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Visite d'un court oisif

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Message par Gunther Spark Dim 17 Juil - 0:54

Le tout avait commencé par une simple fatigue. Plus forte que d’habitude, certes, mais pas de quoi s’inquiéter. Il avait mis ça sur le compte de son entraînement de brigadier, mais quand les maux de tête avaient commencés à se manifester, il avait su qu’il y avait autre chose derrière ces simples symptômes. Il avait entendu parler de cette rumeur comme quoi la ville entrait dans une période d’épidémie, mais rien qui ne soit fondé et les ragots allaient bon train. Une fille lui avait même affirmé qu’un tsunami était en approche, mais l’alcool devait avoir joué sur le coup.

Néanmoins, il devait reconnaître que les symptômes étaient bien présents. Il ne savait pas de quoi il s’agissait, mais il lui arrivait de temps en temps de vaciller légèrement désorienté en plein milieu de la rue alors même qu’il rentrait chez lui. Ceci ne lui était jamais arrivé, aussi loin qu’il s’en souvienne, et l’accumulation des symptômes l’avait conduit à la conclusion de la maladie. C’était quelque chose de nouveau pour lui, il n’était pas encore tombé malade à Nosco, avait même évité le fameux rhume qu’on pouvait attribuer aux saisons printanières. Il ne savait pas encore s’il devait célébrer la chose ou non, mais une chose était sûre : si fête il y avait, pas cette semaine. Pas tant qu’il ne serait pas remis sur pieds, ce qui risquait sûrement de prendre un certain temps aux dires du petit peuple.

Aussi était-il avachi ce matin sur sa table de déjeuner, une tasse de café à la main qu’il avait volontairement fortement dosé pour le tenir éveillé. La tête reposant sur le bois du mobilier, il regardait par la fenêtre d’un air morne et comptait les moutons. C’était plutôt rare en Nosco les moutons, il avait déjà rencontré celui d’Ester avec qui il avait partagé le pain sacré de sa soucoupe, mais peu étaient ceux qu’il voyait virevolter dans la cité. Il appréciait particulièrement leurs petites têtes et leurs longues plumes qui leur donnaient la faculté de voler sans entraves. Il se disait des fois que, oui, décidément il aurait aimé être un mouton.

Mais pas de ça aujourd’hui. En ce moment il se sentait las, vidé de toute conviction, de toute force pour faire quoi que ce soit. Si on lui avait donné des ailes, il les aurait repliées contre ses flancs pour s’endormir, bien au chaud. D’ailleurs, qu’est-ce qui le retenait en ce moment de se diriger à pas lourds vers son lit et de …

Non ! Debout gros tas !

Gunther secoua la tête, engloutit sa tasse à demi-pleine, ou vide, ou demie, et se leva d’un bond. S’il pensait encore à son lit, il allait finir par y passer sa journée. Mais qu’est-ce que c’était tentant …

Un coup de la paume de sa main contre son front et il s’était reprit. Il n’avait jamais mit les pieds dans ce bâtiment, mais il savait que le Sapienta s’occupait de ce genre de cas : maladies et soins … Karlovy ne lui avait-elle pas dit qu’elle y travaillait aussi ? Peut-être était-elle infirmière … L’image d’une Karlovy en tenue d’infirmière s’imposa à l’esprit du jeune et innocent albinos et quand il la vit se pencher vers lui pour lui administrer une piqûre qui guérirait ses maux de tête, un bouchon sauta quelque part. Il ne du la survie de son sol qu’au réflexe qu’il eut de boucher son nez avec un mouchoir. Karlovy … Il ne savait pas si se faire soigner par la jeune femme serait bénéfique ou non … Il avait déjà assez mal comme ça, il n’était pas question de perdre du sang en plus. De toute façon il s’en rappelait maintenant, la jeune femme travaillait dans la recherche, rien qui ne lui permettait d’administrer des piqûres à autre chose que des animaux. Et des poires.

Tout en réfléchissant à la plus délicieuse des créatures sur cette petite terre, Gunther s’était préparé : il allait se rendre au Sapienta, se faire examiner, et revenir ici dormir de tout son soûl. Le jeune homme sortit, s’empara de son béret au passage et referma la porte soigneusement. Il ne voulait pas qu’un intrus en état d’ébriété ne pénètre chez lui et ne profite de quoi que ce soit.

Il parvint en peu de temps devant la bâtisse du Sapienta. La praticité de la ville résidait dans le fait que tout était concentré au même endroit, il fallait juste savoir où on allait, et en quelques instants, on y était. Il pénétra et se dirigea directement vers le point d’information.

