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Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.

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Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.  Empty Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.

Message par Shane M. Lewis Jeu 9 Déc - 16:07

    Il tapota sur la touche enter de son ordinateur plusieurs fois sans se rendre compte qu’elle ne marchait pas. Au début, il avait crut appuyer sur le côté, bref, pas sur le touche, mais il réalisa bien ensuite que son doigt était sur la bonne touche. Nouvel essaie infructueux. Il songea sombrer dans une crise de nerf, mais non. Il se contenta d’enregistrer ses données, et redémarra son ordinateur. Et la touche capricieuse ne l’était plus. Il continua donc sa rédaction. Un travail. Il n’avait pas fini. D’ordinaire, il aurait laissé ça pour le lendemain, mais depuis quelques temps, il faisait en sorte de ne pas décevoir Tristan. Bonne ou mauvaise chose, il n’en savait trop rien. Il faisait son travail comme il le fallait à présent, comme il aurait fallu qu’il le fasse depuis qu’il était ici, mais que son manque de motivation l’avait empêché. Alors, qui irait lui reprocher de s’être mis à travailler convenablement, mieux parfois que ses collègues. Il y aurait bien pu y avoir les jaloux, mais Shane avait fait de ses collègues ses amis, et de la sorte, on n’avait fait que l’encourager à poursuivre dans cette voie.

    * Je pense à Lui, encore. Peut-être un peu trop mais Il m’aide à avancer.*

    Il baissa les yeux, fixa son clavier un instant. IL c’est l’autre, SON autre. Il ferma son ordinateur portable et l’entraîna avec lui. Il allait le retrouver. Il finissait par trouver le temps long sans lui. Bien souvent, il se retrouvait à regarder l’heure et, il avait fini par se rendre qu’il ne faisait plus son travail pour pouvoir passer du temps avec Silvio, mais il faisait son travail pour tuer le temps passé sans lui. Il travaillait d’avantage pour ne pas avoir à penser à lui et ressentir ce manque en lui, permanant. C’était frustrant, mais il finissait par s’y habituer. Il se logea contre lui, contre Silvio, il était si bien maintenant, il s’endormait.

    Il sortait de son appartement. Mary n’avait pas dormi chez lui cette nuit, en fait, elle ne dormait plus chez lui, et elle le dormirait plus chez lui. Rien à faire. Ou plutôt si, ça affectait Jefferson, mais l’aurait-il avoué ? Il n’était même pas capable de se l’avouer à lui-même. Aussi sa sœur le lui avait reproché. Il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir non plus. Et pourtant, qu’avait-il fait ? Il l’avait envoyée balader sans aucune autre forme de procès. Ce n’était pas correct, il s’en doutait bien, mais les choses étaient faites à présent. Il ferma les yeux, soupira puis se leva de son lit. Il avait encore une journée de travail aujourd’hui. Et dehors, il y avait de la neige. L’homme pesta contre les conditions météorologiques (il fallait bien qu’il s’en prenne à quelqu’un), saisit ses clés de voiture et s’engouffra dans le froid hivernal. Jefferson regarda le tableau de bord un instant : ’12 février – 7h23’ Bon sang, il n’allait pas aller au travail à cet heure là ! Il fallait croire que la situation qu’il était en train de vivre l’affectait plus qu’il n’osait l’entrevoir. Non, il n’entrevoyait rien. Il soupira et se décida finalement d’aller voir sa sœur. Les conditions climatiques n’étaient pas très bonnes, mais tant pis.

    Il prit la route. Et rapidement, il se retrouva bloqué dans les embouteillages. Il pesta encore une fois dans son anglais américain qu’il avait fallu qu’il y ait des empotés de ne savent pas conduire et qui s’engage tout de même sur la route, une bande d’idiots qui bloquaient à présent la circulation : accident, ralentissement, il n’en savait pas trop la nature, le fait est qu’il était maintenant à l’arrêt. Il soupira pour se calmer. Il avait l’impression que tout lui tombait dessus ces deniers temps, un peu en vrac et dans n’importe quel sens. Il y avait eu Mary qui était partie, sa soeur qui lui en voulait comme pas deux, et ce foutu embouteillage ! Il ne manquerait plus qu’on lui rentre dans sa belle voiture et là, c’est bon, ses nerfs craqueraient. Il alluma l’autoradio, essaya désespérément de capter une chaîne et tomba sur une chanson de Jackson. Se disant qu’il ne pourrait pas trouver une meilleure qualité de son avec le malheur qui le pourchassait, il laissa cela ainsi et s’adossa dans son siège.

