous m'offrez une console ?"

Une bonne vieille console pour se défouler sur de bonnes vieilles manettes ! Oh oui ! Cela lui manquait. La réalité virtuelle n'offrait pas la même satisfaction que ces belles consoles qui étaient si rare en nosco que souvent elles ne pouvaient qu'être le fruit d'amateurs. Et bon sang, Inès aurait donné père et mère pour en avoir une ! Ils s'ennuyaient à mourir, et c'était là leur second grand ennemi. D'ordinaire, on dit que l'ennui est l'ami de la création. Mais en ce moment, il était celui qui les aidait à broyer du noir, qui les faisait dépérir un peu plus vite.
J'ai brièvement évoqué la soif d'Inès, tout à l'heure. En effet, ces idiots de guildiens ne servaient que de l'eau, comment voulez-vous qu'elle se désaltère ? Sa gorge lui faisait horriblement mal. Elle était bien plus faible qu'elle s'en donnait l'air, n'ayant pas perdu certaines habitudes de son jeu d'acteur en quarantaine. Et Kim proposa de l'eau.

"- Ca ir..."

Un bond en arrière, un bond vif et violent, qui avait fait basculer le tabouret. Le réflexe de survie d'une proie face à un prédateur. Inès avait cru voir quelques gouttes d'eau venir vers elle. La bouteille était ouverte, à n'importe quel moment le liquide pouvait jaillir, couler...
Pétrifiée, ma rebelle restait collée au mur, désormais, ses deux grands yeux bleu céleste écarquillés par la peur. Son coeur battait bien trop vite, elle haletait, et sentait déjà dans son dos devenir moite. Allait-elle devoir hurler pour qu'il referme cette maudite bouteille ? Il devait y avoir un litre et demi là-dedans ! Bon sang, les copains avaient raison, ils voulaient les tuer, tous !
Le regard de ma bleue ne quittait pas le maudit goulot de la bouteille, où elle voyait l'eau danser dangereusement. Prête à bondir à nouveau si l'ennemi attaquait. Ses doigts se crispèrent un peu sur le mur, elle déglutit avec difficulté. Son regard tenait plus de l'animal que de l'humain, désormais.
Inès Dunkel
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Message par Kim van Berghen Lun 5 Sep - 14:29

Avoir comme réponse un bonjour, c’était avoir la possibilité d’engager une conversation. Car certains rebelles s’étaient terrés dans un silence obstiné, évitant même les mots les plus basiques de politesse, car ils ne voulaient pas s’adresser aux guildiens, même ceux censés les soigner. Comme s’ils craignaient que des brigadiers, anti-terroristes ou de proximité, ne se déguisent pour les interroger sous couvert de les soigner, pour leur soutirer de précieuses informations tandis qu’ils étaient au plus faible de leur santé. D’ailleurs même dans la pièce dédiée aux rebelles, il n’y avait pas de grands cris, ni une convivialité vivante et présente. On les entendait peu, ils semblaient préférer murmurer ou s’entretenir en petits groupes, exceptés bien entendu lorsque Yan Merling, leur chef, s’exprimait, et dans ce cas là le silence se faisait pour l’écouter. Le reste du temps tout semblait se dérouler au ralentit, après tout ils n’avaient rien d’autre à faire qu’attendre, dans la peur et l’angoisse, la terreur de mourir de la main des brigadiers impériaux, ou de cette maladie. S’ils avaient su d’où venait l’épidémie… Dire qu’on les accusait, eux les rebelles, d’être la cause de ces problèmes, alors qu’en fait… les voilà bien coincés, et ils n’y étaient pour rien dans l’opinion de Kim en tout cas. D’après ce qu’il savait… les membres de la confrérie n’avaient rien à voir dans l’histoire, et c’était simplement une mauvaise fortune s’ils avaient été contaminés et obligés de se rendre. Heureusement ce ne serait que ceux du Haut Conseil qui devraient s’arracher les cheveux sur la question de « que faire d’eux maintenant ». L’impératrice devrait choisir entre se montrer sévère et cruelle ou tolérante.

S’il y a une chose a ne JAMAIS dire ou demander à une femme, si l’on oublie qu’il ne faut jamais répondre « oui » à « est ce que tu me trouves que j’ai grossis ? », « tu m’as trompé ?! », « tu connais cette putefille ? ». Il ne fallait jamais leur montrer qu’on ne les écoutait pas, même si bien sur vu la longueur de leurs discours parfois c’était lassant et impossible à suivre, surtout vu leurs sujets de conversation… endormant ! Il était aussi loin d’être conseillé de demander « comment tu vas ? ». C’était s’exposer à un résumé en détail de TOUT ce qui n’allait pas, expliqué en long, en large, dans un historique retenu et développé pendant des heures, pour comprendre la situation précisément, avoir un aperçu de tout ce qui s’était passé avant… A ne demander que le soir, dans un lit pour avoir de quoi s’endormir… Mieux qu’un somnifère… Par contre le lendemain matin, vous risquiez d’avoir une jolie femme en colère et boudeuse… Non mieux valait ne jamais demander comment était le moral… parce qu’en fait c’était le meilleur moyen de se prendre tous les reproches accumulés pendant la journée et de se désigner en coupable de ne acquiescer en silence à toutes ces « cruautés subies » de la part des autres…
Enfin Kim battait certaines femmes sur la longueur des discours, et il avait prit l’habitude d’écouter et d’approuver en silence pour laisser passer l’orage parfois. Et puis il était vrai que les rebelles avaient bien besoin de passer leur colère à un moment où à un autre, enfermés comme ils l’étaient sans nouvelles ni rien, ils allaient devenir fou au bout d’un moment. Alors autant qu’ils puissent s’exprimer un peu et se calmer. Du moment qu’Inès ne fondait pas en larmes… ce qui n’avait pas l’air d’être le cas pour le moment, puisque le ton de sa voix montait, devenait menaçante et grondante. Alors Kim lui répondit de sa voix la plus calme pour lui expliquer le pourquoi du comment, sachant que dans l’instant cela ne la calmerait sans doute pas, mais que plus tard, elle pourrait y repenser et comprendre vraiment.