« Bonjour, excusez-moi, je viens pour une consultation s’il vous plaît. »

« Vous avez réservé ? »

« Heuuuuuu, non, je viens juste … heu … mal à la tête … »

« Vous savez que les services sont débordés en ce moment, il aurait fallu vous y prendre plus tôt. »

« Mais je savais pas que j’étais malade plus tôt ! Comment vous voulez que je prévienne ce genre de truc ! »

« Pas besoin de crier monsieur, je vous entends très bien d’où je suis. »

Gunther se retourna pour vérifier que personne ne l’avait entendu, mais le hall était plutôt agité, entre les gens qui discutaient et ceux qui crachaient leurs boyaux. Il revint à son hôtesse plus calmement.

« Excusez-moi. Est-ce que vous pourriez m’obtenir un rendez-vous le plus tôt possible s’il vous plaît » dit-il en tapotant nerveusement contre le rebord du comptoir « Je suis atteint de je ne sais trop quoi et j’aimerais bien être fixé avant la fin de la journée. »

« Bon, montez au deuxième étage, quelqu’un viendra vous chercher d’un moment à l’autre. Ne vous étonnez pas cependant si cela prend des heures, nous sommes surchargés avec l’épidémie. »

Le jeune albinos s’éclipsa dans un « merci bien » et emporta ses maux de têtes et sa fièvre au deuxième étage. L’épidémie, elle s’était donc vraiment répandue au point que le Sapienta lui-même était débordé. Il arriva finalement dans une salle d’attente où effectivement, il n’était pas le seul … Il arriva tout de même à trouver une place entre un gros monsieur et une sorte de plante d’intérieur et entama le début de ce qui devrait être une longue attente.
Gunther Spark
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Message par Kim van Berghen Lun 1 Aoû - 16:44

Est-on vraiment malade lorsque l’on prend soin de son apparence ? Je veux dire… lorsqu’on est vraiment malade – vraiment quoi – presque mourant, on se fiche pas mal de ne pas avoir de maquillage ou d’avoir une mèche de travers ou bien un épi, n’est ce pas ? De toute façon lorsqu’on se sent mal, on est toujours un peu à l’Ouest – à moins que ce soit à l’Est ? – on a souvent les joues rougies par un peu de fièvre, une voix un peu étrange, trop de fatigue pour réellement se préoccuper de sa tenue vestimentaire. On enfile le premier truc qui passe et qui semble confortable et on oublie d’assembler les bonnes couleurs et les bonnes coupes. On garde bien entendu un minimum de dignité mais pour le reste on s’en fait pas trop, on a d’autre chose à penser : lutter contre cette satané bactérie ou ce répugnant virus qui nous ait tombé dessus, là comme ça sans même avoir la décence de prévenir par un courrier recommandé !
Bon, bien sur il y a toujours des exceptions ! Le genre de type qui hurle à mort en voyant la tenue obligatoire lors des opérations car c’est un « espèce de pièce de tissu informe qui ressemble plus à un bout de rideau qu’on aurait stérilisé qu’à un vêtement digne d’être porté par un être humain ». C’est vrai, le plus souvent ce n’est pas désigné pour être agréable à l’œil, mais surtout pour convenir à tout le monde, être pratique et d’une hygiène impeccable.

Et puis de toute façon le Sapientia comme lieu de rencontre, il y a mieux… a moins d’être un fétichiste des gens qui éternuent. Il en faut pour tous les gouts après tout. Malheureusement la salle d’attente pour une consultation est souvent soit vide lorsque tout va bien – soit bondée et bien trop bruyante en temps d’épidémie- et elle ne permet pas une certaine discrétion et ambiance romantique. Après tout les discussions sont là bas publiques et chacun peut entendre ce que les autres disent et même se mêler à la conversation, et les murs blancs et la lumière claire n’aident pas. Après il y en avait toujours que l’environnement ne dérangeait pas et qu’ils prenaient même comme un défi supplémentaire à relever. Oui Aaron Smith par exemple était sans doute capable de tenter le tout pour le tout, en plein délire, de faire ses yeux de biches et de pourtant réussir à séduire sa cible. Il fallait dire qu’il avait un visage d’ange. Pourtant l’atout séduction de Gunther résidait sans doute dans son béret – ne lui demandons pas ce qu’il y cache… livres de conseils en séduction, phrases types pour draguer, une rose à offrir au bon moment, des cartes avec son numéro de téléphone et son adresse, une bague pour une future demande en mariage ? – sans doute l’albinos était prêt à tout et à toutes les situations ! Après tout il en avait déjà vu pas mal depuis son arrivée, entre ses curieux voisins, les entrainements de Shane Lewis… Rien ne devait plus le surprendre.

