Lian Grenfield

À: inesperee@rebelzone.nv; abcd@nosco.nv
De: wd.40@nosco.nv
Objet: Le ciel est sombre au-dessus de Nosco.

Les pantalons jouent à quoi ? On était bien. Il y a avait des sourires pour des innocents. Vous m'avez expliquez l'insensibilité des chemisiers, et certes j'y ai cru. Mais de là à briser l'espoir ! Je ne suis pas d'accord. Vous avez entendu la joie ? Était-ce parce que vous vous en sentiez à part et rejeté, ou je ne sais trop ? Expliquez-moi, éclairez-moi. Il n'y aura donc jamais de paix, jamais de justice ? De plus, ce que vous avez fait n'a servis à rien si ce n'est de vous ridiculisez. Les chemisiers empoisonnes l'esprit des uns et des autres, certes, mais agir en créant la peur dans le cœur des plus fragiles n'était pas une solution, je crois.

Alors dites-moi, pourquoi ? Les mots ne valent-ils pas mieux que la terreur ? Et si parler avec eux en terrain neutre pouvait régler les problèmes ? Si c'est ridicule de penser ainsi, je ne crois pas que ce l'est de vouloir un peu de bien.

Je suis désolé, ce n'était pas contre vous, mais mon coeur est en miettes à la vu de l'espoir si fragile et nécessaire pour certains...

Andrew.

PS: Je ne vous attaques pas personnellement. Et jolies mèches Bleue (;

À : lian@tango.nv
De : adresseinconnue@nosco.nv
Objet : Faire confiance à la Guilde...

Tu vois bien qu'on ne peut pas leur faire confiance... Aux Guildiens, aux nosciens, au congrégationnistes... L'un d'eux est le coupable. L'un d'eux à déclenché ce cataclysme et peut être même a-t-il eu des complices. Tu devrais les haïr pour tout ce qu'ils t'ont fait et continue de te faire. Veille sur tes amis et tes proches car ils risquent de bien en avoir besoin vu la perversion des habitants d'au-dessus.

A : Mordoc@nosco.nv
De : ciel@nosco.nv
Objet : Remerciement

Bonjour Mordoc,

Vous vous demanderez sans doute qui je suis, mais votre esprit devrait rapidement m'identifier si vous lisez jusqu'au bout ce courriel.
Je tenais à vous remercier pour hier. Et vous informer que si vous souhaitez vous recueillir sur les maigres restes de votre amis ainsi que ses possessions, elles ont toutes été ramenés au sanctuaire. Je suppose que vous connaissez le lieu pour être déjà allé. Ce n'est qu'un secret de polichinelle chez les brigadiers depuis des années.

J'espère qu'au moins le temps ou simplement l'ambiance apaisante de ce lieu saura panser les blessures causées par cette perte.

Toutes mes condoléances,
Ciel.

A : ciel@nosco.nv
De : Mordoc@nosco.nv

Objet : RE : Remerciement

Bonjour Ciel,

Je n’ai, en effet, eu aucun mal à vous identifier, soyez sans crainte. Dès la première ligne. J’ai tout de suite su que c’était vous. Pourquoi? Peut-être que votre surnom vous joue-t-il un mauvais tour? Toutefois, laissez-moi vous assurer que vous le portez à merveille… Puis-je même risquer à vous dire qu’il vous ressemble?

Ces remerciements ne sont pas nécessaires, je tiens à vous le mentionner. Je n’ai fait que ce que mon humanité me disait de faire. Je n’aurais pu vous laisser dans un tel pétrin sachant aussi que seul contre tous, vous n’auriez pas pu vous en sortir. Moi-même, j’ai osé croire que nous étions perdus. Sans ce malheureux, sans doute nous aurions-nous retrouvé dans une impasse, très cher Ciel. Mais… Je tenais à souligner votre intention et je les accepte. Ce fut, pour moi, un plaisir, malgré la perte que nous ayons dû subir, moi et mon équipe. Comme vous devez le savoir, perdre un frère d’arme est douloureux pour quiconque à Nosco.

Et puis vint le tour où les remerciements vous sont adressés. Lorsque je suis revenu sur mes pas, vous ne pouvez imaginer la surprise avec laquelle je n’ai rien découvert… Rien, absolument rien. À quelque part, je suis très soulagé de lire vos lignes, et vous ne savez à quel point cela est un baume pour l’âme de connaître votre geste. Moi et mes frères, bien que je ne soufflerai mot de tout cela, vous en sommes éternellement reconnaissants. Sachez-le bien.

Condoléances acceptées.
Je vous accorde mes plus sincères salutations.

Mordoc.

PS : une dernière chose…Dites-moi, vous avez sans doute surpris une conversation avec mon supérieur pour connaître ce surnom que j’aborde, n’est-ce pas? Vous êtes fort rusé, Ciel.

A : Mordoc@nosco.nv
De : ciel@nosco.nv
Objet : RE : RE : Remerciement

Bonjour encore une fois Mordoc,

Je vous remercie du compliment, après tout un surnom est une part de nous, n'est ce pas? J'aurais été curieuse de comprendre l'origine du votre, il sonne bien et il a certainement une bien belle histoire... Surtout ici à Nosco, n'est ce pas?

Je remercie l'honneur et l'humanité qui font de vous un homme réfléchit et avec assez d'empathie pour penser aux autres. Parfois porter une arme dans les mains chaque jour rend les hommes tellement concentré sur leur tâche qu'ils en oublient leurs valeurs fondamentales. C'est avec bonheur que je constate qu'il n'en est pas de même pour vous. J'espère simplement que vous n'êtes pas une espèce en voie de disparition.