Pour la nourriture, il est vrai qu’elle n’est pas la plus agréable, cependant je doute que vous ayez d’habitude bien plus de confort, et malheureusement je ne peux pas vous obtenir meilleur, après tout vous êtes sur les frais de la Guilde, demander plus cela vous endetterait encore d’avantage, et vous devez savoir qu’ils sont doués pour obtenir des compensations.
Mais je suis surpris d’apprendre qu’on ne vous donne pas à boire en quantité…


Le reproche suivant le fit plutôt rire à cause du vocabulaire utilisé par la jeune femme.

C’est parce que certains d’entre nous, vous croient responsable de l’épidémie, alors ils se disent que ce n’est que justice que vous soyez atteint du mal que vous avez lancés.
Lian ? Pourquoi elle était malade ? Sinon, vous avez elle est certainement plus en sécurité là où elle est.


Des Lian il n’y en avait pas des centaines chez les rebelles, alors ils devaient sans doute parler de la même.

Sinon, il aurait été plus prudent qu’elle vienne aussi avec vous…
Pour vos chaussures à part les nettoyer, je ne sais pas si l’on pourrait vous en trouver d’autres, néanmoins ce genre d’incidents risque de se reproduire encore souvent tant que vous ne serez pas guéris.
Nous faisons notre possible pour vous sauver tous, alors bien sur il y a un risque, et les plus faibles ne survivront pas forcement à l’épidémie, toutefois on ne peut pas faire plus, ou plus vite. Laissez nous encore un peu de temps, nous trouverons.


Une seringue qui semblait effrayer la rebelle sans qu’elle ne l’avoue vraiment. La petite bleue était courageuse, ou en tout cas elle voulait le paraître, malgré le fait qu’il n’y avait plus personne à impressionner dans la pièce. Tous ses amis avaient changés de salle et à part Kim et les caméras… Peut être était ce tout simplement pour ne fournir aucune image compromettante aux brigadiers informatiques ?

S’il n’y avait pas eu Rian McGregor parmi vous, je vous aurais bien donné un mini ordinateur sans accès au réseau, mais avec lui, on ne sait pas ce qu’il pourrait trafiquer avec un minimum de matériel, donc personne ne vous donnera quoi que ce soit.

Et voilà qu’une bouteille d’eau ouverte faisait plus peur qu’une seringue. Le monde à l’envers. Est-ce qu’Inès Dunkel avait des hallucinations ? Elle semblait au-delà de la terreur extrême, comme un animal traqué, alors qu’il n’avait tendu que de l’eau et non pas une arme à feu. Que se passait-il ? La rebelle ne parlait même plus, comme perdue dans un monde d’horreur. Au moins n’était-ce pas l’effet du vaccin puisqu’elle ne l’avait pas encore reçu. Peut être avait elle simplement aperçu une araignée ? Les femmes avaient si peur de quelques insectes qui pourtant ne représentait aucun danger… Ce n’était pas la petite bête qui mangerait la grosse… En tout cas ce jour-là ce n’était pas Steve, bien à l’abri dans l’appartement de Kim. On n’apportait pas un rat pendant une épidémie, et puis… Non alors qu’avait pu voir Inès pour être dans un tel état ?

Inès ? Calmez-vous… Rasseyez-vous. Personne ne vous fera de mal…

S’il avait pensé à lâcher la bouteille ? Non, tout comme il ne s’imaginait pas que la jeune femme était hydrophobe, une phobie tellement exceptionnelle qu’il ne pouvait y penser. Il fallait pourtant que Dunkel se retienne de hurler, sinon les brigadiers risquaient d’entrer et de la maitriser de force, sans que personne ne comprenne quel était le problème. Au moins elle n’était pas armée, donc inoffensive en théorie.

L’eau ne contient aucun produit… Je viens de l’ouvrir.

Prononcer le nom maudit, celui de l’eau. N’était ce pas encore plus provoquer le danger ? Peut être…

Vous vous plaigniez de ne pas avoir assez à boire… Alors prenez.

Il tendit encore un peu plus la bouteille, sans se douter, sans y penser. Ne comprenant pas le lien entre l’eau et la peur de celle qui venait des souterrains boueux. Comment vivre dans un bunker dont les alentours étaient remplis de flaques d’eau certainement non potable. Et comme si cela ne suffisait pas, les informaticiens de Nosco, comme s’ils voulaient de venger ou s’amuser décidèrent de cet instant précis pour déclencher un bel orage. Les nuages gris, puis noir s’étaient assemblés et voilà maintenant que la pluie éclatait, les grosses gouttes de pluie venaient maintenant lécher les carreaux, tapant pour demander d’entrer. Une jolie mélodie qui semblait dire « Inès, nous te voulons, nous voulons te toucher, s’insinuer dans ta peau… nous allons t’atteindre, te mouiller ! ». Plic, plic, plic contre le carreau de verre.

Ils étaient dans une pièce, fermée et protégée, mais Inès le savait elle ? En avait-elle conscience ? Avait-elle confiance dans les fenêtres de la guilde ? Certainement pas plus qu’en ses hommes. Pourtant elle était à l’abri là pour le moment. Personne ne lui demanderait de sortir sous la pluie, sous son « balles » de son ennemi mortel.
Enfin peut être que les brigadiers de la brigade impériale de la section anti-terroriste se seraient bien amusés avec cette faiblesse de la bleue, pour pouvoir lui soutirer des informations sur son camp, mais ce n’était absolument pas l’intention de Kim. S’il avait su, s’il avait pensé à lire son dossier, l’ancien d’avant qu’elle ne rejoigne les rebelles. Il aurait su et comprit. Pour l’instant il était dans un état de circonspection, ignorant ce qui faisait si peur à la jeune femme au point qu’elle lance un regard comparable à celui de Tristan face à un médecin.
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Message par Inès Dunkel Lun 5 Sep - 15:56

"- NON !"