    They told him don't you ever come around here
    Don't wanna see your face, you better disappear
    The fire's in their eyes and their words are really clear
    So beat it, just beat it


    Devant lui, la voiture venait de faire disparaître le rouge de ses feux d’arrêt, Jefferson eut un sourire, ravi, ça avançait enfin ! Il relâcha l’embrayage et appuya sur l’accélérateur, mais… Fausse joie, ce ne fut que pour faire une trentaine de centimètres. Il poussa un cri de rage face à la situation, cri qui se prolongea en un hurlement lorsqu’il fut propulsé en avant ! Bon sang non !

    You better run, you better do what you can
    Don't wanna see no blood, don't be a macho man
    You wanna be tough, better do what you can
    So beat it, but you wanna be bad


    Jefferson hurla de rage, le visage dans le coussin de l’airbag et sortir de sa voiture, claquant avec hargne la portière. La voiture à l’arrière venait de le percuter en manquant de s’arrêter et l’avait propulsé contre la voiture de devant. Il claque ses mains sur ses tempes, mettant ses cheveux en arrière, la bouche grande ouverte, anéanti par ce qu’il avait devant les yeux : sa voiture qui avait perdu vingt centimètres à l’avant et cinquante à l’arrière, la tôle écrasée. Bon sang mais ce n’était pas vrai !

    Just beat it, beat it, beat it, beat it
    No one wants to be defeated
    Showin' how funky and strong is your fight
    It doesn't matter who's wrong or right
    Just beat it, beat it, Just beat it, beat it,
    Just beat it, beat it, Just beat it, beat it


    Jefferson se précipita sur la voiture derrière lui et donna un coup de poing sur le capot. Le pli dans la tôle témoignait vigoureusement de sa colère et de son agacement. Non, ce n’était vraiment pas le jour. Il avait déjà ma colère qui lui rougissait le visage, dans ses mains, une force incontrôlée, il avait envie de tout casser. L’autre conducteur sortir, hurlant contre le geste du l’officier de la NYPD en dehors de son service et Jefferson pestait contre lui que ce n’était qu’un crétin qui ne savait pas conduire, et un tas d’autres insultes grandiloquentes et peu répétables. Le son montait dangereusement, l’un comme l’autre redoublait d’insultes et des hurlements sur la neige de ce mois de février. Jefferson n’était pas vraiment vêtu pour ce genre de temps, mais dans sa voiture, il ne faisait pas aussi froid que dehors.

    They're out to get you, better leave while you can
    Don't wanna be a boy, you wanna be a man
    You wanna stay alive, better do what you can
    So beat it, just beat it


    Et puis soudain, un coup parti. Jefferson se l’était pris dans la mâchoire, à droite. Sous le choque, sa tête avait suivi le mouvement, et sa main s’était plaquée sur celle-ci, peut-être pour calmer la douleur. Des gens étaient sortis de leur voiture en voyant l’action, et ils restèrent suspendu dans un silence. Jefferson tourna son regard vers l’autre, un regard noir, un regard assassin, un regard horrible qui ne présageait rien de bon. Il se rua sur l’homme, complètement hors de lui. Sa rage le mettait hors de lui, tout ce qui lui tombait dessus depuis quelques jours le mettait hors de lui. Et il ne parvenait même pas à se calmer. Il se sentait devenu incontrôlable. Ses mains venaient de saisir la gorge de l’autre.

    You have to show them that you're really not scared
    You're playin' with your life, this ain't no truth or dare
    They'll kick you, then they beat you,
    Then they'll tell you it's fair
    So beat it, but you wanna be bad


    Ses mains serrèrent l’étreinte qu’elles venaient de former. Encore un peu plus. Ses yeux s’assombrissaient de colère et de monstruosité. Il serrait ses mains et sa victime se débattait. Mais il n’en avait rien à faire. Il continuerait, il serrerait encore et encore, jusqu’à ce que l’autre ait mal, très mal. Il fallait qu’il paie le prix d’avoir bousiller sa journée, d’avoir été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, il fallait qu’il paie le poing qu’il lui avait mis dans la mâchoire. Et il le paierait. Il le promettait. Le visage de l’autre commençait à devenir étrangement bleu, mais encore une fois, Jefferson ne s’en préoccupait pas. Mais l’inévitable arriva.