Quoi de mieux qu’un tête-à- tête avec une plante verte ? Hum… un tête-à-tête avec un médecin ? Après au moins une heure d’attente, Gunther se trouva enfin sur le haut de la liste des patients à examiner. Alors bien sur vous laissez à Kim le choix entre un gros monsieur, un nouvel oublié ou une plante verte… Il prendra l’albinos ! Forcement ça l’intéresse et puis Tristan aussi à cette coloration un peu étrange mais si particulière. Heureusement le jeune homme ne se fit pas prier trop longtemps. Peut être était il aussi fatigué d’attendre ? En tout cas il marchait droit, c’était déjà un bon signe parmi tous ces malades qui parfois ne se sentaient pas la force de tenir debout.
Le temps de quelques questions avant de passer sur la table d’auscultation, pour comprendre si le mal venait de l’épidémie ou s’il était différent.

Monsieur Spark, vous me rappeler le nom de votre parrain ?

Savoir si le patient était encore conscient de ses réponses et surtout vérifier que le dossier était bon. Oui le bonhomme semblait être arrivé depuis peu, et un informaticien l’avait prit en charge.

Quels sont vos symptômes ?

Oui la présomption lorsque quelqu’un se rendait au Sapientia et attendait pendant des heures, c’est qu’il avait quelque chose de sérieux, ou au moins une sacré envie de ne pas travailler… Pourtant le jeune homme devait à peine avoir commencé sa formation, ou peut être n’avait il même pas encore choisit sa voie, alors il ne pouvait sans doute pas déjà trainer les pieds devant ce choix qu’il avait fait et reculer devant le futur qui l’attendait.
Profitant que Gunther parle, Kim jeta un œil au dossier qui était plutôt vide, si ce n’était les précisions de la première visite au Sapientia et des données récoltées lors de son arrivée. En deux mots, presque rien. Tant pis, tant mieux, il releva donc le regard vers son interlocuteur pour rencontrer ses iris colorés. Comme précisé dans le dossier, Gunther avait les yeux vairons. Cas plus que rare à Nosco. Spark était donc une petite exception de la nature placé dans la ville, et maintenant touché par l’épidémie ? C’était la raison de sa visite et mieux valait donc vérifier cette hypothèse pour la réfuter ou au contraire l’affirmer et ainsi être fixé.

Bon, j’espère que vous ne craignez pas les piqures… Par mesure de prudence nous sommes obligés de faire des prélèvements sur chacun depuis le début de cette épidémie.

Précaution qui les aiderait beaucoup, pour les statistiques et les recherches pour trouver un vaccin qui contrerait la maladie. Mais aussi à savoir s’il n’y avait pas de formes mutantes de cette « grippe ». Depuis quelques temps les services du Sapientia étaient devenu des experts en la matière et les résultats arrivaient de plus en plus vite, de toute façon c’était nécessaire pour le bien de chacun de savoir. Savoir pour pouvoir comprendre et soigner. Mais qui était donc le premier porteur humain de cette maladie et d’où venait-elle ? Comment s’était développé puis transmise ? C’était bien là tout le problème et les questions sur lesquelles ils s’interrogeaient.
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Message par Gunther Spark Jeu 1 Sep - 16:38

A plusieurs reprises, l'albinos avait été tenté de consulter sa montre pour vérifier le temps qu'il lui restait. Une habitude plus qu'un geste utile : la montre en question refusait d'obtempérer et affichait son éternel "64". Alors oui, peut-être ne la portait-il vraiment que comme simple accessoire de décoration : jusqu’à maintenant elle s’était avérée particulièrement inutile. En louchant sur la montre de son voisin droite – oui, celui de gauche n’était pas très loquace, il avait réussit à voir défiler les minutes. Mais si dans « défiler » on avait bien le terme « filer », le temps semblait avoir ralentit au moment où il avait pénétré dans la salle, comme pour le narguer. Sans aucun doute pour le narguer.

C’est donc entre des corps malades à en cracher leurs poumons, des gamins morveux et des vieux décomposés que Gunther passa agréablement ses 3600 secondes d’attente. Une question le tracassait pourtant : en quoi enfermer des malades et des possiblement atteints ensemble pouvait résoudre le problème de l’épidémie ? Certes les services étaient dépassés, mais ce n’était pas étonnant : les gens arrivaient sain, et après 1 heure passée à attendre la consultation, ils choppaient tous les virus du monde et devenaient positifs au moment de passer sur la table d’auscultation. Et là tout de suite, oui, Gunther craignait pour sa santé : cet endroit était une vraie piscine à microbe.

Quand un homme en blouse blanche entra et annonça son nom, il comprit qu’il tenait devant lui son libérateur, son sauveur, son chevalier en armure. Blanche. Le peu qu’il avait déambulé en Nosco, il avait toujours constaté que la population semblait jeune, comme si figée dans sa jeunesse. Certes, à quelques exceptions, mais la chose l’avait frappé, et lui-même n’avait pas échappé à la règle. Après s’être longuement étudié dans un miroir, il s’était donné dans la vingtaine fraichement acquise, voir même pas encore passée. Il était difficile de juger de vue : c’était le début de ces années où les changements se faisaient infimes et l’on pouvait croire avoir 20 ans alors que la vérité se situait à 25.