L'endroit, l'envers, au fond, cela avait-il un sens ? Et si le plafond était sous nos pieds ? Et s'il n'était pas normal d'avoir la tête en haut ? Ce haut qui au fond serait peut-être le bas. Vous imaginez le malaise si nous apprenions, aux informations, que tout est faux, que le plafond est un sol, que le sol est un plafond ? Tout s'écroulerait. Tout ce en quoi nous avions confiance depuis si longtemps deviendrait désuet, et toute notre confiance tomberait en miette. Perdus, sans plus de repères, sans plus savoir quoi faire, et ce qu'il nous faut croire. Tout le monde ment, tout est faux. Alors on commencerait à voir des actes insensés. Et plus personne ne condamnerait cela, car au fond, l'insensé a peut être raison. Quant à ceux qui persévéreraient à croire le plafond en haut, ils seront insensés eux aussi, dans le regard des autres, pauvres fous solitaires. Et tout le monde serait fou à lier, peu importe ce que l'on pense....
Inès se sentait de ceux qui croient encore que le plafond est en haut. Et Kim, lui, il avait tort. Se rendait-il compte de ce qu'il tenait là ? De l'eau ! H-2-O ! Bon sang, le coeur de ma rebelle battait si vite, si fort, qu'elle arrivait à le sentir cogner contre ses côtes. Elle qui avait perdu beaucoup de couleur à cause de l'épidémie, elle était désormais plus pâle que mort. le mur l'empêchait de reculer plus encore, elle s'était vue obligée de se décaler un peu sur le côté.

"- Idiot ! Imbécile ! Fils de rat !" siffla-t-elle, de la même manière qu'un serpent aurait jeté son venin. "Écartez cette foutue bouteille ! ÉCARTEZ-LA, BON SANG !"

Elle avait hurlé, mais c'était moins contre Kim que contre la bouteille, qu'elle fusillait du regard. Et... Avait-elle bien entendu ? Le souffle d'Inès commençait à siffler, à son tour, lorsqu'elle regarda rapidement par la fenêtre. Ces quelques mois en sous-sols lui avaient fait oublier ce fléau de la surface... Elle jeta un oeil à Kim, comme s'il avait la solution. On commençait à entendre la pluie, et... Bon sang, dehors, la pluie était si dense !
Ma rebelle tituba un peu. Bon sang... Pourquoi était-elle la seule à sentir tout ça ? Ce n'était pas humain de rester de marbre face à ce spectacle. Sa tête... Ca ne lui faisait pas mal, mais c'était désagréable. La bouteille s'était un peu éloignée, et s'était refermée. La pluie était loin, mais n'aidait pas Inès à se calmer. Pourtant, c'était son envie première, suite à la peur qu'elle avait eue. Elle se laissa glisser le long du mur jusqu'à s'asseoir par terre, et ferma enfin les yeux, ses petites mains sur son coeur, occupée à tenir un rythme régulier pour sa respiration.

"- Kim, par pitié, ne faites plus jamais ça !"

Et le fracas de la pluie contre le sol, plus bas.. Et si tout finissait inondé ? Elle préférait ne pas imaginer. Ses doigts serraient le tissu de son t-shirt. La fièvre... Elle sentait qu'elle avait de la fièvre. Damnés, d'habitude, sa peur ne se montrait pas aussi violente. Mais là, sa santé ne l'aidait pas... Les circonstances non plus. Une petite quinte de toux, elle se recroquevilla un peu plus. Sa voix tremblait, une voix d'enfant qui se retient de pleurer.

"- Kimmmmeuh... Je me sens pas bien... J'veux pas rester là... J'veux retourner en sous-sol..."

Ah bah ça allait le surprendre, le docteur. Inès s'exprimait mal... Elle voulait bien rester en sa compagnie, mais pas là où on entendait la pluie. Pas là où elle n'avait strictement rien à faire. Pas là où elle était inutile. Elle avait besoin de gigoter, ma rebelle, d'avoir des choses à faire. La soif lui brûlait sa gorge, comment était-elle censée l'oublier si rien n'occupait son esprit ? Elle voulait quelque chose, et, par habitude, ce quelque chose était ailleurs...
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Message par Kim van Berghen Lun 5 Sep - 21:14

Le cri avait été violent, bref et intense. Non, trois lettres pour exprimer toute la négation, le déni de la situation. Non, ce n’était pas possible qu’il y ait de l’eau dans cette bouteille et qu’elle soit si proche, que la pluie se mette aussi à tomber. Inès réagissait comme une phobique, luttant contre sa peur par le seul moyen à sa disposition, c'est-à-dire la fuite. Oh, mais il n’y avait pas très loin à aller, puisqu’un mur lui bloquait toute retraite. Elle était coincée et enfermée. Seule sa voix lui permettait encore de se défendre, et si elle avait été un animal elle aurait certainement hurlé à mort ou montré les crocs. Elle cherchait seulement à repousser la menace, la faire fuir tout comme elle avait fuit devant « l’attaque ». Et c’était le tour des insultes, même si celles-ci semblaient plutôt gentilles. Sauf sans doute la dernière. Fils de rat ?! Hey ! C’était pas sympa ça ! Et puis c’était faux en plus. D’accord il était connu pour avoir un rat, d’accord Ambre s’amusait pour l’ennuyer à l’appeler ratounet, mais il n’était certainement pas le fils d’un rongeur. En plus cela avait une connotation péjorative. Puis qu’on disait que les rats étaient radin, un peu comme l’association qui voulait les juifs avares. Mais la petite avait peur et au moins elle exprimait à voix haute ses craintes. Et apparemment celles-ci concernant la bouteille. Elle vacillait même de peur avant de s’effondrer près du mur.

Il s’empressa de refermer la bouteille. Un moment encore il ne comprit pas, pensant que cela venait d’une hallucination, et puis en voyant le regard d’horreur d’Inès vers la fenêtre et la pluie, il comprit le lien et se souvint que la petite avait peut être un problème avec l’eau. Il y avait bien eu quelqu’un avant qui était hydrophobe, non ? Et si c’était… si c’était elle ? Ceci expliquerait cela, et son idée que personne ne lui donnait « à boire ». A présent que le danger était passé, elle était assise contre le mur, occupée à se calmer. Il acquiesça pour montrer qu’il avait compris et qu’il n’ouvrirait plus de bouteille d’eau en sa présence. Seulement ses cris avaient alerté un guildien qui ouvrit brusquement la porte pour tenter de comprendre ce qui venait de se passer. Profitant de son autorité de médecin, Kim lui expliqua en quelques mots que tout allait bien, à part une petite frayeur, que les vaccins avaient bientôt tous été injectés et qu’il fallait donc fêter cela. Il recommanda à l’homme d’aller se chercher une bière et lui demanda d’en amener une ici aussi. Il n’eut pas besoin de beaucoup plus d’explications pour faire partir l’homme.