    Just beat it, beat it, beat it, beat it
    No one wants to be defeated
    Showin' how funky and strong is your fight
    It doesn't matter who's wrong or right


    Les gens autour de lui, lui hurlaient d’arrêter, de le lâcher, que ça allait mal finir. On lui hurlait que ça allait finir par le tuer. Mais c’était trop tard, et Jefferson s’en rendait compte à présent. Il y avait à présent des cris de stupeur, des cris d’horreur, des cris d’épouvantes, des mères qui cachaient le visage de leurs enfants. Jefferson lâcha prise. Sa colère avait disparu, elle avait laissé place à la peur soudaine. Il respirait bruyamment, il regardait l’homme qui venait de s’écrouler sur le sol. Non, ce n’était pas possible… Il ne l’avait tout de même pas… Tuer…

    Just beat it, beat it, beat it, beat it
    No one wants to be defeated
    Showin' how funky and strong is your fight
    It doesn't matter who's wrong or right


    Deux personnes affluèrent vers le blesses, mais Jefferson reculait déjà d’un pas puis deux. Beat it… Beat it… Il devait se casser, partir loin d’ici fuir. Fuir, avant qu’on ne découvre que l’autre est vraiment mort et qu’on ne l’empêche de fuir. Partir, maintenant. Il devait partir. Il tourna rapidement les talons et se mit à courir dans la neige. Il avait l’habitude de courir, il avait été formé là dedans. Il était officier de police. Mon Dieu, il était officier de police et il venait de tuer quelqu’un. Il se mit à courir. Il ne savait pas où il allait. Il connaissait bien Brooklyn pourtant, il avait grandi ici, mais soudain, rien n’était plus comme avant, il avait l’impression qu’on avait change les rues de place.

    Just beat it, beat it, beat it, beat it
    No one wants to be defeated
    Showin' how funky and strong is your fight
    It doesn't matter who's wrong or right
    Just beat it, beat it
    Beat it, beat it, beat it


    Il avait tué quelqu’un de ses propres mains. Il ne parvenait pas à y croire. Mais où allait-il bien pouvoir aller ? Qu’allait-il bien pouvoir faire ? Comment pourrait-il échapper aux forces de l’ordre ? Ca n’avait été qu’un coup de nerf soudain. Il avait pourchassé tant de fugitifs, et aujourd’hui, il en était un. Mais il connaissait les méthodes de la NYPD, il travaillait là bas. Ils ne l’auraient pas. Non, jamais, ils ne l’auraient jamais. Il ne voulait pas finir sa vie en prison. C’était hors de question. Il préférait restait avec la hantise de son meurtre que d’en payer le prix.

    Beat it, beat it, beat it, beat it
    No one wants to be defeated
    Showin' how funky and strong is your fight
    It doesn't matter who's wrong or who's right
    Just beat it, beat it
    Beat it, beat it, beat it


    Il ouvrit brusquement les yeux, dans l’obscurité de la chambre de Silvio. Il tremblait, son corps transpirait par cet affreux cauchemar. Il ouvrit les yeux, regardait le visage de Silvio, la respiration haletante.

    * Calme toi Shane… Ce n’était qu’un rêve… Un mauvais rêve…*

    Les yeux de Silvio étaient clos. Il ne l’avait pas réveillé, c’était déjà un bon point. Ou alors Silvio avait fermé les yeux pour lui faire croire qu’il ne l’avait pas réveillé. C’était possible. Il ne se posa pas d’avantage de question, il se défit doucement des draps, quoiqu’un peu fébrile. Il tremblait, il manqua de tomber en s’arrachant des bras de Silvio. Il marcha comme un aveugle vers la salle de bain. Il ne pouvait pas allumer la lumière, question de ne pas réveiller son homme. Dans la salle de bain, il ferma la porte (jamais à clé en raison de sa claustrophobie) et alluma enfin la lumière. Il se pencha vers le lavabo, fit couler l’eau, ramassa celle-ci avec ses mains pour se plaquer à grandes flopés de l’eau sur son visage. Plusieurs fois, il s’inonda, il se demandait même s’il ne voulait pas insciemment se noyer lui-même. Il tremblait. Il finit par couper l’eau, gardant le visage au dessus du lavabo.