Pourtant, l’homme qui lui faisait face frisait clairement la trentaine. Peut-être aurait-il paru plus jeune s’il n’avait pas arboré une barbe de quelques jours, mais dans l’état où il était, Gunther le classait définitivement dans le tiroir « Vénérable ». Shane était une jeunette, Karlovy était une jeunette, Aaron était une jeunette et Ester était une mauviette. Mais ce médecin là avait quelque chose de plus. De la présence sûrement. Un truc du genre qui faisait que Gunther avait une forte envie d’avancer à reculons, comme un aimant qui aurait été positif et négatif par le même bout. Toujours est-il qu’avancer à reculons, ça reste avancer, et que bientôt, Gunther se retrouva en tête à tête avec son trentenaire de médecin.

L’homme semblait le dévisager, comme s’il évaluait sa bien portance en relevant tout symptôme physique et visible à l’œil nu. Peut-être fallait-il le prévenir qu’il y avait des jours où notre albinos trainait les pieds sans pour autant être malade. Puis les questions commencèrent.

« Shane. Shane Lewis, c’est mon parrain. »

Le jeune albinos se sentait mieux depuis qu’ils avaient quitté la salle d’attente et reprenait rapidement le dessus sur la fatigue qui l’y avait assaillit. Il se redressa et tenta de s’exprimer aussi précisément que possible quand son médecin lui demanda d’expliquer ses symptômes.

« Ça a commencé par une sensation de malaise il y a quelques jours, rien de bien grave, je pensais que c’était l’entraînement de brigadier. Vous savez, avec Shane … Au début j’ai pas vraiment fait attention, mais comme ça partait pas, et que ça empirait même, j’ai vérifié ma température. C’est là que j’ai compris que j’avais dû choper un truc. »

Alors qu’il s’expliquait, l’homme en face de lui tripatouillait à droite à gauche, plus décontracté, Gunther continua.

« La fièvre … Je crois pas qu’elle se soit véritablement manifestée, vous me le direz, mais je suis encore d’aplomb. Des maux de tête aussi, de temps en temps, mais rien d’handicapant. C’est en gros tout ce que je peux vous dire. »

Quand son médecin lui annonça qu’il allait falloir envisager la piqûre, Gunther se raidit un peu. Non pas qu’il craignait véritablement toute sorte d’opération faite sur son corps, il était brigadier après tout, et les blessures allaient de paire avec le métier. Mais il n’avait pas pensé qu’il en arriverait là. La piqûre signifiait quoi : qu’il en était arrivé à un stade avancé de l’épidémie et qu’il allait falloir le traiter ? Pire, le mettre en quarantaine et l’empêcher de profiter de son lit tous les matins ? Quand son interlocuteur lui annonça qu’il ne s’agissait que de simples prélèvements, il se détendit un peu. Autant que possible du moins : les choses restaient sérieuses et rien en soi n’avait véritablement été réglé.

Tout en réfléchissant, Gunther examinait les murs du cabinet. Regarder son médecin droit dans les yeux l’intimidait à vrai dire un peu et perdu dans ses pensées, il trouvait un peu de rassurance dans les murs blancs immaculés qui l’entouraient. Enfin … La pièce était vraiment austère et au milieu, lui, insecte, se trouvait vraiment étouffé. L’idée lui tira un sourire : on venait soigner des gens ici, mais le milieu avait tout d’inhospitalier. Pas facile de prendre sa décision –en avait-il une même, le ton de son interlocuteur avait été affirmatif- dans un endroit qui ne donnait qu’une envie : celle de partir.

Il se tourna vers l’homme qui lui faisait face patiemment et acquiesça dans un sourire hésitant.

« Bon, j’imagine que je n’ai pas le choix de toute façon. »

Alors que le médecin rassemblait déjà ses affaires de travail, le jeune homme retroussa la manche de son bras gauche, celui qu’il n’utilisait pas pour les travaux manuels et attendit entre angoisse et hâte que la chose se finisse.

« Vous ne direz à personne que j’ai hésité hein … » lança-t-il pour tenter de se décontracter … Ouaip, encore un effort …
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Message par Kim van Berghen Mar 6 Sep - 20:15

Chacun s’était finalement dévisagé, Kim observant Gunther et inversement. Le jeune guildien semblait un peu trainer des pieds. Etait-ce la fatigue ou simplement l’envie – très réduite – d’entrer dans une salle de consultation avec un médecin. En tout cas il ne sautait pas de joie, et cela s’expliquait sans doute par la fièvre, ou le temps d’attente qu’il avait dû subir. En tout cas savait il encore qui était son parrain, il ne délirait donc pas. Lewis encore une fois, Shane qui avait été aussi contaminé et était malade. L’épidémie prenait de plus en plus d’ampleur, et si elle continuait ainsi sans que le prenne de mesures radicales, elle poursuivrait son œuvre de dispersion. Gun n’avait été qu’un pas en avant pour cette grippe. Une victime de plus, même si l’auteur n’était pas un serial killer… pas encore en tout cas. La grippe c’était dangereux, mortel aussi parfois. Il ne fallait donc pas prendre cela à la légère, la situation pouvait devenir critique pour certaines personnes.