Elle fut saisie d’une quinte de toux. Kim en profita pour tirer le rideau sur la fenêtre, cachant ainsi la vu de la pluie qui continuait de battre le carreau. Puis il alla s’asseoir à côté d’elle, ramassant sa chaise pour s’en servir de siège.

Voyons, Inès, c’est normal vous êtes malade, vous ne pouvez pas vous sentir bien. C’est aussi pour cela qu’on vous donne un vaccin, pour que vous guérissiez. C’est normal que vous soyez déboussolée d’être coincée ici. Malheureusement personne ne vous laissera repartir, pas en étant malade en tout cas. Et pour ce qui est du sort qu’on vous réserve, je l’ignore…
Il faudra attendre, et peut être aurez vous une chance d’aller encore une fois dans les souterrains.


Il ne précisa pas sa pensé et s’il évoquait la possibilité d’y retourner en tant que rebelle, ou bien en tant que brigadière de terrain. Ce que leur réservait le futur dépendait de tellement de choses, et surtout de leur chance. Si Joshi était de leur côté alors peut être qu’ils auraient une chance. Peut être que Lian Grendfield pourrait retrouver et libérer ses alliés ? Quoi qu’il en soit faire des prévisions alors qu’ils ignoraient encore combien survivraient vraiment était insensé et inutile.

Vous me laisseriez vous faire cette piqure ou pas ?

Il ne tenait pas à la forcer, cependant pour ses statistiques il avait besoin d’un chiffre rond, ce serait donc elle ou l’un des membres de la confrérie qui se dévouerait. Pourtant la jeune femme semblait vouloir faire preuve de courage – excepté devant de l’eau – alors il ne voulait pas la « ridiculiser » ou « l’humilier » devant ses amis. Et puis il espérait vraiment que ce vaccin marcherait pour les laisser enfin souffler après cette épidémie et cette recrudescence de travail impossible à gérer avec deux médecins qui tombaient malades. Anna Heidelberg et Isaac Lawrence contaminés, contagieux et pas en état d’aider vraiment à quoi que ce soit. Le meilleur médecin de Nosco et le meilleur virologue au lit au moment où l’on aurait eu besoin de leurs compétences communes.

Considérez votre convalescence comme des vacances, car ce qui suivra ne sera pas forcement plus joyeux, et vous aurez besoin de toutes vos forces, alors économisez vous.
Et surtout gardez le moral, vous en aurez besoin, il faut que vous restiez un groupe. Si vous commencez à vous tirer dans les pattes, on sera obligé de vous séparer… Nous n’avons aucune salle pour vous diviser en groupes, et cela risque donc fortement de finir à la brigade impériale. Ce que je pense ne vous avantagerait pas plus que moi.


S’ils n’étaient plus en phase, ils risquaient de se balancer les uns les autres, et donc de se mettre en danger. Et une bonne ambiance leur éviterait cela. Ils avaient besoin de rester unis pour affronter ceux qui les maintenaient en détention. Et puis même une maladie se combattait plus facilement lorsqu’on avait le mental pour. D’ailleurs c’était sans doute pour cela que l’état d’Isaac était l’un des plus inquiétants alors même qu’il avait été contaminé certainement dans les derniers. Il semblait tout abandonner, certes il voulait trouver un vaccin, mais rien de plus ne semblait le motiver. Et voilà que le guildien refit son apparition pour offrir une bière que Kim accepta, avant de l’ouvrir quand l’homme fut parti pour « fêter ça ». Il la tendit ensuite à Inès.

Je ne peux pas boire pendant « le service ». Trinquez donc pour moi.
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Message par Inès Dunkel Mar 6 Sep - 1:02

Ce dont avait besoin Inès ? Du repos, du calme, un peu d'alcool, un petit vaccin, et des bras rassurants. Un câlin, un simple câlin, ce n'était pourtant pas compliqué... On pouvait transmettre tant de choses en un câlin. Des choses qui ne se disent pas. La compassion, la volonté d'encourager, l'envie de rassurer, l'affection... Et elle devait admettre en manquer un peu, d'affection. L'épidémie ne permettait pas les câlins. Quant aux mots doux, nul ne lui en disait jamais. Elle n'était pas des poupées que l'on flatte et que l'on papouille naturellement. Seule une personne pouvait avoir des gestes tendres envers Inès. Cette même personne recevait tout l'amour de ma jeune blonde, toute sa dévotion. Elle aurait vendu son âme pour cette personne. Elles n'étaient "amantes" que depuis quelques temps... Tout était encore un peu flou. Mais Inès était prête à donner beaucoup pour que Lian continue à la regarder avec ce regard qui la rendait toute chose, pour qu'elle continue à la laisser lui voler des baisers, lui caresser la main... Elle aurait bien aimé que Lian prononce ces mots, ces quelques mots, qui pourtant formeraient comme un serment qui les lierait toutes deux. Ces mots, Inès les avait déjà prononcés. Il ne manquait plus que Lian.

Un instant elle songea à un autre serment. LE serment. Celui qui couronnait les plus beaux amours, les liant pour l'éternité. Déjà elle les voyait dans cette grande salle, sous le regard bienveillant d'une statue de Joshi encastrée dans la pierre. Face à elles, et à un public arborant le bleu rebelle, un chapier aux allures de rapace réciterait vaguement les paroles protocolaires. Mais, le sachant impliqué dans des affaires d'argent illiquide avec la Guilde, Inès finirait par l'affriter, en le jetant d'un superbe LESBIAN KICK dans ses bougies. Bien crâmé, il n'en resterait plus que les passe-cordes de ses souliers. Ce foutu mariage qu'Inès considérait comme symbole des discriminations guildiennes, il se changerait alors en belle fête rebelle, où elle embrasserait autant de fois sa chère et tendre que de goulots de bouteilles différents...