    Son regard se posa sur ses mains nues et un geste nerveux le reprit soudain. Il rouvrit l’eau et se lava les mains, une fois, deux fois, trois fois. Il avait l’impression que ça ne partait pas. Il avait l’impression que ça resterait toujours sur ses mains. Quelques temps, il avait cru résoudre son problème. Depuis longtemps, il avait eu l’impression qu’il avait fait quelque chose de mal avec ses mains, qu’elles étaient sales. Mais il n’avait pas pu déterminé l’action dont il s’agissait, il s’était alors dit que ça devait faire parti de son passé oublié, celui d’avant Nosco. Il avait commencé à avoir ce toc nerveux de se laver constamment les mains lorsqu’il les voyait. Il avait fini par porter des gants pour cacher ses mains honteuses et pour éviter de passer sa vie 24h/24 devant un lavabo. Et puis, récemment, il avait trouvé un semblant de réponse dans un nouveau souvenir, tiré de sa plus tendre enfance. Un souvenir assez triste qui l’avait pourtant rendu heureux de trouver enfin une solution à son problème. Il avait essayé, enfant, de séduire sa maîtresse en lui offrant un bouquet de fleur. Mais son cher camarade lavait poussé et ses mains étaient tombées dans la boue. Sales. Et ça avait déclenché la répulsion de sa maîtresse. Dès lors, Shane avait cru pouvoir vaincre sa peur. Il avait ôté ses gants, se disant que sa peur n’avait été qu’une crainte de petit enfant, peu grave en somme. Mais maintenant… Maintenant, il savait que ce n’était pas ça. Il avait tué quelqu’un, bon sang, il avait tué quelqu’un… Il se lava à nouveau les mains. Il respira étrangement, il avait l’impression d’étouffer. Il finit même par s’écrouler sur le sol, reprenant doucement sa respiration. Cachant ses mains dans la serviette qu’il avait saisi en tombant.

    Il fallait qu’il retrouve ses gants. Il avait apporté chez Silvio quelques affaires à lui, le strict minimum. Il devait bien avoir des gants quelque part. Il retourna donc dans la chambre, les mains sous sa serviette tremblant, le visage dégoulinant d’eau qu’il s’était mis un peu plus tôt. Il cherchait à tâtons, et au bout de quelques minutes, il trouva. Il les enfila à la hâte et s’adossa contre le mur. Son dos glissa contre la paroi, à mesure qu’il descendait s’asseoir. Il mit ses mains contre son front dans un geste de désespoir. Il avait tué quelqu’un, de sang froid, de manière si impulsive. Et s’il recommençait… Et s’il redevenait à nouveau incontrôlable ? Il se rappelait sa dernière colère, contre l’ordinateur de Lisbon. Il avait fait ça de manière si impulsive, sur un coup de tête. Shane finit rapidement par se dire qu’il était dangereux, un homme dangereux, un assassin. Il avait besoin de sa calmer. Il retourna dans le lit et se calla contre son amant endormi. Et s’il lui faisait du mal à lui aussi ? A Silvio ? S’il devenait fou d’un seul coup… Il regarda Silvio et se défit rapidement de ses bras. Il avait si peur soudain. Dans son souvenir, la colère lui était montée comme ça, d’un seul coup… Et s’il recommençait. Alors, il ne voulait pas faire de mal à Silvio. Jamais. Il tenait trop à lui pour ça. Il alla jusqu’à son ordinateur portable qui était là, non loin et l’alluma. Sa lumière douce se répandit dans la chambre, trop faible pour réveiller Silvio. Il se recroquevilla contre un mur et son ordinateur. Il avait peur à présent de dormir avec lui, peur que ça lui reprenne. Il en était complètement terrorisé. Il fallait qu’il s’occupe l’esprit. Alors, la première chose qui tomba sous sa main fut le test donné par Tristan. Il envoya un mail à ses trois collègues pour voir si au moins l’un d’eux ne dormait pas. Rapidement, Romain et Jeremy lui répondirent. Voilà comment Shane occupa sa nuit. Penser à ses codes lui faisait du bien, il aimait tout ce qui ressortait de la logique pure et dure. Il était assez habitué à ce genre de choses.