Je ne peux que comprendre votre douleur, qui est souvent la mienne. Nous sommes humains et donc bien loin de ces créatures qui préfèrent s'entredévorer...
J'avoue ne pas avoir eu confiance en vous au départ, je pensais que vos paroles n'étaient que mensonges et tentatives de piège. Je crois bien m'être trompé et pour une fois j'en suis contente.
Vous ne pouvez cependant me reprocher ma nature craintive et l'oreille trainante qui m'a permit de savoir si votre message n'était pas destiné à refermer vos griffes autour d'un être égaré dans les souterrains.

Mes sincères salutations,
Ciel

A : ciel@nosco.nv
De : Mordoc@nosco.nv
Objet : RE : RE : RE : Remerciement

Je vous renouvelle mes souhaits à mon tour, Ciel,

Vous avez sans doute raison : «ciel» sied parfaitement avec vos idéaux. Ne dit-on pas que les cieux sont souvent synonymes de liberté. On ne peut pas l’attraper, ni l’atteindre en tant qu’humbles mortels, pourtant! Vous êtes quelque chose de plus irréelle que vous ne semblez le croire, très chère, mais y aurait-il une raison plus précise vous incitant à écrire sous le bleu du Ciel? Toutefois, je comprends le sens que cela comporte pour vous, puisque le mien aussi à une histoire. Si je vous la racontais, vous devriez alors me promettre de garder le silence, le ferez-vous, Ciel?


Avant d’être soldat, vous êtes d’abord un homme à part entière, que vous le pensiez ou non. Plusieurs d’entre nous ne se soucient guère de ce que vous représenter en tant qu’être humain, mais il est bon de s’y pencher. Tous ont des sentiments, des idées, des valeurs! Se prendre pour Joshi et décider qui mérite de survivre ou non serait une grossière erreur de la bêtise humaine. Je voue remercie pourtant de la considération que vous avez à mon égard, sachez pourtant que je ne suis rien d’autre qu’un homme qui a compris qu’il ne valait pas mieux qu’un autre. Que je sois titré ou non n’a aucune importance et ne change en rien que je peux éprouver remord, haine, regret ou bonheur. Si je suis une espèce en voie de disparition ou non, je ne pourrais vous le dire, mais je sais seulement que tout homme devrait connaître ses limites. Moi, je les ai connues un peu trop tard, vue le temps que j’ai passé en ces lieux. Dites-moi, ma chère, depuis combien de temps errez-vous à Nosco?

Je ne vous en veux pas pour votre manque de confiance. Qui aurait cru que j’aurais pu vous laisser la vie sauve? Et qui sait ce qui aurait pu arriver si on nous avait vus. Toutefois, croyez-moi, Ciel, cela restera entre vous et moi. Ainsi je préserverai ma réputation, et aucune tache supplémentaire ne sera ajoutée sur la vôtre, sachant ce qu’on dit de vous ici.
La prochaine fois que nous nous verrons, si l’occasion se présente, vous saurez ainsi que je ne vous veux aucun mal… Mais si par malheur, je serai accompagné, vous devrez fuir.

Mes plus sincères salutations,

Mordoc.

A : Mordoc@nosco.nv
De : ciel@nosco.nv
Objet : RE : RE : RE : RE : Remerciement

En garder le secret, je pourrais et le ferais. J'en ai déjà une belle collection, je crois. Malheureusement je ne pourrais garantir la sécurité de vos confessions, tout simplement car la vie privée est sur le réseau une considération qui n'existe pas vraiment. Tout ce que nous disons est forcement lu, si ce n'est pas un informaticien, par une intelligence artificielle qui tente d'en décrire le sens et d'alerter si elle perçoit une quelconque menace...

Errer à Nosco? Je ne l'ai fait que mes premières années alors que je ne savais pas encore ce que me réservait le futur, que j'ignorais ce qui était fait pour moi. Cependant votre question a un tout autre sens que celui dans lequel j'aurais tendance à vous répondre... J'ai trouvé mon chemin, mais voilà presque quinze ans que mes pieds se sont posés près de l'enceinte de notre ville.
N'avez vous pas trouvé votre voie? Vous semblez hésiter et ne pas vous sentir à l'aise dans cette vie, pourtant c'est la votre... Êtes vous contraint par un quelconque lien à ne pouvoir décider d'en changer?

J'espère que vous protégerez votre vie, tout autant que je préserve la mienne. Les souterrains sont loin d'être un lieu de paix, cependant s'il n'y avait plus d'adversaires... alors cette nouvelle idée, la paix, pourrait peut être y naitre et croitre.

Mes amitiés,
Ciel.

A : ciel@nosco.nv
De : Mordoc@nosco.nv
Objet : RE : RE : RE : RE : RE : Remerciement

Cher Ciel,

Une rencontre vous-savez-où vous plairait-il?
Cela nous faciliterait la tâche.
Même jour, même heure?

Mes plus sincères salutations,

Mordoc.

A : Mordoc@nosco.nv
De : ciel@nosco.nv
Objet : RE : RE : RE : RE : RE : RE : Remerciement

Cher Mordoc,

Bien, mais venez seul.

Mes plus sincères salutations,
Ciel.

A : ciel@nosco.nv
De : Mordoc@nosco.nv

Objet : RE : RE : RE : RE : RE : RE : RE : Remerciement

Cher Ciel,

Ce serait mal me connaître de croire que je vous mettrais dans l'embarras. Ne vous inquiétez pas, je tiendrai cette parole.

Mes salutations les plus distinguée,

Mordoc.

PS: J'effacerai les trois derniers messages qui ont suivi notre conversation par pure prudence.