Mais elle n'en était pas encore là. Il faudrait pour cela qu'elle retourne dans les souterrains, finir de séduire sa belle. Et pour cela, il faudrait que les guildiens se décident à laisser les rebelles vivre, ce qui ne serait pas une mince affaire. Surtout s'ils ne la câlinaient pas. Les rebelles partageaient, pour la plupart, ce désir impérieux d'aller se recloîtrer dans leurs SSD. Jamais la crasse ne leur avait semblé aussi chaleureuse, jamais ils n'avaient autant regretté leurs privations...
Inès grimaçait encore. Son corps semblait n'avoir été créé que pour la faire souffrir. Et Kim qui s'asseyait, comme ça...! Et qui parlait de piqûre ! Kim, l'art de parler au lieu d'agir... Mais les médecins n'étaient-ils pas censés s'apercevoir de l'état de leurs patients ? Inès, là, même le "poup" de la bouteille que l'on ouvre n'avait pas réussi à lui retirer les sordides images qui lui passaient pas la tête, ni calmer son petit coeur. Le résultat fut qu'elle se leva, en s'aidant de la blouse de Kim, puis l'attrapa par la même blouse.

"- Pourquoi tu veux me tuer, Kim ? Pourquoi ? Pourquoi on est pas soignés, hein ? Me fais pas croire que tu vas me guérir !"

Et voilà qu'elle fondait en larmes sur le torse du médecin. Elle qui incarnait le moral des troupes, la voilà secouée de gros sanglots, l'esprit hanté par des mots terribles, des mots qui parlaient de la fin. La fin de la rébellion. Sa propre fin. Et plus jamais de Lian, plus jamais....

"- J'veux pas mourir, Kim, j'veux pas mourir... J'suis trop jeune... J'ai peur..."

Elle redevenait enfant, à nouveau. Autant vous dire que ce qu'elle vivait là, c'était l'explosion des sentiments qu'elle s'interdisait depuis le début de l'épidémie, pour aider les copains à aller mieux. Mais là, elle et Kim étaient seuls. Et il devait la soigner. Libérer ma pauvre blonde de ses pensées morbides. D'autant plsu qu'il était un peu fautif. Cette maudite bouteille d'eau...! Une soupape de sûreté n'aurait pas été de trop ! Mieux valait l'enterrer, loin, très looooin... Et cet orage dehors... Heureusement, quand Inès pleurait, ses sanglots l'empêchaient d'entendre l'eau. En revanche, les larmes qui coulaient sur ses joues lui arrachaient un frisson, chaque fois qu'elle les sentait.
Ma pauvre blonde était redevenue une toute petite enfant terrifiée... Alors, docteur, vous me la soignez ?
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Message par Kim van Berghen Mar 6 Sep - 17:38

Femme : à définir comme une créature étrange à laquelle il était impossible de comprendre quoi que ce soit. Le plus souvent elles parlaient et changeaient de sujet, passant du coq à l’âne sans que l’on s’aperçoive comment et pourquoi. On ignore l’origine exacte de cet être vivant. Les plus religieux prétendraient qu’elle viendrait d’une côte d’un homme. Ah ! C’était donc pour cela qu’elle réussissait à nous couper le souffle aussi facilement ? Au moment où l’on s’y attendait le moins, elles sortaient toujours la phrase choc ou la révélation, souvent trouvée au détour d’un ragot grâce à la solidarité féminine, ou juste leur besoin de toujours parler et raconter à chacune les malheurs des autres, ainsi que certains des siens. Souvent plus petites et menues que les hommes, elles avaient moins de muscles mais une capacité étonnante à être poly-tâches, d’où leur désagréable habitude de changer de sujet comme elles changeaient de vêtements !

Kim aurait bien aimé aider Inès à se relever, mais cette dernière semblait avoir préféré s’accrocher à sa blouse, comme si le blanc du pardessus la protègerait d’une quelconque attaque. Habituellement, les « prisonniers » comme Inès se servaient de draps blancs, de leurs lits, pour nouer bout à bout le linge et en faire une corde permettant de passer par la fenêtre et s’échapper sans se faire voir et attraper. Alors il était étrange qu’elle fasse l’inverse, se contentant de se relever, sans doute pour s’enfermer un peu plus… dans les aveux en tout cas. Kim eu juste le temps de déposer la bière sur une table à côté avant de subir l’attaque verbale puis le câlin « forcé ». Il ne s’attendait pas à ce qu’elle réagisse aussi violemment, après tout la menace de l’eau avait disparue non ? Elle aurait dû se sentir à nouveau en sécurité.

La première réaction du médecin fut la surprise, puis une réminiscence qui le frappa de plein fouet, surement à cause de l’accusation de meurtre. S’ils avaient été dans son passé, à un autre temps, il l’aurait sans aucun doute repoussé avec force de violence, la projetant au sol et la fixant avec un air absolument dégouté, il aurait peut être même été jusqu’à lui cracher dessus et l’insulter. Cependant il n’était plus cet homme là, plus vraiment et Inès Dunkel était certes une prisonnières que le régime condamnait, mais c’état surtout une simple rebelle. Seules ses idées étaient jugées coupables, pas son origine. Alors il passa un bras autour de la taille de la jeune femme. Malgré l’odeur effective d’une Inès qui n’avait pas prit de douche depuis de nombreux jours, de l’enfermement avec tous ceux qui étaient malades et surtout des caméras qui pourraient très mal prendre ce geste de compassion. De l’autre main, il tenta de tapoter le dos de la fontaine tout en lui murmurant à l’oreille.

Chuuuuuuut. Calme-toi. Personne ne cherche à vous tuer au Sapientia. Ce n’est ni notre rôle, ni notre métier. Nous sommes là pour soigner, et guérir tout le monde. Et crois-moi, personne n’a intérêt à vous tuer.