    Les nuits suivantes, Shane était devenu victime de deux horribles choses : la hantise de faire du mal à Silvio et un masochisme sans limites envers son travail, ou plutôt, ce test que lui avait laissé Tristan. Bien souvent, il restait éveillé la nuit. Même s’il avait retrouvé rapidement la faculté d’être à côté de lui (le manque sûrement), il ne parvenait pas à dormir. Dès que ses yeux se fermaient, il revoyait cette scène, et il avait peur d’ouvrir ses yeux et de retrouver ses mains serrées sur la gorge de son amant. Il craignait dangereusement cette éventualité, et n’avait rien trouvé de mieux que de rester éveillé. Il se couchait le soir, près de Silvio, se calait dans ses bras, mais ne fermait pas les yeux, il le regardait, lui, son cher et tendre, s’endormir doucement dans la pénombre de la chambre. C’était un si beau spectacle, qu’il s’était interdit de manquer ça tous les soirs. A chaque fois, il regardait ses yeux verts se clorent et puis le rester. Shane déposait un baiser sur sa joue, puis sur ses lèvres, c’était si bon. Et puis, lorsqu’il sentait la fatigue le guetter, il s’asseyait dans le lit et prenait son ordinateur. Il veillait à bien orienter l’écran pour que Silvio n’ait pas la lumière en pleine face, et puis il travaillait.

    Il se laissait hypnotiser par les codes, chaque fois qu’il tombait sur un échec, ça lui faisait mal, car il fallait recommencer, prendre une autre méthode, une fois de plus. Et chaque fois que ça lui faisait mal, il aimait ça. Plus il voyait ses essaies infructueux, plus il essayer autre chose, tombant encore une fois sur un échec. Mais encore une fois, il recommençait. Il finissait par se demander s’il ne faisait pas exprès de chercher à se faire du mal. Chacune de ses erreurs donnait du génie à Tristan. La tâche n’était jamais aisée, mais s’en était que plus stimulant pour l’informaticien. Il voulait recommencer et recommencer encore. Il y avait là, une certaine forme de masochiste. Il était prêt à beaucoup de sacrifice pour ça. Il faisait son travail normal dans la matinée, il parvenait à boucler son travail quotidien en début d’après midi, et le reste de la fin de journée, il la passait avec Enzo, Jeremy et Romain, à trouver une solution, des solutions à ce test. Et puis, enfin, il passait un moment si réconfortant avec son amant, dans son lit, au calme, pour que, la nuit, il se remette encore à chercher la clé de l’énigme. Il devait avouer que Tristan avait fait un travail formidable, et Shane y sacrifiait toutes ses nuits. Il finissait par être plus fatigué qu’à l’ordinaire, il avait des cernes affreux. Mais peu lui importait, il continuait de travailler, encore et encore, il n’aurait pas de répit tant qu’il n’aurait pas trouvé la solution à ce casse tête. C’était une chance qu’il avait. Il ne pouvait pas passer à côté, car cette chance mettrait longtemps avant de se présenter à nouveau. Jeremy lui avait dit que Lewis était devenu le nouveau jouet de Tristan, un jouet pour satisfaire son sadisme, et étrangement, Shane s’en était senti heureux, fier d’être martyrisé. Il aimait cette souffrance endurée à lutter contre le sommeil et la fatigue, il aimait cette rage qui le tenaillait et lui tordait le corps, il aimait cette douleur à chacun de ses échecs, il aimait toute cette souffrance, toute cette peine.