Apparemment c’était surtout la fièvre qui affectait Gunther. Il allait donc falloir vérifier cela et surtout confirmer si c’était une grippe ou pas, il pouvait tout aussi bien avoir chopé un bon rhume… et aussi avoir patienté avec des malades qui avaient de tous autres symptômes. Mieux valait donc tout de même faire une piqure, savoir si son sang était déjà contaminé. Ensuite, avec un examen plus approfondit il pourrait dire à quel stade était la maladie, et ajuster les médicaments en fonction. Pour répondre et rassurer Gunther, il lui glissa amicalement.

Le contraire aurait fait de vous un mauvais brigadier. Il faut bien que vous ayez un minimum d’instinct de survie si vous voulez tenir dans les sous-sols désaffectés… Sinon je ne donne pas cher de votre vie.

Désinfecter, piquer rapidement, prendre quelques tubes de sang, nettoyer encore une fois avec un désinfectant et dire à Gun qu’il pouvait ouvrir les yeux et arrêter d’avoir peur.

C’est fait. Parfait.

Il transmit les tubes contenant le liquide vital pour qu’ils puissent partir en analyse le plus vite possible. Avoir des résultats cela permettrait de mieux comprendre cette maladie, et de traiter efficacement Spark.

Maintenant nous allons voir combien de fièvre vous avez.

Il sortit un thermomètre auriculaire, et constata que la température de Gunther était de 37°. Etrange. Normalement la fièvre se déclenchait lorsque le système de défense immunitaire commençait à attaquer un virus ou une bactérie. Et Gunther lui-même s’était sentit fiévreux.

Vous avez utilisé l’un des thermomètres donné par la Guilde ? Je ne vous trouve aucune fièvre. Peut être était-ce un problème temporaire ? Ne vous inquiétez pas, on va faire une check up.
Je vais commencer par prendre votre tension.


Un sphygmomanomètre avec un stéthoscope, rien de mieux pour ne pas faire de bêtises, surtout quand on voyait que Gun avait cru avoir de la température, alors même qu’il n’en avait apparemment pas. Alors mieux valait ne pas utiliser de tensiomètre électronique radial. Pression normale pour Gun. Il s’occupa alors des battements de cœur de ce dernier. Rien d’inquiétant. La gorge ? Rien de suspect. Tout semblait aller bien jusque là et si Gunther ne s’était pas présenté de lui-même, Kim lui aurait certainement demandé de retourner chez lui car il n’avait rien de suspect. Le scientifique soupira par manque de pistes et donc d’idées. Il y avait aussi une probabilité que le brigadier soit juste un peu trop sensible à la panique ambiante et présente des symptômes simplement parce qu’il les voyait. Un début d’hystérie collective ? Il faudrait sans doute attendre les résultats des prises de sang pour en être certain. En attendant, devait-on lui faire passer toute une batterie de tests ? Scanner, IRM et tout le tintouin, parce qu’il avait sentit un peu de fièvre ?
Posant un instant les yeux sur la montre du patient, il lui demanda l’heure même si cela n’avait rien à voir.

Vous auriez le temps de rester ici ? Vous ne semblez avoir rien de très préoccupant, et je dois avouer hésiter entre vous renvoyez chez vous… car vous aurez moins de risque d’attraper quoi que ce soit d’autre. Ou bien vous faire attendre pour les résultats ou au moins que l’on comprenne d’où vient votre malaise.

C’était surtout à Gunther de savoir ce qu’il préférait, même si il risquait de supplier qu’on lui permette de rentrer chez lui pour se réfugier dans son lit et échapper au Sapientia. Néanmoins son état ne s’améliorerait pas forcement tout seul, et dans ce cas là, il n’aurait pas forcement la force de revenir tout seul. Ou même de se plaindre, au vu du temps d’attente qu’il avait dû subir.

Vous avez un voisin qui pourrait vous aider ? Je vous conseillerais bien d’attendre un peu, que l’on ne vous fasse pas patienter encore une fois.

Une nouvelle fois ses yeux se posèrent sur la montre de l’albinos.

Elle vient de Nosco ? Je n’en avait jamais vu de semblables… Un nouveau créateur ?