Si quelqu’un devait mourir de la reddition rebelle, ce serait malheureusement Yan Merling, accompagné peut être de Rian McGregor, car ils serviraient d’exemple, quand aux autres, ils risquaient bien moins la vengeance de l’impératrice. Après tout ils n’étaient que des « moutons » qui auraient suivis un baratineur, quelqu’un de charismatique qui les aurait influencés dans la mauvaise direction. Joséphine de Bussy avait besoin de ses condisciples et de leur approbation, elle ne pouvait pas juste se contenter de les tuer telle la reine de cœur d’un jeu cruel. Il lui fallait montrer tempérance et tolérance de temps à autre. Et puis ses prisons étaient encore bien vides, elle avait de quoi les détenir, pour ainsi faire pression sur les derniers rebelles qui se cachaient par exemple.

C’est normal d’avoir peur, tu es fatiguée, sur les nerfs… seulement tu dois te montrer courageuse, tout va bien se passer. Si tu gardes espoir, tu pourras alors apercevoir la porte de sortie lorsqu’elle se présentera à toi. Je doute que Joshi vous abandonne en route ainsi.

Trop jeune pour mourir ? Est-ce que cette expression avait vraiment un sens ? On était souvent bien trop jeune pour décéder et pourtant la grande faucheuse s’en moquait bien, elle faisait son travail c’est tout. Van Berghen en avait vu mourir des plus jeunes que Dunkel, mais la donne était si différente à Nosco… Et les rebelles enfermées ensemble devaient sans doute céder à la paranoïa, après tout il aurait été si facile de leur injecter un poison et de les regarder mourir. Certes, mais à quoi bon ? Et puis Kim était sûr de lui et de ce qu’il y avait dans les seringues, même s’il en ignorait les possibles effets secondaires. En tout cas le tout était censé aider à guérir, le plus proche de ce qui serait le futur vaccin. Un test avant de le lancer à grande échelle.
Et la petite qui frissonnait à chaque larme qui roulait, s’essuyant les yeux sur la blouse. Heureusement qu’il y avait toujours un paquet de mouchoirs ouverts sur chaque bureau de quoi pouvoir sécher ses joues une fois la crise passée. Mais avant cela il fallait rassurer la bleue, par un nouveau murmure près du tympan, il lui glissa.

Lian ne laisserait aucun de vous être tué sans réagir, gardes confiance. Vous avez bien plus d’alliés parmi les nosciens que vous ne pensez.

En effet, ceux qui haïssaient les rebelles étaient bien souvent des brigadiers de terrain dans les souterrains, quand aux autres la plupart du temps ils s’en fichaient, ou auraient au moins assez d’empathie pour tendre une main s’ils pensaient que cela ne leur couterait pas trop d’ennuis.
Quand à la piqure ? Elle était oubliée pour le moment. Et la bière ? Alors là c’était Inès qui l’avait oubliée, alors qu’elle était décapsulée et n’attendait qu’un seul signe pour être bue, mais pour l’instant Kim gardait Inès dans ses bras en espérant l’apaiser.

PS: tu as beaucoup de chance j'ai faillis finir sur une blague...
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Message par Inès Dunkel Mer 7 Sep - 0:05

Kim était rebelle !
Tous ces signes, et tout ce qu'il disait... C'était ça ! Il était de leur côté ! Un guildien qui avait ces mots face à une rebelle, qu'est-ce que ça pouvait être d'autre ? Inès leva son regard de saphir vers Kim, un petit regard où perlait l'espoir. Il lui conseillait l'espoir. Il lui disait que Joshi était de leur côté et, pour finir, il lui assurait que Lian ne les laisserait pas sans rien faire et qu'ils avaient des alliés parmi les noscoiens. Kim était rebelle. Il savait qu'il y avait des rebelles et il n'avait pas dit le moindre mot pour les condamner. Il l'avait dit si clairement... Etait-ce bien un rebelle pour dire tout cela sans avoir peur ? Il la tenait dans ses bras, elle qui n'avait jamais connu que ceux de Lian. Bah, c'était amical...
Il avait raison, ceci étant dit. Les rebelles ne mourraient pas avec eux, dans le pire des cas. Ils avaient des rebelles cachés un peu partout, autant dans les souterrains qu'à la surface. Des unités secrètes, et des sympathisants qui agissaient contre la guilde sans être liés aux rebelles. Peut-être que Kim était de ceux-là ? De ceux qui pensaient qu'il n'y avait pas besoin de subir les bunkers pour être rebelle ? Quelque part, c'était quelque chose qu'Yan Merling avait vraiment bien réussi, ce qui faisait de lui un héros à part: plus qu'avoir créé un groupe, avoir démarré cette guerre pour la liberté, avoir lancé un mouvement à part entière, il avait également dérangé tout le peuple de Nosco qui désormais savait qu'il était possible de penser autrement ce régime, de s'y opposer. Les valeurs édictées par Merling n'avaient leur place ici que grâce à lui. Sans Yan Merling, l'idée de liberté n'hanterait pas les rêves, ne dérangerait jamais, personne ne saurait ce qui lui est dû. A quoi ressemblerait Nosco ? Tout serait en ordre... Mais la liberté, n'est-ce pas comme la philosophie ? On peut vivre sans philosophie. Mais on vit moins bien. On est un mouton aveugle qui avant sans voir les ombres qui le guident. Alors oui, c'est une vie. Mais dès que le mouton voit un moyen de se libérer, il n'est plus mouton. Il est mieux que mouton...