    Silvio avait du s’inquiéter de ses cernes. Peut-être ne dormait-il pas vraiment et qu’il voyait que Shane luttait contre le sommeil. L’informaticien aurait voulu lui expliquer, mais si Silvio pouvait comprendre que Shane tenait à cette promotion et qu’il ne voulait pas passer à côté, Lewis voyait mal comment il pourrait expliquer à Silvio qu’en fait il avait peur de le tuer, qu’il était dangereux, qu’il ne parviendrait pas à se maîtriser si ça lui reprenait. Il devrait alors lui expliquer son souvenir, lui parler de sa vie avant Nosco. Mais que pouvait-il dire à un homme de la brigade anti terroriste qui chassait ceux qui avaient l’idée de retrouver son passé, contrairement aux ordres de l’impératrice. Shane avait peur de perdre son amant s’il lui racontait ça, mais d’un autre côté, il s’en voulait de ne pas être sincère avec lui et ça le dévorait de l’intérieur. Non, il ne pouvait vraiment rien lui dire, c’était trop dangereux… Enfin, le fait est que Silvio avait très certainement voulu lui changer les idées suite à une dernière altercation que Shane avait eue avec Lisbon. L’informaticien avait complètement perdu son sang froid lorsque cet idiot de la brigade judiciaire lui avait laissé sous entendre qu’il savait quelque chose sur lui et sur ses relations amoureuses. Shane n’avait pas eu de réaction sur le moment, se disant que Lisbon bluffait, comme toujours. Et sortir hors de ses gonds aurait fini par être un sombre aveu. Mais ne l’avait pas empêché d’être envahi par une crainte terrible, celle qu’on ait découvert son secret avec Silvio. Et ce secret, dans les mains de quelqu’un comme Lisbon, n’annonçait rien de bon. Shane n’en avait pas averti son amant, question de ne pas l’affoler, et il avait mené sa propre enquête. Et finalement, l’informaticien avait retrouvé ce que Lisbon avait trouvé. C’était une vidéo de surveillance, celle d’un bar de l’Aedes, dans laquelle Shane s’amusait allégrement avec une bande d’amis. Parmi eux, Enzo, l’informaticien dont il était devenu récemment le supérieur. Et dans cette vidéo, Enzo se levait de sa place. Et ce cher Enzo était réputé pour portait des pantalons larges et lorsqu’il s’était relevé, Shane à côté de lui avait fait des yeux énormes en voyant ce magnifique fessier. Shane avait explosé de rire et avait mis une fessée à Enzo pour qu’il se rende compte qu’il avait le derrière à l’air. Mais voilà, Shane avait rajouté cette phrase mythique :

    « T’as une peau de pêche mon chéri ! »

    Alors évidement… En revoyant ça, Shane se frappa le front, et Enzo, qui par-dessus son épaule avait aussi vu la vidéo, s’écroula de rire. Shane lui tendit une main pour l’aider à se relever du sol. Lisbon était vraiment désespérant. Et le pire de tout, c’est qu’il lui foutu une frousse monumentale cet idiot ! Evidement, Shane avait raconté ça à Silvio et celui-ci lui avait proposé une petite vengeance pour se changer les idées. L’informaticien réalisa alors que Silvio, et bien c’était son Silvio et qu’il l’aimait. Il s’en voulait d’avoir cru qu’il pourrait lui faire du mal et promis, la nuit prochaine, il tâcherait de dormir un peu. Lewis se pencha même à l’oreille de Silvio pour lui murmurer que ce soir, il lui ferait un massage. Là, ils arrivèrent à destination, à savoir le hall de l’Aedes. Ils trouvèrent Nyxon et Sya (respectivement les filleuls de Shane et Silvio) qui avaient été conviées à les attendre dans le hall. Là, ils montèrent à l’appartement de Shane puis allèrent dans sa chambre, là où il n’y avait pas de caméras. Et oui parce qu’il allait mettre au point une Orgie stratégie pour pourrir la fin de journée de Mickael Lisbon.

    « Voilà ! Nyxon je te présente Syateris, filleule de Silvio, et vice versa Nyxon filleul de… Bah moi. »

    Il regarda les deux femmes, elles avaient toutes les deux de longs cheveux, ceux de Nyx étaient noirs, ceux de Sya étaient châtains. Enfin, l’une comme l’autre avait son charme. L’une en avait fait d’avantage la preuve en atterrissant nue à Nosco. Mais Shane restait persuadé qu’elle était dans un club de nudiste. On pourrait lui dire tout ce qu’on voudrait, on atterrissait à pas à Nosco à poil sans raison ! Bref, réflexion mentale faite, il poursuivit :