Oui, il fallait dire que Kim était curieux, un peu trop parfois. Et puis faire parler Spark permettrait de le retenir un peu et donc potentiellement de comprendre ce qui n’allait pas. Dans les médicaments non dangereux qu’on pouvait toujours lui prescrire, il y aurait bien sur ceux pour le mal de tête par exemple, mais si cela devenait plus sérieux, il n’aurait rien de mieux pour se soigner. Il fallait donc évaluer le juste milieu, entre ne pas encombrer sa boite à pharmacie, sachant qu’il ne l’ouvrirait peut être jamais et laisserait les médicaments dépasser la date de péremptions, ou ne pas lui donner assez… Mais qui connaissait assez le nouvel oublié pour savoir ? Seul celui qui tiendrait les analyses de sang pourrait comprendre et déterminer d’où venait le mal. Physiologique ou psychique ? En tout cas Gunther ne semblait pas être un affabulateur, ou quelqu’un qui venait se plaindre uniquement pour avoir de l’attention. Il se sentait mal, mais sans que l’on sache pourquoi réellement. S’il avait eu mal à la gorge, il l’aurait mentionné et n’aurait sans doute pas parlé autant…
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Message par Gunther Spark Mer 7 Sep - 18:19

Deux choix : ce médecin pouvait soit effrayer par son calme résistant à toute épreuve, soit justement rassurer par le ton posé qu’il arborait en permanence. Gunther avait fini la première phase, et alors qu’il s’était tenu assis sur son siège pendant leur entretien, s’était sentit oppressé de toute part. En se calmant intérieurement, il avait découvert l’autre facette du médecin, celle qui permettait de se rassurer soi même alors que l’instant crucial approchait. Comment un brigadier pouvait-il redouter une simple piqûre ? C’était la question qui tournait encore et encore dans la tête de Gunther. D’un autre côté, il tentait de se raisonner : depuis qu’il était arrivé, il ne s’était jamais blessé réellement. Soit, mettons de côté le jour de son arrivée où il s’était malheureusement pris la porte. Et … sa véritable rencontre avec Aaron où il s’était eh bien, encore pris une porte. Mettons à part l’épisode infructueux où il avait essayé d’aiguiser un couteau de cuisine en jonglant et …

Bon, Gunther s’était déjà blessé, sans aucun doute : c’était ce qui arrivait quand on laissait un irresponsable seul dans son appartement. Mais le fait de savoir qu’on se préparait sciemment à lui enfoncer une aiguille dans le bras, non, ça, ça ne le rassurait pas non plus … Aussi attendait-il que son médecin finisse ses préparatifs, la manche de son bras gauche remontée légèrement, et sa main droite s’appuyant fermement sur le genoux correspondant.

L’affaire fut réglée plus vite qu’il ne l’aurait cru. Il serra les dents alors que l’aiguille pénétrait sa peau et attendit patiemment quand son liquide vital remonte son chemin le long de la seringue, puis dans le tube qui lui était rattaché. Un tube, puis un autre … Il ne les compta pas et la chose ne s’en fit que plus rapide. Quand il se concentra à nouveau sur ce qui se passait dans la salle de consultation, l’homme en blouse blanche était déjà en train de s’occuper des tubes de sang qu’il avait maintenant en sa possession. Le liquide pourpre se balançait de droite et de gauche alors que le médecin les manipulait. C’était un peu étrange de voir une partie de soi-même se promener comme ça en dehors de son corps, mais Gunther se devait d’abandonner ses petits globules pour sauver les autres. Il réajusta sa manche, avide de laisser derrière l’épisode qui lui avait fait perdre ses moyens.

Mais son médecin n’en avait pas fini, et sitôt qu’il fût rassit correctement afin d’écouter le verdict, celui-ci s’avançait déjà avec un autre engin en main. S’il se sentit cobaye dans un laboratoire de recherche, Gunther n’en fit pas part et une fois encore se laissa faire. Il pensa que dans cet instant, Shane l’aurait trouvé très soumis et obéissant, et en aurait sûrement profité pour le lui faire remarquer, cependant, moins il parlait et plus il coopérait, plus vite il serait sortit de ce trou à rat. De laboratoires.

Il n’était plus question de son bras gauche. Maintenant c’était l’oreille droite. Son médecin introduisit son ustensile dans son oreille, mais le soupir de mécontentement qu’il cru percevoir lui indiqua que quelque chose n’allait pas. Pas de conclusion lui disant qu’effectivement il était souffrant et que tout concordait, au lieu de ça, le thermomètre fut retiré doucement et consulté plus longtemps que nécessaire, comme pour vérifier que les chiffres indiqués étaient corrects. Le problème qui se posait fut confirmé peu de temps après.