Yan Merling les guidait tous hors de la bergerie, dans un espace libre. Dangereux mais libre. Un cheval en liberté vit moins longtemps qu'un cheval domestiqué, et loin de son confort. Mais il n'a jamais le mors entre les dents, n'est jamais soumis. Les coups de cravaches ne le blessent jamais, sa viande n'est jamais alignée sur les étalages d'une boucherie, après des années de bons et loyaux services. Yan Merling... Un héros. Inès ne doutait pas que les rebelles, tous, sans exception, feraient de leur mieux pour perpétuer son oeuvre. Ils seraient prêts au sacrifice, car tous savaient l'Homme qu'il avait été, et tous savaient que ce n'était pas un simple leader d'une gué-guerre entre partis.
Ma blonde re-posa son front contre l'épaule de Kim, pas encore prête à s'arrêter de pleurer. Mais d'autres pensées l'embêtaient, désormais. Il y avait cette émotion, celle provoquée par le rappel que tous les rebelles n'étaient pas en sous-sol, et cette peur qui persistait, la peur égoïste mais ô combien légitime pour l'humaine qu'elle était: la peur de sa propre mort et de ce qu'il y avait après. Et si c'était le néant absolu et inimaginable dont parlaient tous bas les plus scientifiques d'entre eux ? Et si on voyait Joshi, dans la mort ? Joshi... Il était avec eux, n'est-ce pas ? Il ne les laisserait pas tomber, il savait que l'impératrice n'était pas l'héritière légitime de ce trône dans lequel son joli mais au combien pesant fessier s'enfonçait. Il ne pouvait que les aider... Kim avait raison.
C'est comme ça que le médecin réussit, petit à petit, à calmer Inès. Oh, il lui fallut un peu de temps pour cesser ses pleurs. Sans s'en rendre compte, elle avait serré les doigts sur la blanche blouse du docteur. Elle les dé-serra un peu puis, dans un soupir, s'écarta. Ses yeux étaient encore humides, sa tête lui faisait diablement mal, et elle demeurait angoissée... Mais moins. L'angoisse qu'elle ressentait était plus due à la pluie, désormais. Elle frotta ses yeux et, d'une voix étranglée par les larmes qu'elle n'avait pas osé verser:

"- Allez, faisons cette piqûre..."

Allez s'assit, enfin, s'affala sur une chaise... Peut-être celle du docteur, elle n'avait pas fait attention. La plus loin de la fenêtre. elle avait l'impression que chaque goutte de pluie était un caillou qui s'abattait sur son crâne. La voilà qui tendait son bras gauche, pour la piqûre, et... Attrapait la bouteille. Attendez, elle voulait bien aller mal, mais il y avait des limites. La voilà qui avalait de longues gorgées de bière, les yeux fermées, savourant la satisfaction d'un de ses désirs les plus frénétiques. Puis, prise d'un doute, elle cessa de boire et se tourna à nouveau vers le docteur, la mine inquiète. Elle essuya encore ses yeux, et son nez qui coulait, refusant le mouchoir tendu.

"- Dites, Kim... Vous sauriez me fournir en bière ? Parce que sinon, je risque bien de crever de soif..."

Crever. Ca revenait souvent dans sa bouche. Et pour cause: si les guildiens avaient le souci du confort, les rebelles avaient celui de la vie. Rester en vie, un parcours du combattant. Mais ils le faisaient. De tous les Noscoiens, les rebelles étaient peut-être ceux qui étaient les plus aptes à parler de la valeur de la vie... Non ?
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Message par Kim van Berghen Mer 7 Sep - 14:57

Kim n’était pas rebelle !
Non, loin de là. Et s’il n’avait rien contre les membres de la confrérie, s’il ne les détestait pas comme la plupart de ses concitoyens et s’il n’avait en aucune façon l’envie de leur mettre des bâtons dans les roues, mais au contraire de les aider… Jamais il ne serait officiellement des leurs, ni même officieusement. Cela ne l’intéressait pas, et il ne croyait pas réellement en leurs idéaux. L’impératrice ? Ce n’était certainement pas la pire des tyrans, contrairement à ce qu’ils affirmaient. Et puis mettre fin à la guerre qui séparait Nosco en trois clans lui semblait tout simplement impossible. Il avait toujours connu la guerre et ses batailles, la mort et ses blessées. C’était pour lui comme un état général des choses qui ne pourrait être changé. Il n’y avait pas de possibilité que cela change. Il en serait toujours ainsi, l’Histoire –avec un grand H- l’avait prouvé à maintes reprises. L’homme n’était pas fait pour le calme et la paix, il désirait toujours au plus profond s’entretuer. On ne voyait bien dans le regard de ces brigadiers qui ne cherchaient que le conflit. Alors à quoi bon tenter de lutter ? Certes, il faisait des efforts pour tenter d’apaiser les tentions et il tenterait de ne jamais se mettre dans une position qui le forcerait à devenir un ennemi d’un des camps. Pourtant il restait fidèle à son clan, la guilde et à ses principes, même s’il ne les approuvait pas tous. Il appréciait pourtant Joséphine de Nosco et ses efforts, même s’ils servaient principalement ses propres desseins. Qu’y pouvait-on ? C’était toujours ainsi. Il ne voulait pas, une fois de plus, se retrouver complice du régime, seulement voilà qui pourrait renverser cette dictature ? Certainement pas les rebelles. Alors la seule chose à faire était de continuer à vivre, de tenter d’aider les rebelles dans la mesure de ses possibilités et surtout et avant tout protéger ceux à qui il tenait, faire en sorte qu’il n’arrive rien de mal à Karlovy Kinsky, et à ses amis.

Et puis il n’y avait jamais réellement personne qui avait cherché à le convaincre, et ils auraient certainement échoué. Tout comme Lovy, il ne souhaitait pas vivre dans les souterrains, et bien moins qu’elle, il ne souhaitait pas prendre de trop grands risques. Il n’aurait jamais entretenue une conversation prolongée par courriel avec une rebelle. Et si parfois il s’amusait d’en croiser sur le réseau alpha et d’échanger quelques mots avec eux, ou même d’approuver légèrement leurs idées, il s’empressait de se mettre des barrières et de ne pas aller trop loin. Il aimait bien trop la guilde et tous ceux qu’il côtoyait ici pour risquer de perdre sa place ou sa réputation. Ceux qui étaient soupçonnés d’être alliés à la rébellion, il ne les repoussait pas pour autant, mais ne cherchait surtout pas à aborder le sujet avec eux. Cela risquait de leur attirer des ennuis à tout deux, et il n’était pas forcement très curieux sur le sujet.
En fait il était peut être rebelle en gestes et en paroles, mais certainement pas dans l’âme.