    « Comme on ne connaît pas trop vos talents pour savoir quel métier ou quelle formation vous attribuer, et qu’en plus, j’ai un imbécile contre qui je dois me venger, le mieux ce serait de faire les deux en même temps. Il s’appelle Mickael Lisbon, il habite un étage plus haut et il rentre dans une heure chez lui. Vous pouvez vous y prendre comme vous voulez, mais déployez vos talents parce que je veux que vous lui POURRISSIEZ sa journée. u-u »

    Il posa un index sur ses lèvres d’un air pensif et finit par ajouter :

    « Toute chose qui peut mal tourner, tourne mal. »

    Petit sourire diabolique et malsain, avec une pointe d’amusement, il regarda Silvio et les filles :

    « Des idées ? »
Shane M. Lewis
Shane M. Lewis
~ Brigadier Informatique ~


Camp : Guilde Impériale
Profession : Brigade Informatique
Âge réel : 10 ans
Âge d'apparence : 19 ans

Compétences
Mémoire:
Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.  Left_bar_bleue3000/10000Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.  Empty_bar_bleue  (3000/10000)
Compétence principale: Informatique
Niveau de Compétence: Maître

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Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.  Empty Re: Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.

Message par Silvio Anthelmios Sam 18 Déc - 15:53

"-Shellyyyy ? J'vais en ville faire les courses, t'as besoin de quelque chooose ?"
Shelly, c'était sa copine. Enfin, son actuelle copine. Avant elle, il y en avait eu d'autres. Et un joli nombre d'autres ! Il était du genre à enchaîner les conquêtes sans s'encombrer de réflexions philoshophiques sur la nature des sentiments, le bien ou le mal. Il aimait les filles, et ce n'était que justice que d'offrir à ces créatures la légitime récompense de tout ce qu'elles leur offraient. Sur quoi vouliez-vous réfléchir ?
Shelly était blonde, jolie, bien qu'avec une poitrine assez importante et une taille qui avait un moment inquiété mon jeune homme. Elle le dépassait de quelques centimètres, mais il s'y était vite fait. Si elle pouvait ressembler à une poupée barbie, elle avait quelque chose qui la distinguait de ces dernières et faisait tout son charme: ces taches de rousseur, et une tendance certaine aux piques, à un langage que seuls les garçons adoptaient habituellement.
Il la vit sortir la tête de la salle de bain -sa salle de bain- et répondre, avec un petit sourire en coin:
"-Ouais, baby, prends du lait, des pommes, des chips, et... ah ouais, des capotes !"
Il lui rendit son sourire. Appétissante promesse... Les courses allaient peut-être durer moins longtemps que prévu.


Depuis quelques jours le souvenir hantait Silvio. Il savait avoir aimé des filles. Il venait de retrouver le visage de l'une d'entre elles: Shelly. Depuis quelques jours, il ne tenait plus Shane dans ses bras de la même façon. Il pensait à ces filles de ses souvenirs. Et s'il était en train d'en tromper une ? Et s'il était l'assassin de Shelly ? Etait-ce là un moyen d'honorer sa mémoire ? Il était impardonnable, il le savait. On n'assassinait pas une jeune fille, c'était pire qu'un crime. Combien de fois avait-il serré Shane un peu plus fort contre lui, en repensant à tout cela ? En dérobant ses lèvres, il se disait, à chaque fois, qu'il ne devait pas rester sur ce passé. Il essayait de se trouver des excuses: aimer Shane comme il aurait dû les aimer, aimer Shane pour ne pas blesser de demoiselles... Il avait même, honteusement, tenté une petite prière, dans le noir. Mais il ne se pardonnait pas ce qu'il avait fait. Il avait murmuré, tout bas, dans le noir, "Shelly". Juste pour entendre à nouveau ce prénom, prononcé par sa voix. Il n'avait plus l'accent joyeux de jadis. Juste un accent désolé. Et si ses éternels remords étaient sa punition ? Faible punition, mais punition tout de même...
Shane avait-il sentit tout cela ? SIlvio le sentait bien se détacher de lui, chaque nuit, et triturer son ordinateur. Quoi, il préférait déjà sa machine à lui ? Il n'avait rien dit, connaissant l'intérêt de son cher et tendre pour le travail donné par Darek, mais tout de même... Cela l'avait un peu blessé. Il ne savait plus trop quoi faire. Peut-être auraient-ils dû arrêter maintenant, alors qu'il n'était pas trop tard, qu'il n'avait pas vraiment trompé Shelly...
Généralement, une étreinte de Shane suffisait à lui ôter ce genre de pensées. Non, il resterait avec lui. Tant pis pour Shelly, elle n'avait qu'à être Noscoienne...