« Le thermomètre … » Il se refaisait en tête l’inventaire bien que minime qu’il possédait. « C’est celui fournit à notre arrivée, vous savez, dans le kit de premiers soins, peut-être qu’il était détraqué, je sais pas trop … Peut-être aussi que je l’ai mal prise, ça varie souvent je crois. Mais j’ai pas vérifié par deux fois. Vous pensez que ça peut déjà être passé ? »

Son médecin était déjà parti, pire, était déjà revenu avec un autre engin, encore plus gros que le précédent. Une espèce de bracelet de tissu auquel étaient relié … Des écouteurs dont le design était à revoir. Comme il se devait, les écouteurs vinrent se loger dans les oreilles du médecin et le bracelet, eh bien, un peu plus haut que nécessaire, mais bon. Encore une fois, tout était question de patience : une fois rentré dans le cabinet, c’est toujours la même chose. On s’assied, et on attend comme on a attendu dans la salle d’attente que ce pour quoi on est venu se finisse. On acquiesce de temps en temps, mais principalement on attend. Tout était silencieux, et jusqu’à ce que le médecin formule le problème, Gunther serait tenu dans le silence.

Le problème ne fut pas formulé, mais il su rapidement qu’il était bien présent quand son médecin lui demanda s’il allait avoir le temps de rester plus longtemps que prévu. Quelque chose n’allait décidément pas, la question c’était quoi, mais il savait bien qu’il n’aurait pas sa réponse de sitôt. Néanmoins, il tenta.

« Quelque chose pose problème ? »

Il savait qu’il n’avait que peu de chances de recevoir une réponse. L’Impératrice avait probablement demandé à ses subordonnés de garder le silence sur tout résultat que pourrait donner l’épidémie, mais quand bien même … On ne pouvait pas lui cacher éternellement ce qui posait problème, il allait bien falloir le traiter à un moment ou à un autre. Il se raisonna cependant.

« Nan, effectivement, aujourd’hui je n’ai rien de particulier, mais si vous pouviez me mettre sur la voie, je veux dire … savoir ce pourquoi je reste vous savez … Mais … si je pouvais éviter de retourner dans la salle d’attente, ce n’est pas le plus sain de lieux. »

Qu’il soit ici ou qu’il soit chez lui, l’ennui serait le même ; il ne se sentait plus vaseux, mais n’était cependant pas en condition de parcourir des kilomètres, et moins il se ménagerait aujourd’hui, mieux il se porterait. Ce raisonnement fait, la solution était aisée et il donna donc son accord. Sitôt fait, son médecin acquiesça et changea complètement de sujet, comme pour lui faire oublier sa condition. Son regard avait été attiré par la montre plutôt volumineuse que l’albinos portait à son poignet droit.

« Je la portais quand je suis arrivé, mais elle ne marche pas, elle n’arrête pas d’afficher le même numéro, sans cesse, et j’ai beau la manipuler dans tous les sens, je reviens toujours au même écran au final. Je ne sais pas si c’est un effet dû au lieu ou si elle était originellement comme ça. Mais ce qui est sûr c’est que j’en ai oublié la manipulation. Voyez-vous-même, elle est plutôt compliquée. »

Comme pour prouver ses propos, Gunther détacha la montre de son poignet et la tendit à son médecin de manière à ce qu’il puisse l’examiner plus facilement. Alors que le médecin détaillait l’objet, Gunther, toujours préoccupé par sa situation demanda :

« Où dois-je passer pour l’attente ? »

[HJ : j'ai évoqué un kit de premiers soins fourni à l'arrivée. Il me paraissait logique sur le coup qu'on fournisse aux nouveaux arrivés ce genre d'ustensiles (thermomètres, pansements, bouteilles d'alcool) afin qu'ils n'aient pas à se déplacer au Sapienta pour des blessures mineures.]
Gunther Spark
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Message par Kim van Berghen Mer 5 Oct - 19:40

Juste le temps de mettre en pansement au jeune homme que celui-ci redescendait déjà sa manche, soucieux d’éluder au plus vite la partie la plus désagréable de l’examen médical. Les résultats n’arriveraient pas tout de suite, mais il était si facile d’envoyer le diagnostique par mail, ou tout simplement de re-convoquer le patient lorsqu’il fallait lui annoncer une mauvaise nouvelle, que ce n’était pas un problème. Les dossiers qui étaient composés autour de chaque individu de Nosco permettaient cette connaissance précise de la vie des individus et des moyens de communiquer avec eux. On ne pouvait pas changer d’appartement sans que toutes les informations des fiches soient modifiées. On ne pouvait rien cacher à la Guilde. Protection et sécurité à l’extrême, même au détriment de la vie privée. Et même les analyses de sang seraient ajoutées au dossier de Gunther. A son arrivée on lui en avait déjà faite une, et voilà qu’une deuxième pourrait permettre dans le futur de faire des comparaisons, de voir l’évolution dans les échantillons et peut être de détecter un problème. Le système de santé noscien était très au point.
Quand au thermomètre, c’était évidemment celui fournit à l’arrivée…

Normalement celui-là est censé marché, il n’y a pas de problème on vous en donne toujours un neuf. Peut être un problème technique ? On vous l’échangera contre un autre s’il y a vraiment une défaillance.

Une fièvre qui passait si vite ? Non c’était impossible.