Peu à peu, la rebelle finit par se calmer, et même s’essuyer les yeux, avec un mouchoir tendu par le scientifique. Mieux valait éviter tout contact avec l’eau et jeter bien vite le papier humide dans une poubelle ! Quelle était courageuse la petite ! Il fallait sans doute cela pour vivre dans les souterrains, surtout si elle était hydrophobe. Elle ne s’était même pas plainte, alors même qu’elle mourrait de soif. Elle devait même être bien déshydratée. Surtout avec ce qu’elle venait de pleurer sur la blouse blanche ! Si elle avait été guildienne, il aurait demandé à ce qu’on la mette sous perfusion, mais là on lui refuserait pour une rebelle. Après tout sa survie n’était pas la plus importante. Malheureusement.
Mieux valait profiter de sa soudaine remise en forme et de son approbation pour en effet lui administrer le sérum. Ce qu’il fit au plus vite, respectant cependant le protocole normal. Tandis qu’elle buvait, pour fêter l’évènement, il priait pour que les effets secondaires soient les moins importants possibles. Ils avaient besoin d’un produit qui marche rapidement et avec efficacité. Les malades qui se reposaient depuis plusieurs semaines commençaient à avoir de sales têtes, et puis pour ceux comme Silvio Anthelmios qui étaient des commandor, il leur faudrait un peu de temps pour regagner les magnifiques muscles qu’ils commençaient doucement à perdre à force d’un jeun forcé et de rester allongé dans leurs lits. Et voilà la piqure était faite. Et la question qui tourmentait l’esprit de la jeune femme avait été lancée à voix haute… Prenant quelques secondes pour réfléchir agrémentant le tout d’un « hum… » pensif, Kim finit par donner sa réponse.

Je pense pouvoir vous trouver de quoi boire, mais ce sera plus probablement du lait que de la bière… Ca t’ira ? Ou tu préfèrerais autre chose, qui soit sans alcool ?

Il pouvait bien trouver à boire pour la jeune femme, mais il ne pouvait pas se permettre de le faire pour tous les rebelles enfermés, et surtout pas de les saouler, les brigadiers ne l’accepteraient absolument pas, et qui sait ce que pouvaient faire les membres de la confrérie alors qu’ils étaient faibles… l’alcool aurait des effets bien plus rapides sur leurs organismes, c’était donc dangereux, et absolument pas recommandé. En attendant Inès et ses quelques compagnons vaccinés resteraient sous étroite observation et isolés des autres. Il serait donc plus facile de venir les voir, au moins sous prétexte –réaliste- d’avoir besoin de savoir comment ils allaient et si le sérum faisait effet. Et puis une bouteille de lait, ce n’était pas difficile à cacher, ou à transporter. Il faudrait simplement qu’elle n’attende pas trop pour la boire. Cependant pour sa survie, elle s’adapterait bien à la contrainte, n’est ce pas ?

Bien, tu avais une autre question ?

Et voilà que l’aiguille de la seringue venait d’être jetée, puisqu’à utilisation unique. Il faudrait maintenant attendre une à deux heures pour voir les premiers effets se faire sentir… Que Joshi les aide et les protège dans cette épreuve !
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Message par Inès Dunkel Sam 17 Sep - 19:19

Il n'y avait pas à dire, cette petite bière faisait du bien. Si Kim s'attendait à la voir balbutier, saoûle ou juste un peu pompette, après quelques malheureuses gorgées, il se trompait. Ma bleue avait développé une très bonne tolérance à tout ce qui était alcoolisé. C'était bien pratique, que ce soit pour survivre ou au cas où elle sentait que quelqu'un voulait la voir ivre. Elle pouvait mimer l'ivresse tout en faisant attention à bien sortir de fausses informations. M'enfin ! Le docteur n'était pas assez fourbe pour avoir pensé à cela, et c'était tout à son honneur. Le feu qu'Inès avait perpétuellement dans sa gorgée s'apaisait un peu. Si le reste de son corps n'avait pas été contre, la rebelle aurait pu profiter de cet instant. Mais non. De deux doigts, elle tenta de se masser les tempes. L'effet fut minime.

"- Tout ce que tu voudras, tant que je peux boire. Il faut qu'il y ait le moins d'eau possible dedans. Sauf si tu veux me tuer."

Ce qui aurait sans doute constitué un incident diplomatique, et il aurait été tellement dommage de voir les rebelles passer en mode "bourrin" et massacrer tout Nosco. Si si, c'était possible, si on les énervait ! Et nul doute que si Inès mourrait, Lian serait énervée. Attendez, plus personne pour masser ses petites épaules le soir, plus personne pour lui apporter son petit dej' au lit forcement... Hm ? Pourquoi les rebelles ne se seraient pas énervés plus tôt ? Bah, c'était une question de gentillesse. C'est gentil les rebelles, ça aime pas tuer tout le monde alors qu'une seule personne est responsable de leurs malheurs. Vous voyez ce que je veux dire ? Ca vous semble tordu et pas très logique ? En tout cas, aux yeux d'Inès, c'était d'une logique implacable.
Son regard passa sur l'ordinateur de Kim, alors qu'elle re-songeait à sa belle, laissée là-bas. Croyez-vous qu'elle aurait pu lui envoyer un petit mot ? Pour lui dire "je vais bien, la bière est bonne et les guildiens sont sots". Lui demander de ses nouvelles, glisser un ou deux indices pour dire qu'elle voulait la revoir. Si elle promettait de ne transmettre aucune information, Kim la laisserait faire ? Non... Avec tous les codes secrets inventables, ils n'étaient plus à l'abri de rien. Mais pourquoi Lian attendrait-elle un mail de la surface pour savoir quand attaquer ? Hmpf... Croyez-vous que le docteur écouterait son argumentation ? Nan, y sont paranoïaques, ces guildiens. Et puis, la flemme.
Oui, la flemme. Comme souvent, après une attaque aquatique, ma pauvre Inès commençait à se sentir un peu molle. Pas envie de se battre, là, tout de suite, surtout si c'était pour quelque chose de potentiellement futile. Là, déjà, ouvrir les yeux, c'était compliqué. Elle n'allait pas s'attarder ici. Oh, mais n'était-ce pas son lit qu'elle entendait l'appeler ? Désolée, Kimichou, le devoir m'appelle !

"- Non, pas de questions, ça ira..."

Dans un élan de courage, elle se leva et se laissa reconduire, sagement, dehors. Une petite poignée de mains polie, un faible sourire qui voulait dire "merci" (petite mot qu'elle ne dirait pas, mais penserait très fort). Elle abandonna ainsi Kim, pour les beaux yeux d'un matelas, et avec un espoir, tout faible, qu'à son réveil cela aille mieux...
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