Cette histoire avec Enzo aurait pu rendre Silvio vert de jalousie. Au contraire, elle lui avait d'abord arraché un sourire. Shane avait trouvé la meilleure des couvertures... Jouer les faux-homos était sans doute le meilleur moyen de passer pour hétérosexuel. Yesh. Il était fier de son lapereau en sucre. Il avait ensuite proposé à Shane de se venger de cet abruti de Lisbon, celui qui osait l'embêter. Shane lui promit un massage.... Délicieuse promesse que celle-ci ! Depuis quand Silvio n'avait pas eu de vrai massage ?
Ils croisèrent leurs filleules respectives. Elles furent aussitôt engagé dans leur plan diabolique !
Dans l'appartement de Shane, elles furent invitées à s'asseoir. Silvio, lui, resta debout. En position dynamique. Il attrapa un papier, un crayon, s'appuya sur la table pour écrire quelques trucs, rapidement, en silence.

"- Bon... Alors... Vous m'écoutez ? Il nous faut un plan. Je viens de noter quelques idées de "comment pourrir une journée", d'après le matériel dont nous disposons."

Il glissa le papier vers les filles. Il n'écrivait pas très bien, ça restait déchiffrable, mais il préféra tout de même énoncer ses trouvailles.

"- J'ai donc sélectionné ce qui était à notre portée. Nous avons des algues des SSD, qui sentent aussi bon que chaussettes de Traktueur après une semaine sans lavage, du fil bien solide, des insectes, des escaliers qui glissent, de l'eau glacée, des bouts de... Truc... Qui démangent une fois mis dans les pulls.. Ainsi que des liquides visqueux, plus ou moins collants et gluants, disponibles sur demande auprès des laborantins."

Il n'avait jamais compris à quoi cela pouvait servir, face aux rebelles. Mais d'après les scientifiques, c'était très important, alors bon... Si les scientifiques le disaient.

"- Bref ! Pour la structure de votre œuvre, on peut tout trouver: des bassines, de la tuyauterie, des bouts de métal... De quoi se faire plaisir. D'ailleurs, pour mieux se faire plaisir, l'idée serait d'aligner lesdits plaisir. Je pensais notamment à un piège à rallonge qui se déclencherait pas trop loin des escaliers, afin qu'il ait la joie de pouvoir tomber dedans. Pour ça, vous pourriez faire glisser les escaliers, ou installer quelque chose de discret dans lequel il pourrait se prendre les pieds..."

Oui, machiavélique, mais quitte à jouer un sale tour, autant que ce soit le plus beau des sales tours. Silvio tenait à ne pas faire quelque chose de médiocre. Même si le mérite ne lui serait pas reconnu, il aurait sa fierté personnelle. Il posa un doigt sur ses lèvres, pensif.

"- Ah, et je pensais, pour améliorer encore la qualité du truc... L'attirer dans le piège grâce à Shane, qui lui aura demandé de lui apporter x truc. Comme ça, en plus, on lui aura foutu en l'air du temps de travail, il devrait apprécier !"


Ne pas oublier qu'en dehors de la douleur, de l'inconfort, le meilleur moyen de pourrir une journée restait psychologique. Il offrit son crayon, enfin, celui de Shane, aux demoiselles. C'était à elles de jouer. Qu'elles fassent leurs preuves !

"- Laissez parler votre imagination, mesdemoiselles ! Voilà de quoi faire vos croquis, si vous avez besoin..."
Silvio Anthelmios
Silvio Anthelmios
~ Commandor ~
Section Anti-Terroriste


Camp : Guilde Impériale
Profession : Second de Judikhael Wienfield
Âge réel : 30années
Âge d'apparence : vingt

Compétences
Mémoire:
Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.  Left_bar_bleue1500/10000Tout ce qui peut mal tourner, tourne mal.  Empty_bar_bleue  (1500/10000)
Compétence principale: Armes blanches
Niveau de Compétence: Maître

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