Généralement la température du corps varie entre 36,1° et 37,8°, elle est plus basse le matin, 37° normalement et vers 37,5° le soir. Cependant on a tous un pic nycthémère vers 18h qui augmente notre température, ou bien simplement si vous avez mangé juste avant, la digestion a aussi son influence, tout comme l’activité physique…
Cependant je doute que si vous avez eu vraiment de la fièvre ce soit si inutile de vérifier… Vous savez des malaises ce n’est pas si commun non plus. Surtout avec cette épidémie qui sévit en ce moment… Heureusement il est très probable que vous ayez attrapé autre chose, ce qui ne vous dispense pas non plus de vous traiter.


Rien d’anormal dans la tension, le rythme cardiaque était bon, et à part la mine légèrement fatiguée de Gunther, rien ne semblait inquiétant. Pas pour un premier bilan en tout cas. En tout cas mieux ne valait pas inquiéter le jeune homme pour rien.

Non, il n’y a aucun problème, c’est justement ça qui n’est pas habituel… Vous semblez en parfaite santé, néanmoins je ne veux pas vous laisser repartir si vous vous sentez mal. Il faut juste que l’on trouve ce que vous avez, et je préfère que vous soyez au Sapientia en cas d’urgence.

Qui savait ce qui pouvait se passer entre cette maladie inconnue qui se propageait à une vitesse impressionnante… Une attaque des rebelles ? Ils ignoraient encore la provenance de l’épidémie et aucune piste n’était à écarter. Seulement mieux valait éviter au jeune homme d’être en contact avec les autres malades, sinon il aurait sitôt fait d’attraper bien d’autres microbes, peut être même plus virulent.
Parfois les gens pouvaient nous surprendre. Que ce soit dans un sens ou dans l’autre… Il y avait Gustave Zoubi qui délaissait son seul bien n’appartenant pas à Nosco, tout en affirmant qu’il tenait à retrouver ses souvenirs, et que ceux-ci reviendraient d’eux-même. Et puis il y avait les quelques paranoïaques qui écartaient tout le monde et les empêchait de toucher à « leurs » objets, de précieux souvenirs qu’ils avaient oubliés. Ceux qui cachaient leurs biens pour ne pas les perdre ou les abimer. D’autres qui continuaient de les arborer fièrement… Et puis il y avait Gun qui était capable de se détacher de sa montre et de la prêter un instant à un inconnu. C’est étrange…

On dit souvent que l’on ne possède pas une montre, car c’est elle qui nous possède. On la fixe à notre poignet, cependant c’est ensuite elle qui prend le contrôle. Ce n’est plus notre objet, car on devient son jouet. Dépendant du temps qu’elle nous indique, du fait qu’elle fonctionne correctement ou pas… On devient l’esclave de ses choix, de ses achats, de cette montre que l’on a accepté. Un lien se forme avec celle qui vous tient toujours la main, jour après jour… elle vous suit partout, tout le temps et on s’en sépare le plus rarement possible. Il est toujours possible d’échapper à un dialogue en glissant son regard sur elle et ses aiguilles, de lâcher un « désolé, j’ai pas le temps ». On reste accroché à sa montre, mais c’est elle qui nous possède.

La plupart des personnes qui arrivent avec des objets mécaniques, telles que des montres réussissent à les faire marcher ou à les faire continuer de marcher. Elles n’ont que très rarement des problèmes et souvent cela vient d’un choc. Il suffit peut être que quelque chose se soit déréglé dans votre mécanisme.

La montre était lourde, couverte de bouton tel un enfant qui aurait attrapé la varicelle. Clairement d’inspiration steampunk, elle était vraiment particulière et avait un style qui plaisait beaucoup parmi les habitants de Nosco.

On a au moins un horloger à Nosco, même s’il n’est pas spécialisé dans la réparation de ce type, il fait un peu de tout en fait… Vous pourriez aller la lui porter.
Dites vous avez essayez de l’ouvrir ? C’est peut être le mécanisme qui n’arrive pas à se remettre ne marche.


Il attrapa un siège pour s’installer en face de Gunther toujours sur la table d’auscultation, et il examinait l’objet tout en écoutant ce que lui racontait le nouvel oublié. Il avait peur de casser la montre, sachant à quel point Spark pouvait certainement y tenir mais d’un autre côté il était curieux de l’appréhender et de comprendre comment elle fonctionnait… Il ne releva même pas la tête pour répondre, plongé dans la contemplation de l’objet à écran digital

Ca vous dit d’attendre ici ?
Promis, je ne mors pas. Et je n’ouvrirais votre montre que si vous m’en donnez l’autorisation, mais je pense qu’on peut faire quelque chose pour elle. Ce serait déjà ça, si elle on peut la remettre d’aplomb, ça vous guérira peut être, qui sait ?


Il esquissa un sourire.
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